[VIDÉO] Le QI, histoire d’une imposture (France 5, août 2011)

[VIDÉO] Le QI, histoire d'une imposture (France 5, août 2011)La chaîne France 5 a diffusé un documentaire sur l'histoire & l'utilisation du QI (le Quotient Intellectuel) :idea:

 

Ce documentaire, de presque 52 minutes, datant de 2010 est intéressant à plus d'un titre :!:

 

A mon sens très orienté (le titre suffit à lui seul à repérer la thèse défendue par les auteurs :roll: ), il permet de mesurer combien ce fameux QI fascine & terrifie à la fois :-|

 

Bon, classiquement, on y aligne les images caricaturales sur Mensa & les surdoués. Rien de très original ! :down:

 

Mais les mises en garde sur cet indicateur quasi-diabolique, en pointant des dérives historiques (certaines ! mais sans lien avec le véritable sens des évaluations psychométriques :-x ), me semblent valoir la peine d'être regardées attentivement.

 

Voici la présentation qu'en fait la chaîne :

 

Q. I. en deux lettres, signifie "quotient intellectuel", l'un des fantasmes de notre monde moderne. Français, Américains, Anglais, Japonais, personne n'y échappe.

Que mesure réellement le QI ? Qui l'a inventé ? Pourquoi et comment a-t-il été détourné de son objet ?

Ces deux lettres sont toutes puissantes, elles surfent sur les angoisses que les gens éprouvent pour eux-mêmes ou pour l'avenir de leurs enfants. Ces deux lettres peuvent également dissimuler des idéologies inquiétantes.

Ceux qui soutiennent que le QI pourrait être inné y voient une preuve que les pauvres sont "génétiquement pauvres", et que tout est joué dès la naissance...

 

 

Voici le documentaire en intégralité :

 

 

 

QI-impostureEt par ici un reportage d'Envoyé Spécial, datant de 2007, sur le QI également ;)

 

On y voit notamment la psychologue Geneviève Duchêne bilanter un enfant avec le Wisc-IV.

 

On suit également une petite fille "évaluée" (ahem...) par Maria Paoletti, qui n'est pourtant pas psychologue, nous dit la journaliste. Présidente de l'ancienne association Fractales qui, comme je le soulignais ici, a été accusée d'escroquerie (voir aussi cet article).

 

Parfaite illustration à mes yeux, au vu de ce qui est présenté dans le sujet, des abus parfois commis dans le domaine du haut potentiel intellectuel :hypno:

 

Et comme dans "Le QI, histoire d'une imposture", on y retrouve le psychologue scolaire Robert Voyazopoulos.

 

Il est un fervent défenseur de la non-communication des scores de QI aux familles & s'état illustré en ce sens avec sa pétition "Haro sur le QI" :-?

 

Si je ne partage pas du tout cette volonté de conserver les chiffres (de ne pas les donner en toute transparence aux parents des enfants bilantés), je suis d'accord avec sa vision qui tend à voir le bilan psychométrique comme un début. Début de la compréhension d'un fonctionnement propre à l'individu qui est évalué :up:

 

Dans la même mouvance, on a quelques mots du psychologue Léonard Vannetzel, chargé d'enseignement Universités Paris-Descartes, qui a co-écrit un ouvrage avec Robert Voyazopoulos : "L'examen psychologique de l'enfant & l'utilisation des mesures" paru chez Dunod :dots:

 


Cliquez sur la couverture pour ouvrir
les détails de "L'examen psychologique
de l'enfant & l'utilisation des mesures"

 

 

Voici le reportage d'Envoyé Spécial :

 


Le Qi (Envoyé spécial) par old_bear

 

 

Les Tribulations d'un Petit Zèbre, le livre du blog !

 

 

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8 commentaires à “[VIDÉO] Le QI, histoire d’une imposture (France 5, août 2011)”

  1. Lisa dit :

    Je pense que pas mal de problèmes résident dans l’objectif même des tests de QI. Pour beaucoup, il s’agit de pouvoir ensuite classer une personne dans une catégorie. Mais quand on lit un compte rendu bien fait, on constate qu’il s’agit d’un état des lieux des capacités cognitives dans divers domaines et cela s’avère particulièrement éclairant sur le fonctionnement de l’individu. Afin de ne pas « stresser » ma fille avant le test, je ne lui ai pas dit que c’était un test de QI mais des « activités pour comprendre comment elle fonctionne » (elle a 7 ans et et s’inquiète de son cerveau « qui ne s’arrête jamais »). Elle attendait donc avec impatience le jour du test et tout s’est bien passé. Nous aurons les résultats demain mais je pense que le chiffre (si calculable) restera dans la sphère familiale restreinte et je lui expliquerai que ce chiffre lui appartient: c’est elle qui décide à qui elle fait confiance ou pas. Mais je suis très curieuse de voir comment la psy va aborder le sujet demain et quels seront ses mots. Ma fille a déjà dit qu’elle n’avait pas parlé des tests à l’école car « elle n’en avait pas envie ». Ont ils déjà à cet âge une perception des idées reçues à ce sujet?

    • Patricia dit :

      Votre fille a compris presque d’instinct, en réalité un tas de petits détails enregistrés spontanément, que ce résultat annonce à l’école ou ailleurs pourrait lui nuire ou en tous cas là faire remarquer ? Les hpi. n’aiment pas montrer leur différence je pense . Ma fille de 17 ans qui vient d’être diagnostiquée à gardé le silence au lycée également. Elle craint qu’on exige d’elle des actions dont elle n’est pas capable . En la pensant surdouée. Elle ne l’est pas . Elle est thpi et la nuance est de taille quand on est bien informée, ce qui est loin d’être le cas en règle generale. Les reportages sont intéressants en tous cas et révélateurs de tout ce que certains sont prêts à faire pour utiliser n’importe quoi à leur avantage.

  2. rainbow dit :

    Le QI est le résultat d’une mesure scientifique des performances intellectuelles d’une personne à un moment donné. Cela au moins n’est plus à démontrer depuis longtemps, de même que la pertinence de tels tests. A priori, si les tests sont passés dans de bonnes conditions, sans que le stress parasite les réponses, si la personne qui passe le test n’avait pas 40 de fièvre, si elle avait bien mangé et dormi la veille et en espérant qu’elle ne présente pas de maladie d’alzheimer ou autre dégénérescence cérébrale…. le chiffre du QI restera stable toute sa vie.

    Son QI la représente mais de façon parcellaire:
    De même qu’un appareil va mesurer votre tension (même si celle-ci a plus de chance de varier au cours d’une vie) cette tension sera la votre, de même que des lunettes vous définissent comme myope ou astigmate, de même que la couleur des cheveux vous désigne comme blonde ou brune et la couleur de votre peau comme blanc ou noir.
    Être hypertendu, blonde, noir, myope ou avoir un QI de 148, balancés comme ça, sans contexte, C’EST TRÈS RÉDUCTEUR et ça ne permet en rien de connaitre convenablement quelqu’un.

    Le chiffre du QI appartient en premier lieu à celui qui a passé le test, quelque soit son âge et les raisons qui ont amené à passer ce test. Il ne viendrait à l’esprit de personne de dire: « Bon, il est noir, nous sommes tous blancs, on ne va pas lui en parler ça ne sert à rien » et pour cause, puisque Noir ou Blanc se voient comme le nez au milieu de la figure.
    Pour le QI, à première vue, ça « se voit » moins car il ne s’agit pas d’un simple trait phénotypique mais de plusieurs composantes cognitives. Et pourtant, croyez-moi, ça finit toujours par « se voir » aussi. Les enfants entre eux le voient si bien que certains précoces sont ostracisés à l’école, par les élèves et parfois aussi par les enseignants. Certains sont harcelés, moqués ou au contraires encouragés et valorisés selon le milieu où ils sont nés, la famille qui les entoure et la tolérance et la compréhension ambiantes.
    Cacher au premier concerné le chiffre de son QI s’est inutile et même dangereux. De quel droit savoir des choses si intimes sur son enfant et le lui cacher? Au risque qu’un jour, avec ce sentiment de décalage que tous les EIP ressentent avec plus ou moins de douleur tout au long de leur vie, perdu dans les méandres de son incompréhension, il ne pète les plombs en dérochant de l’école? En faisant une dépression nerveuse, en ratant ses études, ses relations sentimentales?…. Certes et heureusement cela n’arrive pas à tous les EIP, mais au moins, informé sur son fonctionnement (et le chiffre compte pour le comprendre) et sur le fonctionnement des autres (ceux autour de 100) l’EIP peut-il se positionner vis à vis des autres et de la société, à sa façon, avec sa façon de voir les choses, sa personnalité.

    Le QI élevé doit être expliqué: une personne ayant un QI de 155 ne se rencontre que sur 10 000 autres dans la même tranche d’âge. Ainsi un « 155 » comprendra t-il plus facilement pourquoi c’est si compliqué de trouver quelqu’un dans sa classe ou dans son école qui réfléchit comme lui et possède les mêmes centres d’intérêts. Il faut se comprendre soi même pour essayer ensuite de comprendre les autres, et un chiffre de QI peut être une clef parmi d’autres pour éclaircir ce mystère.
    Aux parents d’expliquer qu’il faut être humble et ne pas « se pavaner » avec son « 155 » au cas où l’idée en viendrait à l’enfant. Un « 155 » ne vaut pas mieux qu’un « 100 » ou qu’un « 75 » de même qu’un blanc ne vaut pas mieux qu’un noir. Il suffit de leur faire voir « Forest Gump » si joli film sur la différence et sur ce que l’on peut accomplir quelle que soit celle-ci….

  3. Lyjazz dit :

    C’est quand même interrogeant qu’il faille attendre la toute fin du reportage pour entendre dire que les enfants qui ont été testés avec un HP sont en fait compliqués, complexes, avec une intelligence créative, particulière, non décelable dans les tests…

  4. Lyjazz dit :

    2ème reportage.
    Je m’interroge sur l’histoire de la maturité.
    Il me semblait que c’était une des caractéristiques d’un enfant HP de ne pas être mûr?

  5. Lisa dit :

    Finalement les résultats sont tombés: 129… J’ai trouvé intéressants les comparatifs des résultats avec les âges. Comme ma fille a tendance à se rabaisser, j’espère qu’en en reparlant, on arrivera à lui donner plus confiance.



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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