Julien, 13 ans, 146 de QI et sept ans de calvaire à l’école (Libération, janvier 2012)

En ce 20 janvier 2012, Libération propose 2 articles relatifs au surdouement...
Le 1er : Julien, 13 ans, 146 de QI et sept ans de calvaire à l'école

 

Un tiers des enfants précoces seraient en grande souffrance scolaire

La semaine dernière, l'Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville) lançait un «pacte national contre l'échec scolaire», dénonçant un système français élitiste qui délaisse les moins bons. Mais il est aussi peu adapté pour les enfants intellectuement précoces. Un tiers d'entre eux seraient en grande souffrance scolaire, allant parfois jusqu'au décrochage. Julien, 13 ans, a dû attendre des années avant d'être reconnu comme précoce.

« Avant, l'école c'était ... » Julien peine à trouver ses mots. Le garçon ne manque pas de vocabulaire. Bien au contraire. Enfant précoce, il s'exprime particulièrement bien pour ses 13 ans. Mais ce qu'il a vécu est difficile à décrire. «Quand je leur parle, ils ne me comprennent pas», disait-il à sa mère dès la maternelle à propos des autres élèves. Bénédicte Grimoux sentait que son fils était en avance : «A 2 ans, il parlait quasi couramment, en employant même le subjonctif.» Le décalage est encore plus frappant concernant ses centres d'intérêts. En maternelle, Julien préférait parler Egypte ancienne plutôt que dessins animés.

 

 

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Et le 2nd (au titre plutôt contestable à mon sens ! Attention à ne pas confondre "certains" avec "la plupart" :-| ) : La plupart des précoces sont de mauvais élèves alors qu'ils ont un haut potentiel

 

Membre de la commission ministérielle sur les élèves intellectuellement précoces à l'Education nationale, Alain Salzemann éclaire les raisons pour lesquelles certains enfants précoces se retrouvent en grande souffrance scolaire. Et explique les principes adoptés par le collège Jean-Charcot de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne), spécialisé dans la prise en charge de ces enfants, et dont il est le principal adjoint.

Comment expliquer que des enfants intellectuellement précoces se retrouvent en situation de souffrance scolaire, alors qu'il ont des capacités qui devraient les faire réussir plus facilement que les autres ?

Les enfants précoces ne sont pas plus intelligents que les autres, mais présentent une intelligence différente. Ils ont donc des besoins particuliers que l'école ne voit pas toujours. Pour environ deux tiers d'entre eux, cela ne pose pas de problème : ces enfants arrivent à exprimer leur potentiel et donc à suivre un cursus scolaire plus ou moins normal. Sans aller jusqu'à dire qu'ils sont heureux - la plupart d'entre eux souffrent d'ennui - , ce sont des enfants pour qui ça va. A l'inverse, un tiers des enfants précoces se retrouve en grande souffrance. Le plus souvent parce qu'ils n'ont pas été reconnus comme tels. Ils sont incompris des adultes et se retrouvent très vite isolés.

Chez les enfants précoces, le relationnel est souvent catastrophique. Il y a un grand décalage entre leur âge affectif, jusqu'à neuf ans en retard parfois, et leur âge intellectuel, dont l'avance peut aller jusqu'à seize ou dix-sept ans. Un grand écart difficile à gérer. D'un petit rien, ils font une montage. Et ils accumulent souvent les maladresses avec leur entourage.

 

 

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10 commentaires à “Julien, 13 ans, 146 de QI et sept ans de calvaire à l’école (Libération, janvier 2012)”

  1. Constance dit :

    Bonjour,
    La tristé réalité du corps enseignant vis a vis des enfants précoces. Mon fils a un QI de 160, aucun problème de socialisation. A 12 ans il est en seconde. Quel parcours du combattant.
    Le refus de compréhension de cette différence, la jalousie des professeurs qui ont des enfants, le harcèlement moral des enseignants. De toute évidence ces comportements conduisent inévitablement l’enfant à l’échec scolaire sans un soutien actif des parents. Il me semble qu’une loi de 2005 fait état de reconnaissance des enfants précoces en milieu scolaire, ne surtout pas en parler dans les établissements ! La précocité est une forme de handicap, malheureusement ne présentant pas de caractéristiques typîques tel que le handicap est présenté, alors l’enfant précoce est laissé sur le bord de la route . Je félicite le collège Jean-Charcot de Joinville pour sa démarche. Existe t-il des lycées en région parienne pour enfants précoces ? Merci

    • Zebrounet dit :

      Oui Constance, ce cas n’est (malheureusement !) pas une exception, bien au contraire :oops: Les difficultés que ce jeune homme a du affronter, les méchancetés qu’il a du supporter se retrouvent ds les témoignages de nbre d’enfants surdoués, & c’est bien triste.
      Pour les établissements en RP -> http://www.pole-psy.com/annuaire/site/search/?phrase=ILEDEFRANCE11&where=&categoryId=25&go=Trouver&isNewSearch=true
      & http://www.prekos.asso.fr//index.php?page=ile-de-france
      En espérant avoir pu vous aider avec ces 2 liens, & en souhaitant à votre fils tt le meilleur :)

    • Séverine dit :

      Pour info: mon fils est scolarisé à l’école Georges Gusdorf, qui se consacre uniquement aux HPI de la maternelle au lycée, à Paris 15. Et c’est le bonheur… Leur site: http://www.e-g-g.fr

  2. Fabrice dit :

    Ces articles sont toujours difficiles à lire. Souvent je suis désemparé par la méchanceté exprimé par les adultes envers des enfants. Quel que soit leur QI, haut ou bas, on ne devrait jamais se comporter de cette manière avec des enfants.

    • Zebrounet dit :

      Je suis à 300% de ton avids Fabrice !!! :(
      J’écrivais d’ailleurs hier sur FB, à propos de cet article : « C’est vrai que ce pauvre petit Julien n’a pas été épargné :( Moi je suis tjrs impressionnée de constater à quel point certaines rencontres (instits, profs, camarades, parents d’élèves, directeurs, etc.) peuvent être destructrices :-o Quelle violence de la part de certains enseignants ds le témoignage de ce jeune garçon ! :-? »

  3. Le Chat Sauvage dit :

    Pour avoir connu grosso modo le parcours classique de ces zébrillons en fort décalage avec les autres enfants et le corps enseignant, mais ayant eu la force de me protéger tout seul jusqu’au lycée, je ne comprends pas que cela puisse encore se produire. Je suis trop naïf. Mais ce sont des cas connus et reconnus, c’est insensé qu’on puisse encore passer autant à côté.
    Pour ma part j’ai développé depuis ce temps-là une phobie sociale que j’ai dû mal à combattre encore aujourd’hui et qui me gâche totalement ma vie privée.
    Mais mon cas date d’il y a plus de 25 ans, alors on peut considérer qu’à l’époque, que la prise en charge soit plus qu’aléatoire, ça peut encore se comprendre, mais aujourd’hui ??? Il y a alairement un défaut de formation continue chez les enseignants. Après 15 voire 20 ans de carrière, c’est difficile de se trouver remis en cause par un enfant de 8 ans. Je corrigeais sans mauvaise intention mon instit de CE1, forcément, ça bloque. mais c’est leur rôle aussi de repérer, signaler. Pas juste de refaire chaque année les memes choses. Encore une fois d’autant plus quand on connait aujourd’hui ces cas d’enfants.

    • Rainbow dit :

      J’ai l’impression que c’est pire maintenant que lorsque nous étions enfants, je peux me tromper, pourtant, c’est vraiment l’impression que ça me fait. L’école aujourd’hui à l’air d’être encore plus la jungle qu’il y a 25 ans….. :(

  4. VICENTE dit :

    Depuis que mon fils parle courrament depuis qu’il a 18 mois.
    Je suis certaine qu’il est très en avance, il s’ennuie à l’école (intelectuellement). Il a 4 ans et demi. Alors qu’il est dans une classe à double niveau « moyens-grands », l’institutrice refuse de luio faire le programme des grands.
    je ne sais plus quoi faire

    • Zebrounet dit :

      Malheureusement, dire qu’un enfant s’ennuie ne suffit généralement pas à convaincre un enseignant un peu « coincé » à mettre en place qq chose d’autre. Un bilan psychométrique faisant état d’un HQI ou d’un THQI ne suffit pas tjrs pour faire bouger les choses… alors imaginez sans bilan, sans avis psy, avec pour seul argument « il a parlé tôt & bien » ou/& « il s’ennuie en classe » :(

      C’est pourquoi je vous conseillerais :
      – de prendre RDV chez un psychologue TRÈS connaisseur des enfants surdoués (listes dispo auprès des asso comme l’ANPEIP, l’AFEP) pour lui faire passer un bilan psychologue (= tests d’efficience intellectuelle + test de personnalité)
      – après résultats, prendre RDV avec l’équipe enseignante (instit’ + chef d’établissement) pour en discuter &, selon les conclusions du psy, envisager un décloisonnement, un glissement, un saut de classe ou encore un aménagement (enrichissement)

      Sans bilan, il n’y a que des suspicions. Seul un test effectué, analysé & expliqué par un psychologue spécialisé dans le surdouement pourra détecter ou non si votre enfant est à haut potentiel intellectuel :up:

  5. Et comme Zébrounet, on ne saurait pas insister assez sur le côté « très compétent » du psy choisi!!!!



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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