Qui sont les enfants surdoués ? (France Info, mars 2012)

La chronique "Question d'éducation" d'Emmanuel Davidenkoff sur France Info a été consacrée ce matin à la question "qui sont les enfants surdoués ?" avec une interview du Wilfried Lignier :)

 

Ce sociologue est l'auteur de l'ouvrage La petite noblesse de l'intelligence : une sociologie des enfants surdoués

 

Qui sont les enfants surdoués ?
On la pose au sociologue Wilfried Lignier, qui publie aux éditions La découverte un ouvrage intitulé La petite noblesse de l'intelligence : une sociologie des enfants surdoués.

 

 

 

 

A noter que Wilfried Lignier est aussi passé sur France Culture le 21 mars dernier pour évoquer ce sujet dans l'émission Rue des écoles :!:

 

 

 

Présentation du livre par l'éditeur :
"Ce livre s'attache à dissiper le halo de mystère qui entoure la figure de l'enfant « surdoué». D'où vient-elle ? Comment est-elle devenue, en France, sous le nom de « précocité intellectuelle », une question éducative sérieuse et officielle ? Dans quelle mesure les psychologues reconnaissent-ils cette notion ? Et surtout : qui sont, qu'attendent et que font les parents qui ont aujourd'hui recours au quotient intellectuel (QI) pour attester la grande intelligence de leur(s) enfant(s) ?
À partir d'une enquête menée notamment auprès de parents, de psychologues et de militants associatifs, ce livre relie l'affirmation de cette petite noblesse de l'intelligence que constituent les enfants surdoués à un double contexte : le développement de pratiques psychologiques privées et l'augmentation de la concurrence au sein de l'école massifiée.
De façon exemplaire, le cas des surdoués montre comment la psychologie clinique peut fonctionner comme une source légitime de singularisation des enfants dans les secteurs les plus indifférenciés de l'école (de la maternelle au début du collège). Cette singularisation a certes une fonction de réassurance pour des familles qui, bien que plutôt avantagées socialement, sont sujettes à de vives incertitudes éducatives. Mais on ne saurait ignorer les conséquences concrètes qu'a aussi l'anoblissement psychologique : l'institution scolaire se voit pressée d'accorder aux intelligences qui la dépassent les petits privilèges qui leurs sont dus".

 

 

POUR CONSULTER la page de l'EMISSION sur France Info :arrow: c'est ici !

 

 

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14 commentaires à “Qui sont les enfants surdoués ? (France Info, mars 2012)”

  1. Sany dit :

    impressionnant que personne n’ai reagit. :oops:
    ce petit bouquin bouscule totu ce pourquoi se battent les assos depuis 40 ans…c’est un grand n’importe quoi.
    de la remiose en caus du princpe de preccoité et sans argùments..c’est triste (dommage et rageant.)..
    et en plus il est invité pârtout et les profs se servent de ces propos, alors on a deja des retours ds les assos…aie

    apres fait totu reprendre a zero en tant que benevole, et repartir a l’asaut des « idées recues revenues »..c’est une energie de dingue.. :(

  2. Famille à rayures dit :

    Justement cette interview est tellement ridicule et farfelue qu’elle ne vaut pas la peine d’être commentée (mais c’est hélas le résultat de la sur-information il faut que les chaines parlent de tout et n’importe quoi c’est l’information à tout va) (par exemple il sort carrément que les 3/4 des enfants précoces sont des garçons????? parce que les parents ne font pas tester leurs filles!!!!! heu je ne comprends pas le raisonnement là!!!!). Il affirme des choses totalement contradictoires. En tout cas une chose est sûre c’est qu’il n’est certainement pas surdoué sinon il ne parlerait pas ainsi. Je le vois plutôt fils d’instit!!! En tout cas il témoigne complètement de la baisse du niveau scolaire en France!!!

    • Bobby dit :

      3/4 des enfants diagnostiqués surdoués sont des garçons parce que les parents font moins diagnostiquer leurs filles, ça me paraît au contraire logique. Vous vous attendiez à ce que le fait qu’on ne cherche pas à détecter les filles aboutissent à leur sur-représentation ?

  3. Rainbow dit :

    Je n’ai écouté que l’interview sur France Info, mais je crois encore une fois qu’il ne faut pas faire de confusion ou d’amalgame malheureux.
    Bien que je n’ai pas entendu l’auteur de cet ouvrage dire clairement qu’il ne « croyait » pas à l’existence des HPI, puisqu’il semble reconnaître que les psychologues les légitiment, je nourris des doutes quand à ses motivations.
    Selon son étude SOCIOLOGIQUE, la plupart des enfants testés et reconnus HPI sont issus de famille de niveau social moyen à élevé (les 2/3) et que la majorité de ces enfants testés et reconnus HPI sont des garçons.
    Je trouve cela plutôt intéressant, cela signifie donc que les parents des milieux sociaux défavorisés ne font pas souvent tester leurs enfants et ce pour au moins 2 raison facile à imaginer:
    -si l’on peine à remplir son frigo chaque mois, un test chez un psy privé autour de 250 euros n’est pas prioritaire pour faire « bouillir la marmite ».
    -si l’on est intellectuellement défavorisé pour ne pas dire dans la moyenne basse de l’intelligence, comment reconnaître que son enfant est HPI, comment même savoir que les HPI existent et ne sont pas un « mythe » élaboré par les médias?

    Cela pose aussi la question de la parité dans l’éducation des enfants et ce, quels que soient les milieux sociaux et éducatifs. Il semble que la proportion majoritaire de garçons testés et reconnus HPI soit encore très supérieure à la proportion des filles. Je vois au moins 2 raisons à cela:
    -soit les filles sont moins considérées que les garçons même au sein de leur propre famille . Rappelez-vous c’était vrai du temps de nos grands-parents, où les femmes n’avaient pas le droit de vote !Et bien que les choses aient changé sur 2 générations, la parité est loin d’être un modèle social et éducatif, j’en veux pour preuve l’énorme proportion de femmes institutrices ou infirmières (peu d’hommes dans les métiers « féminins ») et l’énorme proportion d’hommes PDG ou chirurgiens ( toujours considérés comme des métiers masculins). Il existe toujours une indécente disparité salariale entre hommes et femmes, j’en passe et des meilleures….
    -soit ceci est du au fait que les filles HPI développent souvent moins de difficultés sociales que leurs homologues masculins comme cela est souvent relaté dans la littérature sur le sujet et donc comme elles posent moins de problèmes d’intégration cela ne nécessite pas un passage ou un dépistage » chez le psy.

    Car, et c’est certainement là que ce monsieur Wilfried Lignier fait erreur, et je serais ravie d’en discuter avec lui s’il le souhaite, les parents font souvent « dépister » (comme pour une maladie ) leur enfants à partir du moment où ceux-ci posent un problème:
    -soit à l’institutrice (agitation, ennuis en classe, refus de faire certains travaux….)
    -soit vis à vis d’autres enfants dont ils sont parfois les souffres-douleurs ou parce qu’ils sont solitaires et sans réels amis.
    Et EVIDEMMENT, ces problèmes se posent D’ABORD à l’école où les enfants passent la majeure partie de la journée et non pas particulièrement à la maison puisqu’il s’agit de leur refuge.
    Ce monsieur Lignier, s’il s’est intéressé à « ces enfants » simplement par les biais d’émissions télé comme celles citées dans l’émission radio où effectivement on voit des « petits prodiges » servant LA CAUSE, sous le miroir déformant des caméras, alors, c’est évident, son ouvrage sera sans doute représentatif d’un certain point de vue « à la mode » et l’on peut légitimement se demander si le niveau des études sociologique n’est pas en train de suivre la pente descendante du niveau scolaire pour atteindre celui dramatiquement bas du niveau télévisuel, sans doute « accessible » au QI moyen mais aussi assez diffusé pour rapporter de l’argent.
    Car la sociologie doit s’appuyer sur des bases scientifiques et si son étude n’est pas corroborée par d’autres, il ne représentera que lui-même.

    J’avoue que le titre de son ouvrage « la petite noblesse de l’intelligence » sonne de façon méprisante (sans doute à dessein, un peu à la façon de la « noblesse d’empire » comparée à la « noblesse royale » ou un peu comme les « nouveaux riches » ) comme si les HPI se croyaient au-dessus des autres….
    Pourtant quelqu’un d’intelligent comprendra facilement ceci:
    -on a beau être intelligent ou doué dans un domaine, on trouve toujours plus fort que soi.
    -si l’éducation (et notamment l’école ) gommait les inégalités sociales ou intellectuelles, nous serions tous des astrophysiciens ou des prix Nobel de médecine (ou des Picasso, des Mozart ou des Balzac ne dénigrons pas les capacités intellectuelles artistiques, on penserait encore que les scientifiques se croient supérieurs)
    -Ce n’est pas en méprisant les différences quelles qu’elles soient que l’on fait progresser la société et la sociologie en particulier.
    -Les parents des enfants HPI n’en font à priori pas commerce et leur « surdouance » leur coûte bien plus cher en général qu’elle ne leur rapporte, sans qu’ils aient besoin de se faire insulter par quelque écrivaillon intéressé.

    • Sany dit :

      je suis de tout coeur d’accord, et en effet ca serait genial d’avoir un droit de réponse et au moins d’e aprler avec lui..
      ca me desole moi parce que je vois el travail des benevoles (dont je sui) descendu en qulques lignes , et c’est plus que decourageant quand on se dit « presque arivé a faire un tant soit peu bouger les mentalités » et qu en un pti bouquin, totu s’effondre (et quen plus il fait causer de lui;..)
      je susi lasse.

      d’autant que oui, nous a l’asso on a tout sauf ui pârent imbu ou fier mais de vaies souffrances, de vrais troubles,; des filles et des garçons, en decalage scolaire, ou en avance , ou avec hypertout;..bref, des complications dont tous se passeraient si elles etaient aceptées sans autant de difficultés ca nous aiderait..
      bref..rien de reluisant a la precocité vieu de loin (ou d epres. )juste une realité.
      je pense que ca refere a un vieux compte a rendre avec la notion de surdoué, c’est vicseral, chez certains le surdon ne peut exister. (« tu n es pas meilleur que moi » alors que non, il n ‘a jamais éét question de valeur…mais de bien autre chose.)

  4. erial dit :

    La première interview (très courte) m’a aussi gênée, mais l’autre, plus longue, est, je trouve plus intéressante (bien que je n’y adhère pas totalement). Le propos y est beaucoup plus nuancé et on y trouve en effet des données sociologiques intéressantes. A noter qu’il n’est absolument pas spécialiste des enfants « zébrés », mais « juste » un sociologue…

  5. zina32 dit :

    Il ne faut tout de même pas tout de suite réagir au « quart de tour » sur les propos de ce monsieur. Il précise bien que ne sont pas remises en cause les questions de précocité et de bien fondé de l’action des associations et des parents. Bien sûr, on entend parfois ce qu’on veut, par opinion engagée ou non ou par jugement préétabli. Il ne fait état que de statistiques, et tout le monde sait que ce type d’infos est à prendre avec beaucoup de précaution. Les chiffres qu’il annonce ne sont pas une découverte : on sait que les garçons sont testés et reconnus précoce en plus grand nombre que les filles et tout un tas de raisons expliquent ce phénomène. Cela ne veut donc pas dire qu’il y ait plus de garçons que de filles précoces.
    Je perçois le titre plus comme une tentative de soulever un débat : beaucoup de parents livrent un combat semble-t-il assez solitaire (d’où la notion de noblesse et de « privilèges » réclamés dans le cadre d’un « cas », celui de leur enfant), alors que finalement, c’est bien peut être une vraie réflexion d’ensemble sur l’école qu’il faut faire peser à travers les diagnostics médico-psychologiques : tous les enfants sont uniques et méritent qu’on s’intéresse à leur singularité, qu’ils soient précoces, dys ou autres.
    Il met en évidence, et il n’a pas tord, que les familles qui font tester leur enfant sont souvent issues d’une certaine catégorie sociale qui leur permet l’accès à ce type de démarche : et les autres ? Qui les défend ? Qui les aide dans cette démarche ? Ne serait ce pas le rôle de cette école de la république ? Faut-il encore qu’elle sorte de cette notion d’école unique, qui sous prétexte d’égalité, met de côté un certain nombre d’enfants, peu importe leur singularité, du moment qu’un bon pourcentage s’en sort !

  6. philomène dit :

    quelle horreur, cet interview!!! je rebondis sur le fait qu’il est dit que les enfants détectés sont de CSP supérieures et des garçons!!!
    ça me hérisse…. donc voilà une fille née de CSP basse n’aura vraiment aucune chance d’être reconnue actuellement. alors qu’elle pourra mener de front une vie professionnelle, des enfants à charge, parfois cela même seule!!
    l’intelligence c’est quoi? il faut peut être arrêter avec ça! l’intelligence n’est ce pas tout simplement de savoir trouver sa place au milieu de son environnement, d’avoir un regard bienveillant sur le monde qui nous entoure tout en se respectant soi même. N’est ce pas simplement protéger tout cet ensemble sans discrimination aucune? la vie quoi!!!
    l’intelligence c’est un équilibre, c’est pas un QI!
    les personnes intelligentes savent se mettre des handicaps pour que la vie restent captivante tout en gardant un regard bienveillant sur les autres.

  7. Famille à rayures dit :

    Bonsoir, après avoir écouté son interview je suis allée sur sa page perso et lorsque j’ai découvert les titres de ses recherches publiées j’ai tout de suite compris que son cheval de batail c’est bien cette sorte de « mépris et de rejet » des enfants précoces. Ce sociologue donne bien des cours où il enseigne tous ceux contre quoi nous luttons. Je vous invite à vous y rendre et là je crois que vous n’allez pas vous en remettre à la simple lecture des titres. Pour philomène je tiens à dire que moi je suis une csp basse qui élevé seule ses 3 zebrounets et en plus j’ai fait tester et mon fils et ma fille j’ai du investir pour lutter contre une équipe enseignante qui voulait des chiffres pour croire à la précocité de mes enfants qui saute aux yeux de tout le monde sauf des enseignants. J’attends avec impatience vos impressions sur les publications de ce « sociologue »

  8. Famille à rayures dit :

    Et d’ailleurs son étude sociologique n’a l’air de n’étudier que le comportement des français non pris dans le contexte mondial et aussi sorti du contexte historique. Ça donne l’air d’être une lubie à la française!!!!

  9. Jacques dit :

    Je comprends l’agacement des gens engagés dans cette cause face à cet ouvrage. Pourtant il décrit des phénomènes sociaux bien intéressants et on ne peut pas se contenter d’envisager le problèmes des « gifted » simplement comme une série de cas psychologiques individuels. Il est nécessaire de s’interroger sur les implications et les défauts de cette « catégorie » en termes sociaux, politiques, etc. On ne peut pas nier non plus qu’il y a eu une sorte d’effet de mode autour des enfants surdoués, avec parfois des parents un peu « profiteurs » quoique minoritaires (je peux le dire, je connais un couple assez pénible qui a tout fait pour essayer de faire reconnaître ses 3 fils surdoués (et ainsi se dédouaner de leur manque d’implication dans l’éducation de leurs enfants), alors qu’en vérité seul un semblait correspondre au « profil »). L’erreur toutefois est de confondre cette mode avec le travail des psychologues et associations sérieuses : les grands médias ont popularisé cette idée et l’ont fait passer pour ce qu’elle n’est pas, font passer les surdoués pour des génies (ce qui est faux), pour des super intelligents ce qui n’est pas tout à fait vrai non plus.
    Le QI n’est qu’un premier élément assez grossier pour détecter les hauts potentiels. Mais bien plus que le QI et l’intelligence, il y a d’autres éléments caractéristiques et tout aussi essentiels qui fondent la notion de surdoué, à commencer par l’hypersensibilité et les difficultés de socialisation, ainsi que le type de pensée (synthétique plutôt que successif pour le dire vite) et le caractère répétitif et quasi obsessionnel de l’analyse (on pense tout le temps, on analyse tout, on doute de tout) qui a pu justifier chez certains psys d’associer aux surdoués la qualité de « lucidité ». Pour moi ces éléments sont plus essentiels, puisque l’intelligence élevée est en fait relativement banale outre le fait qu’elle n’est pas un inné, elle est aussi un acquis social, familial, etc. Sur ce point, on peut reprocher à cet auteur de ne pas s’être penché précisément sur les définitions psychologiques du surdoué mais indirectement son propos a l’intérêt de délégitimer l’idée selon laquelle l’intelligence serait le seul marqueur, le surdoué ne serait qu’un super-intelligent ce qui ne signifierait alors pas grand chose puisqu’après tout ce ne serait alors qu’une question de degré (à partir de quand devient on super intelligent?) et réduirait l’intelligence à une notion quantitative alors qu’il s’agit d’une notion d’abord qualitative, surtout dans le cas des surdoués.
    De ce point de vue le QI n’est pas un élément de définition (selon moi) mais une mesure de détection qui fonctionne comme un symptome non suffisant : autrement dit les qualités du surdoué (hypersensibilité, pensée en arborescence, etc.) apparaissent dans le test du QI (qui n’est pas fait pour mesurer ce type d’intelligence) comme une super intelligence mais ce n’est pas la définition en soi du surdoué, c’est simplement le résultat que donne un instrument de mesure particulier. Pour donner un exemple peut-être un peu caricatural : si vous mettez un sismographe sur une table et que vous secouez la table il mesurera une secousse sismique d’un certain degré sur l’échelle de Richter : c’est vrai du point de vue de la mesure mais c’est faux du point de vue de la nature du phénomène mesuré (ce n’est pas un tremblement de terre). Une mesure n’est pas une définition. Voilà pour ce point de méthode.
    Ce que je regrette en fait dans ce débat c’est que comme toujours on oppose des positions binaires, caricaturales, biaisées. C’est l’esprit de notre époque, façonnée notamment par les médias : on est pour ou contre, il y a toujours des oppositions schématiques, simplistes et caricaturales. Et ce sociologue tombe dans ce piège alors que son travail aurait pu être plus nuancé et alors vraiment pertinent. Son erreur en fait est purement une erreur logique, de pensée, assez étonnante pour un scientifique et surtout un sociologue : le fait qu’une donnée scientifique (la notion psychologique de surdoué) ne soit pas « absolue », pure, qu’il y ait des déterminants sociaux, culturels, historiques, etc. ne signifie pas pour autant que cette donnée est fausse. Ce sociologue ne fait que relativiser et mettre en doute l’usage social de cette donnée mais en conclut que cette donnée est donc relative et douteuse dans le champ de la science, ce qui n’est pas du tout la même chose. Ce passage de l’un à l’autre est assez fréquent dans les sciences sociales et c’est bien dommage parce que ça décrédibilise leur travail qui peut être intéressant, et de ce fait fige le débat dans une opposition stupide. Parce que là désormais tous ceux qui luttent pour faire reconnaître la surdouance se sentent attaqués (à juste titre sans doute) et se braquent, remettent en cause la totalité des travaux de ce scientifique. Et le débat devient une opposition entre : les surdoués sont-ils seulement une invention qui fait plaisir aux parents, à l’Etat et aux favorisés ou existent-ils vraiment? Ce qui n’est qu’un énième faux débat comme notre époque les adore. Il serait bien plus intéressant de s’interroger sur des questions réelles que soulève ce livre et que Rainbow a bien développées dans son commentaire : la différence des sexes et des classes sociales notamment dans le dépistage des surdoués, cette inégalité devant l’école et l’aide psychologique, les cas d’abus qui existent tout de même (même si ce n’est pas le principal problème), et le mésusage qui est fait de la notion…
    Sur ce dernier point d’ailleurs, ça m’amuse assez parce qu’on laisse entendre que les surdoués seraient en quelque sorte les maîtres du monde, les plus adaptés à notre société ultralibérale et de compétition généralisée (« la petite noblesse ») alors qu’il me semble (sans faire de généralisation excessive inverse) que c’est plutôt le contraire : un surdoué a plutôt du mal à s’intégrer dans la société déjà et surtout surtout dans une société qui valorise l’individualisme forcené, le cynisme, la compétition, la discipline de travail et tout ce genre de choses. Il a au contraire plutôt tendance à remettre en cause l’autorité, à partir dans ses propres projets et rêveries, à ne pas supporter la froideur et l’utilitarisme pur des relations, à aimer prendre son temps et inventer ses propres façons de penser et travailler… pour le dire vite.
    Voilà, j’espère que ma petite participation permet d’apaiser et de clarifier le débat! :-)

    • Zebrounet dit :

      Jacques, voici ma critique de son bouquin : https://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2012/05/28/la-petite-noblesse-de-lintelligence-une-sociologie-des-enfants-surdoues/ :roll:

  10. Blue dit :

     » Il serait bien plus intéressant de s’interroger sur des questions réelles que soulève ce livre et que Rainbow a bien développées dans son commentaire : la différence des sexes et des classes sociales notamment dans le dépistage des surdoués, cette inégalité devant l’école et l’aide psychologique, les cas d’abus qui existent tout de même (même si ce n’est pas le principal problème), et le mésusage qui est fait de la notion… »

    Je plussoie !!! :)

  11. kyrilluk dit :

    Pour ce qui est de la difference des sexes dans le depistage, un commentaire precedent a evoquer le faite que les filles ont moins de problemes que les garcons. N’oublions pas non plus que parmi les HQI il y a une grande quantitee d’Asperger et que genetiquement parlant, il s’agit d’une maladie qui touche surtout les garcons. Enfin, au niveau statistique, pour les QI de 130, il y a 2 garcons pour une fille et pour les QI de 145 il y a 5 garcons pour une fille. Donc le faite que plus de garcons se font mesurer n’est pas necessairement une question de biais sexiste.



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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