[ÉTUDE] de 19 enfants surdoués (larevuedupraticien.fr, novembre 2010)

Une étude longitudinale parue sur La revue du praticien, portant sur 19 cas d'enfants surdoués sur une durée de 18 ans dans un cabinet de médecine générale en milieu rural & (longuement) intitulée Dépister l’enfant à «hautes potentialités» (surdoué) pour mieux l’accompagner dans son développement, dans le cadre d’un cabinet de médecine générale ou de pédiatrie :smile:

 

Voici un extrait :

 

RESUME
Objectif : Les auteurs souhaitent proposer une démarche possible aux médecins généralistes et aux pédiatres, pour dépister et accompagner les enfants à «hautes potentialités» qu’ils sont amenés à suivre.

Méthodes : Il s’agit d’une étude longitudinale rétrospective, qui a permis le suivi d’un échantillon de 19 enfants à «hautes potentialités» (testés par un test de QI, en raison des difficultés d’ordre relationnel ou scolaire) pendant dix huit années d’exercice, dans un cabinet de médecine générale en milieu rural.
Le recueil des données cliniques est issu du carnet de santé de l’enfant et de prises de notes longitudinales sur la grossesse et la période néonatale, sur le développement psychomoteur, le comportement, la scolarisation, les centres d’intérêts et activités. Les âges d’acquisitions psychomotrices ont été comparés à ceux de la littérature.

Résultats : L’âge moyen de notre échantillon au moment du test de QI était de 9 ans 9 mois + 4 ans 2 mois avec une représentation importante de garçons (89 %) par rapport aux filles (11%). 73% des enfants ont été suivis jusqu’au collège et 42 % jusqu’à la classe de terminale au lycée.
Nous avons mis en évidence d’une part, un développement significativement précoce des acquisitions posturo-locomotrices (p < 0.001) et cognitives langagières (p < 0.05) en référence aux normes standard des échelles françaises de développement de l’enfant. D’autre part, des caractéristiques comportementales cognitives et relationnelles spécifiques au fonctionnement mental de ces enfants.

 

 

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Plusieurs bémols toutefois...

• Premièrement, je pense que l'échantillon en question est quelque peu biaisé &, par conséquent, l'étude pas ou peu représentative de la majorité des enfants à haut potentiel intellectuel.
On nous dit en effet :

 

le suivi d’un échantillon de 19 enfants à «hautes potentialités» (testés par un test de QI, en raison des difficultés d’ordre relationnel ou scolaire

 

 

Le "en raison des difficultés d’ordre relationnel ou scolaire" est ce qui m'ennuie le plus, car si on sait qu'1/3 des enfants doués sont en échec ou difficultés scolaires, on écarte de fait les 2/3 qui vont bien ou excellent 8-O De même pour les difficultés relationnelles, quel pourcentage d'enfants cela touche-t-il ? Je n'ai pas de chiffre dans ce domaine, mais certainement pas la majorité là encore. Ainsi la manière dont ces enfants ont été repérés n'est déjà pas en soi représentative de l'ensemble de la population surdouée :-|

 

• Deuxième point qui me chiffonne : 19 enfants c'est très peu pour une étude, même longitudinale :-? D'autant plus quand parmi les 19 en question on ne dénombre que des cas bien spécifiques...

 

• Troisième point, une répartition bien anormale de cet échantillon (là encore non représentatif). On nous dit :

 

Les filles au nombre de trois représentent 11% de l’échantillon et les seize garçons les 89% restant

 

 

Or on sait que la répartition du QI est la même chez les filles que chez les garçons ! Et ce même s'il est vrai que les psychologues voient plus souvent dans leurs cabinets des garçons (pour des raisons de plus grande difficultés de "camouflage", pas du tout parce que les garçons surdoués seraient plus nombreux que les filles surdouées).

 

• Quatrième & dernier point, qui peut être perçu à la fois de manière positive comme négative : il s'agit d'une étude rétrospective longitudinale portant sur 18 ans de pratique dans un cabinet généraliste.
18 ans c'est long, donc c'est intéressant :up: ... & pourtant, des observations "rétrospectives" & "issues du carnet de santé de l'enfant et de prises de notes longitudinales sur la grossesse et la période néonatale", pas sûr que ce soit vraiment très parlant pour en tirer des conclusions :-?

 

 

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3 commentaires à “[ÉTUDE] de 19 enfants surdoués (larevuedupraticien.fr, novembre 2010)”

  1. gene dit :

    je suis d’accord avec votre conclusion , trop peu représentatif . bon jeudi

  2. gwen dit :

    bonjour,
    effectivement les défauts dont vous parler sont véridiques, mais ils font partie du principe même d’une étude longitudinale. ces défauts sont reconnus de la communauté scientifiques mais elle a comme avantage de montrer les proccessus de changement et de n’avoir pas à choisir quelle tranche d’âge est plus signifiante qu’une autre à observer. les apports sont essentiels à la conceptualisation du développement, à une meilleur compréhension des mécanisme en jeu dans le dévelloppement spécifique d’un enfant précoce. son analyse et son interprétation doit être complétée par des études transversales, mixtes ou microgénétiques qui donneront d’autres renseigenments. on n epeut pas tout étiduer en une seule étude.un étude répond à une hypothèse et en soulève d’autres. et ainsi de suite…
    donc oui incomplet mais indispensable!!
    bonne journée,
    gwen,Z zt maman de 1 z avéré et 2 à suivre…

  3. valad dit :

    Bonjour,

    Je souhaiterai avoir des témoignages et/ou avis concernant la « détection » des jeunes zèbres dans une fratrie. Voilà, mon fils aîné a été confirmé Z, à l’âge de 6 ans, après une année catastrophique en GRANDE SECTION de Maternelle : phobie scolaire et propos suicidaires à 5 ans et demi, donc case psychologue privée qui après entretien, lui a fait passé le WISC IV et là révélation : mais bon sang, mais c’est bien sûr : ses très bonnes capacités intellectuelles et facilités d’apprentissage sont un DON !!! C’est le zèbre type : précocité du langage, excellente mémoire, apprentissage de la lecture à 5 ans (tout seul), graphisme et écriture pénibles et maladroits, très lent, etc. En revanche, je me pose beaucoup de questions pour les deux suivants : des faux jumeaux (garçon et fille) de 4 ans et demi ??? Ils comprennent vite et bien, mais semblent tout de même plus en retrait que leur aîné (au même âge). Ils posent beaucoup moins de questions, sur tout, ils semblent moins dans la demande d’apprendre et ne montrent pas beaucoup leurs connaissances.
    Pour la petite : langage précoce à 13 mois, bien construit, bonne prononciation, vocabulaire riche et précis mais elle refuse de parler à l’école !! Résultat : son maître l’a mise en soutien pour améliorer son langage !!! un comble !! ??? Du coup, lors des récréations, elle s’est d’elle même installée sur le banc à côté du maître pour lui raconter sa petite vie : le menu de son repas chez la nourrice, à la maison et son week-end !!! Pour finir, au bout d’une semaine de ce régime, elle lui a demandé  » ça va maintenant, tu es rassuré, tu sais que je sais parler, je peux aller jouer avec mon jumeau ? » En classe, elle ne fait que les fiches de travail que son maître lui a demandé expressément de faire et à la condition qu’il lui explique individuellement les consignes. Si les fiches de travail sont similaires dans une semaine d’école , elle sélectionne celle qu’elle préfère et dit qu’elle est trop fatiguée pour faire les autres; Elle est fan de puzzles ( 100 à 120 pièces pour le moment) et du jeu CAMOUFLAGES (niveau junior et quelques EXPERT). J’ai commencé à leur apprendre la méthode syllabique de lecture depuis quelques semaines et elle a déjà bien assimilé la technique : B+ A = BA, B+O = BO, etc. Pour ce qui est du petit, il a commencé à parler à 15 mois, mais avec des problèmes de prononciation (toujours actuellement même s’il y a de gros progrès). En fait, nous venons de découvrir qu’il a des problèmes auditifs (en cours de traitement). Le vocabulaire est bon (moins riche que sa soeur). A l’école, il est super à l’aise : très bavard, boute en train, beaucoup d’humour, d’empathie envers les autres, hypersensible et déteste l’échec ou perdre à un jeu. Il a une très bonne mémoire (mémorise rapidement les chants et comptines mais avec des difficultés de prononciation) et il se souvient d’évènements, de lieux survenus alors qu’il n’avait que 18 mois !!!
    Voilà résumé, trois profils différents d’enfants de la même fratrie. Difficile pour nous de savoir si les jumeaux sont Z, car rien à voir avec l’aîné avéré;
    Avez-vous des exemples et des expériences similaires de fratries avec enfants tous Z, ou enfants Z et d’autres pas ?
    Merci par avance pour vos témoignages et avis
    VALAD
    Maman Z, 1 Z avéré et 2 à suivre …



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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