Être parent d’enfant intellectuellement précoce…

Être parent d'un enfant surdoué, c'est tout de même quelque chose de formidable, même si les obstacles sont nombreux sur le chemin (mais les obstacles ne sont de toutes façons pas le propre du surdouement, ils font partie de la vie, tout simplement !) :up:

 

Peut-être essentiellement "formidable" quand on est soi-même zébré !? C'est possible... sans quoi j'imagine que c'est sans doute plus difficile à accepter & à vivre :-? (mais ce serait là un autre sujet, dont je ne peux pas parler, puisque moi-même THQI)

 

Cependant, même en étant soi-même HP, on a parfois envie de s'arracher les cheveux !!! :-x
Car le jeune zèbre est un animal qui demande beaucoup d'attention, d'entretien & surtout, d'énergie. Non content de ces exigences, cerise sur le gâteau, il ne supporte pas les contraintes.

 

En clair : il est une tornade à lui tout seul, & ça n'est pas de tout repos !

 

Les Tribulations d'un Petit Zèbre, le livre du blog !

 

 

A la maison il veut tout faire, tout lire, tout voir, tout comprendre & tout entendre des conversations.
Il ne sait pas temporiser, tout doit arriver dans l'instant. Il gère très mal le refus ou la nécessité d'attendre, & ce quelle que soit la situation : que l'on soit au téléphone, en train de travailler, sous la douche, il faut immédiatement être en mesure de répondre à ses demandes.

 

Il est très accaparent, pour ne pas dire omniprésent. Nulle discussion ne peut avoir lieu sans lui : il a un avis sur tout & chaque sujet s'accompagne de son lot de commentaires & de questions.
Impossible d'y déroger...

 

Il y a aussi un côté plus ennuyeux : les pourparlers !
Si je devais choisir une maxime pour définir en quelques mots le petit zèbre, je crois que ce serait sans hésitation :

 

"Ça se discute"

 

 

Car TOUT se discute, tout le temps ! Au sens propre, comme au sens figuré :-D

 

Que ce soit discuter en vue d'échanger des idées... pour ne pas dire certaines fois, vous harceler de questions souvent délicates (en toutes circonstances : devant un film, en voiture, au supermarché, en se lavant les dents). Mais aussi & surtout discuter pour invariablement tout remettre en question, négocier, argumenter encore & encore !!! (ça aussi, en toutes circonstances... LOL ).
Le moindre petit point, même le plus insignifiant & banal, se verra contesté & la faille sera systématiquement cherchée (& bien souvent, trouvée :dots: ).

 

Ce qui laisse parfois en fin de journée une très lourde impression d'être perpétuellement en négociation pour tout & pour rien, & c'est usant !
Vraiment très usant.

 

Et si d'aventure vous affichez le moindre petit signe de fatigue, un semblant de baisse de morale (voire un gros rhume !), dites-vous bien que le jeune zèbre saura tirer avantageusement partie de la situation. Il n'aura aucune pitié & redoublera à coup sûr d'efforts pour gagner du terrain sur les acquis sociaux de la maison !!! :mrgreen:

 

Il a 5 ou 6 ans mais semble bien par certains côtés, dans le verbe comme dans l'attitude & le ton, en avoir 13 ou 14 ! Si on fermait les yeux, on croirait être en face d'un adolescent avant l'heure, avec en prime le sentiment déstabilisant d'avoir pris 10 ans sans même vous en apercevoir 8-O

 

 

 

Les réflexions sont celles d'un ado excédé & râleur, qui lève les yeux au ciel quand on le reprend & qui part en claquant les portes. Mais finalement, ce sentiment (d'avoir en face de soi un pré-ado ou un ado, quand ce n'est biologiquement encore qu'un jeune enfant) s'explique de manière très rationnelle. Ce n'est pas subjectif, c'est réel & souvent, cela se voit noir sur blanc sur le détail du compte-rendu du WPPSI ou du WISC.

 

Un enfant de 6 ans qui plafonne sur une grande majorité de subtests obtient des scores moyens (c'est à dire 100, la moyenne étant à 100 & le seuil de précocité à 130) d'enfants de 12 ans... ou plus. En somme, c'est comme si vous aviez dans certains domaines un ado de 12 ans, coincé dans un corps & une gestuelle de 6 ! (c'est une image, car un THQI de 6 ans n'est pas un ado, même si son mode de réflexion se rapproche plus d'une maturité de 12 ans que d'un enfant de son âge biologique).

Bienvenue au pays magique de la dyssynchronie... ;)

 

Les questions existentielles fusent, depuis son plus jeune âge, & vous avez pris l'habitude de discuter origines de l'Homme,  Big Bang & autres questions philosophiques aussi bien en faisant un créneau qu'en choisissant des poires chez Carrefour !
Jamais un moment de répit, & des questions toujours plus pointues, plus poussées qui nécessitent souvent de grandes conversations (le petit EIP adore les grandes conversations, & quand par malheur elles se tarissent, il ne manque jamais de relancer le sujet avec une nouvelle piste de réflexion...).

 

Ses questionnements incessants vous ont permis de devenir champion des recherches encyclopédiques sur des sujets relativement éloignés des préoccupations des enfants de votre entourage.
De la même manière, vous êtes aujourd'hui incollable sur tout ce qui a trait, pèle-mêle, aux dinosaures, à l'ère glaciaire, à la création de l'Univers, aux insectes, à l'espace, à la faune d'Amérique du Sud, à la robotique, à l'Egypte ancienne, à la création des films d'animation 3D, etc.

 

En dehors de la maison ?! Son énergie est tout aussi grande, & son emploi du temps du mercredi est digne d'un agenda de ministre.
Au début, vous l'aviez volontiers inscrit à 1 ou 2 activités dans l'espoir de le fatiguer un peu (... si si, soyons honnête, c'était l'objectif inavoué ! :smile: ), mais très vite, vous avez été pris à votre propre piège ! Et, loin de le calmer, ça lui a au contraire ouvert d'autres perspectives & d'autres envies. Aux premières activités sont alors venues se greffer 2 ou 3 autres choses, histoires de faire de vous un esclave-taxi !!!

 

Chaque mercredi vous courrez d'une activité à l'autre pour le plus grand bonheur de votre zébreau que vous imaginez comblé... quand lui trépigne & ne pense qu'à une chose : parvenir à vous convaincre d'accepter de caler une énième activité supplémentaire dans le petit intervalle libre d'une heure qu'il a, juste entre le kung fu & le violon ! (ce qui vous désespère quand il lance l'offensive... car le zèbre est aussi très tenace & obsessionnel, & il ne lâche pas facilement ! Le combat s'annonce rude & fatiguant...) :oops:

 

Il est terriblement désordonné & il perd tout, tout le temps ! :-x

A l'école, chaque semaine il paume crayons, gomme, stylos... voire même (ne me demandez pas comment !) ardoise !? Après avoir essayé la technique du "je vais lui expliquer qu'il faut prendre soin de ses affaires, qu'il faut être ordonné, que c'est pour son bien qu'il doit le faire" (technique qui fut un échec cuisant), vous vous êtes résigné à constituer un véritable stock de fournitures qui serviront tout au long de l'année scolaire :hypno:

 

Ce qui a le don de vous énerver prodigieusement, car avec les années, vous avez appris à être ultra-ordonné & organisé (à la limite de la maniaquerie psychopathologique) pour contrer de manière tout aussi radicale qu'exagérée ce gros défaut que vous aviez, vous aussi, étant enfant.

 

Car le zèbre a beaucoup de mal à être modéré :oh:
Être dans un juste milieu, trouver un point d'équilibre est un tour de force pour lui ! Tout est excessif chez lui, il penche naturellement pour les extrêmes & ne semble pas savoir où situer "la norme". Il est toujours "trop" ou "pas assez".
Il est bordélique, ou il vire au contraire ultra-maniaque. Il a une grosse tendance à la procrastination, ou à l'opposé il endosse le costume d'hyperactif qu'on ne parvient plus arrêter.

 

Et comme le zèbre a une immense lucidité qui lui permet non seulement de détecter les points faibles chez les autres, mais aussi sur lui-même, il sait que ces choses lui sont néfastes. Il en a conscience & quand il se force à rectifier certains comportements gênants, c'est en tombant inévitablement dans l'excès inverse (ce qui n'est pas forcément un mieux, selon les cas...).

 

 

 

A l'école, il dérange souvent, il énerve parfois. Tant les enseignants, qui ne trouvent plus leurs repères habituels face à un élève aussi hors norme, que les autres enfants, qui ressentent quelque chose de non conforme, sans savoir exactement ce qui diffère chez lui :!:
Avec un peu de chance il parvient plus ou moins à se fondre dans la masse & se faire accepter des autres ; dans le cas contraire il devient la tête de turc de ses camarades & l'élément gênant pour l'instit.

 

Chaque soir les devoirs sont une épreuve que vous redoutez, & qu'il appréhende certainement tout autant, si ce n'est plus...

Il ne supporte que très difficilement d'avoir à se replonger dans ce qu'il a déjà largement intégré dans la journée. Pour lui, revoir une leçon ou un exercice est du temps perdu. Il se braque, s'oppose, crie, tape des pieds & met toute son énergie à vous démontrer que c'est inutile, parce qu'il sait déjà, parce que ce sont les imbéciles qui ont besoin d'apprendre ce qui a déjà été vu en classe, longuement.

 

Vous ne cédez pas, car pendant que votre jeune zèbre gesticule devant vous en plaidant sa cause, vous repensez à vos lectures sur la nécessité d'apprendre à travailler & à fournir des efforts, vous revoyez le psy illustrer par de tristes exemples le haut potentiel gâché d'enfants n'ayant jamais appris à se plier à cette discipline scolaire indispensable pour la suite de leurs études.

 

Là encore vous mettez en place différentes stratégies pour amadouer votre enfant HP & l'amener en douceur à accepter ce moment qui lui semble totalement injustifié (& donc inacceptable, puisque sans fondement logique selon lui !!!). Et ce n'est pas facile tous les jours car ce qui fonctionne un soir s'avérera inefficace le lendemain.

 

Ce petit exercice d'équilibriste présente néanmoins un avantage considérable : ça force l'inventivité ! :-P  
Essayer chaque soir de trouver comment faire passer l'idée qu'il faut faire ses devoirs, qu'il n'a pas le choix, même si ça lui semble absurde & inutile. Cent fois sur le métier remets ton ouvrage...

 

Ça peut faire sourire, dit comme ça c'est sympa & drôle... Mais on arrive parfois à des situations aussi ingérables qu'épuisantes nerveusement, pour les parents, comme pour l'enfant.

 

Certains enfants surdoués sont - à tort - taxés d'hyperactifs (attention, d'autres le sont réellement ! Il est parfaitement possible de cumuler TDA-H avéré & surdouement. Mais dans certains cas, aux yeux d'un non-connaisseur, les symptômes faisant penser à une hyperactivité sont confondus avec le propre de la douance & de la fulgurance intellectuelle).

 

Les parents d'enfants à haut potentiel intellectuel sont souvent crevés d'avoir à gérer chaque jour cette énergie débordante & les EIP sont éreintés par ces tensions à la maisons, comme par la dépense d'énergie considérable qu'ils fournissent quotidiennement pour se camoufler & ne pas trop dépasser du moule (scolaire, social).

 

Les grands-parents ont beau tenter d'être rassurants avec des phrases du type :

 

"Mais tu étais pareille à cet âge-là, il va se calmer, tu verras"

 

 

Ça ne vous rassure pas le moins du monde ! Au contraire, cette vérité qui vous saute au visage à chaque fois que vous l'observez ("Il est comme moi, c'est indéniable & palpable") aurait plutôt tendance à vous faire paniquer.
Car vous savez, vous, ce par quoi vous êtes passé pendant l'enfance  & l'adolescence, vous savez la réalité de votre mal-être à l'école, parmi les autres. Toutes les manipulations pour vous travestir, pour cacher la réalité à vos parents, pour ne pas les exposer à votre souffrance qui vous semble infinie.
Et vous craignez aujourd'hui que ce ne soit votre zebrounet qui soit à son tour concerné & souffre seul & en silence pour vous préserver. La seule évocation de cette éventualité vous rend malade :beurk:

 

Mais revenons à nos moutons, inutile d'extrapoler & de partir dans des délires qui relèvent plus de craintes que d'une réalité tangible...

 

Voilà ce qu'est dans les grandes lignes le monde d'un petit surdoué & de sa famille. Pas toujours simple, mais en ébullition constante.

 

L'émulation intellectuelle est journalière & compense finalement très largement les moments plus durs que l'on peut traverser avec ces petits personnes ! :idea: :hearts:

 

 

 

 

 


Ma traditionnelle sélection d'idées cadeaux 🎁 de Noël 🎄 🎅🏻
est à présent en ligne, avec un peu de retard cette année...

 

 

 

 

:idea: Pour aller au-delà du blog, je suis l'auteure de trois ouvrages parus aux éditions Eyrolles ⤵

 

- "Les Tribulations d'un petit zèbre. Épisodes de vie d'une famille à haut potentiel intellectuel" paru en juillet 2016, préfacé par Arielle Adda & le Dr Gabriel Wahl :-D

 

Les Tribulations d'un Petit Zèbre, le livre du blog !

 

 

- "Asperger & fière de l'être. Voyage au cœur d'un autisme pas comme les autres". Un regard unique en France sur le combo syndrome d'Asperger / haut potentiel intellectuel, paru en 2017 ; préfacé par le Dr Laurie-Anne Sapey-Triomphe & postfacé par le Pr Laurent Mottron ❤

 

- "L'Enfant atypique. Hyperactif, haut potentiel, Dys, Asperger… faire de sa différence une force", un livre-outil paru en 2018 dans la collection très particulière (& en quadrichromie ;) ) "Parents au top" :smile:

 

                
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🆕 Après sa version en livre audio 🎧 ... "Asperger & fière de l'être. Voyage au cœur d'un autisme pas comme les autres" paraîtra au mois d'octobre au format livre de poche :roll:

 

 


"Asperger & fière de l'être"
bientôt en livre de poche

 

 

 

 

Ainsi que la préfacière de ⤵

 

- un beau témoignage "Mon parcours de dyspraxique. Récit d'un handicap invisible" de Julien D'Arco, paru aux éditions Eyrolles :up:

 

- la réédition 2020 du best-seller "L'Asperger au féminin" de Rudy Simone, aux éditions De Boeck Supérieur :roll:

 

                
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309 commentaires à “Être parent d’enfant intellectuellement précoce…”

  1. Zazou dit :

    Bonjour à tous,
    Un énorme merci pour ce site et l’ensemble de vos commentaires, ça fait du bien…
    Maman de 2 garçons (5 et 7 ans) dont l’aîné a été diagnostiqué HP et le second prend la suite, je suis épuisée. J’ai de plus en plus de mal à concilier mon boulot et toute l’attention que me demandent mes garçons. Cela m’amène une question : vous toutes qui témoignez, est-ce que cette situation vous a amenées à repenser votre temps de travail ? Merci d’avance pour vos éclairages précieux.

    • Rainbow dit :

      oui bien sur, votre situation fait écho à la mienne.
      Je travaille à 80 pourcents suite à des ennuis de santé que j’ai eu voici des années mais je n’ai jamais repris à temps plein car les enfants nous accaparent trop: ergothérapeute, activités extra-scolaires et à la maison c’est hyper-stimulation sans arrêt: télé, tablettes, jeu vidéo, bouquins bouquins bouquins, questions incessantes, discussion sur les bactéries tueuses suite à un article de sciences et vie, dinosaures, mythologie grecque, cinéma, mac ou PC ? tu connais les propriétés des lantanides ? ma prof est gentille mais elle est idiote,,, :smile:
      J’avoue que ces derniers temps je suis proche du burn out, je n’ai jamais un moment de calme ou de silence ni même un moment à consacrer à une activité qui m’intéresse moi et moi seule. :-x
      Préservez-vous des moments rien que pour vous à tout prix, conseil d’amie…..

  2. Annah dit :

    Haut les coeurs ! Gardez courage ! THQI moi-même, je suis maman de 3 THQI qui ont maintenant 20, 18 et 16 ans. Un vrai plaisir ! En effet, quand ils étaient enfants, comme ils avaient peu d’écart d’âge entre eux, on pouvait pratiquer la même activité en même temps, Tout le monde suivait. Et chacun se nourrissait et bénéficiait des échanges inévitables. Lorsqu’ils ont été ados, l’expérience avec le 1er m’a servi pour les deux autres. Et maintenant que le 3ème est quasiment sorti de l’adolescence, c’est un vrai plaisir : ils ont une conversation intéressante, on peut tout aborder autant des sujets économiques, politiques que philosophiques ou spirituels. Mais surtout, j’ai remarqué que, même si les sujets qui aiguisaient leur curiosité lorsqu’ils étaient enfants (et au fur et à mesure de leur croissance) n’étaient pas ceux que, spontanément j’aurai choisis, je m’instruisais et me nourrissais moi-même. Finalement, la situation avait un bon côté pour l’adulte que j’étais. Actuellement, chacun dans leur domaine d’études, ils sont très intéressants et continuent de me nourrir.
    Donc, gardez courage, regardez le verre à moitié plein et réjoussez-vous d’avoir des enfants aussi vifs. On peut, au cours de la croissance, les canaliser ou ils se canalisent seuls en grandissant. Mais n’oublions pas qu’ils sont toujours des enfants de leur âge : ils réagissent comme des ados moyens au même âge que les autres. Cependant, on peut faire appel à tout moment à leurs capacités intellectuelles pour élever le niveau, Et çà, çà n’a pas de prix. Nous avons vraiment beaucoup de chance de les avoir, ces petis zèbres !

    • Catherine dit :

      Merci pour ce message, j’en ai 3 à la maison, 3 garcons, 9, 11 et 13. Ils m’enrichissent beaucoup, c’est sur, mais je suis sur-sollicitée. Les questions et interrogations fusent sur n’importe quoi, n’importe quand et n’importe où. Ils sont très différents et s’enrichissent aussi mutuellement, mais c’est épuisant, et je ferai bien relâche certains jours ;-) Ils ont pour eux d’être très sociables, ils font beaucoup de sport, y réussissent, mais ils ont une énergie énorme, qu’il est souvent difficile de canaliser…
      Il y a un gros travail à faire sur l’autonomie, sur la confiance, sur le goût de l’effort, sur le respect de l’espace de l’autre. j’ai été moi-même identifiée THQI adulte, ce qui m’a donné de nombreuses clés pour comprendre mon fonctionnement et les difficultés que je peux rencontrer. Par contre, je n’ai pas encore su trouver les solutions qui rendraient mon quotidien plus serein. J’ai du mal à m’extraire du tumulte familial.
      Je retiens « le verre à moitié plein »! merci

  3. Rayures*5 dit :

    Merci Annah de ce message encourageant! nous en avons tant besoin….

  4. Satin dit :

    Bonjour,
    J’arrive sur ce blog très intéressant, j’ai lu un peu car je m’interroge au sujet de mes enfants, et en fait j’aimerais savoir si quelqu’un ou un article peut m’expliquer le principe de la pensée en arborescence, et surtout la différence que cela représente par rapport à une pensée séquentielle…
    Peut-être que cela m’aiderait à mieux comprendre si mes enfants peuvent être concernés ou pas par ce genre de profil…
    Merci d’avance !

  5. Rainbow dit :

    La pensée en arborescence est une pensée ou la simultanéïté des options de réflexion apparaît spontanément à quelqu’un qui parvient ainsi à un résultat ou une conclusion par des chemins qui semblent « détournés » à ceux dont la pensée est sur un mode séquentiel.
    La pensée en arborescence peut se visualiser comme les branches d’un arbre ou les synapses d’un cerveau ou tout est interconnecté. La pensée peut emprunter plusieurs chemins pour parvenir à son but. La pensée séquentielle peut se visualiser comme une file de dominos. Si un domino tombe, il en fait tomber un suivant et ainsi de suite et la pensée peut suivre se chemin en cascade ou en séquence. Par contre, si le fil est rompu, ou si le chemin aboutit à un cul de sac, le mode de pensée séquentielle ne permet pas de sortir facilement de l’impasse. Il faut souvent reprendre le raisonnement depuis le début, alors que la pensée en arborescence aura » simplement » contourné l’obstacle. C’est un modèle visuel assez mathémathique,mais il ne s’applique pas qu’aux maths, loin de là ! Tous les domaines de pensée et de réflexion sont concernés. C’est ce qui fait dire à certains que la pensée en arborescence est « fulgurante » ou que certains sont presque « extra-lucides » alors que le détenteur d’un tel mode de pensée ne sait pas bien comment la solutioon lui est apparue. Il sait, mais ne sait pas comment. C’est une différence majeure avec la pensée séquentielle qui ne donne pas le résultat avec fulgurance mais qui par contre est capable d’expliquer comment y parvenir à l’envie à tout un chacun….sauf que pour les zèbres, ce fonctionnement n’est pas naturel et que la pensée séquentielle demande un GROS effort d’adaptation et de compréhension, surtout à l’école. C’est comme demander à un droitier d’utiliser seulement sa main gauche, ce n’est pas ce qui vient en premier, ce n’est pas facile d’aller contre sa propre nature…. :(

  6. Satin dit :

    Merci de ces précisions, je crois que j’ai (un peu) compris la différence, je suis sûre de ne pas être concernée par la pensée en arborescence :-D mais je crois effectivement mieux comprendre certaines personnes autour de moi, que je trouve parfois « agaçantes », et même des élèves que j’ai eu : Comprendre tout de suite une situation, s’énerver que les autres ne comprennent pas immédiatement, qu’ils posent des questions « idiotes » ou qu’on doive leur expliquer longtemps…

  7. blanc-serra dit :

    merci!! cette lecture m’a bien faire rire et émue… j’ai retrouvé ma vie de famille!! un parcours du combattant de tous les jours. maman de deux enfants : la grande HP non reconnu par l’école car veux surtout être « comme les autres » et le dernier  »classique ». très dur de concilier deux esprits très différents.. jongler entre leurs envies, leurs besoins, mais également les nôtres… du courage et de la patience (que je n’ai pas toujours) sont les ingrédients clés à saupoudrer avec de l’inventivité et un rapport au temps différent!
    courage à toutes et tous!
    angélique

  8. fee dit :

    Bonjour et un grand merci pour votre blog, je le parcours en long en large et en travers :)
    Je suis maman d’un EIP dys quelque chose de 11 ans et demi (qui doit être confirmer par un orthophoniste) et d’une ado EIP de 14 ans.
    Je suis rassurée de voir que je ne suis pas seule à me sentir dans cet état. Les journées ne sont pas assez longues.
    Merci pour ce blog très bien fait. :)

    • Rainbow dit :

      Les observations d’un orthophoniste peuvent vous mettre sur la voie pour une DYS quelque chose, mais seul un médecin peut établir un diagnostic de Dys. C’est important, surtout si vous voulez le faire valoir auprès de l’éducation nationale et donc du médecin scolaire. On vous demandera des certificats médicaux et pas simplement des comptes rendus d’orthophoniste. Toutefois, ces derniers sont utiles pour appuyer le dossier car ils ajoutent de la « matière ». Vous devriez contacter « Résodys.org » pour connaître la liste des médecins ( souvent des neuropédiatres ) qui sont capables d’effectuer ses diagnostics ou bien « Dyspraxie France Dys » qui seront à même de vous aiguiller car il est nécesssaire dans la majorité des cas d’avoir une reconnaissance médicale…

      • marie dit :

        bonjour,

        j’ai atterri sur ce blog en tant que maman d’une petite fille de 8 ans qui vient d’être diagnostiquée précoce (ou surdouée ou … je ne sais plus vraiment comment dire).
        Je suis grandement soulagée, après des années d’errance de psychiatres en psychologues sans résultat, d’enfin pouvoir mettre un mot sur ce fossé qui se creusait entre ma fille et moi, et d’enfin avoir des pistes qui vont me permettre de l’aider et de restaurer une ambiance familiale plus sereine.
        Il se trouve que par ailleurs je suis aussi orthophoniste. Je me permets donc de préciser que les orthophonistes sont tout à fait habilités à poser des diagnostics…orthophoniques. A savoir que pour poser un diagnostic de trouble spécifique quel qu’il soit il faut avoir éliminé un trouble sensoriel, une déficience intellectuelle… Après quoi il m’arrive souvent de poser des diagnostics de dysphasie ou de dyslexie entre autres. Cela dit n’importe quel professionnel compétent doit aussi savoir repérer les limites de ses compétences, et ré-orienter vers d’autres professionnels (médecins, pédiatres, neuro-pédiatres, psychomotriciens, orthoptistes, ergothérapeutes…) si besoin, ce que je fais régulièrement aussi.
        La lecture de ce blog et mon histoire personnelle ont enrichi mes connaissances,
        merci beaucoup.

        • Rainbow dit :

          Je ne mets en aucun doute les compétences de diagnostics des orthophonistes et autres ergothérapeuthes, mais d’un point de vue strictement administratif, leurs diagnostics n’ont pas la valeur de diagnostics établis par des médecins et encore faut-il que ces médecins soient connus pour être « spécialistes » dans les DYS précisemment, car l’administration ( EN et/ou MDPH) n’apprécie pas trop le diagnostic du médecin traitant, quand bien même celui-ci est appuyé par le diagnostic de l’orthophoniste, de l’ergo ou du psychomot au cas ou bien sur, il serait complaisant vis à vis de parents qui souhaiteraient voir dispenser (par je ne sais quel caprice) leur enfant de français ou de math au lieu de faire comme tout le monde. C’est l’insupportable et stricte vérité dans certaines académies et dans certains département en ce qui concerne la MDPH et la reconnaissance de handicap, notamment dans le Var. C’est à dire qu’un petit dyspraxique varois n’a pas de traitement égal de son dossier de reconnaissance de handicap qu’un petit dyspraxique parisien ou aveyronnais. la MDPH du var refuse SYSTEMATIQUEMENT TOUTES les premières demandes concernant des dyspraxie et dysgraphie, que ce soit pour l’attribution d’AVS ou d’ordinateurs portables.
          Vous êtes bien placée pour savoir que toutes les DYS ne s’améliorent pas, ne se soignent pas et que les orthophonistes, bien que d’une grande aide, ne sont pas les thérapeuthes les plus adaptés à certaines DyS notamment quand elles sont multiples chez un même enfant. Ces refus insupportables de la part d’aministrations sans doute trop peu dotées financièrement, retardent la prise en charges des enfants, les familles baissent les bras et ne font pas appels ou après le refus en appel n’osent pas se rendre au tribunal d’incapacité du contentieux de peur d’être illégitimes. Si votre dossier est en béton, avec reconnaissances MÉDICALES ( datées de moins de trois mois au cas ou la DYS s’avèrerait passagère comme si c’était possible ) appuyé par des diagnostics d’ergo ou d’ortho, il passera auprès du tribunal mais souvent après une longue errance administrative pour les familles, une perte de confiance de l’enfant dans les institutions sensées lui venir en aide, et parfois un rejet de l’éducation nationale et de l’école pour les cas les plus douloureux: phobie scolaire et enfin échec scolaire.
          Heureusement, des associations formidables telles que Dyspraxie France Dys et notamment la branche varoise Dypraxie France Dys 83 font un travail bénévole EXTRAORDINAIRE (et je pèse mes mots) pour soutenir tous les enfants dys en les dotant d’ordinateurs, de clefs USB ou de logiciels spécifiques pour palier leur dys, organisent des conférences dans les collèges et les lycées afin de sensibiliser profs et administrations, réalisent des collectes de dons en sollicitant des sponsors auprès de grandes enseignes de supermarché, de fondations privées, ou de mairies locales. Au plan national, Renan Luce est le parrain de dyspraxie france dys et prête sa notoriété au service de la cause des enfants dys…

          • Marie dit :

            Effectivement,
            Je suis de seine maritime et nous avons le même problème de reconnaissance de diagnostic, qui ne fait qu’ encombrer les centres de référence de cas simples à diagnostiquer mais qui ont besoin du tampon centre de référence pour être reconnus, alors que des enfants qui en ont vraiment besoin sont obligés d’attendre un an voire plus pour etre vus…
            Et effectivement les dys quels qu’ils soient sont des troubles ayant un caractère définitif, c’est un des critères diagnostic! Ils peuvent être d’intensité variable et parfois bien compensés par la rééducation et l’utilisation d’autres stratégies cognitives mais un trouble dys ne disparaît pas…on est dys pour la vie.
            Il est de ces troubles dont la rééducation ne relève pas du tout de l’orthophonie évidemment, notamment pour la dyspraxie que vous citez où les ergos et psychomots sont bien mieux placés.
            Enfin je vous rejoins complètement en ce qui concerne le rôle fondamental des associations et l’inégalité de traitement au niveau national qui est d’une profonde injustice.
            En somme je crois que nous sommes plutôt d’accord!
            Bonne continuation à vous.

  9. Marie dit :

    Bonjour,

    Merci pour ce blog, Hp et maman d’un Hp de 10 ans j ai un adolescent à la maison depuis 3/4 ans. C’est parfois très dur.
    Depuis qques mois mon petit zèbre voit une sophrologue et il y a bcp de mieux relationnel.
    Bises à nous toutes

  10. Bourcheix dit :

    Merci pour TOUT. Je passe mon temps libre sur ce site vraiment source de réponses et d’astuces, de compréhension. Je voulais juste vous faire part d’une lettre que j’ai écrite aujourd’hui à mon loulou…
    certainement remplie de maladresses…mais effectuée au vu d’un diagnostic plutôt tardif…

    Mon petit cœur,

    Je t’écris cette lettre parce que souvent, il est difficile de trouver un moment approprié pour te parler.

    Tu as souvent ton casque sur les oreilles, un jeu ou une vidéo qui te prend du temps…

    alors voilà, lis ces mots quand tu en as le temps, garde les au chaud au besoin ou laisse les pour l’instant s’ils te dérangent. Un jour peut-être, au fond d’un tiroir, tu les liras avec plaisir ?

    En tous cas, j’avais besoin de les écrire pour que tu saches dans quel état je me trouve vis à vis de toi.

    Cette année a été très éprouvante pour nous.

    Tu te dis heureux mais il y a vraiment eu des crises au cours desquelles j’ai constaté à quel point tu souffrais, sans que tu ne le reconnaisses ni ne l’exprimes avec des mots.

    Et je ne suis pas la seule, au vu de tous les professionnels qui ont été alarmés et qui sont à nos côtés, nous, tes parents, pour te comprendre et t’aider.

    Il y a quand même eu beaucoup de positif dans cette « aventure » là ; le fait que nous ayons enfin pris conscience que tu es un enfant « différent » de par ton très haut potentiel qui implique que ton cerveau fonctionne différemment et cela peut enfin être un Bonus et plus une source d’incompréhension devant ton ennui en classe et ta dépendance à l’ordi qui te nourrit pour l’heure.

    Il faut juste que nous, adultes, parents, profs, prenions en compte ce nouveau moyen qu’a ton cerveau de fonctionner et que ça te permette d’aller aussi haut que tu veux aller.

    Tu es en train de grandir en même temps…l’adolescence est une zone de turbulences.

    Tout arrive d’un coup et il n’est pas toujours facile de gérer cela au mieux.

    J’imagine que pour toi, ça doit être aussi un sacré chaos et cela est bien normal.

    Sache qu’en tous cas, je m’efforce d’agir au mieux, pour que tu t’épanouisses, à la maison et aussi à l’extérieur, même si j’ai bien compris que je ne devais pas autant te couver afin que tu trouves toi-même les réponses aux problèmes que tu peux rencontrer.

    Je sais que tu n’es plus un bébé.

    J’ai toujours envie de te couver mais en couvant trop, on finit par étouffer et ce n’est évidemment pas ce que je veux pour toi.

    Tu es et tu resteras « mon enfant « , mon souhait est que tu sois protégé dans toutes les épreuves que tu rencontreras et qui feront de toi un Homme.

    Mais pour cela, je ne dois pas brandir le bouclier devant toi à chaque fois que tu dois te battre car sinon, tu resterais fragile et tu ne pourrais pas combattre tout seul. Tu dois te CONSTRUIRE.

    Je suis toujours à tes côtés. Pour t’aimer. Pour t’aider. Pour t’épauler. Mais je ne dois pas me substituer à tes propres expériences.

    Je t’apporte du ciment quand tu en as besoin. Mais les pierres, ce sont à toi de les trouver et de bâtir la « maison de tes rêves ».

    Je suis fière de tout ce que tu es. De tout ce que tu vas construire. Et cela même si tu vas passer par des erreurs ou des bêtises car c’est toi qui en sortiras vainqueur.

    J’ai confiance en toi et je t’aime. Et tant pis si ton attitude me déçoit parfois. Je n’aurais pas mis une poutre au même endroit par exemple. Et alors ? Tu te rendras compte tout seul de ce qu’il y a de mieux pour ta bâtisse.

    Tu es un être exceptionnel. Tu es TOI et pas seulement ce que j’attends de toi.

    Tu es unique.

    Et même si je t’appelle « mon » ceci ou « mon » cela, tu ne m’appartiens pas.

    Vis, mon grand.

    Ta Maman qui t’Aime.

    • Bliss dit :

      Il est très difficile de t’apporter la juste mesure. C’est cela, le plus difficile, dans notre univers.
      Tout doit être différent.
      Mais tout est intense. Les difficultés aussi.
      Soyons au coude à coude, autant que possible. Petit zèbre, je t’aiderai. C’est une Promesse.

    • Étincelle dit :

      Merci infiniment pour le partage de cette lettre que j’aurais pu écrire à mon fils de 9 ans et demi, EIP (si j’en avais eu le courage et la lucidité et surtout l’idée). Elle m’a tellement touchée que j’en ai pleuré. Mon fils en train de jouer sur la tablette m’a alors demandé ce qui m’arrivait. Je lui ai expliqué et fait lire votre lettre et il a lui aussi été très touché. Il vient de commencer des séances de sophrologie avec un psychomotricien et ça lui plaît beaucoup. Quand à moi, également HQI, je pratique la méditation pleine conscience pour me sortir d’un burn out pro et familial. J’ai dévoré et adoré les deux livres de Jeanne Siaud-Facchin (qui sont bien adaptés aux esprits scientifiques comme le mien) : «Tout est là, juste là» dont a parlé Alexandra sur ce site, et «Comment la méditation a changé ma vie … Et pourrait bien changer la vôtre !».

      • Bliss dit :

        Merci beaucoup pour votre commentaire, je suis contente si cette lettre a pu vous toucher, votre petit et vous-même.
        Mon garçon l’a lue de suite…mais n’a pas voulu montrer ses ressentis…elle reste donc dans son enveloppe sur sa table de chevet. J’aimerais voir ses larmes aussi, comme les vôtres mais ce n’est pas encore pour tout de suite.
        Merci également pour vos recommandations concernant la méditation. Je me renseignerai là-dessus pour évacuer ce trop plein de pression, pour moi…pourquoi pas pour lui ?
        Je vous souhaite en tous cas beaucoup de courage (il en faut!) et plein de belles choses à votre zébrillon ;-)

  11. Jacques dit :

    Un très bel article.

    Ma fille de 7 ans a quelques problèmes en classe, et m’a fait ressurgir du passé assez fortement ce sentiment pinçant de « décalage » qui finalement ne m’a absolument jamais quitté, tant à l’école qu’au travail.

    Est-elle dans le même cas ? Tout porte à le croire !!

    Mais on voit que les choses ont bien évolué depuis ces 25 dernières années…! Cette différence se reconnait un peu plus aujourd’hui, même si elle reste parfois incomprise et même stigmatisée par l’entourage (y compris familial).

    Je confirme bien que cette différence ne s’efface pas avec les années.

    Dans ma vie, j’en ai mangé des « il manque de maturité ».
    Je perturbais effectivement un peu la classe… pour que tout le monde puisse (enfin…) s’amuser ! Et je réalise aujourd’hui que ce « manque de maturité » n’en était rien : je pense ressentir beaucoup plus fortement les émotions que la « normale constatée », et j’utilisais effectivement les failles du système.

    Lien avec cette pensée en arborescence ? Pour mon cas oui. Je confirme aussi ce mode de pensée globale qui permet facilement, de façon intuitive et émotionnelle, de trouver une solution à un problème…. C’est parfois déroutant car la solution pointe comme une évidence, une « illumination » . Et l’entourage ne comprend pas toujours pourquoi il nous faut davantage d’efforts pour expliquer selon une séquence linéaire la résolution du problème.

    J’ai refusé que ma fille saute une classe il y a deux ans, car je craignais qu’elle ne souffre, justement, de ce fameux « manque de maturité ». J’ai peut-être fait une erreur. Elle s’ennuie et ne voulait pas nous le dire.

    J’ai beaucoup ri sur le « ca se discute », sur les affaires désordonnées et l’étourderie presque « maladive ». Pour moi aussi, je perds tout : au choix, mes clés ou mes papiers ou mon téléphone à peu près toutes les semaines !

    Mais bon, il faut avancer….Prochaines étapes :
    on assume notre différence
    on respire pour se calmer et reprendre pied (ballades en montagne ++++++++)
    on profite pour nous de ces talents en apprenant de nouvelles choses qui nous intéresse
    on fait profiter notre entourage de nos talents

  12. Anne Bellec dit :

    Bon allez, je me lance… Pour ma part mon loulou aura 4 ans en aout, il est rentré en ps1 en janvier 2013 et avant les vacances de paques avait photographié les prénoms de ses 25 petits camarades. Il compte a l infini et commence a s interesser aux mots. Il en reconnait plein. Il a tjrs raison sur tout et a bcp de mal a gerer sa frustration. Bcp de colères et franchement je pense qu ce n est pas ubne question d education. Parce que je ne supporte pas qu il crise pour « rien »… La maitresse m a proposé de le tester au mois d avril de cette année mais j ai refusé, en mettant en avant qu il etait heureux d aller à l école. Maintenant en vous lisant je me dis que g peut etre eu tort, d autant plus que l insit m a dit qu elle le met systématiquement dehors de la classe qd il fait une crise de frustration. Donc je m interroge, il est n est pas intéressé ni par les dinosaures, ni par les constellations ou autres. Par contre gere l ipad mieux que nous, sait retrouver n importe quelle musique sur l ipod (plus de 1000 enregistrées) et s enregistre ses séries preferees sur la box. Ben voyons. Pour terminer il parle de la mort et n est pas du tout stimulé, de toutes façons il nous prend pour des lapins de 3 semaines… Help!

    • lili dit :

      Nous avons eu de gros problemes de crises, frustrations etc avec notre fille. Elle ne montrait pas de facilités scolaires ou de sujets de predilections mais très portée sur le langage, très soucieuse de l’exactitude des mots et prenant tout au pied de la lettre ce qui ne manquait pas de créer des situations d’incompréhension et toujours en questionnement sur la vie la mort les autres…bref compliquée. Nous avons mis 4 ans à penser au hpi et à la faire tester. Aujourd’ hui une prise en charge en psychomotricite permette de gérer ses crises peurs…donc si vous pouvez gagner du temps et adapter des choses pour améliorer le quotidien de votre enfant et le vôtre, foncez.

  13. Natacha dit :

    Merci, merci parce que j’ai deux zèbres à la maison.

    Le premier est triste et se renferme de plus en plus.
    Eh oui, je le regarde, je me vois et j’ai peur car cette souffrance sans fond est toujours là en moi.
    Pour l’instant, les solutions mises en place pour l’aider à l’école ont été plus néfastes qu’autre chose.
    Nous rencontrons chez les enseignants, la même hostilité que la plupart des parents de petits zèbres.

    Merci parce que vous décrivez mon petit dernier : fatiguant, usant, intarissable, exubérant, me faisant perdre patience, tous les jours, sans exception.

    Merci parce qu’en vous lisant, je sens bien que je suis comme eux… pas si folle finalement.

  14. lili dit :

    Nous avons découvert cette année que nous avons deux zebres à la maison. testés pour des raisons bien differentes. l’un à la demande de l’école car en cp s’ennuie, perturbe et n’est pas rentré dans le « moule » et l’autre suite à nos inquiétudes face à un tempérament très inquiet explosif et émotif à la maison mais sans un mot plus haut que l’autre à l’école et cher hant tjrs à être « comme les autres ». Dans les deux cas nous avons essayé de répondre à leurs soucis. Classe à double niveau pour l’un à la rentrée prochaine et psychomot pour l’autre. Mais ni l’un ni l’autre nous avons vraiment fait l’annonce de leur hpi. L’un a déjà des pb physiques et supporte déjà mal d’être un peu différent donc nous avons peur de coller une étiquette supplémentaire. pour l’autre nous avons peur que ça rajoute à son stress de ne pas être comme tout le monde alors que se fondre dans la masse est son objectif vital pour l’iinstant, presque une question existentielle. Pensez vous quand même qu’il faille le leur dire et surtout comment en parler sans tomber dans le « tu es différents » ils ne l’accepterait pas?

    • A. Zebrounet dit :

      « nous avons peur de coller une étiquette supplémentaire »
      Au contraire, je pense que cela apaiserait & rassurerait ! Car un EIP sent, au plus profond de lui qu’il est différent. C’est ainsi.
      La question n’est pas de coller une étiquette, mais à l’inverse de mettre un mot pour dédramatiser, pour dire « Tu n’es pas fou, tu ES bel & bien différent, de telle & telle manière, mais vous êtes plein à être différents & tu as le droit d’avoir ta place dans le monde, dans l’école, etc. ».

      Sans ces mots, sans ce dialogue & l’explication de la cause de ce sentiment de particularité qu’un jeune HPI ressent, l’enfant n’a aucun moyen d’identifier par lui-même les raisons & la véracité de cette impression permanente de décalage, ce qui est très angoissant (hors, l’angoisse chez les EIP fait des ravages & peut aller très loin…)

      Car ce sentiment de différence est d’autant + mal vécu qu’il n’est pas nommé, pas verbalisé. Et donc l’enfant (ou l’adulte, qd rien n’a été dit ds l’enfance) ne s’autorise pas à être lui-même. Ce qui provoque bien des pbs (somatisations, conflits internes, peurs, mal-être construction en faux-self).

      « se fondre dans la masse est son objectif vital pour l’iinstant, presque une question existentielle. »
      Car il n’a aucune raison d’accepter ce sentiment de décalage :) Si on ne lui donne pas les moyens de l’y autoriser, il cherchera à tous prix à se conformer à ce qu’il suppose être « normal » (sans jamais trop savoir où situer cette norme d’ailleurs… puisqu’il n’en fait en réalité ps partie. C’est ce qui conduit bcp d’EIP non décelés – ou à qui on ne dit rien de leur identité – à être agités, rebelles, ou à l’opposé à se donner une apparence « bébé » ou niaise devant les autres, de façon à jouer les caméléons).

      « Pensez vous quand même qu’il faille le leur dire et surtout comment en parler sans tomber dans le « tu es différents » ils ne l’accepterait pas? »
      OUI !!! Cela les concerne, & il n’y a aucune raison pour taire les conclusions de LEUR bilan. Il s’agit d’une part de leur vie & de leur personnalité, qui les suivra jusqu’à leur dernier souffle.
      Aussi, si vous souhaitez qu’ils vivent bien avec eux-mêmes, il faut leur donner les moyens de savoir qui ils sont.

      Les adultes surdoués qui se rendent compte, après coup, que pdt leur enfance les parents savaient & n’ont jamais rien dit le vivent tjrs très très mal. Et c’est humain !

      Il faut dire les choses, avec simplicité & selon l’âge de l’enfant.
      Vous trouverez sur cette page une sélection de livres, y compris pour les enfants : https://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2013/12/16/quels-livres-sur-le-surdouement-pour-quel-public/ (mais aussi pour vous, pour creuser la question, si vous en ressentez le besoin ;) )

      Dire qu’ils st EIP ne veut pas dire qu’ils sont « plus » ou « mieux », mais différents de la majorité des autres enfants dans la façon de réfléchir & ressentir.
      Le mot « différence » semble vous repousser, mais il est pourtant une réalité. Ceci dit, il faut insister sur le fait que le monde tourne grâce aux différences des uns & des autres, dans tous domaines :up:
      La différence n’est pas une tare, elle doit juste être vécue comme une particularité qui fait de chacun de nous des êtres uniques, tous importants.

      • lili dit :

        Merci pour votre réponse très juste.  » il cherchera à tous prix à se conformer à ce qu’il suppose être « normal » (sans jamais trop savoir où situer cette norme d’ailleurs… puisqu’il n’en fait en réalité ps partie. C’est ce qui conduit bcp d’EIP non décelés – ou à qui on ne dit rien de leur identité – à être agités, rebelles, ou à l’opposé à se donner une apparence « bébé » ou niaise devant les autres, de façon à jouer les caméléons « . C’est en effet exactement le comportement de notre fille. Nous avons biensûr fait le point avec chacun de notre enfant suite à leur bilan, nous n’avons rien caché de ce que cela nous a appris sur leur fonctionnement respectif. De toute façon, ils nous ont réclamé le retour de ces bilans ce qui est bien normal. Et le fait que les bilans aient servi à mieux se comprendre, cela a fait déjà comme un grand ouf! collectif à la maison. Et donc cela nous a suffit dans un premier temps. Mais cela me trotte dans la tête car nous n’avons pas utilisé de termes comme précoce, haut potentiel…etc pour leur en parler puisque cela me semble encore une notion abstraite et peu utile pour faire avancer le quotidien. En fait, je crois que c’est plutôt nous qui avons du mal à intégrer et c’est pourquoi je crois avec un peu de recul maintenant qu’il serait en effet bon que l’on en reparle avec eux plus longuement car j’ai comme l’impression de n’avoir pas été jusqu’au bout de ce qu’il y avait à dire autour de ces bilans. Bref, assumer pleinement les rayures quoi! Comme ma fille est toujours attachée au sens exact de tout mot utilisé, j’ai toujours l’appréhension d’être mal comprise ou mal interprétée dans ce que je lui dit et de faire l’inverse de ce que je veux lui transmettre justement : être elle même, accepter sa différence de perception du monde et des gens, dépasser son manque de confiance et revaloriser l’estime qu’elle a d’elle même. Je vais suivre votre idée de m’appuyer sur des livres cela peut m’aider à trouver les mots justes. En ce qui concerne la différence, elle ne me repousse pas puisque l’on vit avec, mais comme on se bataille déjà avec le médical, pai, mdph et j’en passe pour mon fils, je voudrais être sûre que leur zebritude soit comprise et vécue comme une chance, un plus, et non pas un handicap supplémentaire. Nous avons eu un très bon contact avec la psy qui a fait passé les tests à mon fils, je peux aussi m’appuyer sur elle pour prendre conseil et éclaircir tout ça dans ma petite tête. Je pense qu’il faut juste un peu de temps pour digérer tout çà. (et il y a un troisième derrière à qui cela pourra profiter si les rayures se laissent deviner en grandissant ;-) Merci beaucoup pour ce blog qui aide beaucoup d’entre nous à avancer.

        • lili dit :

          Et pour mon fils, je crois que je vais acheter « je suis précoce, mes profs vont bien » en lecture estivale pour préparer la prochaine rentrée :-P

  15. Je suis inquiète. Mon fils a sauté une classe et rentre en 6ème à la rentrée à 10 ans tout juste. Il a été testé à ses 8 ans, a terminé le CE2 avec des cours de CM1 en alternance, pour passer ensuite directement au CM2 cette année.
    Il n’a rien d’exceptionnel « scolairement » mais il est d’une extrême sensibilité (ne supporte absolument pas l’injustice) et ressent très bien ce qui se passe autour de lui. Nous n’avions jamais pensé avec son papa qu’il était EIP mais le fait de faire des crises à répétition et de voir tant d’agressivité nous ont poussé à aller voir un neuro-psych. qui nous a orienté vers la psychologue pour passer des tests et un entretien.
    Depuis, il a progressé dans ses relations mais il peut vite monter en « vrille ». Je trouve par contre qu’il a retrouvé de la confiance en lui car il parle inlassablement, nous reprend sur les mots et bien sûr a toujours tout un tas de question à poser, ou bien encore veut toujorus avoir le dernier mot (au test le verbal était assez haut). Et surtout il s’intéresse à nouveau à tout (ce qui n’était pas le cas à partir du CE1 où là, avec le recul, il s’était replié sur lui et avait une harge après les autres : l’entourage scolaire et parents d’élèves n’ont rien compris et n’ont fait que le stigmatiser). Bon, en tout cas je vois des progrès mais je crains le collège : prendre le bus (n’arrive pas à se lever, la notion du temps ne fonctionne pas chez lui _je me reconnais car j’étais tout le temps en retard à l’école et même encore maintenant au travail sauf le soir_ n’a pas la notion du danger « routier » et n’est pas très vigileant. L’avantage du saut classe c’est qu’il sera au moins une année au collège avec son frère qui sera en 3ème (je ne suis pas certaine que son grand frère le surveille ou prenne soin de lui ; en tout cas il l’a déjà « briffé » sur la manière de communiquer avec les autres et de trouver sa place). Je me dis qu’il va peut être nous étonner mais j’ai du mal à y croire :)
    Qui pourrait me donner son exemple ?

  16. Marina dit :

    Merci pour votre site et cet article. Je reconnais totalement ma fille à la différence près de l’âge car à 3,5 ans elle n’a pas encore de devoirs. Et je ne sais pas si je suis moi-même HPI même si à vous lire, je commence à me poser la question.
    Mais oui, j’ai donné dans le burn-out maternel que j’ai vu mentionné dans les commentaires. C’est épuisant. On nous tanne que ce sera merveilleux plus tard. Ah? mais quand?
    La psychologue me conseille d’être ferme par contre et refuser la négociation à outrance. Quitte à ne pas expliquer toujours pourquoi on dit non, pourquoi maintenant c’est le moment de dormir, ça fait déjà 30 min qu’on a lu l’histoire et réglé tout ce qui pouvait l’être (veilleuse, câlin, ouverture de porte, passage au petit coin, remplissage de la petite bouteille à côté, bisou, déplacement de l’objet qui faisait une ombre bizarre, on a baissé le volume de la TV qui gêne, fait un bisou, encore un câlin…)
    Quand elle m’appelle et commence ses phrases par « en fait … » je sais que j’en ai pour 15 min d’explication de ce qui ne va pas. Oui car comme le but est de gagner du temps, elle met 15 min à juste dire que la porte n’est pas assez ouverte, ou qu’il faudrait laisser allumée la lumière de la salle de bain…
    Cela rejoint votre propos et ajoute quelques éléments ;)
    Merci à vous pour tout ces articles, références, point de vue sans jugement.
    Les questions du moment concernent comment l’électricité « coule » dans les fils électriques… ou à quoi sert la salive?

    • Sandrine dit :

      Bonjour
      Je découvre ce site étant à la recherche de lieu de rencontre de parents de zèbre. Mon aîné qui a eu 13 ans cette semaine ne veut plus me voir ni me parler depuis mars, il est parti habiter chez son père alors que j’en avais la garde depuis la naissance. Cela fait des années que je vois bien qu il est « différent », pas facile (c’est le moins que l on puisse dire). Grande section de maternell,e la maitresse m avait dit « pas de problème mais en CP il risque d y en avoir car il rêvasse sans cesse, vit sa vie dans la classe, va et vient, enfin des choses qui ne sont plus autorisées en CP, où il faut rester assis pendant les cours. çà n’a pas manqué, la maitresse de cp en cours d’année qui me dit ‘je crois qu’il se fiche de moi! ». Il se levait sans arrêt pour quelque raison que ce soit (tailler son crayon au dessus de la poubelle, les crayons ne duraient pas longtemps. Taillés à longueur de journée!!), aller aux toilettes, ramasser qqchose,…) Bref, je l ’emmène consulter un pédopsychiatre sur Lille qui m’annonce qu’il est hyperactif et me propose de lui donner de la ritaline. Peu convaincue par ce médicament et anxieuse, je me dis que tant que je tiens et que sa scolarité n’en pâti pas je ferai sans ritaline. J’entame donc juste un suivi au CMP avec un psy. çà dure 1 an, on me dit qu’il va bien , qu’il aime ses 1/2 frères, que çà ne pose pas de souci pour lui et on en arrête là… Bref la primaire se passe avec des résultats plutôt dans le haut de la classe mais avec des crises tous les soirs pour aborder le moment des devoirs. Il ne veut pas écrire, il sait alors écrire c’est perdre du temps! De plus il écrit très mal et très très très lentement. On ne s’en sort pas… A la maison c’est de pire en pire, il faut répéter 10 fois la même demande. Il faut tout justifier : aller se laver, se laver les dents, venir manger, …C’est USANT! Son professeur en CM2 à qui il s’est plaint de moi (je suis toujours sur son dos, je le puni pour rien, je lui « tape dessus ») me convoque pour la forme et pour en parler. Il m’annonce que jamais mon fils ne va en récréation, que çà ne l intéresse pas d’aller jouer au foot avec les autres enfants, qu’il préféré ranger les livres dans la bibliothèque !!! Il est vrai que tous les jours (ou presque) il y a untel ou un autre qui l a embêté, qui lui a fait ceci ou cela et çà n’est jamais de sa faute. Pas ou peu de copains (les autres « exclus » des rangs).. Bref suite à cela, et à des difficultés chez son père avce son 1/2 frère, je relance un suivi au CMP avec un pédopsychiatre cette fois qui va le suivre pdt presque 2 ans. Le docteur me dit que mon fils fait une « allergie » aux règles, qu’il ne supporte pas la frustration ni ce qu’il pense être des injustices. Il essaie (en vain) de lui dire que la vie est pleine de règles et qu’il faut qu’il s y soumette… :-( rien ne change . A la maison c’est de pire en pire, tous les soirs (ou presque) le moindre événement se transforme en crise du siècle, il part en vrille pour un rien (enfin ce qui nous semble être un rien). 1ère année de collège, il va sans arrêt à l infirmerie, se plaint de maux de ventre, va voir ses professeurs avec qui il discute , leur raconte sa vie, va voir l’assistante sociale pour se plaindre (encore) de moi . Les devoirs? il oublie de les noter. Les cours ne sont pas tous écrit complètement car il n’a pas le temps (à priori) en cours de noter, le prof va trop vite. Pas besoin d’apprendre les leçons. Le cartable, les cahiers, la trousse, tout est dans un état lamentable. Pas de soin, ni d’organisation, dans la trousse les crayons durent 1 semaine avant de finir démontés ainsi que d’autres objets de papèterie qu’il doit récupérer deci-delà, c’est la trousse des pièces détachées et des boulettes de papiers, gommes ou autres. Les profs disent sur le bulletin qu’il passe les cours à « bricoler » dans sa trousse, pour autant quand il est interrogé à l improviste il semble suivre les cours. Quand j’essaie de l’aider pour un devoir, j’ai tort, il sait mieux comment faire. Les devoirs de math, il écrit les réponses mais la démonstration de comment il a trouvé le résultat pas utile, il ne veut pas l’écrire… Bref! dur , très dur! Il est captivé par l’ordinateur et les jeux, on veut limiter le temps et là c’est le drame. Le drame si on lui dit non pour jouer, le drame quand il faut éteindre après 2 heures de jeux, çà n’est jamais assez. Il entre dans des colères noires, claque les portes, hurle à s’en faire claquer les vaisseaux sanguins sur le visage, jette ce qui lui passe par la main par terre. Une fois qu’il téléphonait à son père pour se plaindre qu’on était trop dur, toujours sur son dos, qu’il voulait encore jouer à l’ordi parce qu’il n avait pas eu suffisamment de temps, le tel est tombé en panne de batterie. Il l’a balancé par la fenêtre du 2nd étage!…Je n’en peux plus, je rentre le soir avec la boule au ventre en me demandant si la soirée va être calme ou qu’est ce qu’il va encore trouver pour hurler et provoquer un cataclysme. Fin 2013, je reste à la maison suite à une opération, je surfe alors sur le web à la recherche d’autres cas d’enfants hyperactifs et de « solutions », je repense à la ritaline. et puis je tombe sur des forums ou des parents parlent de la confusion entre hyperactivité et précocité, que leurs enfants avaient eu des erreurs de « diagnostics ». Alors j’en parle à son pedopsy, qui me dit pourquoi pas lui faire faire un test cela permettra d’éliminer ou pas cette voie de la précocité. Les tests sont réalisés en janvier 2014. Puis l’attente des résultats… Un matin en 5ème, je lui demande où est son ordi car je ne le vois plus ds la maison. Il me répond qu’il l a caché, car s’est le sien (c’était acheté avec l argent de noel + de son anniversaire). Je lui demande de le sortir de sa cachette et de le mettre en évidence, même si c’est le sien, son utilisation est régit par moi-même c’était l’accord passé lors de l achat. Il le sort mais me dit « par contre je ne te donne pas la batterie ». J’insiste et prends son tel en otage. Il cède et pose ordi et batterie sur la table du salon, il part au collège en me hurlant « ta vas le payer ». A 11h l’assistante sociale du collège me téléphonait en me racontant qu’il était super énervé et lui avait dit qu’il irait porter plainte contre moi à la gendarmerie…..Il l’a fait! Depuis il est partie vivre chez son père. il ne veut plus me voir , pas avant le 1er janvier 2015. Pourquoi? Parce qu’il dit qu' »il faut que je réfléchisse, que je me remette en question d’ici là ». En Mars, je suis enfin mise en contact avec le CIO qui a récupéré les résultats du test et là ….çà tombe : mon fils est précoce. 12 ans mais 16 dans sa tête me dit-on, 145 de QI.
      Et après?…. depuis, mon fils est toujours en guerre contre moi même si je ne le vois plus depuis mars. Que faire? On nous donne un résultat et après? çà ne nous donne pas les clefs pour savoir comment gérer ces enfants au quotidien. On ne peut pas les laisser tout diriger et faire comme ils veulent à la maison, ce ne sont que des enfants. Je viens de prendre contact avec L Afep espèrant rencontrer d’autres parents ayant eu des expériences similaires et avoir des conseils. D’autant que mon second fils (6 ans) me semble lui aussi précoce. Il savait lire et écrire en maternelle, sans qu on ne le pousse, il a sauté sa grande section de maternelle et est entré en CE2 cette semaine. Certains de ses comportements me rappellent son frère… j’aimerai mieux appréhender cette fois cette précocité. J’ai souri en lisant le mot de Marina car moi aussi mon plus jeune fils commencer toujours ses phrases par « En fait, … » :-)
      Si certains ou certaines peuvent m’aider avec des adresses, des conseils, des lectures… je suis prête à prendre.Merci

      • Jacques dit :

        Bonjour Sandrine,

        Tu décris parfaitement ce que j’ai moi-même vécu étant enfant. J’étais moi-même un adolescent en totale révolte, jusqu’à me lever en classe et claquer la porte derrière moi. Ca m’a joué des sacrés tours!!

        Ce comportement s’enferme dans un cercle vicieux qui forcément s’autoalimente : trop d’émotions qui débordent, de la colère (qui est souvent justifiée sur des faits que l’entourage ne saisit pas…), nous sommes vus comme immatures, l’entourage comprend pas!! et on est encore plus en colère!!).

        Faire faire un diagnostic de précocité est un premier pas indispensable : en effet, les personnes zebres, surtout enfant et ados, doutent en permanence et n’ont pas conscience de leur différence. Résultat : pour se conformer à l’entourage, ces enfants font des efforts importants (et contre-nature) pour tenter de s’adapter.

        Ton fils semble bien être un zèbre, d’après la description des « symptomes » tellement caractéristiques.

        Ce que je sens : il est en révolte et il souffre; il a sans doute un besoin viscéral de trouver toujours du sens, et une logique, ce qui n’est pas toujours de rigueur autour de nous… Une réponse banale du genre « parce que c’est comme ca » ne doit sans doute pas le satisfaire ?… (!!) Il faut l’aider à trouver lui-même ses réponses.

        Je pense qu’il faut l’aider à ce qu’il prenne conscience de sa différence, des conséquences induites (hypersensibilité, compréhension rapide et désorganisation matérielle) pour qu’il puisse la « digérer ». Le fait d’avoir appris sa différence lui a peut-être déjà permis d’ouvrir les yeux (le changement de comportement est très rapide ensuite)

        Celà dit, même s’il a compris sa différence, il sera toujours connecté avec son hypersensibilité. Malgré la qualité indéniable qu’elle représente, elle continuera à lui jouer des tours. Pour ma part, c’est la pratique de la musique qui me permet de décharger ce trop plein de sensibilité

        Pour le désordre, je l’ai à peu près contrôlé, mais c’est très difficile.

        Par contre, pour l’étourderie je n’ai pas encore trouvé. Je perds toujours mes clés à peu près 1 fois tous les deux jours…sans compter la voiture perdue sur les parkings, …arghh

        Bon courage

  17. Pascale dit :

    Sandrine,

    A n’en pas douter, votre fils est un zèbre et même un méga zèbre !! J’ai le même genre de bestiole à la maison (version 18 ans et version 8 ans). Les 2 sont suivis par un excellent psy depuis plusieurs années, et le verdict est le même : ce sont des zèbres avec des problèmes de zèbres (hyper sensibilité, anxiété, mauvaise estime de soi etc.) mais s’ils sont dans un pareil état il y a autre chose : peur viscérale de la mort pour la petite zébrette, et conflit de loyauté pour mon grand (je suis séparée de son père). Celui-ci m’a dit récemment les pires horreurs (je te hais, je ne peux même pas te regarder etc.) , avec crises de violence, claquages de porte, insultes, menaces de mort et j’en passe, Son psy m’a beaucoup aidée à tenir le cap alors que c’était très très dur, En bref, être un zèbre n’est pas forcément simple, et cela amplifie des problèmes qui seraient plus anodins chez des enfants « normaux ». Le zèbre cherche souvent à prendre le pouvoir, à tester les limites, et c’est très difficile de lui opposer des limites claires mais qui pourtant lui sont essentielles.
    Un seul conseil : trouvez un psy ou un pédopsy à la hauteur, et très au fait des problèmes de haut potentiel, et qui, pourra aider votre fils à sortir de son mal-être, et ne culpabilisez pas (je suis passée par là…) :)

  18. Cécile dit :

    Bonjour, C’est encore après une journée éreintante :-? que je vous relis (oui, je vous avais déjà lu mais n’avais pas laissé de message :-P ) Je n’ai jamais fait testé mon fils (il a aujourd’hui 8 ans), pourtant depuis qu’il a 2 ans, j’ai toujours eu le sentiment qu’il « était différent » et cela a été encore plus visible lorsque j’ai pu croiser des enfants du même âge à son entrée à l’école… La description que vous faites correspond parfaitement !! Pourquoi je n’ai pas os le faire testé ? Parce que j’ai eu peur qu’on me prenne pour une maman orgueilleuse et que si son résultat ne donnait pas le diagnostique de HP, je me serais sentie complètement perdue ! En effet, je me sens bien souvent à bout avec ce p’tit père : il est usant, tout comme vous l’avez décrit ! Et si ce test ne mettait pas à jour sa précocité, je me sentirais encore plus incapable ! :( Jusqu’à l’arrivée de sa petite soeur, il y a 2 ans et demi, j’arrivais à maîtriser l’énorme demande d’attention de mon fiston…Bien que c’était déjà sport LOL Mais là, la soeurette prenant de plus en plus « sa place » dans la famille, ça devient…heu, comment dire… :-x ingérable par moments ! Et pourtant nous somme deux, le papa et moi !! Notre couple a d’ailleurs de moins en moins de place face à ces deux tourbillons (la petite n’est pas en reste non plus, mêmes si je ne retrouve pas les mêmes « caractéristiques chez elle que chez son aîné). Bref, je suis une maman « fatiguée ». Je ne sais plus trop comment faire, sans sortir de mes gonds un peu trop souvent à mon goût et c’est épuisant !!! :( Pouvez-vous me donner une piste, un conseil ?? Merci d’avance :)

    • Cécile dit :

      Bonjour Cécile
      en plus de partager votre prénom, je comprends tout a fait votre sentiment car j’ai moi aussi attendu longtemps avant de faire tester ma fille aînée.

      • Cécile dit :

        Merci pour ta réponse Cécile ;-)!! En fait, j’en suis à me demander si je dois faire passer le test par un spy scolaire, même si ça ne m’enchante pas trop de devoir passer par l’école…Je dois avouer que les prix des psy « libéraux » m’ont beaucoup refroidie !! Comment a tu fait du coup ? Quel a été ton « déclic » ?? Et est ce que les résultats étaient ceux que tu attendais ?? Merci encore pour ta réponse :)

        • Nat dit :

          Bonjour Cécile,

          J’étais sur le point de m’écrouler dans mon lit (très fatiguée) quand j’ai lu votre message. Je prends quelques minutes pour vous répondre. Le conseil que vous pouvez retenir est : renseignez-vous sur le ou la psychologue que vous désirez voir. Même si tous les psychologues sont habilités à faire passer des bilans, je vous conseille d’aller voir quelqu’un qui connaît le fonctionnement des HP, qui prendra du temps pour entendre vos demandes et vous conseillez. Rapprochez-vous des associations de votre régions qui pourront vous aiguillez.

  19. Nat dit :

    Eh bien, j’étais manifestement épuisée hier soir, quelle honte ces fautes !!! J’ai mis des « ez » à la place des « er ». Je n’avais plus les yeux en face des trous mais ce n’est pas terrible quand même. Ceci dit, mes conseils restent valables. Il y a de très bons conseils sur ce blog à ce sujet (je viens de les lire) qui répondront à vos questions.
    J’ai fait tester 2 de mes 3 enfants et je n’ai pas que des choses positives à dire à ce sujet. Il est très important de trouver un professionnel compétent et surtout à l’écoute, ouvert, humain (dans le bon sens du terme)…

    Le problème pour moi est que le rapport au psy prend une grande place. Si un enfant se sent pas en confiance il pourra se révéler fort différent de ce qu’il peut être. La passation, l’analyse, le compte rendu et l’aide que l’on peut légitimement attendre de ce professionnel sont également tributaires de ses compétences et tous ne sont pas égaux. Pour vous parler de ma petite expérience personnelle, j’ai vu 6 psy pour mes enfants (3 psy scolaire), pour des raisons différentes, 3 bilans mais je n’en ai apprécié qu’une seule. Elle n’est pas spécialisée dans le haut potentiel mais est très humaine et c’est ce qui a compté pour moi. J’ai eu une très mauvaise expérience avec les psy scolaire, mais ça ne veut pas dire que tous sont mauvais.

  20. Lily dit :

    Merci pour cet article. Mon fils a trois ans et demi et je viens de comprendre pourquoi il nous « épuise » à longueur de journée. L’article que vous avez écrit, j’aurais pu l’écrire pour décrire le mien, si ce n’est qu’il est plein d’espoir. En mettant un nom sur ce qui le différencie des autres, mon mari et moi avons pu mettre un nom aussi sur notre mal être vécu au sein de la famille et à l’école avant de nous rencontrer. En tout cas, merci pour ce blog qui nous rend un fier service pour l’avenir et qui va nous éviter bien des bêtises d’éducation puisque il nous faut chercher ailleurs que dans celle que nous avons reçu. Dur-dur aussi à expliquer à nos parents qui ne nous classent toujours parmi les anormaux de la famille et pensent que si nos enfants sont différents, c’est parce que nous sommes incompétents.

  21. Elo7007 dit :

    Merci pour vos mots si justes… et votre sens de la synthèse !

  22. Terry dit :

    Bonjour,

    je pleure face aux lectures que j’ai sous les yeux. Je me rends compte que je ne suis pas seule, ni folle! Je suis maman de deux garçons : 8 ans et 10 ans. Tous deux atteints de TDA/H et précoces. Je suis moi-même concernée mais je ne me suis pas faite tester. Je pense que je vais le faire bientôt. Cela devient une question de survie!

    Je n’ai pas de temps! Je travaille, je m’occupe de mes deux zèbres qui sont parfois si difficiles à gérer! Mon cerveau bouillonne sans cesse, les enfants m’accaparent tout le temps! Je suis épuisée en permanence. Et lorsque je suis trop fatiguée, je ne suis plus bonne à rien. Je me mets en colère si rapidement, parfois pour un rien. J’ai du mal à supporter toute cette sollicitation, ce bruit, cette agitation constante, ces questions qui ne s’arrêtent jamais! C’est dur!!!!! Je me fais parfois l’effet d’un monstre, d’un tyran, d’une imbécile fragile et nulle qui ne sait pas gérer une situation qui, somme toute, doit être la même chez tout le monde non?!

    Eh bien ce n’est pas si sur que ça finalement! Un brun out familial? J’en suis très proche depuis quelque temps. Depuis plus d’un an j’ai un souci de santé, et je repasse sur le billard lundi…lutter contre la douleur demande de l’energie. Il faut aussi gérer le travail, la maison et les zèbres, et moi?! Qu’est-ce que je deviens dans tout cela? Je voudrais tant me poser, me reposer, mieux gérer! Mais comment faire?

    J’aimerai avoir du temps pour penser à moi, à ce que je suis, pour trouver des solutions pour aller mieux et pouvoir faire taire mon cerveau. Je voudrais avoir du temps pour comprendre et savoir comment aider mes zèbres, comment les accompagner, les faire s’épanouir! J’ai l’impression de passer à côté de ça et de ne pas les aider autant qu’il faudrait que je le fasse! C’est horrible, je me sens terriblement nulle comme mère! Et je ne parle pas de ma relation de couple, avec un papa non zèbre, qui souffre de vivre avec des zozos comme nous…le pauvre.

    Alors comment faire? Je travaille déjà à 80%. Je voudrais changer de boulot et trouver un job dans lequel je pourrai m’épanouir. Je voudrais être une bonne mère. Je voudrais être moi.

    Merci pour ce blog. Merci pour vos témoignages. Cela fait tellement de bien.

  23. Pascale dit :

    Bonjour
    Je viens de lire votre article et je reste sans voix. Au fil de la lecture, le récit fait écho à la virgule près à notre propre histoire. Mon fils âgé de 9 ans (si on se réfère à sa date de naissance) est un véritable p’tit ado. En effet, expert en négociations et pourparlers, détestant l’école (l’école ne sert à rien et on y apprend rien d’intéressant!), passionné de jeux vidéos (Minecraft, MK8…), d’informatique en général, pratiquant l’athlétisme, les langues et aimant avoir sa mère disponible à tout instant et immédiatement pour répondre à ses questions et à ses besoins :-).
    La relation avec mon fils (je l’élève seule avec le soutien de sa grand-mère qui habite à proximité) est d’une grande richesse car elle m’oblige,comme vous le dîtes si bien, à être créative, imaginative et à me remettre en cause quotidiennement.
    Rien n’est jamais acquis et en ce moment (c’est à dire depuis presque 3 mois), tous les matins au réveil et tous les soirs au coucher (pour faire simple, en plus des questions complémentaires sur des sujets variés), j’ai le droit à : « maman, je ne veux plus aller à l’école (il est en CM2), c’est trop nul, ma prof est trop nulle, j’apprends rien, c’est vraiment inutile surtout que je peux apprendre tout seul ou avec toi ».
    J’ai donc repris le chemin du web : « recherche désespérément solution pour mon zèbre » édition spéciale dédiée à l’école.(C’est là que j’ai pu parcourir votre blog qui m’a vraiment bluffé. BRAVO & MERCI.)
    Dans cette quête de la solution parfaite à ce fameux problème d’école (et pour aussi anticiper l’entrée au collège), une école a retenu mon attention: l’école Léonard de Vinci à Herblay (95). Je profite donc de ce post pour solliciter vos témoignages, avis ou commentaires sur cette école en particulier et/ou vos idées, suggestions, solutions sur le thème : quelle école pour mon zèbre?
    D’avance Merci et encore Bravo pour ce blog!

  24. laetitia dit :

    bonjour,c’est incroyable comme je peux me reconnaitre dans votre sujet ma vie au quotidien avec mon zèbre de 4 ans, je l’appel le négociateur…
    Mon petit bonhomme à été testé par la psy à la demande de la maitresse et il passe en grande section.c’est un soulagement,nous le savions mais n’osions pas en parler de peur d’être pris pour des parents qui surestime leur enfant…
    merci pour vos sujet qui répondent bien à toutes les questions que se posent les parents de zèbres
    bonne journée.

  25. dinara dit :

    Bonjour,
    merci pour ce blog et toutes les informations et anecdotes que tu partages.
    Je viens juste d’apprendre les résultats du bilan de QI de ma fille (7ans) et en te lisant, tout devient plus limpide. Depuis qu’elle est née, je me suis sentie accaparée à 200%, le moment de répit? quand elle dort!
    Je n’avais pas fait le lien entre la précocité et sa curiosité insatiable même si je le pressentais.

  26. frederique17 dit :

    Bonjour,
    je viens de découvrir ce site et cela rassure un peu de voir que d’autres personnes partagent mes problématiques; maman de deux zèbres de 9 et 12 ans, chaque jour est effectivement une épreuve à surmonter pour qu’ils ne se dévalorisent pas; la grande particularité de mes enfants est comme la plupart leur grande hypersensibilité et j’avoue que pour moi, c’est le plus difficile à gérer car il faudrait toujours être au mieux de sa forme pour pouvoir réagir dans le bon sens alors que la vie quotidienne ne nous le permet pas toujours. Ce qui m’inquiète le plus à l’heure actuelle, c’est mon fils de 9 ans qui « a trop de colère dans sa tête  » et qui a peur de « devenir fou », ce sont ses mots; pourtant il est suivi par une psychologue spécialisée en EIP mais je ne trouve pas d’amélioration alors que pour son frère la connaissance du diagnostic et la prise en charge psychologique avait permis une meilleure acceptation des choses. du coup, je ne sais plus quoi faire car je le sens malheureux, l’école est un supplice et je me sens parfois bien impuissante. parmis vos commentaires, j’ai lu que certains étaient suivis par un psychomotricien ou faisait de la sophrologie, j’aimerais bien essayé mais en m^me temps, je me dis que je le « médicalise » peut être trop (il a dejà la psy, l’orthophoniste); pouvez vous me conseiller?
    merci à tous en tous cas

    • lili dit :

      Bonjour,

      La prise en charge en psychomot est souvent longue (6 mois pour nous) et je pense que dans ce cas il faut mettre en veilleuse peut-être la psycho pendant ce temps là si ce n’est pas trop efficace. C’est ce qui nous avait été conseillé pour notre grande, 9 ans aujourd’hui, qui était toujours en colère. Je dois constater que ces séances lui ont fait du bien car elle s’est beaucoup épanouie sur la période. Mais je ne sais pas si ce sont réellement les séances avec la psychomot ou simplement le changement d’instit à la rentrée qui a été le plus efficace dans son bien être. Sans doute un peu des deux, l’essentiel étant qu’elle aille mieux. Elle adore son instit cette année et s’identifie beaucoup à elle, elle a retrouvé du plaisir à aller à l’école, à retrouver confiance en elle et semble maintenant à l’aise dans ses baskets. Peut-être que la psychomot l’aidera à gérer sa frustation et sa colère et qu’il se sentira mieux. Mais je crois que je chercherais aussi à explorer la piste scolaire si l’origine des souffrances est là. Peut-être que certaines adaptations discutées avec les instits l’aideraient à être moins en colère s »il se sent mieux compris et mieux écouté dans ses besoins. Ce sont parfois des petites choses…

  27. agazou dit :

    Merci, merci, merci à vous. J’en ai pleuré de soulagement en découvrant votre article, brisant ainsi de trop nombreuses années d’errance, d’incompréhension et d’angoisse. Merci infiniment.

  28. Nath dit :

    Bonjour,
    Je viens d’apprendre que mon fils est THQ… et l’immeuble m’est tombée sur la tête. Je lis votre blog depuis 1 semaine et… j’y apprends beaucoup. Merci!

  29. Dorothee dit :

    Bonsoir, je suis maman d un garçon de 7 ans. Apres de nombreuses hésitations mais écoutant aussi les réflexions de mon entourage j ai fini par prendre rdv chez une psy. Apres discutions nous avons rdv au mois de mai pour faire tester mon fils. Elle ne peut pas le faire avant. En attendant cela devient de plus en plus compliqué a l école. Mon fils est en ce1 et l Ecole a toujours été un calvaire pour lui car le programme ne correspond en rien à ce qu il veut apprendre. Il travaille pourtant très bien mais se met dans ds états pas possible s il n a pas 20 car cela veut dire pour lui qu il ne maîtrise pas parfaitement. Il est capable de s enfermer dans les toilettes en hurlant et pleurant au moment de partir a l école car estime qu il ne connaît assez sa poésie. Cette semaine il m a dit qu il allait quitter l école pour travailler comme moi car l école c nul et on y apprend rien… Je suis donc sans cesse en train de chercher des moyens pour le réconcilier avec les apprentissages : les livres d école ne l intéressent pas alors j achete des livres d enquêtes ou de blagues pour qu il lise, il apprend l anglais à la maison et regarde des films en vo, on fait des divisions à la maison et on joue beaucoup ensemble a des jeux de stratégies. Je suis usée, épisée. Dois je parler de ces difficultés à sa maîtresse alors qu elle ne voit en lui qu un enfant adorable avec un vocabulaire extrêmement riche, un enfant qui s intéresse a tout mais qui a pourtant parfois du mal a fixer son attention ? Que faire ? Je ne peux quand même pas me substituer à l école en étant maîtresse a la maison… Dois je l encourager et faire le programme de ce2 a la maison ? Mais l année prochaine il s ennuyées tout autant. Je n arrive plus a gérer la situation.

    • lili dit :

      Bonjour,
      Je vous encouragerais à discuter avec l’instit des difficultés ressenties par votre enfant (perfectionnisme angoissant, ennui…) sans forcément attendre les résultats du test. Elle doit elle aussi mieux comprendre toutes ses facettes pour essayer d’apporter de son côté des solutions pédagogiques adaptées. Parfois ce n’est pas suffisant mais je suis toujours d’avis d’essayer de coopérer autant que possible avec l’école. L’un de nos zebres n’est pas trop scolaire et s’ennuie souvent ferme, l’autre est perfectionniste et angoissé chronique ; dans les deux cas les années les plus apaisées ont été celles où nous avons eu de l’écoute et de l’attention de la part de l’instit en expliquant simplement qui ils sont et comment ils fonctionnent sans forcément afficher d’emblée leur précocité.
      Voilà, bon courage

  30. Bonjour Dorothée,

    Un saut de classe a-t-il été envisagé pour votre petit ? Ça peut sembler paradoxal, vu son perfectionnisme, mais il me semble que c’est très souvent positif, apaisant.
    Sinon aime-t-il lire des romans ? La lecture est extrêmement délassante pour un cerveau qui fait le hamster et cela reposerait aussi la maman !
    Bon courage :-)

  31. ZebraMam's dit :

    Tout a commencé un soir de Mai 2014…
    Mon Toto c’est mis à pleurer, non je dirais plutôt qu’il c’est effondré, j’ai senti une fêlure le traverser de toutes parts comme si quelque chose en lui c’était brisé.
    Alors on a parlé, beaucoup parlé, jusque tard dans la nuit… et il m’a expliqué son mal être, cette sensation d’être nul, bizarre, de ne servir à rien et de ne pouvoir jamais rien faire de sa vie… toutes ses questions ils se les posaient depuis si longtemps sans jamais oser nous en parler ! Il c’est même imaginé que la conseillère d’orientation lui dirait qu’il est un bon à rien alors qu’il n’a encore que 9 ans et que principales préoccupations devraient être de jouer avec les copains !!
    Les copains, parlons en d’ailleurs… ils sont si peu nombreux et pas réellement des amis mais plutôt ceux de qui on ne veut pas comme amis, les « mis à l’écart » entre eux en quelque sorte ! Le seul véritable ami qu’il ai eu depuis le début de sa scolarité, le seul qui le comprenne vraiment fait maintenant l’école à la maison et ils ne se voient plus comme avant.
    Quelques signes m’avaient plus ou moins alertés et 2 ans auparavant j’avais sollicité la psychologue scolaire qui avait trouvé Toto plein de vie et totalement équilibré… c’est moi qui m’en faisait pour rien a-t-elle dit !
    Le lendemain matin à la première heure me voilà entrain de chercher la solution pour venir en aide à mon Toto… épluchant l’annuaire, faisant des recherches sur Google pour trouver la meilleure prise en charge possible… nous vivons dans une petite commune perdue dans la sud de la France et les psychologues pour enfants ne se trouvent pas à tous les coins de rues… J’opte alors pour le CMPP qui est à seulement 5 min de chez nous et qui plus est est gratuit, certains ne comprendront pas cette démarche mais ici en France où l’on prône l’égalité d’accès aux soins la réalité est bien différente d’une famille à l’autre et de nombreux foyers, y compris nous même, ne pouvons pas nous permettre de dépenser 50e par semaine. J’ai lu du bon et aussi du beaucoup moins bon au sujet des CMPP sur le net, mais je me dis que si cela ne passe pas bien je ferais en sorte de trouver un plan B. Me voilà donc entrain de téléphoner, tout penaude, ne connaissant rien au parcours du combattant qui m’attend et un premier rdv avec le médecin coordinateur est fixé pour 2 semaines plus tard environ mais on m’explique aussi que pour les bilans se sera long, voir très long … 6 mois minimum !
    Une fois le rdv en poche je préviens l’instit de Toto en lui expliquant qu’il ne va pas bien du tout, qu’il a complètement perdu confiance en lui et que j’ai pris rdv au CMPP… et l’instit me répond :
    – « Je me pose des questions moi aussi, je me demande s’il ne serait pas précoce, enfin surdoué quoi, il vous faudrait mettre en avant cette éventualité lors du Rdv »
    J’ai du faire une tête complètement déconfite et rouler des yeux plus gros que les orbites qui les contiennent car il c’est empressé d’ajouter :
    – « Vous savez les surdoués ne sont pas des petits génies et on dit même qu’un tiers d’entre eux sont en échec scolaire »
    Bon me voilà partie, assommée par cette éventuelle « piste » que le maitre m’a donnée… il faut dire que les préjugés ont la vie dure et pour moi un surdoué était forcement un génie en herbe, un premier de la classe, un mec tellement cool qu’il avait plein de copains… Mon Toto à moi était à l’inverse de se que j’imaginais être un surdoué, lui qui depuis la maternelle c’est toujours entendu dire qu’il ne faisait aucuns efforts, qu’il faisait le clown, qu’il n’arrivait pas à rester en place, lui qui déteste faire ses devoirs et avec qui il faut négocier pendant des heures pour le mettre au travail !

    Juin et le RDV tant attendu arrive…
    Le contact passe bien avec le médecin et elle nous fait bonne impression autant à Toto qu’a moi. Elle nous prescrit donc bilan orthophonique, bilan psychomoteur et bilan psychométrique et de personnalité. Elle me signale aussi qu’elle suspecte une dysorthographie et me demande d’en parler au maitre en attendant le bilan orthophonique afin qu’il puisse en tenir compte. Et maintenant, l’attente… et quelle attente !!!
    L’été arrive, Toto se détend enfin et je me rends bien compte que c’est l’école qui me le « met à l’envers » encore plus qu’il ne l’est naturellement déjà ! Bah oui on va pas se mentir c’est pas toujours facile avec notre Toto et c’est même parfois carrément « sport » : il négocie toujours tout, essais d’avoir le dernier mot et il faudrait répondre dans la minute lorsqu’il veut nous poser une question ou nous exposer sa dernière trouvaille ! Mais il est tellement intéressant de l’élever au quotidien ! Enfin quand c’est les vacances, il est effectivement beaucoup plus calme et souriant mais très vite l’été se termine et la rentrée est déjà là…
    Première semaine, IMPECCABLE ! Même peut être trop impeccable, Toto a pris des résolutions et veut faire en sorte que cette dernière année avant le collège soit au top, il veut arriver à mieux tenir ses cahiers, mieux prendre soin de son matériel, avoir de meilleurs résultats… je trouve qu’il se met beaucoup d’objectifs mais je le laisse faire car je ne veut pas le couper dans son élan, surtout que tous les instits depuis son plus jeune âge lui ont toujours reproché d’être trop brouillon, pas assez soigné, pas assez mature (en maternelle !!!), pas assez dans le moule en quelques sortes…
    Pataras ! Dès la deuxième semaine, tout retombe comme un soufflet qui sort du four et il rentre de nouveau en pleurant le soir à la maison, de plus le maitre lui fait recopier encore et encore les leçons ou autres écrits dès qu’il y a des fautes et ceux malgré que je lui ai dit qu’il était certainement dysorthographique… je prends donc RDV avec lui et il me dit que pour lui il n’y a aucun trouble Dys, que Toto est surdoué et qu’il ne fait aucun efforts, c’est tout… et que de toutes façons il ne peut pas tenir compte de cet éventuel trouble Dys tant que le bilan n’a pas été fait… et qui ne faut pas se cacher derrière ce « peut être » trouble pour excuser que Toto ne travaille pas !
    Autant vous dire que je sors du RDV furax, d’autant plus que le papa est en accord complet avec le maitre ! J’envisage alors un changement d’école, chose que Toto réclame haut et fort depuis la rentrée mais n’arrive pas à obtenir gain de cause auprès de mon mari, sujet qui déclenche à coup sur de belles engueulades ! Ce moment fut une période tres éprouvante pour la vie de famille et la vie de couple, je sentais mon enfant en souffrance et je n’arrivais pas à faire avancer les choses, je ressentais sa douleur physiquement, viscéralement jusqu’à en pleurer ! Cette sensibilité, Toto en a hérité, il me dit parfois qu’il préférerait être un être insensible afin que les remarques désobligeantes des autres ne le touche pas tant… je lui dis alors qu’on est comme on né et que petit à petit il arrivera à faire la part des choses mais je sais au fond de moi comme cela peut être difficile !
    Les vacances de la Toussait arrivent…
    Pleine d’espoir je décide de prendre le taureau par les cornes et quitte à faire des kilomètres, trouver un centre de dépistage des troubles Dys qui puisse « bilanter » Toto rapidement afin que l’école puisse prendre des dispositions… je me suis renseignée entre temps sur la dysorthographie et je suis maintenant convaincue que le médecin a vu juste ! Je téléphone alors à plusieurs centres dans un périmètre de 200 km mais partout la même réponse : pas de places ! Liste d’attente de 1 an à 1 an et demi environ ! Certains ne prennent même plus de nouveaux patients ! Grosse déception une fois de plus … je me sens seule, tellement seule avec le sentiment d’essayer de soulever des montagnes sans jamais y parvenir ! Je relance alors le CMPP (encore une fois !) et ils finissent par me rencontrer de nouveau mais les bilans ne seront pas avancés. Je tente de reprendre contact avec l’orthophoniste libérale qui avait déjà vue Toto en CP pour l’aider dans l’apprentissage de la lecture et lui expose mon problème et là : miracle ! Elle veut bien le prendre pour le bilan orthophonique mais m’avertie qu’elle n’a pas de places pour le suivit s’il en faut un. J’accepte bien évidement car je me dis que si le bilan est fait cela fera avancer les choses d’une manière où d’une autre !
    Le bilan orthophonique effectué dès la semaine suivante est sans appel : Dysorthographie sévère ! Pa s de dyslexie, et très très bon niveau oral notamment au niveau du vocabulaire. Je prends RDV avec le médecin scolaire sur conseil de l’orthophoniste afin d’établir un PAI et le médecin est alors très étonnée qu’une dysorthographie aussi importante est pu passée inaperçue jusqu’en CM2 ! Moi bien évidement je m’en veux ! Toutes ses années où les profs lui ont répétés qu’il ne faisait aucun effort pour écrire et qui n’ont rien vus, et moi qui n’ai rien vu non plus ! Quel gâchis !! Le médecin scolaire me rassure en me disant qu’il n’est pas trop tard, que parfois certains dyslexiques sont « découverts » qu’au collège. Elle me précise également que c’est possible qu’il soit précoce ce qui expliquerait qu’il ai pu cacher son trouble si longtemps et arriver à compenser au maximum pour que cela passe presque inaperçu ! Elle préconise alors d’essayer d’utiliser l’ordinateur avec correcteur d’orthographe pour certains exercices type dictée ou rédaction… ce que met de suite en place l’instituteur de Toto ! Il faut dire honnêtement que je n’y croyais pas, lui qui était persuadé qu’il n’y avait pas de troubles Dys ! Mais non, cet homme est intelligent et sait se remettre en question et a été très réactif au vu du diagnostic de Dysorthographie ce que j’apprécie énormément ! Je me fais quand même beaucoup de soucis par rapport à l’entrée en 6 ième mais Toto est aussi suivit par l’institutrice spécialisée du RASED et elle lui fait un de bilan de compétences qui met en avant qu’il n’a pris aucun retard sur les apprentissages et que sa difficulté se résume uniquement à mettre à l’écrit ses connaissances.
    Maintenant que son problème « Dys » est pris en charge, il me revient à l’esprit ce que m’a dit plusieurs fois l’instituteur… et si il était précoce ?? Je vais alors fureter sur le net, sur des sites d’associations d’EIP, HP, surdoués… sur quelques forums (que j’abandonne très vite tellement ils me semblent pour la plupart remplient de fake !) et je tombe sur un site que je trouve génialissime et qui va m’éclairer sur beaucoup de points ! Et plus j’avance dans mes recherches plus j’ai l’impression que les textes et commentaires parlent de mon fils ! C’est même impressionnant ! C’est comme si tout s’éclairait tout à coup, comme si la pièce manquante du puzzle avait subitement fais son apparition et bien qu’a ce moment là le test psychométrique n’était pas fait je laissais peu de place au doute et j’ai essayé de me mettre en symbiose avec sa façon de fonctionner… chose que je maitrise particulièrement car je fais un métier qui demande beaucoup d’empathie et je dois dire que si sur certains niveaux je suis nulle, sur celui là j’excelle !
    J’essaie depuis de prendre plus en compte sa grande sensibilité et de faire attention lorsque je parle devant lui que ce que je dis soit clair et ne prête pas à interprétation et décortication de la part de Toto ! Je lui explique beaucoup plus les choses, de façon logique j’entends ! J’essaie aussi de l’aider à lâcher prise… Le maitre me disait qu’il le trouvait souvent fatigué et je ne me lassais pas de lui répéter qu’il était couché à 21h maxi et levé à 8h et que donc il avait son quota d’heures de sommeil… mais un jour mon fils me dit :
    -« Tu sais je mets plusieurs heures à m’endormir tous les soirs ! »
    Mais pourquoi ? Comment je ne l’ai pas vu ? Tu n’as rien dis ?
    -« Bah en fait mon cerveau il cogite, je pense à un truc qui me fait penser à un autre truc qui me fais penser encore à autre chose et ça s’arrête jamais jusqu’à ce que je sois épuisé et que je m’endorme ! »
    Encore une fois je culpabilise, suis je vraiment une si mauvaise mère ? Toto m’explique qu’il ne m’en a jamais parlé car il croyait que c’était pareil pour tout le monde ! Que tout les gens mettaient très longtemps à s’endormir et m’avoue que parfois il aimerait bien trouver le bouton « pause » de son cerveau !
    Depuis, je l’autorise à lire le soir (sur conseil du maitre…. Que pourtant Toto n’arrive toujours pas à voir comme une aide positive) ou les soirs où il est vraiment agité ou en mode cogito je lui mets de la musicothérapie… et depuis cela va beaucoup mieux : il s’endort plus vite et a du coup beaucoup plus de facilités à se lever le matin et à être frais et dispo !
    Décembre arrive et une catastrophe naturelle fait que je me retrouve au chômage technique pour quelques temps ce qui enchante Toto et Totote malgré qu’ils aient dur de voir à quel point cette catastrophe m’a touchée. Le point positif, je suis à la maison auprès de mes enfants et Toto en avait vraiment besoin car même si il est en apparences plus calme il souffre d’une grande, trop grande perte de confiance en soi et d’une toute petite estime de soi… que j’essaie tant bien que mal de restaurer mais toujours les mêmes réponses :
    – « Tu es ma mère donc c’est normal que toi tu me trouve bien mais les autres ils me trouvent nul ! Ils me prennent pour l’idiot du village, c’est réellement l’image qu’ils ont de moi et ce n’est pas prêt de changer ! La seule personne qui me comprenne vraiment c’est toi ! Même moi je ne sais pas qui je suis ! Je me sens différent mais je ne peux pas expliquer en quoi, c’est tout ! Je n’ai pas trouvé quelqu’un de semblable à moi dans l’école… peut être l’année prochaine au collège on sera plus nombreux mais pour le moment c’est bidon ! »
    Et pourtant il ne cesse de m’étonner chaque jour ! Je me rends compte que ce que je prenais pour des questions « normales » (Toto est mon premier enfant et je trouve normal qu’un enfant pose des questions) est en réalité une vraie soif de connaissances ! Et que non toutes les questions « existentielles » qu’il me pose depuis toujours ne sont pas posées par tous les enfants… l’origine du monde, de l’homme, le système solaire, la matière, la vie, la mort, tout est prétexte à grande discussion et explications autant de ma part que de la sienne car il y a des sujets où c’est lui qui m’apprends beaucoup ! Sa mamie l’abonne pour Noel à Sciences et vie junior et il adore ça ! Et lorsque j’ai le malheur de lui dire qu’il est super intéressant lorsqu’il m’apprend des choses voilà qu’il s’effondre littéralement tellement il se considère comme nul !
    Février 2015, bilan psychomoteur qui ne montre rien de particulier sauf qu’il ne souffre pas d’hyperactivité ou de troubles de l’attention donc c’est déjà très bien car le pédiatre avait évoqué cette éventualité et avait commencé à me parler de Ritaline et je dois dire que je n’étais pas « chaude » du tout pour lui administrer un médicament de ce genre : J’estime que cela est nécessaire lorsque le sujet est vraiment handicapé au quotidien par son hyperactivité mais je trouvais que Toto bougeait beaucoup mais n’était pas pour autant hyperactif… me voilà donc rassurée ! La psychomotricienne m’informe aussi qu’elle a senti qu’il n’a pas du tout confiance en lui ce que je lui confirme bien évidement, et enfin que c’est bientôt son « tour » de voir la psychologue ! Ouf
    Début mars, Toto bénéficie du suivit orthophonique au CMPP et s’y rend une fois par semaine en taxi car j’ai repris le travail. Lors du Premier RDV mon mari étant en vacances l’a accompagné et elle aussi c’est étonnée que l’on découvre cette dysorthographie aussi tard mais le ton n’est pas vraiment bienveillant mais plutôt moralisateur… nous verront bien ! Nous ne sommes plus à une « morale » près, on nous en a tellement dit sur Toto depuis sa plus tendre enfance sans vraiment essayer de le (et nous) connaitre vraiment ! Tant que la prise en charge l’aide à trouver comment compenser son handicap c’est tout bénef alors le reste on ne s’y attache pas vraiment !
    Toujours au mois de mars, la psychologue le prend enfin, après 9 mois d’attente…. La faute au système qui ne prend pas en charge « ses » enfants qui en ont tant besoin et ne donne pas assez les moyens à ce genre de structures pour se développer ! Là aussi il y va seul en taxi car j’ai repris le travail et que les rdv tombent toujours mal…. J’espère que ça ne lui met pas trop la pression ! Mais non, il m’assure qu’il adore aller au CMPP et faire des tests et même… qu’il préférerait y aller tout les jours plutôt que d’aller à l’école !
    Je me rend compte aussi qu’il est capable à 10 ans de lire 2 ou 3 livres en même temps sans perdre le fils dont un livre de l’école, un livre offert part l’école « Clones en Stocks » et « Les fourmis » de Bernard Weber qui est quand même relativement compliqué.
    Enfin, voilà nous en sommes là… nous n’avons pas encore de retour sur le bilan psychométrique et de personnalité mais ça ne saurait tarder je me fais peut être de fausses idées, je ne sais pas, je ne sais plus…… et puis Totote qui arrive derrière et qui ne semble pas en reste… enfin chaque chose en son temps !
    Je suis désolée pour se « pavé » mais voilà plusieurs mois que je lis ce blog merveilleux et qui m’a beaucoup apporté et ça fait vraiment du bien de pouvoir s’exprimer a son tour… merci a ceux qui ont eu la patience de me lire ;-)

  32. ZebraMam's dit :

    Veillez m’ excusée je n’ai pas dit « Bonjour »… Tellement chamboulée par tout ça!

  33. Naturelle dit :

    Bonjour,

    À l’origine, je suis venue fureter dans ce coin du blog pour trouver quelques réponses à mes difficultés du moment puis j’ai lu votre message Zebramam’s. Quel parcours du combattant ! Donnez-nous des nouvelles du bilan. Du coup, je relativise ma propre problématique qui, je l’avoue, est ridicule par rapport à la vôtre :oops:

    J’ose cependant poser la question à toutes les personnes qui voudront bien me répondre: vos enfants s’opposent-ils constamment (ou très souvent) à ce que vous leur demandez de faire ? Précisément, même mon petit dernier de 6 ans s’oppose franchement, discute évidemment, conteste sûrement et m’agace prodigieusement :cry:
    Je tiens bon mes positions, ne suis pas du tout laxiste mais pas rigide non plus donc, après révision de mon éducation et de celle du papa, je me demande si cette opposition régulière, même sachant qu’il va être puni, ne serait pas un trait particulièrement fâcheux du haut potentiel.

    Ça fait quelques années maintenant que je sais ma famille dans l’œil du cyclone (car pour moi, le haut potentiel modifie ou dévaste l’environnement sur son passage en limitant les dégâts pour ceux qui sont dedans car Ils s’adaptent) donc j’ai vraiment lu une tonne de choses à ce sujet. Je sais que les parents sont soumis à de fortes pressions, à des questionnements, à des négociations, des manipulations mais je ne me souviens pas avoir lu quelque chose de spécifique sur l’opposition. Ma question a une portée plus grande que la simple interrogation, je me demande si c’est là l’expression d’un mal-être, d’un fonctionnement pathologie ou d’une faillite de nôtre éducation.

    Aidez-moi, s’il vous plait à trouver le début du fil de la réponse. Merci d’avance :-D

    • Naturelle dit :

      Euh les cœurs à la place du cri… Un petit bug qui rend mon agacement beaucoup moins crédible… Petit bug, qui n’est pas de mon fait d’ailleurs :(

      • ZebraMam's dit :

        Bonjour Naturelle,
        Tout d’abord merci de m’avoir lue jusqu’au bout car c’est vraiment très très long!
        Je ne pense pas que votre problématique soit « ridicule » car du moment qu’un problème nous affecte au quotidien ce n’est jamais facile a gérer et quelque soit ce problème on peut se sentir perdu et démuni…
        En ce qui concerne votre question je ne suis pas du tout spécialiste sur le sujet car je viens a peine d’y mettre un pied (même juste un orteil! lol) et je ne sais même pas encore si nous sommes vraiment concernés… Mais il est vrai d’après ce que j’ai lu que la négociation et l’opposition aux taches quotidiennes font plus ou moins parti des caractéristiques des HP… (si j’ai tout bien suivit!)
        Par rapport à mon expérience personnelle: Toto a toujours tout négocié, parlementé, refusé,… pourtant je suis comme vous ni laxiste ni trop autoritaire (enfin je pense) et depuis que je m’intéresse au sujet j’ai essayé d’évoluer dans ma manière de faire et donc dès lors que je lui demande quelque chose je lui explique de façon logique ce que j’attend de lui et pourquoi. ex: « Va te laver les dents stp » ne fonctionne pas :-x MAIS si je rajoute « parce que tu auras bonne haleine et tu éviteras d’avoir des caries » ça marche!!! :-D Voilà pour la petite astuce ;-)
        Enfin voilà, encore une fois je suis plus que novice sur la question donc si d’autres internautes peuvent nous aider ou nous aiguiller c’est avec plaisir :)
        Je reviendrais poster un petit mot lorsque j’aurais les résultats des bilans…
        Bonne journée à tout le monde!

        • Naturelle dit :

          J’adhère àvotre : « tu auras une bonne haleine », Zebramam’s, je vais l’utiliser. Mon petit filou m’ayant déjà souligné que ce n’est pas parce qu’il ne se lave pas les dents tout de suite qu’il aura des caries, je suis obligée de trouver des astuces pour à peu près tout : que ce soit pour ranger sa chambre, s’habiller, l’heure de dormir, ou faire ses devoirs. C’est vrai que c’est c’est assez difficile de tenir bon face à 3 EIP… Se laver ne les intéresse pas plus que de mettre la table. Mais se lancer dans des objections fondées ou non de mes demandes ou arguments, alors là, je les trouve particulièrement vaillants !!! Je me demande si cette opposition fait partie du tableau ou non.

          En tout cas, votre réponse me conforte dans une idée qui m’est venue ce matin : il me faut les convaincre du bien-fondé de mes demandes et être à l’écoute de leurs besoins car leur opposition est peut-être le signe d’une incompréhension de ma part ou de la leur. Bref, un problème de communication.

          Merci pour votre réponse et donnez-nous des nouvelles des résultats. Courage à vous.

          • ZebraMam's dit :

            Bonjour! Voilà 15 jours que Toto a fini ses bilans au CMPP et que j’attends toujours(impatiemment!) qu’on me convoque pour avoir le compte rendu;…

  34. Mélanie dit :

    Bonsoir et un grand merci pour ce blog mon petit zèbre de 7 ans vient d être diagnostiqué il y a un mois, après autisme en maternelle et hyperactif en cp ( et oui nos anciennes maîtresses étaient très douées pour les diagnostiques) voilà qu il est tout  » simplement très intelligent  » enfin tout simplement n est pas le mot il est TOUT bref ce n est pas évident tous les jours mais grâce à ce blog j ai l impression d être moins seule …. :-)

  35. ZebraMam's dit :

    Re-bonjour,
    Bon beh voilà nous avons eu le bilan de Toto et il s’avère qu’il est bien HP avec un gros écart suivant les items ce qui empeche de calculer un QI total exploitable et qui expliquerais ceratines de ses difficultés scolaires suivant la psychologue ( sachant qu’il est déjà dysorthographique), pour l’epreuve où il a le plus « chuté » (il reste néanmoins dans la moyenne de son age mais ce qui donne un très très grand écart par rapport a QIV par exemple = 42 points d’écart!!) elle a un « doute » sur ce résultat car il a trouvé l’epreuve très facile et du coup elle pense qu’il ne c’est pas investit dans cette partie du test…
    Juste un dernier mot au sujet des CMPP car j’avais vraiment peur de la prise en charge au vu de se que j’avais lu (très négatif) un peu partout sur la toile : et bien je suis agréablement surprise!!! J’ai eu tous les comptes rendus écrits (plutot complets… et avant même d’en faire la demande) + un compte rendu oral pour nous expliquer les choses et il continue l’orthophoniste et va voir un certain temps la psychologue pour lui redonner confiance en lui (il en a bien besoin!)… la seule chose pour le moment que je puisse reprocher au cmpp c’est l’attente pour la prise en charge car ils sont over bookés (mais c’est national).
    Encore une fois merci pour ce blog qui chaque jour m’apprend énormement :smile:

  36. sabine dit :

    Bonsoir,
    Moi j ai 2 enfnants, un de 8 ans et l autre de 5 ans.
    Moi mon de 5 ans est Hp.
    Cela n a pas toujours était facile car déjà quand il était bébé, il ne dormait pas bcp.
    A trois mois il se déplacé dans la maison, version rouler/bouler.
    Il ne supportait pas le parc, il hurlait. Pouvait sortir de son maxi cosi même avec la ceinture serrée à max dans la voiture. Au pre-gardiennat, il a tenté de fuir en enmenent des copains. L entrée en maternelle fut catastrophique surtout la deuxième car il n aime pas les regles, il defie sans cesse l autorité. Il n ecoutait rien en mettant ses pieds sur la table et en faisant du bruit. De rage il a même voulu faire pipi sur l institutrice.
    Bref à ce stade je ne pensais pas qu’il etait hp car je pensais qu un hp c était un enfant qui était un modèle pour la société, ahah grosse erreur.
    J ai pris rdv chez un psy pour effectuer un bilan et le résultat etait bien la. Il obtient un score de 130 mais d après le psy cela ne reflète pas vraiment la réalité car son test de vitesse a été reussi sans erreur mais très lentement.
    En effet il a une dysinchronie de la psychomotricité fine ( tenir un crayon et ecriture).
    Elle m a conseillé la psychomotricité relationnelle ( langage avec le corp dans le jeu).
    C était benefique mais long et coûteux. Maintenant il ne veut plus y aller mais il est vrai qu’il est mieux.
    Son instutrice est à l écoute, ce qui n a pas était toujours le cas les 2autres années précédentes .
    J ai peur pour l année prochaine car son comportement depend beaucoup de la personne qui l encadre.
    Il déteste l échec et si il se sent pas sure de lui, il préfère ne rien faire.

    J attends vos témoignages

  37. Patricia dit :

    Salut,

    Comment peut on qualifier un enfant de 126 de QI ? C’est le cas de mon fils de 5 ans où dans la plupart de vos témoignages je le retrouve.

    Merci pour vos réponses

  38. Bonjour Patricia,

    une réponse que j’ai faite récemment à quelqu’un autre pourrait vous éclairer ; par ici (message du 22 avril 2015) :
    https://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2009/05/24/dyssynchronies-et-inhibition-intellectuelle/

    • Patricia dit :

      Merci je comprends mieux. On se sent moins seule en lisant tous ces témoignages. Bonne continuation.

      • sabine dit :

        Bonsoir,

        Il faut analyser les sous tests en détail.
        Moi fils a fait le test WPSSI et il a un score total de 129.
        ( âge du test 4 ans et 3 mois)
        Voici le rapport de la psy:
        Il obtient un score de 129 , ce qui le situe au dessus la moyenne des enfants de son âge. Cependant, vu la dispersion aux d echelle ( 44points), ce QI total n a pas de valeur statistique. Il faut regarder au plus près les notes aux différents subtets, echelle par echelle.
        Subtest verbal, 123
        Subtest performance, 138
        Subtest vitesse de traitement, 94 (problème graphisme)
        Subtest langage, 114

        Voilà pourquoi il faut tout analyser,. Le révélateur c est le subtest de perfomance esprit d analyse et logique)
        Son souci, dysinchronie de la psychomotricité fine, graphisme ( courant chez les hp).

        J espere avoir repondu un peu à vos questions

        Bonne soirée

  39. marjorie dit :

    bonjour,

    Mon fils très récemment détecté petit zèbre, je me pose beaucoup de question tel que avez vous changer vos habitudes pour vous adaptez à sa manière de comprendre les choses et de les vivres ? Je suis tellement épuisé que je me pose des tonnes de questions si moi aussi je devrais pas suivre une psychothérapie ?

    est ce arrivé à l’une d’entre vous ?

    MERCI

    • sabine dit :

      Bonjour,

      Favoriser les questions ouvertes plutôt que les questions fermées.
      Exple: que raconte ton histoire avec tes playmobiles ( cela lui permettra de s exprimer)
      Eviter, tu t amuses bien avec tes playmobiles? ( votre enfant n aura pas vraiment l occasion de s exprimer à part dire oui ou non)
      Jouer avec lui, dans le jeu il y a beaucoup de repoonses à vos questions.
      Eviter l autorité avec trop d ordres mais plutôt lui donner l impression de le conseiller.
      Exple: range tes jouets ( vous êtes dans l autorité)
      Si tu ranges tes jouets, tu pourras les retrouver plus facilement ( vous êtes dans le conseil)
      Etablir une liste des règles de la maison et accrocher au mur.

      Mon zébre à moi à suivi des séances de psychomotricité relationnel. Cela lui a fait du bien.

      Je l encourage bcp car il manque de confiance en lui. Il me dit qu’il est nul. I

      Bon courage

      • marjorie dit :

        Merci, effectivement l’autorité ne fonctionne pas avec lui ni les punitions d’ailleurs et il a ce manque de confiance en lui aussi cela a légèrement changé depuis qu’ il suit une psychothérapie. Mais bien sur il passe d’un extrème à l’autre il n’a pas de juste milieu (soit il dit je suis débile, soit il dit je sais je suis très intelligent).

        c ‘est vraiment pas facile sans compter les crises quand il n’arrive pas à faire quelque chose on lui dit d’aller se calmer deans sa chambre et la on entend claquer la porte, puis il redescend 5 min après et la on lui demande de nous expliquer sa réaction, je ne sais pas si la aussi c’est la bonne méthode mais ca nous permet aussi à nous de nous calmer.

        • sabine dit :

          Idem pour notre zèbre, il ne supporte pas l echec.
          Il nous demande de lui donner des calculs ( il 5 ans).
          La moindre erreur est une catastrophe. A tel point qu’il crie, grogne et se met en position foetus.
          Idem à l école, si il sent qu’il ne pourra pas faire ce qu on lui demande, il ne fait rien.
          Il provoquait les institutrices des 2 dernières annéess précédentes. Il met les pieds sur la table, de rage il a voulu faire pipi sur elle…..
          Cette année se passe bien à l ecole car son instit a trouvé comment il fallait être avec lui.
          A voir pr l année prochaine…..
          Il a déjà peur car il me dit ne pas savoir lire. Il n a pas compris que c est justement pour cela qu’il doit aller à l ecole.
          Il pourrait si il voulait mais les livres ne l intéressent pas.
          En septembre je vais essayer l hypoterapie. ( le cheval ne le jugera pas).
          A voir :-?

  40. marjorie dit :

    bonjour,

    j’ai une question concernant le comportement de vos petits zèbres, mon petit zèbre à tendance à crier quand il parle avez vous ce problème, et pourtant on l’a fait tester au niveau des oreilles il n’a aucune défaillance. La maitresse ne comprend pas pourquoi il cri tout le temps quand il parle, dans la famille nous avons le verbe haut comme on dit mais on cri pas tout le temps.

  41. cela n’a sans doute rien à voir, mais ça me fait penser à une expression surprenante, à laquelle je n’aurais jamais pensé, de la dyspraxie chez certaines personnes (cette « dys » pouvant être associée au haut potentiel) : l’enfant peut avoir du mal à moduler le débit et le volume de sa parole et donc crier et / ou parler beaucoup trop vite, sans articuler.
    Une piste à explorer pour votre enfant peut-être ? Cette « dys » s’exprime plus classiquement par de la maladresse, de la gaucherie, des soucis particulièrement spectaculaires de l’écriture, etc.

  42. Caramel dit :

    Bonjour a tous, je suis maman d’une ado de 14 ans qui est actuellement en 4 eme et en phobie scolaire. Elle passe un test de qi la semaine prochaine afin de determiner sa precocite. Je ne sais pas si cela me soulagera ou pas mais la vie avec elle est tres dure. Depuis la maternelle elle n’est pas dans la norme, n’a pas d’amis ou quand elle en a cela ne dure jamais logtemps. Elle a ete suivie a 3 ans par un psy car elle pertubait la classe. La maitresse m.a dit qu.elle n’etait pas inquiete pour sa reussite scolaire, en revanche elle l’etait plus pour son comportement. Le psy vu a l’epoque ne nous a pas parle de precocite et nous disait toujours que Lisa allait bien. Puis est arrive le CP où le comportement de Lisa ne changeait pas. Donc changement de psy qui cette fois a eu une reelle influence sur Lisa et passage de test de qi où la psy nous a dit elle est limite precoce. Ca veut dire quoi??? On a continuer a voir cette psy avec des hauts et des bas mais Lisa allait mieux. Jusqu’en 6 eme ou elle a ete harcelee donc changement de classe, puis en 5 eme changement de college et Lisa a passe une bonne annee scolaire qui a ete marquee par un seul evenement, elle a ete accusee de vol alors qu’elle etait innocente et cela a ete prouve, ce sont les voleuses qui ont accuse ma fille qui les avait vu avec le telephone vole et qui les a denoncees. Resultat elle s’est retrouvee au commissariat interrogee avec menace d’aller chez le juge pour enfant. Elle est rentre en pleurs!!! Tout a ete regle et LIsa a ete lavee de tout soupcon mais ce fut l’evenement de trop dans sa vie. La rentree en 4 eme a ete terrible avec maux de ventre, vomissements, maux de tete et depuis 3 mois elle ne peut plus aller en cours malgre qu’elle soit une bonne eleve mais elle n’est pas dans le moule avec les autres et elle souffre de ne pas avoir de relation stable et durable avec d’autres collegiens. J’ai l’impression qu’elle inhibe sa precocite et essaye de rentrer dans le moule. Mais plus elle le fait et plus elle souffre. Avec le demenagement elle n’a pas vu de psy pendant un an et nous avons repris les seances depuis decembre 2014. Et enfin depuis 3 semaines la psy nous a demande de refaire un test de qi. Moi je suis persuadee qu’elle est precoce de part le precedent test et par son comportement. A la maison elle peut etre adorable comme elle peut etre une manipulatrice hors pair, elle s’interesse a un sujet et quand elle en a fait le tour elle change et passe a autre chose ( resultat on se r etrouve avec 2 cochons d’inde et tout le materiel) et elle ne les regarde presque plus. La elle est branchee sur l’equitation, elle a tout etudie et il lui faudrait du materiel de pro. Je lui ai dit stop et la elle m’a dit que j’etais bete et que je ne comprenais rien a rien. Avec nous elle a un comportement de bebe de temps en temps et quand elle parle a un professeur ou avec dernier exemple avec la directrice de son futur college (nous allons la mettre dans le prive pour sa 3 eme) je ne reconnais pas ma fille elle est d’une maturite impressionnante. J’ai l’impression d’avoir a faire a 2 personnes differentes. J’ai hate que les tests confirment ce que je sais depuis longtemps et surtout que nous trouvions des solutions. Je suis en contact avec l’afep. Cependant j’ai besoin d’aide pour moi, j’ai beaucoup de mal a gerer tout cela et vous les mamans de zebres comment les gerez vous? Je me sens seule face a tout cela et a sa difference. Je deprime de plus en plus. Avec elle les choses les plus simples sont compliquees. Resultat je ne sors plus je lui consacre pratiquement tout mon temps quand je ne travaille pas ( elle est toujours avec moi). J’ai droit aux reproches quand quelque chose ne lui plait pas. Je veux la faire travaller puisqu’elle ne va pas en cours elle ne veut pas dit que cela ne sers a rien que je ne suis pas prof et que je ne sais pas m’y prendre. Toujours des reproches alors que je fais tout pour elle. Merci d’avance de me faire partager vos experiences avec vos zebres car la je craque.

    • marjorie dit :

      je pense qu’il faudrait que vous preniez du temps pour vous, même si cela est difficile, les zèbres sont empahtique elle ressent que vous êtes faibles et elle essaye de faire sauter les barrières. Après une fois le diagnostic posé vous aurez les clés pour la comprendre et ce sera plus facile même si cela ne reste pas évident. Il reste sinon la psychothérapie c’est le choix de chacun

    • CarolineW dit :

      Bonjour,

      Je ne saurais vous conseiller mais votre histoire ressemble par certains côtés à une autre que je connais fort bien: ma mère et ma 1/2 soeur ( de 20 ans ma cadette).
      Gamine de 14 ans avec phobie scolaire , mal à la tête ou au ventre tous les jours + évènement déclencheur =>déscolarisation.
      Testée chez CogitoZ=>  » négatif, votre fille n’est pas précoce » => indignation de ma mère  » ils se sont trompés et n’ont rien compris ».
      Idem, ma mère a tout arrêté pour s’occuper d’elle et le processus a dérivé de façon exponentielle.
      Gattée/pourrie par des parents qui crient au prodige et sur lesquels elle crache en permanence.

      Aujourd’hui elle ne sort plus de sa chambre, a peur de tout, passe tout son temps libre sur Internet.
      Pour ma soeur, il est sans doute trop tard.

      « Resultat je ne sors plus je lui consacre pratiquement tout mon temps quand je ne travaille pas ( elle est toujours avec moi). J’ai droit aux reproches quand quelque chose ne lui plait pas. Je veux la faire travaller puisqu’elle ne va pas en cours elle ne veut pas dit que cela ne sers a rien que je ne suis pas prof et que je ne sais pas m’y prendre. Toujours des reproches alors que je fais tout pour elle »

      Mais pour en avoir observé les dégâts et aujourd’hui les ruines il me semble que vous devez impérativement sortir de cette quadrature du cercle et de cette relation symbiotique & délétère pour vous deux.

  43. marjorie dit :

    Bonjour,

    auriez vous une méthode mon petit zèbre est en CE1( tout récemment détecté petit zèbre), j’ai des problème a lui faire apprendre ses poésie et ses auto dictés surtout les auto dictés, je dois avoué que s’en est devenue un cauchemar. il se bloque dès que je lui demande de recopier les mots qu’il a fait faux et impossible de lui demandé de la refaire quand au bout de 30 min de négociation j’arrive à le décider il refait quasiment les mêmes fautes.

    merci

    • Konrad dit :

      Bonjour Marjorie
      Nous aussi ce sont les « pires » devoirs (mots à apprendre et poésie). cela finit quasiment toujours en pleurs…
      Mais, notre méthode est :
      Pas de devoirs le soir mais
      le mercredi après-midi avant sa 1/2 d’écran et le WE on convient ensemble du créneau (on en parle le vendredi soir ou le samedi matin, on fait le point des contraintes – rendez-vous etc et il choisit dans les créneaux restants. De cette façon plus de crise pour s’y mettre).

      Pour les mots, après de nombreuses tentatives, on a convenu d’un « protocole ». Il les lit, je les dicte, et il les copie 1 FOIS . il se corrige. Tout erreur est recopiée 2 fois, tout erreur d’autocorrection, il recopie 5 fois. Détestant écrire, il fait de ce fait très peu de fautes et en tous cas JAMAIS d’autocorrection. Mais il nous a fallu de nombreuses heures de négo pour en arriver là. (En CM2 cela fait 3 ans qu’il a des mots à apprendre). Si je ne suis pas dispo, il copie tous les mots 2 fois avec le modèle et on en reste là.

      Pour la poésie, là… c’est pleurs à chaque erreur, reproches (c’est de notre faute s’il se trompe); mais comme il apprend super vite, c’est douloureux mais en 10 min max c’est fini. Globalement, on essaie de faire baisser la pression. on lui propose de refaire plus tard, tant pis si il n’a pas réussi. Au final, il la sait très vite. Ah il récite aussi de dos depuis peu….

      Bon courage. Reste à trouver un accord entre vous. Et s’y tenir.

      • marjorie dit :

        merci la problématique c’est qu’il est difficile de ne pas faire de devoir en semaine étant donné que la maitresse c’est minimum 3 a 4 devoir par jour.et le we en genéral c 20 à 25 mots apprendre + 2 exercices + réviser pour les évaluation de la semaine.

        je pense que je vais opter pour le livre et merci pour toutes ces réponses

        • sylvie dit :

          20 à 25 mots à apprendre mais c’est beaucoup en ce1!!!
          Pour mon fIls ( dysorthographique): je lui faisais d abord éppeler les mots à l’endroit et à l’envers et il écrivait ensuite les mots (mais 1 fois seulement ) et ça marchait pas mal …. à voir si cela peut marcher avec votre fils
          Courage en tout cas!

  44. CarolineW dit :

    Marjorie,

    Oui, vous orienter vers ce livre « La pédagogie positive » pleins de conseils très pragmatiques:
    https://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2013/12/16/quels-livres-sur-le-surdouement-pour-quel-public/

    Je suis également confrontée à des blocages qui virent au conflit et accessoirement au cauchemar :cry:
    J’essaie un peu toutes les méthodes qui me passent par la tête.
    Le « truc »qui marche pas trop mal avec mon fils: on fait tout le we car le soir aprés l’école il est fatigué et ça se passe mal.
    Nous les faisons tous les Samedis et Dimanches à la même heure: ainsi il est informé et n’est pas pris par surprise. Et je lui rappelle environ un quart d’heure avant qu' »on va bientôt s’y mettre ».
    Je tente aussi , lorsque les travaux s’y prêtent, l’aspect jeu: exemple « dénombrer, je vais sortir les billes et on commence à faire les fous et les jeter partout. L’orthographe d’un mot: on va se mettre sur Internet ou se plonger dans une encyclopédie et en profiter pour approfondir un thème lié …
    Quand il apprends une poésie on fait des rimes un peu imbéciles ou on les mime avec les mains et les pieds: ça l’amuse beaucoup et là, pour le coup, il retient.
    Ce sont les recettes « les moins pires » que j’ai trouvées. Des fois ça passe, des fois non …

  45. alix dit :

    Merci pour ce post… je suis ce blog depuis un an (date du diagnostic du grand / 8 ans et par la même occasion du mien / 39 ans :-) … je m’y replonge dans les grands moments de solitude … le bilan de l’année scolaire en est forcément un… alors encore merci pour ce post qui raconte ma vie, mon quotidien, mes angoisses… j’ai envie de le faire lire à tout mon entourage pour qu’ils comprennent mes semaines … avec un soucis complémentaire, si je suis THQI très homogène, mon fils est lui très hétérogène (jusqu’à 39 points d’écart ) et a de nombreux petits troubles associés… du bonheur au quotidien.

  46. Gwen dit :

    De mon coté, le zoo se compose de 3 enfants.Pour l instant 1 zèbre en fait parti… Nous aurons les résultats définitifs du test demain.
    Merci à ce médecin croisé par hasard (non, il n y a pas de hasard!) aux urgences , père de 3 zèbres en deux p’tites phrases échangées avec mon ainé de 8 ans, m ‘a regardé et m’a dit : « il en est, hein, non? »

    AAArrgh moi qui me doutait bien, mais qui ne voulait pas trop y penser, voilà qu un parfait inconnu me parle de tests, de zèbre, de décrochage scolaire, de ses 3 enfants, de…. trop d informations en moins de 45 minutes que dura cette consultation.

    Merci, pour ces témoignages, moi qui pensait que mes relations parfois tendues avec mon fils, étaient de mon fait. (même certaine psychologue ne voit pas les choses!)

    Ici depuis 5 ans, nous essayons d appliquer les méthodes d’éducation bienveillante, les methodes en particulier de Faber et Mazlish. Et cela permet de faire avancer les choses dans les situations difficiles.

    Encore merci.

  47. Naturelle dit :

    J’ai besoin de connaître vos expériences en matière de dynamique familiale.

    Précisément, avez-vous l’impression qu’il y a beaucoup d’agressivité dans votre famille, plus que dans une famille « ordinaire » ? :-?
    Vos enfants réagissent-ils avec des mots violents et durs (parfois/souvent) à la frustration et aux règles que vous leur données ? :(
    Les relations au sein de la fratrie sont-elles pimentées de d’agressions verbales dénigrantes ou blessantes ? :-x
    Vos enfants s’opposent-ils fortement à vous quand vous leur interdisez quelque chose et qu’ils ne sont pas d’accord ? Et continuent-ils à insister par tous les moyens possibles (négociations, intimidations, menaces, agressions verbales, chantage…) :twisted:

    Et vous, que ressentez-vous ? De la lassitude, de l’épuisement (comme un caillou dans le ressac) ou au contraire de la satisfaction ou encore un mélange de tout cela et d’autres choses encore.

    Si je vous pose ces questions c’est pour parvenir à déterminer le degré de normalité que nous vivons. Précisément, nous ne sommes pas des parents laxistes, nous ne sommes pas non plus opposés à la discussion, à la négociation et nous reconnaissons nos tords (quand nous les voyons), de mon côté, j’essaie d’appliquer les bases de la communications non violentes et de l’éducation non violente. Malgré tout cela, et bien que nos enfants soient qualifiés de sages à l’extérieur, j’ai l’impression de régulièrement vivre dans un volcan en activité (pas un volcan d’Auvergne). Mes 3 enfants ne s’épargnent pas et ils m’écorchent vive au passage (du moins c’est l’impression que j’ai, je suis très sensible aussi). :cry:

    J’ai besoin de vous pour comprendre. Merci

    • Laurence dit :

      16 ans non diag,13 ans diag TDA HP dysorthographique,une douce atmosphère de rivalité,de jalousie reigne dans notre humble demeure. :-D ,(rire jaune)cela fait quelques annees que je me suis informée et formée sur L’EDUVATION POSITIVE,mais Voila,car il y a un mais,,,,13 ans est dans la provoque si je ne repond pas ou ignore sa frustration du NON,fait son Max pour me pousser dans mes retranchements,et sait très bien argumenter,(j’ai mis tous mes moyens pour adopter la ZEN ATTITUDE)et c’est pas simple pour moi HYPER EMOTIVE :-x ,(mon corps le paie,exéma sur une grande partie de mon bras s’étalant jusqu’au poignet),
      16 ans vanne dés le petit déjeuné le 13 ans qui démarre au quart de tour(insulte,coups)moi je fais la sourde et l’aveugle tant que le sang ne coule pas :( ,,,ma journee démarre avec l’estomac dans les talons,,,,
      Malgres,mes innombrables explications sur la vie en communauté,mon coeur qui pleure en les voyant se déchirer,,rien n’y fait,,,,,,j’ai cherché des activités en binôme,,,,nul,,,,aujourd’hui,cela semble s’apaiser avec la séparation pour les activités durant ces vacances,,,mais je m’attends à un retour aussi explosif.

      13 ans veut tous gerer,à raison sur tout,sait mieux que n’importe qui,et bien sûr ne respecte pas les règles
      16 ans repond,vous fait la leçon,reprend ses profs,insolent,arrogant,procrastine,rien n’est grave,respect les règles mais si il peut les refaire c’est mieux.

      A part ces petits désagréments :-x ,,,je les aime de tous mon coeur,et me dit que demain sera meilleurs

      • Naturelle dit :

        Un grand MERCI Laurence pour votre réponse qui me rassure aussi dans mon ressenti de maman ! Je le sens moins seule en vous lisant.

        j’ai souvent l’impression que la relative harmonie ou le fragile équilibre tous deux construits si difficilement peuvent basculer à tout instant dans le chaos et le conflit. les réactions sont excessives, les mots employés extrêmes (parfois si durs :cry: )

        Tous mes gestes, mes paroles et mes attitudes sont disséqués, analysés et souvent sévèrement critiqués. Je dois faire attention à tout ce que je dis, ce que je fais car le risque est grand de déclencher la troisième guerre mondiale. Je dois savoir les écouter, les cadrer, négocier, et surtout je suis celle qui est le réceptacle des douleurs, des peurs, des colères mais des joies aussi. Je dois savoir contenir tout cela et ce, malgré mes propres émotions, dont de nombreuses sont provoquées par ma famille (3 enfants zèbres mais si on ajoute les adultes, ça fait un sacré cocktail de personnalités, épuisant).

        Vous notez avec justesse, Laurence, que malgré les « petits » désagréments que vous vous efforcez de supporter, vous les aimez infiniment. Je partage votre vision positive et me dis aussi que demain sera meilleur. J’ai eu la chance d’assister à une conférence d’Olivier Revol qui nous avait présenté un petit film en joli final. Il s’agissait de tranches de vie de différentes mères accompagnant leurs enfants dans le parcours quotidien dont est faite la vie. Ces mères banales étaient juste là, présentes, et par les milliers de ces actes anodins elles permettaient à leurs enfants de grandir et d’accomplir leurs rêves ou juste de continuer leur chemin. Ce film m’a évidement fait fondre en larmes (très gênée d’ailleurs :oh: ) car il évoque tellement bien le difficile rôle que nous jouons, qui parfois prend la forme d’un combat. À mon sens, les enfants HP sont extrêmement formateurs car ils nous offrent un entraînement intensif à la parentalité, voire même à l’acceptation de l’autre.

    • Naturelle dit :

      Je viens de relire mon premier texte et me suis aperçue qu’il contient des fautes bizarres… Je me permets de vous présenter à tous mes sincères excuses pour les « torts » avec un d ou pour le « vous conseillez » avec ées ou toute autre excentricité orthographique qui se serait glissée dans mon texte. Je pense souvent à plein de choses en même temps et si je ne me relis pas, je trouve les traces de ces pensées ou diverses formations de phrases que j’ai laissées tomber pour une autre. :-? 8-O

    • Isa dit :

      Dois-je dire que je suis rassurée ? … nous sommes dans la même normalité » :-P … à tout point de vue ! (j’ai 2 filles)
      Personnellement les mots « durs » (si n’était que ça !) sont très difficiles à entendre pour la maman que je suis – qui après une enfance que je peux qualifier de difficile- souhaitait ardemment construire sa « Petite Maison dans la prairie » LOL (entraide/fraternité/solidarité/ amour … bon de l’amour, il y a en a quand même vraiment beaucoup!)
      Disons que le réel souci est la gestion des émotions, une fois qu’elles sont sorties de leur « oeuf émotionnel » un sentiment de culpabilité les envahi le plus souvent :roll:

      • Naturelle dit :

        J’ai oublié dans ma réponse, de commenter votre idée de la difficile gestion des émotions. Oui, c’est tout à fait ça, le mot est juste : gestion des émotions, des autres et de la notre. Vous m’aidez à comprendre un peu mieux la cause de tout cet excès, les émotions et le fait que les enfants et ado ne soient pas en mesure de les gérer du fait de l’immaturité de leur cerveau. Leurs émotions sont extrêmes et leurs réactions le sont en conséquence.

        Mais comment faire donc ?!!! La CNV (communication non violente) aide pas mal mais ça ne m’empêche pas d’en avoir marre de me sentir agressée et de me sentir épuisée d’être constamment (ou presque) en tension. Comment faites-vous pour que vos enfants apprennent à relativiser leurs ressentis ? Comment leur apprenez-vous à s’apaiser et à ne pas réagir fortement (et agressivement) quand ils se sentent blessés ? Comment faites-vous pour qu’ils soient moins opposants ?

        Mes questions ne portent pas sur des recettes miracles mais sur des clefs, car je suis certaine que ces dernières existent (et ne me répondez pas l’amour, car j’ai essayé et à mon grand regret, il n’a pas résolu ce type de problème). Chaque qualité porte en elle son défaut et l’intensité de notre vécu a sans doute son corolaire dans quelque chose de positif. En tout cas, merci pour votre réponse, « que la force soit avec nous » LOL

        • Isa dit :

          Bonjour Naturelle !

          J’aime quand vous dites « ne me répondez pas l’amour » :-D car en effet j’ai naïvement cru que c’était le plus important dans l’épanouissement d’un enfant … la désillusion ne s’est pas fait attendre lol … ma grande avait à peine 4 ans quand j’ai compris que cela ne suffirait pas ; mais l’incompréhension était totale, c’est pour cela que j’ai commencé à consulter avec elle.

          Vous parlez d’épuisement … je compatis à 100% … en 2009 j’ai touché le fond :(
          diagnostique : fibromyalgie ! (Cette maladie me tenait au corps depuis l’adolescence je pense – je vous passe les détails des mes années galère :oh: )

          Bon rien n’a beaucoup changé au quotidien mais personnellement j’ai pris du recul, j’ai fait plusieurs séances de kinésiologie et j’ai beaucoup lu sur le sujet HP . Ca m’a aidé à mieux les comprendre, aussi à pouvoir faire remarquer à mon homme (qui s’est bien reconnu dans toutes ces descriptions) comment il fonctionnait ; il conscientise et quand les émotions le submergent, on les détourne par l’humour : je me moque gentiment ce qui décompresse rapidement la situation.
          Avec les filles, ce n’est pas encore possible, elles sont à l’âge où tout est analysé , décortiqué, pris au premier degré. Bref , on fait ce qu’on peut !
          (Dans mes lectures il y a une bonne année, j’ai lu Zebraska, personnellement, je me suis tellement retrouvée dans le récit de cette mamy que cela m’a fait un bien fou ! L’histoire n’est pas extraordinaire, mais voir écrit au fil des pages tout ce que je ressentais m’a déculpabilisée et aidée à prendre encore un peu plus de recul)

          Ce que j’ai retenu de mon entrevue avec la psy qui a testé ma cadette dernièrement, c’est que c’est à elles d’apprendre à gérer leurs émotions … personne d’autre ne peut le faire à leur place ! …ça peut paraître logique mais je dois bien avouer que j’ai toujours essayer de tout gérer moi-même, c’est aussi pour ça que je me suis consumée :roll:
          Maintenant quand elles s’énervent (le mot est faible) pour des « bêtises » je leur dit que
          je n’ai pas à subir leurs agacements car je ne suis pas un pushing-ball (ou une antenne à ralerie comme l’avait si bien dit un psy il y a quelques années); que si elles ont envie d’hurler ou frapper leur colère, il y a le jardin, la chambre ou je ne sais quoi d’autre ! Ce n’est pas gagné d’avance mais cela leur permet de se rendre compte que leur comportement n’est pas acceptable.
          Cette psy m’a également parlé de « cohérence cardiaque » … j’attends qu’elles ‘y mettent :roll:

          Enfin bref je n’ai pas encore trouvé de solution; comme vos enfants, mes filles sont exemplaires à l’extérieur en général et à l’école .. Il « paraît » que s’il y a bien un endroit où ils peuvent être qui ils sont vraiment c’est là où ils se sentent chez eux, aimés pour ce qu’ils sont et donc, la plupart du temps à la maison :) Le premier psy que nous avons vu avec notre fille nous a dit que nous avions réussi notre éducation puisqu’elle se comportait bien en société LOL … ceci dit à choisir, je préfère qu’il en soit ainsi 8)

          Nous avons donc bien la même normalité ;) épuisante et enrichissante à la fois :bigheart:

          Quel âge ont vos enfants exactement ?

          Je vous souhaite une belle journée ;)

          • Naturelle dit :

            Bonjour Isa,

            Votre réponse a permis d’apporter un certain éclairage sur des aspects que j’avais besoin de voir (revoir plus précisément). J’adopte définitivement l’antenne à raleries et ce qui va avec. C’est effectivement un point essentiel lié à ma fatigue. Tous les orages se tournent systématiquement vers moi, du coup, je vais m’en détacher, avec humour, si j’y arrive :-P

            Mes enfants ont 14, 12 et 6 ans. C’est la 12 ans qui frise de colère et qui ne sait pas gérer ses émotions (depuis qu’elle est toute petite, en fait, je n’ai pas souvenir qu’il en fut autrement pour elle). Tout est extrème et pris de plein fouet pour elle. La 14 ans est opposante et le 6 ans extrêmement têtu !!! Ces 3 spécimens HPI ont en commun d’être très sensibles, de réagir vivement et fortement (à tout mais chacun selon son caractère), de s’opposer (de façon incroyablement longue, constante et difficile) s’ils ne sont pas convaincus ou d’accord, de tout analyser et de ne pas épargner papa et maman de leurs critiques (souvent acerbes).
            Ils sont aussi très attachants, vifs, curieux, gentils, empathiques, drôles (ils se servent de leur scanner pour analyser le monde et c’est très amusant).
            Merci encore pour votre aide. Votre témoignage m’aide à voir les choses sous un nouvel angle, vous n’imaginez pas le soulagement que j’ai pu ressentir à me dire que d’autres vivent la même normalité. Comme vous, je lis tout ce que je peux trouver sur le haut potentiel (les livres, les études, les articles…). Je me documente sur l’éducation, je me forme à la psychologie du développement mais je ne vois pas de chemin tracé. Ce que je vois c’est qu’il n’y en a pas et que nous, les parents, devons le créer sans les repères dont les autres se servent. Je vais lire le livre que vous m’avez conseillé et je garde en tête « l’antenne à râleries ».

            • Isa dit :

              @naturelle

              Ca me fait plaisir de partager avec vous, de pouvoir aussi vous donner un peu de mes expériences :) …Même si on sait que cet équilibre est toujours fragile … on a l’impression de constamment marcher sur un fil … nous avons apparemment les mêmes types de zèbres à la maison, tant au niveau des difficultés que du positif !

              Ma plus grande à 15 ans et à toujours été une ado en puissance, dès l’âge de 4 ans (rebellion, remarques acerbes et tranchante… à présent c’est le vocabulaire qui est plus « coloré ») et sa soeur, presque 11 ans est plus dans les colères et la négociation … bref pas beaucoup de répit pour nos pauvres oreilles :-x

              Parfois je culpabilise de ne peut-être pas avoir « nourri » suffisamment leur cerveaux bouillonnant et demandeur de plein de chose mais bon, on fait ce qu’on peut, quand on le peut et aussi on évolue en même temps qu’eux …

              Concernant leurs comportements opposants que je ressens très souvent comme un manque de respect, je n’ai pas encore trouvé de recette miracle … les punitions ou privations ne mènent pas à grand chose – voire à rien ! Elles se » tiennent à carreaux » quelques jours tout au plus mais le naturel revient au galop … si vous avez des pistes, elles sont les bienvenues ;)

              Belle soirée
              Au plaisir de vous lire

              • Naturelle dit :

                @isa

                Moi aussi j’apprécie ces partages d’expériences car même si aucune solution magique ne se profile à l’horizon, j’ai, à présent, le sentiment que quelqu’un vit et comprend les étrangetés de ma vie… Et…qu’est-ce-que ça peut faire du bien !!!! LOL

                Au fait, je me suis servie de l’antenne à râleries :-D
                Cette idée m’a vraiment aidée à comprendre que je ne suis pas obligée de tout gérer et d’être blessée (émotions et explosions). Car même si je suis souvent la cible des récriminations : diverses et variées (et surtout tro intenses 8-O ), je n’ai pas l’obligation de me faire mal en les acceptant.

                Nous avons aussi eu une discussion (style réunion de famille) au cours de laquelle nous (mon mari et moi) avons dit aux enfants ce qui, à nos yeux, était insupportable. Je leur ai fait part de ma grande fatigue et de ma détresse parfois devant la dureté de leurs mots et devant les salves tueuses :down:
                Les grandes ont été super ! Elles ont promis d’y faire attention et de diminuer l’intensité. J’ai dit que je comprenais et acceptais la colère mais pas les mots agressifs et le niveau d’expression. Ma fille (12) m’a promis d’y veiller. J’ai aussi abordé le problème de l’opposition. Ma fille (14 bientôt 15) m’a expliqué que pour elle, faire ce que je demande est un signe de soumission et qu’elle ne le supporte pas. J’essaie depuis de me souvenir des principes de la communication non violente.

                J’ai trouvé que de se parler franchement de façon apaisée a eu un effet. Et quand les enfants débordent je leur rappelle notre discussion. Comme chez vous, les punitions ne font pas grand chose. Ce qui marche plutôt pas mal en revanche c’est de les féliciter sur leur comportement et leur dire combien telle ou telle chose me fait plaisir. De pointer le positif plus que le négatif.

                Mes enfants ont plutôt envie de me faire plaisir et sont sensibles à mes compliments, donc depuis notre échange (échange avec vous, Isa, sur ce blog), j’ai beaucoup réfléchi et j’ai mis en place certaines mesures. J’essaie de noter devant eux les aspects positifs plutôt que négatifs (d’ailleurs, il y a un billet sur ce blog qui m’y a fait penser-billet sur la pédagogie), je me dis que je ne suis pas une antenne à râleries :) , je le rappelle et j’essaie de demander à faire les choses (corvées) de façon plus sympa. Et quand ça ne fonctionne pas (ça arrive :roll: ), je ne cède pas et je rappelle les bonnes résolutions.

                Bon, ce n’est pas miraculeux non plus mais je trouve qu’il y a une nette amélioration. Et, ça c’est pour vous, c’est notre discussion qui à enclenché ce cercle vertueux ;) :up: MERCI !

                • Isa dit :

                  @ Naturelle

                  MERCI à vous aussi ! :bigheart:
                  Je suis heureuse que vous ayez pu discuter avec vos enfants et qu’il y ait un retour positif :) … je ne sais pas si j’ai déjà vraiment pris le temps de me mettre autour d’une table avec mes filles pour leur dire combien leurs comportements me blessaient et me fatiguaient par moment … toujours peur de les culpabiliser quelque part :( … ce qui ne m’empêche pas de leur dire , en passant, comme ça lorsqu’elles sont en « pleine crise » mais cela n’a peut-être pas le même impact qu’une réelle réunion de famille (j’ai déjà d’ailleurs déjà pensé faire une « résolution de problème » telle que je l’ai vue lors d’une formation « Parlez aux enfants pour qu’ils écoutent – écouter pour qu’ils parlent » …

                  Au niveau de ce que votre fille estime être de la soumission, vous avez pu trouver un terrain d’entente? … si oui cela m’intéresse de partager votre expérience … :-P je dois constamment m’énerver, répéter ou menacer pour qu’elles s’y mettent !

                  Encore merci,
                  Bel après-midi

  48. Isa dit :

    Super ce billet !
    Il relate bien tout ce qu’on peut ressentir en tant que parents et l’épuisement qui en découle, mais aussi l’enrichissement que nous apportent au quotidien nos petits zèbres …

    Après être passée par différents stades: incompréhension (qu’est ce qu’il se passe dans la tête de mon enfant), culpabilité (je suis une mauvaise mère), angoisse (mon enfant va mal) , etc etc j’ai enfin pu mettre des mots sur le comportement atypique (uniquement visible à la maison – ce qui a rendu les choses encore bien plus difficiles !) de mes filles … et de mon homme ! Bon la psy dit que je serais probablement une zèbrone moi aussi mais, même si he suis hyper sensible je n’ai pas du tout le même tempérament donc je n’y crois pas trop .

    Je continue d’évoluer dans la maîtrise du (des) sujet(s) LOL mais le quotidien n’en reste pas moins éreintant par période …

    • Naturelle dit :

      C’est vrai Isa, que ça fait du bien de se dire que les comportements et réactions que je qualifie d’excessives sont dûs à ce cerveau différent. Comme vous, je ne comprends pas, culpabilise, m’inquiète et essaie de trouver des raisons et des solutions.

      Votre commentaire est donc rassurant pour moi, qui en ai pas mal besoin en ce moment aussi ;) (pas loin du craquage émotionnel parfois).
      Ce qui me trouble c’est que mes enfants sont très polis, gentils, adorables à l’extérieur alors que dés qu’ils posent le pied à la maison, ils se disputent de façon étonnamment agressive, des mots anodins provoquent des guerres « meurtrières », tous mes gestes et toutes mes paroles sont analysés et critiqués. Ils sont excessivement opposants, rien n’est gagné d’avance et pourtant je ne cède pas (mais eux non plus…. Et là vous entendez mon cri étranglé et dégouté).

      Je n’ai pas l’impression que mon quotidien soit normal. La raison en est peut-être, que nous sommes dans la même normalité. Je reprends là vos mots car j’aime beaucoup votre formule, elle montre que notre quotidien hors norme est notre norme. C’est la question que je me pose, à savoir : les enfants HPI (seulement HPI, sans comorbidité) font-ils vivre à leurs parents un quotidien en dents de scie (mais du genre montagnes russes les dents :-x ) ? Est-ce la norme pour nous ?

  49. CarolineW dit :

    Bonjour,

    Nous aussi traversons une drôle ( désagréable devrais-je dire) de période.
    Après une année de CE2 où l’intégration n’a pas été réussie ( saut du CE1) , j’observe depuis le début des vacances un grand manque d’enthousiasme, de la tristesse voire de agressivité et des récriminations de la part de mon fils.
    Il est au centre aéré , les journées semblent bien se passer. Les choses commencent à se compliquer dès que nous franchissons le seuil de la porte.
    Cela se manifeste par du rejet.
    Je m’interroge: serait-ce une forme de décompensation après une année éprouvante ( une simili dépression nerveuse ? ) ou « simplement » une forme de crise d’adolescence très très très en avance ?
    Je suis un peu perdue alors je teste différentes choses: lâcher du lest, au contraire resserrer les boulons …Rien de bien concluant pour le moment.

  50. Coralie dit :

    Ah… Être parent d’HPI… Que du BONHEUR !!! LOL
    Ma puce vient de repasser son test. Elle avait fait un WPPSI à l’âge de 4 ans. Mais un problème ne venant jamais seul, son « rapport » détruit à la maison dans un dégât des eaux et pas possible de remettre la main sur une copie du « rapport » car la psy qui lui avait fait passer les tests s’en est allée de l’autre côté de l’arc-en-ciel.
    Je l’avais faite tester pour un risque potentiel de dyslexie car mes 2 frères l’étaient/le sont, mais moi non.
    Résultats : à 4 ans elle avait un score de 155 (WPPSI) et pas de signe de dyslexie….
    Rapide historique (assez conventionnel on dirait du côté des HP…) : à 10 mois elle marchait fière comme un chef, à 2 ans elle parlait couramment 2 langues (je vis à l’étranger) en usant de mots « compliqués », à 5 ans elle avait appris à lire (toute seule), savait écrire (un peu, je ne l’ai jamais poussée), faisait seule additions et soustractions avait compris le système des multiplications, savait lire l’heure, etc.
    Bref, j’ai décidé de ne pas pousser et de la laisser se développer à son rythme en lui apportant « food for thoughts » et développement créatif –> comprendre : sorties, excursions, ateliers créatifs en musée, activités sportives (d’abord de la danse – très douée mais jalousie de la part de ses copines donc elle a laissé tombé – et à partir de 6 ans, aikido et natation). Elle s’est tentée au piano pendant quelques mois – à sa demande – mais elle n’était pas dans la « répétition », donc j’ai arrêté les frais (au sens strict comme au figuré) quand elle a refusé de manière continue de répéter ses gammes à la maison. Elle est très doué du côté artistique, mais je n’arrive pas à lui trouver de « cours de dessin » pour les enfants qui fasse autre chose que collage et peinture à l’eau – ce qu’elle fait déjà depuis qu’elle a 6 ans… Mais je cherche et je finirai pas trouver ! :-D
    Je me souviens encore de ma première altercation à son sujet avec une « éducatrice » de la crèche : Elle avait 4 mois 1/2, commençait la crèche depuis peu et je me suis faite accueillir un soir par cette « éducatrice » d’un : « Vous savez… Il faudra la surveiller et sans doute la faire suivre par un spécialiste dans quelques années… »
    Moi : « Huh »? »
    L’Educatrice : « Ben oui… C’est un signe qui ne trompe pas ! »
    Moi : « Re-Huh ? »
    L’Educatrice : « Oui ! Oui ! Elle est toute le temps en train de regarder autour d’elle ! Chaque fois que quelqu’un passe elle regarde ! Elle ne se fixe pas ! »
    Moi : « Oui ? Et… ? Elle est effectivement très éveillée, je l’ai déjà remarqué. »
    L’Educatrice : « Eveillée ? Non non ! Elle va être hyperactive ! Il vaudrait mieux la traiter assez vite avant que ça ne devienne trop grave ! »
    Moi : « Heu… Okay… Hyperactive ? Vous êtes médecin pour poser un tel diagnostic sur un bébé de 4 mois ? »

    Bref… la Puce, 9 ans maintenant, vient d’être testée par une psychologue scolaire, sur demande de son instituteur (dans le genre « crétin » on fait difficilement mieux… :-x ) qui m’a bassiné toute l’année qu’elle devait se « concentrer » et que tous ses problèmes se règleraient d’eux-même si je lui disais qu’elle devait se « concentrer » en classe et à la maison… La même gamine qui a passé 3 heures dans sa chambre avec ses Lego et ses cubes Haba à 5 ans pour me recréer le chateau et la tour de Raiponce… Elle a des « problèmes de concentration » donc…
    Alors que la Puce était en situation de harcèlement dans le sein de sa classe depuis le mois d’octobre – Ah ! Les souvenir que cela a fait remonter à la surface ! -, que je l’avais signalé à l’instit. à 3 reprises et qu’il n’avait rien fait car « il n’a rien remarqué et que La Puce ne lui a rien dit » ! Bon… le fait que moi, la mère, lui ai dit n’avait pas l’air de compter, mais bref ! Il a fallu que je menace de prendre moi-même les choses en main pour qu’il se décide à « réagir ».
    Le fait que moi, juste sa mère, lui dise qu’elle s’ennuie en classe comme un rat mort ne soulevait pas non plus des montagnes… C’était de ma faute si elle s’ennuie en classe, parce que j’ai déjà abordé plusieurs sujets du programme et elle les connaît déjà. Et puis s’ils font des sorties au musée et qu’elle a déjà visité l’expo avec moi, c’est de ma faute (encore) si elle s’ennuie, je n’ai qu’à ne pas lui faire visiter les musées de la ville ou l’emmener aux concerts pour enfants de la Philharmonie ou lui faire faire des sorties pédagogiques (genre aller visiter un apiculteur, lui faire faire un herbier, aller visiter des chateaux, etc.) Ma fille s’ennuie MAIS je ne devrai pas chercher à lui faire faire des activités pour stimuler son esprit affamé !
    Il a fallu qu’il en discute en « équipe pédagogique » pour que l’un de ses collègues, qui fait parti d’un projet pilote concernant les HPI dans la ville où nous habitons, lui signale que lui faire passer un test avec la psy scolaire pourrait soit apporter la preuve que « Oui La Puce est en avance et il y a un problème dans le schmilblick ! » ou que « Non, votre fierté maternelle mal placée vous fait prendre des vessies pour des lanternes, Madame ! » serait peut-être une bonne solution à son problème d’instituteur…
    Résultat des courses : La psy, qui lors de notre 1ère rencontre s’est montrée plus que dubitative envers moi et a bien insisté très lourdement auprès de La Puce qu’elle devait avoir un super (mais alors « vraiment » SU-PER !) score au test pour pouvoir aller dans la classe « spéciale » – le projet pilote qui commencera en janvier 2016 et qui permettra à certains enfants avec une super score d’aller dans une classe spéciale une matinée par semaine pour qu’il fassent des choses autrement que dans la classe normale – , s’est montrée plus qu’enthousiaste et rassurante lorsqu’elle à expliquée à La Puce qu’elle avait « vraiment très très TRÈS bien réussi le test ! » .
    Un résultat hétérogène où elle crève le plafond HQI en logique, verbal et rapidité mais un séquenciel « juste à 115 »,
    Donc, bien que je n’ai pas encore le rapport d’analyse en mains (la Psy a bien droit à ses congés :) ) j’ai déjà pris rendez-vous chez un ORL dans 15 jours pour lui faire passer des tests ouïe-cerveau (avant de voir pour un bilan chez une orthophoniste) pour voir s’il n’y a pas une éventuelle gêne auditive sur certaines fréquences ou si son cerveau ne gère pas toutes les informations auditives sans discrimination aucune et donc s’il n’y a pas parasitage au bout d’un moment.
    Maintenant… Je ne suis pas certaine qu’il y ait un réel problème de dysorthographie ou bien si le problème ne viendrait pas du fait qu’on leur enseigne à écrire (et lire donc) en 2 langues sans pour autant leur apprendre les « règles » (orthographe, grammaire et conjugaison) dans les 2 langues officielles enseignées à l’école… Or j’ai appris depuis pas mal de temps déjà que La Puce a besoin de « comprendre » le pourquoi du comment pour pouvoir l’appliquer.
    Aussi je vais repasser , pour le français, le BLED en revue et voir avec elle ce que l’on peut faire et quelle méthode fonctionne le mieux avec elle. Car j’ai pu remarquer que lorsqu’elle a le temps, elle fait par elle-même un exercice sans fautes, car elle réfléchit, se relit, se corrige, etc. Mais dès qu’elle est en classe, ou qu’elle doit faire vite avec les autres enfants qui bougent et gigotent autour alors là c’est la catastrophe du point de vue orthographe/grammaire aussi bien en français qu’en allemand.

    Donc oui… un enfant HPI c’est un VRAI bonheur ! Mais le bonheur ce n’est pas toujours simple ! Et surtout ça demande BEAUCOUP de travail… Mais la tonne d’amour que cet enfant vous donne et la stimulation que cela apporte jour après jour fait que l’on ne s’ennuie jamais (et à partir d’un certain âge on est bien content de pouvoir l’envoyer en colo pour une ou deux semaines, ça permet de souffler un peu).
    Par contre, je suis bien contente de n’en avoir qu’une (de petiote) parce qu’avec 2 je ne sais absolument pas comment je ferai, d’autant que je suis seule à m’en occuper.



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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