Devenir (sur)doué ?

Devenir (sur)doué ?Question fréquente découlant de l'idée reçue très répandue qui consiste à laisser penser que les parents d'enfants surdoués les poussent, ceci expliquant cela...

 

Le sudouement serait donc dû, en suivant ce cheminement de pensée, à un travail acharné & une volonté d'investissement scolaire :idea: 

 

Peut-on devenir surdoué :?: :!:

 

 

La réponse est non ! 

 

On nait doué, ou pas (on peut aussi écrire "on est surdoué, ou pas" :roll: ) ; on ne le devient pas. Ça ne se travaille pas, ne s'apprend pas !!!

 

Ce haut potentiel est présent dès le plus jeune âge, ou n'y est tout simplement pas.

 

Cette douance, si elle est présente, est là pour la vie entière, c'est à dire qu'un enfant surdoué deviendra un adulte surdoué.
D'où - petite parenthèse - l'absurdité du terme "enfant précoce", très à la mode ces temps-ci mais qui est pourtant parfaitement absurde & ne reflète pas la réalité du surdouement. En effet, ce mot, précoce (repris sous le sigle EIP)  laisse à penser que l'enfant est seulement "en avance" sur le autres, & que cette avance sera rattrappée tôt ou tard par les autres pour que la différence finisse par s'effacer définitivement :(

 

Ce qui est parfaitement faux ! Et en plus d'être trompeur dans l'esprit des gens, cela induit en erreur la personne concernée elle-même (ici, l'enfant dit "précoce") :!:

 

Comment bien se construire quand on se trompe sur son identité ? Que l'on se croit différent, seulement pour un petit bout de temps ?

 

Mais ce sujet ne pouvant être traité en quelques lignes, il fera l'objet d'un billet complet :idea:

 

Revenons au surdouement... si, à contrario, il n'est pas présent chez un individu, rien ne pourra le faire venir.
Aucune préparation n'est à faire avant un test. L'objectif n'est justement pas d'influencer le résultat, car un bilan n'est pas une interrogation ou un examen, il est une photo à l'instant T des capacités cognitives d'un individu.

 

Ainsi ni l'environnement, ni les parents, pas plus que l'équipe éducative ne sont en mesure de "fabriquer" des surdoués.
Le surdouement d'ailleurs est présent dans les mêmes proportions dans tous milieux sociaux. Et je trouve cela plutôt rassurant, car cela équivaut à dire que les parents (ou l'entourage) sont impuissants. Ils ne peuvent pas modeler le surdouement de leur enfant selon leur volonté.

 

Il semble par contre évident que la différence se fera ressentir sur "l'après", & sur le regard posé sur l'enfant ! :-?

 

Un enfant surdoué n'aura pas les mêmes chances de grandir harmonieusement & d'exploiter son potentiel de la meilleure manière possible selon qu'il soit d'origine très modeste ou aisée, selon le niveau d'études de ses parents ou sa famille, selon la volonté d'implication de ses professeurs, selon la place donnée dans sa famille à l'intellect., la culture, à l'encouragement de l'investissement scolaire & intellectuel.

 

D'où l'importance capitale pour tous ces enfants HP moins favorisés dans leur famille respective de pouvoir bénéficier des mêmes traitements à l'école !
Il FAUT que l'Education Nationale ait une image très précise & juste de ce qu'est le surdouement, pour garantir à ces enfants-là, ceux issus des familles les moins aisées, d'avoir aussi la possibilité de développer ce haut potentiel quand il est détecté :)

 

 

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7 commentaires à “Devenir (sur)doué ?”

  1. skande dit :

    Si il n’est pas possible de devenir surdoué , peut-on devenir brillant bosseur ?? :smile:

    • Zebrounet dit :

      Bien sûr que l’on peut devenir bosseur ! ;) Brillant, sans aucun doute aussi… mais à condition d’en avoir les capacités intellect. qui le permettent. Car bosser ne veut pas nécessairement dire réussir. Certains élèves rament pour obtenir des résultats médiocres & ne pourront jamais dépasser ce stade parce que leurs capacités ne suivent pas. Avoir la volonté ne suffit malheureusement pas.
      Ce qui est logique au fond, sans quoi il suffirait à chacun de « vouloir » bosser avec force pour être au top & faire de gdes études. Or on sait bien que ce n’est pas le cas ! Les élèves en échec ne st pas tous des fainéants & les élèves brillants ne bossent pas toujours comme des fous pour y arriver. Les inégalités sur ce plan là sont une réalité, qui peut sembler injuste, mais qui existe bel & bien.

      Si on peut choisir de travailler (d’étudier) sérieusement, on ne peut en revanche pas choisir d’être surdoué. Un surdoué qui s’ignore est tt de même un surdoué. Et un non-surdoué qui bossera de toutes ses forces n’obtiendra pas un profile de surdoué lors d’un bilan psychométrique, même en y passant ses jours & ses nuits.

  2. Séverine dit :

    J’apporterais une nuance: dans le WISC-IV, le QI verbal (étendue du vocabulaire, connaissances des conventions comportementales et normes sociales) dépend en partie du milieu social. Entre deux enfants ayant des aptitudes supérieures, celui qui appartient au milieu le plus favorisé risque de mieux réussir le test.

  3. Belaparte dit :

    Bon, cet article date d’il y a longtemps mais est toujours intéressant :) Je ne reviendrai pas sur l’affirmation qu’on ne peut pas devenir surdoué car ce serait remettre en cause le sens du mot et je pense que les scientifiques s’interrogent assez sur cela. Toutefois, :roll: je veux insister sur l’importance de l’éducation et des premières années d’un enfant quel qu’il soit. Je pense qu’un enfant (disons un enfant de potentiel moyen) qui suivrait des cours « visant à faire de lui un surdoué » dès la maternelle voire avant (apprendre à lire, écrire, compter+ culture générale, artistique… En gros un cp amélioré dès la petite section), ne deviendrait pas littéralement surdoué mais verrait son potentiel si bien utilisé que par son niveau de vocabulaire etc. il pourrait « passer pour un surdoué » auprès de personnes non aguéries. Et cela serait une excellente chose ! Ainsi, notre pseudo-surdoué (je ne sais pas comment l’appeler) se retrouveraient confronter à de nombreuses (pas toutes mais beaucoup) situations que vivent les surdoués, par exemple faut-il lui faire sauter des classes etc

  4. Tok dit :

    Je ne suis pas tout à fait d’accord. :smile: Par exemple la partie verbale prends en compte la culture générale, et le vocabulaire que je considère plus de l’acquis que de l’innée. J’ai fais par exemple le test où j’ai excellais dans toute la partie logique mais dans la partie informations j’ai eu une très mauvaise note. J’ai une fois côtoyé une personne issue d’un milieu assez bourgeois où l’on écoute du Mozart et on connait la littérature sur les bouts des doigts, je suis sûre que si cette personne avait passé ce test elle aurait réussi et aurait eu un QIV élevé. Pourtant cette personne ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, et était incapable d’une réflexion pertinente, donc je me pose des questions. :)

  5. Mr jer dit :

    Un enfant surdoué, chez qui l’on diagnostique un Qi de 140 qui pendant des années est exposé à un cadre familiale instable et plusieurs traumatismes. Qui arette l’école à 16 ans et ne fait aucunes activités intellectuelle de ses journées pendant 20 années?

    Pensez vous qu’il aura toujours un Qi général de 140 si on le test? Je ne pense pas… (Même si certaine facultés comme la logique seront restés relativement intactes)

    Et ce second enfant avec un Qi de 110 qui depuis l’enfance travail avec aharnement, rompu à la logique, aux mathématiques et à la littérature.
    Pensez vous qu’il aura toujours 110 dans 20?
    Je ne pense pas non plus…

    « Revenons au surdouement… si, à contrario, il n’est pas présent chez un individu, rien ne pourra le faire venir.
    Aucune préparation n’est à faire avant un test. L’objectif n’est justement pas d’influencer le résultat, car un bilan n’est pas une interrogation ou un examen, il est une photo à l’instant T des capacités cognitives d’un individu. »

    Ce que mesure un test de Qi c’est bien les capacités cognitives effectives du sujet et non son potentiel bien que son potentiel influe sur ses capacités cognitives effectives. Lorsqu’on évalue le Qi verbal, dans la sous section censé mesurer le vocabulaire on évalue bien un niveau de culture et non seleument une capacité à mémoriser. Celui qui ne lit pas où presque, passe ses journées à faire de la manutention peut être aussi doué que possible il n’aura pas le vocabulaire d’un universitaire qui fait des études lettres et ce même si sa capacité à mémoriser est 3 fois supérieure. Tout comme celui qui n’a pas de culture générale réussira moins bien le subtest information. Bien sûre on pourra repérer son potentiel sur la partie qui mesure l’intteligence logique dans l’analyse de formes géométriques et la rapidité de traitement de l’information et la mémoire à court terme dans la résolution de problèmes mathématiques; ce qui permettra de repérer sa douane tout de même.

    Cependant même individu au potentiel moyen pourra améliorer sa mémoire effective avec un travail rigoureux mais également sa capacité à résoudre des problèmes logique et donc améliorer son score au test de qi sans s’être spécialement entraîné pour lorsque les séries de chiffres à mémoriser et les suites de formes géométriques à compléter se présenterons.

    Alors certes on ne peut influer sur le potentiel en lui même d’un individu mais son développement est ce qui fait se capacités effectives. Certes aussi comme dit l’expression « d’un âne on en fera pas un cheval de course » mais un cheval moyen avec de l’entraînement pourra toutefois améliorer ses performances et devenir un bon coureur.

    En d’autres termes bien sûre qu’un trisomique21 ne peut pas devenir un génie et un génie un trisomique21. Bien sûre que celui qui a un potentiel plus élevé réussira mieux à travail égal, et sans doute bien sûre que même avec un travail acharné un individu de un qi de 100 ne réussira pas à atteindre les capacités d’un génie avec un Qi de 170. Quand l’écart est trop grand rien ne peut le combler. Mais entre deux individus avec un écart de 20 points de Qi durant l’enfance, le parcours existentiel et l’investissement intellectuel jouent un rôle non négligeable dans l’état des capacités effectives, même si le potentiel reste le même.

  6. Andy dit :

    Bonjour,
    Je suis d’accord avec vous sur certains point comme le fait que l’on nait en tant que surdoué. Mais il y a tout de même des exceptions. Je prendrai mon cas:

    Mon meilleur ami que je connais depuis le CP est surdoué. Il a passé un test de QI qu’il a réussi sans problème. Grâce à sa super intelligence il a sauté une classe. Le fait de ne plus le voir dans ma classe m’a fait beaucoup de peine. Alors j’avais décidé de devenir surdoué. Dès que je rentrais je faisais des exos de maths d’un niveau CM2 (ce qui est beaucoup car j’etais en CP), je lisais le dictionnaire chaque soir et apprenais de nouveaux mots. A la fin de l’année, on a décidé de me faire sauter de classe. Depuis je n’ai pas arrêté car je voulais toujours être avec lui. Quand on est arrivé au collège une sorte de concurrence a commencé à s’installer. En 6ème on savait parlé 3 langues parfaitement et on a obtenu le diplôme dû meilleure élève du collège. Oui on avait la même moyenne incroyable qui étais de 19,65. On travaillait sans relâche. On refusait de s’inscrire au concours du collège car on les jugeait beaucoup trop facile. Oui on était devenu arrogant. Mais c’etait Pour la compétition.

    Désormais, je suis trader à Paris et lui est devenu neurochirurgien mais on continue de ce voir.
    Tout cela pour vous que moi je ne suis pas née en tant que surdoué mais si vous travaillez et à mon avis il faut avoir conscience et y croire surtout alors vous pourrez tout faire et serez capable de réaliser ce qui vous semble impossible.



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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