« Heureusement, il n’était pas précoce »

Après une matinée pâtisserie... j'ai joué les accompagnatrices pour le carnaval de l'école du zébrillon :!:

 

Une des autres mamans qui accompagnait (que je ne connaissais pas & qui ne me connaissait pas non plus) m'explique à un moment donné que son fils - également en cylcle 3, comme le mien - a de gros soucis scolaires & qu'ils avaient été orientés vers une éventuelle dysorthographie & dyspraxie.

 

Bon... moi j'écoute son histoire tranquillement, me demandant quelle tournure allait prendre la conversation. Elle me dit en effet qu'il a donc passé récemment toute une batterie de tests, & même (même ça, rendez vous compte ! ;) ) un test de QI. Je me dis intérieurement que nous avançons sans doute vers un "aveu" de surdouement de la part d'une mère dépassée par la toute fraîche nouvelle des zébrures de son garçon :-D
Et là elle me dit, sur un mode confidentiel, comme si l'inverse avait été quelque chose dont elle aurait eu honte :

 

Heureusement, il n'était pas précoce. En fait il est seulement hyperactif & ne peut se concentrer plus de quelques minutes sur une activité.

 

 

Je ne m'attendais pas à ça, & lui réponds, un peu décontenancée, tant par la phrase que par le ton utilisés (le "seulement" hyperactif m'a sans doute achevée) :

 

Mais s'il l'avait été, ça n'aurait pas été un drame... on vit très bien en étant intellectuellement précoce, ça n'a rien d'une maladie :-?

 

 

Ce à quoi la dame me rétorque :

 

Oh non, surtout pas. Autant qu'il soit normal & intelligent juste ce qu'il faut.

 

 

Intelligent... mais pas trop ! 8-O :-x
Étrange logique que celle qui fait de toute évidence passer l'intelligence pour une tare, le surdouement pour une pathologie redoutée (autant que jalousée en réalité !), l'hyperactivité pour un diagnostic préférable à un simple haut quotient intellectuel.

 

Je n'ai rien ajouté, n'ayant pas pour habitude de parler surdouement à tout va dans la vie de tous les jours & ne voyant pas l'intérêt de poursuivre l'échange avec cette personne. Mais force est de constater que la peur & le rejet sont toujours très forts en matière de précocité.

 

 

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29 commentaires à “« Heureusement, il n’était pas précoce »”

  1. Rainbow dit :

    Cette personne est tout simplement bête. Bête dans le sens extrémité basse de la gaussienne de l’intelligence
    Les psy s’accordent à dire qu’ils y a plus de gens à l’extrémité « basse » de la courbe en cloche qu’à l’extrémité haute. On les reconnaît AUSSI à ça, elles disent des inepties avec un aplomb et une certitude qui confinent à la stupidité.
    Pauvre enfant, hyperactif et avec une mère idiote et pleine de préjugés….

  2. Sany dit :

    aie….pas facile…… :oops:
    (remarque avec tous les livres et reportages allant dans l’autre sens que celui connu auparavant, cad ds le sens du « eip egal echec et comporteemnt detestable, ou soufrance++ », ben..la tendance s’inverse, bientot, les parents vont redouter d’avoir un eip a la maison!… 8)

    menfin bon, c’est pas super ouvert d’esprit totu ça…soupir.

  3. Chrodegang dit :

    C’est assez sidérant… Ou pas? Au fond, on l’a déjà entendu ce discours, on sait qu’il traîne dans la population (tout comme le cliché du surdoué qui doit forcément réussir…) )-:
    J e me serais sentie très mal à l’aise à ta place. Comme la fois où une collègue, pourtant par ailleurs très appréciable, sympa, qui ne semble pas gênée par mes insolicités, m’a sorti que « pour elle, les surdoués c’est une mode ». Vlan, prends-toi ça dans la tronche.

  4. Mel dit :

    Ou alors, elle est peut être un peu déçue du « diagnostic » final et préfère répéter à qui veut l’entendre qu’elle « préfère ça »… Ca doit exister aussi comme mode de pensée.

    • Sany dit :

      oui c’st vrai..sans doute, car j’en lit /entends bcp de ces type de reflexions, au travers des forums asso notamment. on y lit des « ah, ouf, il n,’est pas precoce, alala je suis soulagée! » qui masquent maladroitemtn des elans d’espoirs que ces memes mamans avaient juste avant ds leurs premiers posts disant « mon enfant est surement eip, il fait ci, ca, et ca a tel age(et d’une precision desarmante..je n’ai jamais fais attention a ces choses la…), dites, il est eip? « ..ca me fait sourire aussi.(jaune car je trouve ca deplacé.)
      on sent clairemetn le desapointement.
      donc…il y a peut etre de ça.(bien que je trouve que ça soit etrange comme mode de pensée, deja « vouloir » un eip, et aussi « etre decue »…l’eiptude chez nous est arrivée sans prevenir donc, on a jamais eu le tps de presager de quoi que ce soit.
      par contre a lire certains parents, c’est tout une histoire…et c’est bien dommage car je doute que ça serve l’enfant ds son épanouissementt, eip ou non.(cette projection des parents…)

      • Euh j’avoue que j’aimerais bien que ma petite troisième soit EIP, et que je serais un peu déçue si ce n’était pas le cas. Il faut dire que j’ai déjà 2 EIP bien zébrés de 19 et 21 ans, alors c’est juste pour maintenir une certaine cohérence familiale… ;)
        (Elle a bientôt 4 ans et me semble sur la « bonne voie ».)

  5. gene dit :

    ah , ça je connais !!! ici , c’est le mode de pensée , on dira de pratiquement 90% des parents d’élèves de la classe à Wilfried et quand j’ai pas droit à « c’est sûr que c’est un handicap » Qu’est ce qu’il faut faire ? J’ai pris le parti d’en rire !!!! bonne soirée

  6. fannette dit :

    Je vais prendre le contre pied. Quand on nous a annoncé le diagnostic (déjà on parle de diagnostic….), j’ai pris un coup sur la tête, j’en étais malade. 3 jours à pleurer, à ruminer, à me dire « c’est pas si grave que ça ». Pourtant rien lu de particulier dessus, je n’avais pas de connaissance spécifique sur le sujet, les quelques reportages télé, je les avais rarement regardés et en généralement pas jusqu’au bout car souvent racoleurs (pour ne pas dire systématiquement). MAIS j’avais en tête les quelques uns que j’ai vu passer dans mon cabinet (je suis orthophoniste) et surtout, compris d’emblée que le monde n’est jamais fait pour les gens hors normes et que cet atout pouvait,pendant un temps au minimum, être un handicap!
    Je ne sais pas quelle aurait été ma réaction si on nous avait annoncé autre chose, cela dépend de ce qu’aurait été cette autre chose mais on imagine qu’un trouble de l’attention se « guérit », ce qui n’est pas le cas de la précocité (pas non plus vraiment le cas du trouble de l’attention mais passons) et ce côté définitif associé à une méconnaissance ou à la lecture de mauvais bouquins, ben ça fait peur!!

    Aujourd’hui tout va mieux, je ne suis plus angoissée par tout ça, mais il a fallu un temps de « digestion »…

  7. Marina dit :

    D’accord avec Fannette… Quand j’ai appris la précocité de mon fils, ça m’a fait très peur…
    Je n’y connaissais rien, et les seules « expériences » que j’avais face à cette situation étaient celles d’échec. Un ami THQI de mon père qui a vécu toute sa scolarité comme un calvaire. Une amie de ma soeur dont le fils est aussi HP et qui passe par pas mal de soucis avec l’école, les parents etc. etc.
    A l’annonce des résultats j’imaginais donc quelles galères mon fils et nous allions affronter!
    Je me suis toujours sentie décalée à l’école (probablement pour d’autres raisons?)… et je ne suis pas sure d’avoir envie que mon fils vive ça aussi…
    Bref, je peux parfaitement comprendre la réaction de cette maman.

    • Zebrounet dit :

      Je peux parfaitement comprendre ce sentiment de panique (je suis moi aussi passée par là :arrow: j’ai perdu la voix une semaine durant au jour du « verdict » concernent mon zébrillon lorsqu’il passa son 1er bilan à 4 ans (https://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2009/05/04/comment-tout-a-commence/). Mais, là où j’ai eu du mal, c’est ds le soulagement que le gamin en question soit hyperactif. C’était vraiment « ouf, il est hyperactif, dieu soit loué » 8-O

      Cela dénote pour moi une totale méconnaissance du surdouement, certes, mais aussi & surtout ce qu’est l’hyperactivité, en réalité :( Pour se réjouir d’avoir un gamin hyperactif, il faut vraiment ne pas comprendre tt ce cela implique malheureusement comme difficultés quotidiennes (passées, & essentiellement à venir, notamment pour ses études s’il souhaite en faire). La douance n’est pas un problème , l’hyperactivité l’est nettement plus ds la mesure où c’est un trouble neurologique !!!

      C’est véritablement cette comparaison (totalement absurde) qui m’a choquée, pas tant la réflexion propre, mais le contexte & surtout cette évidence de « soulagement ».

  8. Fannette dit :

    Il est certain que la comparaison est un non sens, mais c’est un peu à cause de tout ce qu’on peut lire ou même entendre que cette comparaison se fait (j(aime bcp O.Revol, mais il passe son temps à dire : « il bouge beaucoup? Allez voir du côté du surdouement »…). Ceci dit pour la suite de ses études, ou même de sa vie cela va être bien compliqué nous sommes d’accord, car qui dit hyperactivité, dit trouble de l’attention… donc galère… :(
    Bref finalement nous sommes d’accord :)

  9. zouilette dit :

    Bonjour,

    Suite à 2 années CP/CE1 « bizarres » (une longue aventure à raconter ultérieurement…) nous avons solliciter l’équipe enseignante et mon aînée a été vu et testé par la psy scolaire!!!!
    Ce vendredi, lors du RDV pour le bilan, le verdict tombe: un chiffre et un mot:HPI!!
    Ma louloute « glisse » en CM1 l’année prochaine…..
    J’accueille la nouvelle avec soulagement dans un premier temps (j’ai toujours senti que quelque chose était différent, particulier chez elle!!! Mais, elle a déployé tellement d’énergie pour le cacher!!!….)
    Puis, je panique à l’idée que cette différence puisse être difficile à gérer pour elle…
    J’appelle sa marraine qui est ma meilleure amie et enseignante en l’occurrence; je lui annonce la nouvelle et lui fait part de mes peurs! « C’est sûr, me dit elle, l ne faut pas qu’elle chope la grosse tête!!! »
    J’ai eu l’impression de me recevoir un coup en plein coeur! Et je me suis dit que le chemin allait être long!

  10. Famille à rayures dit :

    Quand j’étais petite l’inspecteur d’academie est venu dans ma classe contrôler la maîtresse et un fine à proposé que je saute le ce2. Ma mère déroutée à demandé à ma marraine institutrice ce qu’elle en pensait. Celle ci lui a déconseillé ce saut de classe en prétextant que cela me perturberait. Bref un an plus tard son fils sautait une classe!!!!

  11. Logan dit :

    Mhhh, on peut voir la chose sous deux angles d’après moi ( en tout cas, c’est les deux seuls angles pour les quels j’éprouve un intérêt dans ce commentaire ) Soit, cette dame est réellement stupide et fermée d’esprit ( ce sont des choses qui arrive… ) Soit elle a juste conscience qu’être un « Zèbre » un « Surdoué » un « EIP » (enfin vous m’aurez compris ) c’est pas la joie tous les jours et au quel cas, je comprend en partie son raisonnement. Certes derrière le mot surdoué ou haut quotient intellectuel il y a une connotation positive ( supérieur aux autres, ouaaaaahhhhhhh ) Mais qu’on se le dise franchement, dans notre société il ne fait pas forcément bon d’être « différent » que ce soit intellectuellement ou physiquement. Trop de préjugés et une trop grande peur de ce que l’on ne comprend pas. Admettez tout de même que si cette personne est dans cette optique (second cas hein ). On peut comprendre quelque part cette part de soulagement en elle.

    Amicalement, Logan

  12. Marjorie dit :

    J’ai eu l’occasion d’entendre une grand-mère m’expliquer que c’était une grand malheur si son petit fils était surdoué…
    J’ai répondu « Ah, bon… pourquoi? »…
    Elle m’a répondu aussitôt « Il va être malheureux, c’est horrible… »… et là, je lui dit:
    « Non… Je trouve ça génial… et je ne suis pas malheureuse ou en ai je l’air »…
    Elle m’a regardé et n’a plus dit un mot…
    :-D

  13. Béa dit :

    Je suis un zebre détecté trop tard (adulte), J’ai souffert de ça, mais je sais que si j’avais été détecté, ça aurais été autrement… Cependant, je suis maman de deux enfants, certainement des petit zebre, mais j’ai réculé jusque cette année (8 ans pour ma grande qui fera son bilan en novembre, 5 pour mon fils qui fera son bilan semaine prochaine) pour les faire tester… Une partie de moi voudrait leur éviter les dificultés innérente (pas toujorus certes), à cette « diférence », et oui, une partie de moi serais « soulagée » de les savoir « normaux », mais une autre à envie d’avoir des enfants « comme moi », mais surtout de savoir comment ils fonctionnent… En même temps, avec comme parents, deux zebres, peut de chance d’avoir des chevaux ;-)… Je les accompagnerais comme il sont, quoi qu’en ressortent des tests, mais je flippe! Et puis ça me poussera peut-être à m’occuper de moi, de savoir comment je fonctionne… Si on sait, on pourra les aider à « être heureux » avec leur diférence ;-)

    • pascale dit :

      je comprends parfaitement cette « angoisse » du résultat mais quand la question est posée ,il vaut mieux y répondre :) Savoir , c’ est pouvoir agir même si se pose toujours la question de « comment? » , faisons nous la bonne démarche ? vers qui se tourner ? comment le monde enseignant va – t -il réagir? etc…. La tentation est parfois grande de faire l’ autruche face à la complexité de certaines situations mais au bout du compte , nous savons tous qu’ il vaut mieux se confronter aux difficultés que de les laisser s’ installer . Ce matin , pour me donner du courage , j’ ai appelé la psy qui avait si bien évalué notre zèbre , juste pur lui dire qu’ il bénéficiait cette année d’un PPRE , que l’ orthoptiste avançait avec lui mais que côté orthographe , c’ était pas génial etc… Elle m’ a donné des pistes , m’ a conforté dans le choix que nous avions fait du décloisonnement et rebousté . Je n’ echangerais pour rien au monde mon baril de zèbre pour un baril de tranquillité , tellement nos échanges sont magiques , tellement il est extraordinaire , au sens littéral . Heureusement , il est comme il est , c’ est mon fils , mon zèbre 8)

      • Béa dit :

        Merci pour ta réponse!

        Le bilan de mon fils à donc eu lieu hier matin. La psy m’a confirmé son haut potentiel, mais m’a conseillé de lui faire passer un bilan ortoptiste, car il est par contre en « déficit » en analyse visuelle (alors qu’il cartonne sur tout le reste) d’ou ses dificultés et frustrations dans les activités de constructions (et moi qui lui ai offert un mécano à son anniversaire, y a 2 semaines et ne comprenas pas pourquoi il n’y arrivait pas, alors que verbalement il décrit et explique le dessins sans souci…).

        Qu’est-ce qu’un PPRE? Ton fils aussi voit un ortoptiste? Mon zebre est en grande sections et la maitresse est compréhensive, ouverte, bien que septique avant le test, elle a compris quand je lui ai expliqué les résultats…

        Je n’échangerais pas mes enfants non plus ;-) je les aimes tel quel, mais aimerais les aider à être « bien » dans ce qu’ils sont…

        Bilan ortoptiste dans 15 jours… Et après on verra… petit à petit… Soulagée de savoir! Ni contente, ni déçue ;-)

        • un PPRE c’est un Plan Personnalisé de Réussite Educative.. pour aider les enfants en difficulté (ou en avance).
          Ma fille voit une orthoptiste et .. elle adore !! lol

          bon courage pour ton loulou

  14. Béa dit :

    Ben voilà, deux test passés… deux précoces hétérogènes… L’école ma proposé de réunir une équipe pédagogique, c’était il y a un mois… j’attends encore… C’est long à mettre en place? Je viens de recevoir le bilan, avec conclusion et préconisation padagogique (j’ai remis les conclusion et les préconisations à la maitresse), mais pas encore de retour (ma fille, qui a des souci d’attention, est au fond de la classe…)

    J’avoue que je dirais « chouette mes enfants sont précoce » quand les difficultés ne seront qu’un mauvais souvenir (échec scolaires, difficultés d’adaptation en classe et avec les autres élèves…) pour le moment c’est plutôt :-/ ;-), même si j’ai conscience que c’est aussi une richesse!

    • pascale dit :

      pour vous résumer l’ évolution du ppre : l’ équipe éducative est sereine , notre fils s’ est bien adapté et poursuit donc sur le même mode soit maths et histoire en cm1 et le reste notamment le français en ce2 sans difficultés importantes ; après 40 séances chez l’ orthoptiste ( de sept à février l’ année dernière et de sept à maintenant cette année) son attention en lecture ,la copie de texte et tout ce qui découle de ses pbs de saccades oculaires s’ est amélioré à tel point qu’ il lit de plus en plus sans fatigue et s’ adonne aux joies de l’ orthographe presque avec plaisir ; son instit de Ce2 pas vraiment convaincue pour un saut de classe , ce que je comprends car ses performances en français le place dans les bons élèves sans plus ,mais qui n’ a pas eu trop le choix pour le ppre ( bilan + inspecteur d’ académie et autres enseignants et directrice) part en congés maternités , dernier point ensemble donc avant de rencontrer le/la nouvel instit et pour nous de devoir réexpliquer peut-être la situation en espérant tomber sur quelqu’un d’ ouvert au sujet ….à chaque jour suffit sa peine :-| bon noël à tous :-D

      • pascale dit :

        le placent ( désolée) ; pour l’ orthoptiste : la plupart du temps il y a moins de séances mais le loulou avait vraiment des difficultés très importantes ( subtest chuté très fort ce qui a immédiatement titillé la psy) et personne n’ avait rien vu car la compensation du haut potentiel avait gommé l’ impact sur la lecture .

  15. Tigerlily dit :

    Une collègue (elle a 2 enfants dont au moins l’ainé est EIP, j’en suis sure, mais elle ne veut surtout pas le faire tester de peur qu’il le soit) m’a dit lorsque nous attendions les résultats pour notre fils : « tu serais déçue s’il ne l’était pas ? moi je serais soulagée, pour surtout qu’il ne vive pas ce que tu me dis avoir vécu ». J’étais désarçonnée !! J’ai eu une scolarité galère, oui, mais parce que je n’ai jamais été détectée et je l’ai compris une fois adulte, et parce que gauchère, je ne « pouvais » pas sauter une classe. Mais je considère ce don comme une chance quand on peut le vivre. Comment regretter cette richesse de pensée, cette manière décalée de voir le monde ? C’est tant qu’on n’a pas accepté de vivre avec, qu’on le vit mal, et je ferai le maximum pour que mes enfants le vivent comme une richesse même si oui, c’est parfois difficile de vivre avec. Mais dire « mince je suis HQI » c’est pour moi c’est du même niveau que de se dire « mince, je suis une fille, pourquoi pas un garçon » !! On est ce qu’on est ! Peut-être qu’étant gauchère donc, garçon manqué sans jamais regretter d’être une fille et passionnée de judo à 17 ans, n’ayant aucun mot vulgaire à mon vocabulaire (par choix), d’une famille de 7 enfants, d’une mère néo-calédonienne magnifiquement farfelue, d’un père passionné de livres et qui nous a fait déménager 17 fois en 20 ans, et j’en passe, j’ai eu tellement de sources de décalage autres que l’HQI pour ne pas penser que c’est l’HQI le plus fort ! On a tous nos différences profondes, non ? Qui nous font voir la vie différemment des autres, et c’est bien aussi ça notre richesse personnelle ! Pourquoi refuser celle-là ?
    Et le HQI peut être vécu en chance, je ne connais pas de bons côtés à l’hyperactivité, y en a-t-il ? (je n’y connais rien).

  16. Tigerlily dit :

    En fait c’est comme si au lieu de se battre pour l’égalité homme-femme, les féministes s’étaient contentés d’espérer ne pas avoir de filles !
    Battons-nous pour que l’école en premier lieu, et la société en général, acceptent les enfants comme ils sont quelle que soit leur manière de réfléchir et de travailler, pour que chacun puisse trouver son rythme et surtout sa voie. Pour qu’on arrête de penser que la différence quelle qu’elle soit est un handicap ! On est ce qu’on est. Et l’école et la société devrait nous permettre d’être heureux comme nous sommes.
    Et puisque ce n’est pas le cas, ne regrettons rien, battons-nous.

  17. Madeleine dit :

    Ce qui est dramatique, c’est que cette réflexion indique que cette personne a compris à quel point le parcours d’un précoce dans le milieu scolaire peut être simplement épouvantable…

    Par contre, je ne peux pas adhérer, on est ce que l’on est ! Et autant en être fier !
    J’ai 6 enfants, 6 THQi… question parcours on maîtrise !
    La maîtresse de ma fille, à qui j’annonçais la précocité de ma fille m’a répondu « Précoce, précoce, mais à quoi ça sert ?! »
    J’en suis restée pantois, c’est comme si on disait « il est blond, très bien mais à quoi ça sert ? »
    Je précise, ma fille avait 5 ans et 1/2, en cp, lisait couramment mais la maîtresse ne le savait pas, et faisait une dépression et début de phobie scolaire…
    Nous avons eu aussi phobie scolaire à 4 ans, tentative de suicide à 7 ans…
    Merci l’école !

  18. bilbo dit :

    Que dire, cette maman apparement se sentait plus capable d’accompagner son fils avec un TDAH qu’avec une precocité. Comment en est elle arrivé a cette conclusion, tu n’as pas suffisament continuer la conversation pour le savoir et te permettre de juger de ses arguments.

    Accompagner la precocité ca depend a la fois, des difficultés liés a la precocité ce qu’elle en connais (tant en theorie, qu’en pratique enfant dans l’entourage…), mais aussi de ce qu’elle se sent elle capable de faire pour son enfant.

    • Rainbow dit :

      Pour moi, c’est la même chose que si elle avait dit:  » heureusement, il n’étais pas noir ! » cela sous-entendrait que sans être raciste elle-même, elle imaginerait à quel point c’est compliqué pour quelqu’un d’évoluer dans un société plus ou moins xénophobe et que sachant cela elle préfèrerait un enfant  » malade » ( souvenons nous que TDAH c’est un syndrôme donc « assimilable » à une maladie) car quoi? Le regard des autres serait plus attendrit sur lui? Moins négatif? Il y ayrait de la comisération pour les problèmes de cette pauvre Maman avec son fiston malade?
      Pour moi ce genre d’attitude est tout bonnement une attitude discriminante. Et en plus, cela montre qu’elle est envieuse, car IL EST ÉViDENT qu’elle aurait préféré que son fils soit précoce !



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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