Un collégien au QI de 156 est renvoyé pour avoir montré son caleçon (La Nouvelle République, juillet 2012)

Le 19 juillet dernier, la Nouvelle République rapportait le cas d'un jeune collégien surdoué, doté d'un quotient intellectuel de 156, récemment exclu de manière définitive de l'établissement où il était scolarisé :dots:

 

Monts. Une mère veut attaquer en justice la décision d’exclusion définitive du collège de son fils. Son comportement serait lié à sa précocité intellectuelle.

Exclusion définitive : la sanction est tombée le 29 mai comme un couperet, sans passer par la mise à la porte de huit jours, avec ou sans sursis, prévue par les textes d'août 2011. Le collège de Monts reprochait à un élève de 4e d'avoir baissé son pantalon et montré son caleçon à une enseignante qui venait de lui faire remarquer qu'il était dans un couloir où il ne devait pas être. La principale, Christine Mayade, estime que l'enfant était « dans la toute puissance. A un moment donné, il faut dire non. » Dans ce collège depuis la 6e, l'élève avait déjà fait l'objet de sanctions. Il était déjà passé en « commission de vie scolaire ». L'exclusion définitive a été confirmée en appel par l'inspection d'académie.

Cette décision, la mère de l'enfant ne l'accepte pas. Elle veut porter l'affaire devant le tribunal administratif. Non qu'elle conteste le comportement de son enfant mais parce qu'elle regrette qu'aucune mesure alternative n'ait été privilégiée. Son fils, comme elle, était sonné : « Se voir définitivement rejeté a été très douloureux pour lui. »

Un QI de 156

Sur les conseils d'une enseignante d'anglais, elle a fait passer, début juin, des tests à son fils au Centre psychotechnique de Touraine pour déceler une précocité intellectuelle éventuelle. D'après le psychologue Gérard Lehain, le collégien se situe dans cette catégorie avec un QI (quotient intellectuel) total de 156. Une intelligence normale se situe entre 80 et 115.
Pourtant, ses résultats scolaires sont moyens : les notes élevées s'équilibrent avec les basses. Ce collège a déjà fait passer des tests de ce type mais plutôt à des élèves de 6e et 5e  ; au-delà, c'est plus rare.
Les douze pages du rapport du psychologue ont été annexées au dossier du collégien pour l'appel devant l'inspection d'académie mais sans résultat.
« Je trouve la peine disproportionnée par rapport à l'acte, s'exclame la mère. D'autant plus que ce comportement est peut-être symptomatique d'une précocité intellectuelle souvent liée à la provocation. J'aimerais que l'Éducation nationale reconnaisse que mon fils a commis un acte puéril qui ne mérite pas l'exclusion. »
L'Éducation nationale a proposé une inscription en 3e au collège de La Vallée-Violette, à Joué-lès-Tours. Mais sa mère préfère le scolariser au collège Maintenon, un établissement privé de Tours spécialisé dans la précocité intellectuelle.

Raphaël Chambriard

 

 

Mais l'article a semble-t-il suscité bien des réactions :!:

 

La Nouvelle République publie ainsi ce matin un nouvel & court article dans lequel, une fois de plus, tout est mélangé. Les commentaires repris mélangeant volontiers surdouement & génie, (T)HQI & performances scolaires :-?

 

Dans le premier article le ton était déjà donné par certaines petites phrases, comme par exemple "D'après le psychologue Gérard Lehain, le collégien se situe dans cette catégorie avec un QI (quotient intellectuel) total de 156. [...] Pourtant, ses résultats scolaires sont moyens" :-|

 

Dans le second, on ne peut qu'être éberlué par l'incontournable "Combien de parents s'imaginent géniteurs de petits génies ?" :-x

 

Et oui... un enfant à haut potentiel intellectuel, pour prouver qu'il l'est réellement, doit être à l'image de, je cite, "Marie-Auxence, plus jeune bachelière de l'académie" !
S'il est moyen en classe, dissipé ou ne passe pas le bac à 14 ans, il ne peut être que le produit du délire mégalo de ses parents, avec la complicité du vénal psychologue privé bien entendu :(

 

Jeudi, nous évoquions cette mère voulant saisir la justice après le renvoi de son fils du collège. Les réactions n’ont pas tardé à affluer.

L'élève renvoyé du collège avait montré son caleçon à une enseignante (voir NR du 19 juillet) : la plupart de nos internautes témoignent de leur soutien à la principale du collège. Ainsi, Jean-Louis, de Saint-Avertin : « Les actes d'incivilité se multiplient dans les collèges. Ils sont rarement sanctionnés à un juste niveau par les chefs d'établissement qui font souvent preuve de laxisme. D'où la surprise de cette mère qui ferait bien de s'interroger sur l'éducation donnée à son fils. »
Pascaline37 se dit, elle aussi, « choquée par la réaction de la maman » : « Sous prétexte que son enfant est précoce, il aurait le droit d'être insupportable ? La décision est dure mais j'en ai marre de voir les profs vilipendés, insultés par les élèves. Ce que me rapporte mon enfant sur ce qui se passe dans son collège est édifiant : un enseignant qui donne des devoirs traité de « P… », des profs femmes traitées de « p… » par les élèves filles. »
Et Jean-Pierre, de Saint-Avertin, de renchérir : « Combien de parents s'imaginent géniteurs de petits génies ? De telles perles ne sont pas des cadeaux pour les institutions. Heureusement, il existe des contre-exemples comme la jeune Marie-Auxence, de Chinon, plus jeune bachelière de l'académie. Ce jeune de quatrième au comportement irrévérencieux sera-t-il aussi performant ? »
Ce qui fait réagir Vincent, de Vouillé, qui « comprend cette mère sur le fond et lui donne raison d'attaquer en justice » : « La précocité intellectuelle est souvent confondue avec le " génie " et ramenée aux compétences intellectuelles. Il n'y a aucune comparaison à faire entre Marie-Auxence et cet élève EIP (enfant intellectuellement précoce). Par expérience, public ou privé ne sont pas encore au point pour accompagner un EIP… Mais c'est un autre débat ! »

 

POUR lire les 2 ARTICLES :arrow: c'est ici & !

 

 

 

:idea: Mise à jour du 21 août 2012 : alors que cet après-midi je lisais "J'ai un ado mais je me soigne" du Dr Olivier Revol, arrivée au chapitre 14 (intitulé "Arthur : à la recherche de son QI perdu"), j'ai immédiatement repensé à cette histoire d'ado THQI exclu pour son comportement inapproprié !

 

 

Il se trouve que dans ce bouquin, sorti en 2010 (soit 2 ans avant cette "affaire"), le Dr Revol évoque le cas d'un jeune patient à lui âgée de 16 ans, THQI (avec un QI > à 150), régulièrement ingérable au lycée & exclu pour des dérapages, comme Arthur les nomme :oh:
Difficile de ne pas établir de lien entre le comportements de ces 2 jeunes gens surdoués, & si mal dans leur baskets.

 

Le chapitre en question permet de mesurer combien il peut être difficile pour un pré-ado ou un ado (plus encore que pour un enfant, me semble-t-il) de gérer tout ce que le haut potentiel intellectuel implique... A lire donc ! :up: (ainsi que le chapitre 15, "L'adolescent à haut potentiel")

 

 

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17 commentaires à “Un collégien au QI de 156 est renvoyé pour avoir montré son caleçon (La Nouvelle République, juillet 2012)”

  1. Fredauboulot dit :

    Surdoué ou pas, un élève doit recevoir la sanction adaptée à son comportement. Si ce garçon était déjà passé en conseil de discipline c’est qu’il avait déjà été averti. S’il continue, il faut sanctionner plus fort.
    Longtemps, j’ai eu tendance à excuser le comportement de mon zèbre du fait de sa zébritude, comme cette maman. Mais ce n’est pas un service à lui rendre. Aujourd’hui, même si je comprends ses réactions (n’ayant pas confiance en lui, il a une fâcheuse tendance à rabaisser les autres, y compris ses frère et sœur), je ne les laisse plus passer.
    Il va falloir que cette maman apprenne à comprendre son fils et à réagir de façon à en faire un adulte responsable.
    Quant aux articles eux-mêmes et à leurs commentaires, c’est effectivement navrant de voir que les mentalités n’évoluent pas aussi vite qu’on le voudrait…

    • Zebrounet dit :

      Bien sûr ! ;) Une citation du Pr Révolte que j’aime bcp (elle figure d’ailleurs sur la page d’accueil du blog :up: ) : « Les enfants précoces ne sont pas tout à fait des enfants comme les autres, mais comme les autres, ce sont des enfants. »
      Un enfant surdoué est un enfant, avant tt. Certains st respectueux & bien élevés, d’autres pas. Et je suis d’accord avec le fait qu’avoir un THQI ne permet pas d’être impoli ou irrévérencieux… Il ne fait pas excuser un comportement inacceptable sous pretexte que l’enfant a un (T)HQI (& ce n’est pas lui rendre servive que d’agir ainsi a mon sens). Ce que je soulignais ici était surtout la confusion, l’amalgame & la non-compréhension du surdouement flagrant ds ces 2 articles :(

      • Fredauboulot dit :

        Oui, j’aime beaucoup cette phrase, mais en fait, je la préfère dans l’autre sens « ce sont des enfants, oui, mais pas tout-à-fait comme les autres » en réponse à tous mes proches qui tentent de minimiser la différence de mes zèbres. C’est comme s’ils faisaient un complexe d’infériorité, du fait de leur ignorance de ce que signifie être précoce.
        Je ne sais pas si c’est pareil chez vous, mais à chaque fois que je relate un comportement de mon zèbre, les gens se croient obligés de dire « mais tous les enfants font ça ». Ce que cela peut m’agacer!
        De toute façon, il semble clair que tant qu’on ne l’a pas vécu, on ne sait pas ce que c’est.
        M’est avis que cela n’est pas près de changer…
        Merci encore pour votre blog. Continuez comme ça!

        • Zebrounet dit :

          Exactement ! :-D c’est aussi comme ça que je la comprends & sur je l’aime :up:

        • Je ne sais pas si c’est pareil chez vous, mais à chaque fois que je relate un comportement de mon zèbre, les gens se croient obligés de dire « mais tous les enfants font ça ». Ce que cela peut m’agacer!

          Bon, je ne jetterai pas la pierre…. je fais pareil.. sauf que c’est au sujet de ma propre fille thqi. Je ne sais pas encore comment me situer.. :-o

          Je suis d’accord avec Alexandra sur le mélange des genres peu heureux des articles cités… Oui, l’enfant précoce doit toujours être le premier de la classe , sage, poli, et bon en tout…

          Ca ne va pas aider, une fois de plus, à les comprendre.. à comprendre les parents.. :-?

          Mais d’un autre côté, si le renvoi définitif est peut-être un peu fort, (quoique ne connaissant pas l’historique du comportement de l’élève, je ne juge pas), je trouve gonflé d’évoquer la précocité comme « excuse ».

          D’autant plus que ce comportement est peut-être symptomatique d’une précocité intellectuelle souvent liée à la provocation
          Symptômatique peut-être.. et ???? Et cela n’empêche pas de poser les limites. Comme pour tous les enfants.. un peu plus encore pour les enfants HP (et je cite toujours l’esprit du Pr Revol(te?) )

          Je me souviens du commentaire d’une maman d’enfant HP qui expliquait que son fils mettaient les pieds sur le bureau en classe « parce qu’il s’ennuyait »…

          Et de la réaction d’une présidente régionale d’association d’EIP qui remettait à leur place des parents d’adolescent à la dérive aux comportements outranciers. Non, tout n’est pas à mettre sur le compte de la précocité, et celle-ci ne doit pas excuser ce qui relève de l’éducation. (6 mois plus tard, les parents sont revenus témoigner.. et les conseils/remise en place ont été plus que bénéfiques, pour les parents et l’ado qui venait d’avoir son bac).

          J’espère en tout cas que ce gamin trouvera sa place dans son prochain collège « spécial EIP »…

  2. zina32 dit :

    Je suis d’accord avec le fait de souligner l’amalgame flagrant qui est fait dans ces articles, comme bien trop souvent…
    Pour avoir travaillé avec des jeunes très en difficulté, au niveau du comportement, j’ai vu des exclusions définitives… En général, les équipes éducatives et leurs supérieurs hiérarchiques ont à coeur de maintenir le jeune, d’autant plus s’il a moins de 16 ans, ne serait ce que par obligation. Mais malheureusement, ça arrive et ça peut être enfin un déclic pour le jeune, pour se remettre en question ou trouver une voie qui lui conviendra mieux. En tout cas, il est certain qu’il ne doit pas être bien dans ses baskets pour en être arrivé là…

    • Surtout dans le public, parce que quand ils excluent un élève, ils doivent trouver un collège d’accueil… et recevront un autre élève exclu… mais qu’ils ne connaissent pas.

      On sait ce qu’on perd… on ne sait pas ce que l’on « gagne »

  3. valad10 dit :

    Une exclusion définitive me semble extrême :-o
    Et accuser cette mère de mal élever son fils, sans savoir réellement ce qu’il en est, me semble également un raccourci malheureux !! :-?
    La question centrale, pour moi, est de savoir : pourquoi cet enfant se comporte de cette manière envers certains de ces professeurs ? Et bien sûr que la douance a certainement à voir avec cela ! :!: Est-ce que dans cet établissement il a affaire à des enseignants sensibilisés et ouverts ??? Et il ne faut pas oublier qu’il est question d’un adolescent : ce qui amplifie évidemment l’attitude contestataire et insolente !! J’ai moi-même un zèbre à haut potentiel qui va faire son entrée au collège et bien qu’il connaisse les règles de politesse et de courtoisie, parce que enseignées et pratiquées à la maison, je sais pertinemment qu’il les transgresse aisément, en compagnie de « copains » d’école, dès que les adultes ont le dos tourné ! :twisted: Et moi-même au collège ainsi que mon frère (tous 2 THQI) nous avons allègrement participé à ce jeu du langage « jeuns » fleuri de nombreux mots d’argot !! Et également, nous avons fait preuve d’insolence, voire d’irrespect, à certains moments, avec des professeurs à la pédagogie archaïque et discriminante !! :down: Mais à l’époque, nous avons eu la chance d’avoir une Directrice d’établissement privé, très ouverte qui a su ne pas faire d’amalgame malheureux et trouver des sanctions appropriées qui n’entamaient pas notre statut d’élève résolument doués :bigheart: Enfin, voilà la question est-ce que cet élève a bénéficié de cette bienveillance dans son établissement et également d’un suivi psychologique ? :?:

  4. Karen dit :

    Un enfant qui dérange est un enfant qui exprime un besoin qui n’est pas comblé :) Peut-être que cet ado cherche les limites qu’il ne trouve pas à la maison. Sans doute que la mère devrait remettre en cause sa façon d’aborder son éducation. Cela dit, le renvoyer n’est pas la solution, l’exclusion n’a jamais aidé personne sans compter les dégâts sur l’estime personnelle ! Je trouve l’article un peu brouillon, il y a plusieurs voix narratives, on oublie facilement que ce sont des opinions exprimées et non l’analyse du journaliste :)
    Qu’un enfant soit THQI ou pas, le respect des autres est une valeur essentielle à lui inculquer. C’est vrai qu’il y a des parents en extase devant leur enfant, est-ce le cas de tous les parents d’enfants HP ? J’ai des doutes, car si les parents le sont aussi, il me semble qu’il y a une sorte de réserve, d’humilité intellectuelle. Le propre de l’intelligence c’est de douter de son intelligence, donc on ne va pas se vanter d’avoir un petit génie. Je dirais même qu’on a tendance à ne plus relater les « prouesses » à cause des réactions mesquines, dictées par la jalousie des gens. Ma fille de 4 ans était en train d’écrire à sa cousine  » tu e mon ami  » Ma soeur s’est extasiée qu’elle ait réussi à écrire d’elle-même, ce à quoi ma belle-mère a rétorqué, devant la petite : « oui mais elle a oublié le s et le e de amie.  » Ce qui n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde car la petite a écrit plus tard « maman chérie » en mettant le e cette fois-ci. Cet épisode m’a montré que les enfants savent tirer profit de chaque incident, à condition d’avoir une estime de soi solide. À nous de les éduquer en ce sens mais je reste d’avis que le plus beau cadeau que l’on puisse leur faire est de leur apprendre l’humilité, cela évite les dérives mentionnées dans l’article.

  5. PYM dit :

    L’histoire ne dit rien de la cause de cette réaction, il serait important de la connaître pour évaluer la situation : réponse à une provocation de l’enseignant ou … Par ailleurs, si le THQI peut être une explication d’un comportement, ce n’est en rien une excuse à l’incivilité. Il ne s’agit plus là d’un problème de THQI, mais simplement d’éducation basique : le respect de l’un implique le respect de l’autre. Un THQI est généralement assez fortement doté sur le plan verbal pour transposer sur le plan du discours et de la négociation une réponse « instrumentale ». Quant à la dureté de la sanction, je suppose qu’il y a déjà eu mise en garde répétée avant le premier conseil de discipline, Si l’enfant n’en tient pas compte, la sanction finale est justifiée. Au lieu de prendre inconditionnellement fait et cause pour le joyeux bambin déculotté, il serait peut être plus profitable pour la mère et l’enfant de se poser quelques questions sur l’éducation transmise et de la remettre en cause plutôt que de « judiciariser » le problème et de rendre l’école comme source exclusive de tous les maux. Les enseignants ont aussi droit au respect, comme tout être humain.

  6. Chrodegang dit :

    Face à ce type d’incident, je suis toujours partagée entre ma nature d’être humain, ma nature de Z et ma casquette de prof.
    Evidemment, je me vois mal avaler facilement un tel incident en classe, malgré toute la compassion que je peux avoir pour un jeune (et ne nous leurrons pas, être Z prof n’aide pas forcément à comprendre un Z élève insolent, car ils sentent l’empathie et la poussent vicieusement à ses limites). C’est insultant et dégradant et je pense qu’aucun QI ne peut autoriser à agir de la sorte envers qui que ce soit – en plus, même si le prof s’explique en privé avec l’élève, la classe qui aura assisté à l’événement s’en souviendra définitivement et il pourrait toujours y avoir deux ou trois crétins pour donner dans la surenchère, c’est aussi ce que les parents oublient souvent de prendre en compte, les conséquences d’un tel incident sur le reste des élèves et du prof). Et malgré la difficulté que peut poser un enfant THQI (j’en ai eu un comme ami d’enfance, et il donnait du fil à retordre à ses parents pourtant ni laxistes ni outrancièrement psycho-rigides), je trouve qu’une lourde sanction rend plus service à l’élève que trop de laxisme. Car enfin ça lui donne à voir que ses comportements peuvent avoir des conséquences graves sur son quotidien et son avenir, sans le condamner totalement. Il ne le réalise pas forcément, mais c’est peut-être l’occasion d’un meilleur départ, cette exclusion qui le fait au final atterrir dans un établissement spécialisé… En tout cas, s’il agit de la sorte, je trouve qu’il vaut mieux qu’il se prenne la baffe au collège que plus tard, quand il sera plus difficile de s’en remettre!

    Maintenant il n’y a pas de détails sur ce qui s’est réellement passé. Les règles stupides concernant l’utilisation des couloirs, j’ai eu à les subir aussi, c’est complètement abrutissant, mais c’est comme ça. Certains profs prennent un malin plaisir à en abuser alors qu’au final ils n ‘ont rien à y gagner. Certes, rien ne peut justifier de montrer son caleçon en public mais je pense quand même que sur le fond la mère a raison: c’est un acte PUERIL. Je pense que pour que le jeune ait été exclu définitivement de l’établissement pour cela, soit il a servi d’exemple (dur à avaler, mais pour un établissement parfois nécessaire, surtout si le jeune a tendance à faire pire ou à entrainer les autres), soit il était vraiment insupportable et l’établissement a sauté sur l’occasion. En tout cas, il y a des jeunes qui font pire que ça et ne sont exclus que quelques jours. Laxisme ou pas? Allez savoir…

    Malheureusement, à l’école, il y a des choses que rien ne peut véritablement excuser, même si on peut expliquer ou trouver des circonstances atténuantes. Ca fait partie de la vie en communauté et ça me conforte dans mon idée qu’un enfant (T)HQI a plus sa place dans un cursus spécialisé ou en enseignement à la maison…

  7. Fabrice dit :

    L’exclusion sert pour l’établissement à se débarrasser d’un enfant dont il a raz-le-bol. Ce n’est pas une mesure éducative du tout. C’est juste une patate chaude, vu qu’un élève viré doit absolument être repris par un autre établissement. Les collèges et les lycées se refilent des élèves les uns les autres.

    J’ai connu une méga-tronche, un mec mention très bien au BAC C capable de résoudre les exercices les plus difficiles avec 2.5grs de vodka dans le sang et une morgue sans borne avec tout ce qui était bipède de plus de 15 ans (à l’époque, on ne faisait pas de tests de QI). Le gars s’est fait lourder en 4ième pour débarquer dans mon collège, ça lui a juste montré qu’être excellent en tout ne permettait pas de faire n’importe quoi.

    Là, montrer son callebar en classe (ou dans le couloir), c’est juste inadmissible, quelque soit ton QI, quelque soit ton handicap.
    Si c’est ta première ânerie, c’est 8 jours, si c’est ta 12ième, tu vas voir si l’herbe est plus verte dans un autre bahut. Dura lex sed lex. Tout précoce et mal adapté qu’il soit, si mon gamin se fait sortir pour ça, c’est officiel, il a le retour de la vengeance de la main paternelle à la maison. Ca ne se fait pas, et c’est tout.

    Porter plainte, c’est juste un meilleur moyen que tout le monde s’intéresse encore plus à ton zèbre, ça ne le réintègrera pas, et il sera bien catalogué dans son nouvel établissement. Bien joué, madame! La révolte paternelle/maternelle est malheureusement un peu trop un inhibiteur de neurones.

    • Rainbow dit :

      Ma fille de 5 ans dirait:  » c’est plus grave de montrer son caleçon ou de mourir? C’est pas si grave, lui c’est un enfant ! »
      Je trouve l’ exclusion disproportionnée, il n’a blessé, agressé ni violé personne, cela semble du même acabit que le crétin de base qui montre son c…à tout le monde en courant à poil sur le terrain de foot pour passer à la télé !
      Il a peut-être fait ça pour faire rire les autres, au détriment du prof je le conçois, mais quel ado n’a jamais fait de grosse ânerie? De plus, les HQI sont souvent qualifiés d’imatures Car on n’imagine pas qu’ils puissent faire des idioties  » comme tout un chacun » chaque idiotie est soit « préméditée » soit  » de la pure provocation » dans l’esprit du plus grand nombre. Je crois que c’est plus simple que ça, il n’a même pas montré son cul ( j’en connais beaucoup qui l’ on fait et ils n’ont pas été loursés pour si peu !) on voulait sans doute se débarasser d’un élève encombrant.
      J’aimerais bien connaître les détails de cet « incident » , mais entre un bout de sous- vêtement et l’emmerdement maximum pour la maman que va représenter l’inscription dans un nouveau bahut, je crois qu’ il n’ y a pas photo.
      Vous vous y prenez comment vous pour vous faire obéir d’un ado insolent? Et si la maman est célibataire? Elle fait quoi? Ele lui colle un pain?

  8. Tipule dit :

    C’est bien le problème avec les Z remuants…Ils font devenir Chèvre! Et curieusement, quand ils se heurtent à une véritable autorité : ils ont l’air d’aller mieux !!! A se taper la tête contre les murs … Agir en justice c’est effectivement le laisser dans la toute puissance. Etre Z ne rend pas moi « socialement » con ! Et pour moi ça l’excuse encore moins.
    Zèbre ou pas, noir ou blanc, riche ou pauvre, je ne vois pas en quoi c’est une excuse en cas de comportement nuisible à l’ordre public.
    Petit rappel : quand dans la population moyenne on trouve 2% de H(aut) P(otentiel), il y en a 20% en H(opital) P(sychiatrique) et en P(rison), selon différentes études sur le sujet. Alors le meilleur moyen de l’éviter à nos petits Z, c’est qu’ils comprennent rapidement qu’il n’y aura pas de « traitement de faveur ».

  9. Famille à rayures dit :

    Je n’ai pas de solutions pour répondre à ce type de comportement mais comme
    Rainbow je trouve la sentence totalement disproportionnée. Rien n’excuse ce jeune mais cela mérite bien trois heures de colles mais pas l’exclusion. En outre vu comment sont traités les enfants précoces de la maternelle à la fin de leur scolarité (pour les moins scolaires) par les enseignants je trouve presque normal que les jeunes finissent par leur répondre. Quel est le seul rapport entre les enseignants et nos enfants ? les cours où l’on traite les jeunes comme un troupeau a qui on fait apprendre un programme et c’est tout. Il n’y a plus aucun échange avec les jeunes alors qu’on est dans une ère de communication. Alors peut être que pour cet ado il n’a pas su faire autre chose que montrer son caleçon car il ne savait pas quel type de discussion il pouvait se permettre d’avoir un son enseignant. Peut être savait il déjà trop bien que s’il répondait : mais professeur je!.. Il Serait collé direct donc tant qu’à faire autant répondre bêtement pour arriver au même résultat. Cet enfant est précoce alors sincèrement j’imagine trop bien comment il a pu être traité par ses enseignants jusqu’à maintenant!..

  10. Juju dit :

    Tout d’abord, on n’a qu’une vision tronquée du dossier, et on ne peut pas vraiment juger de la décision sur le fond. Un conseil de discipline a statué sur la base d’un ensemble de pièces, la famille a eu l’occasion de se défendre, l’inspection a avalisé … Pour le jeune, la meilleure chose à faire me semble de prendre cela comme la chance d’un nouveau départ, dans un autre établissement. Visiblement, il y avait incompatibilité avec celui-là.

    Ensuite, quel que soit le QI d’un enfant, ça reste un enfant, et il a besoin de limites. Par ailleurs, il y a un problème, ici, qui n’a pas été évoqué : certes, il a manqué de respect au professeur. Pour toutes les raisons évoquées plus haut, le professeur ne peut pas laisser passer un tel geste (c’est se mettre en danger vis-à-vis des autres élèves). La sanction dépendra ensuite beaucoup du passif de l’élève : on ne pensera pas à l’exclusion définitive pour un tel geste s’il n’y a pas d’antécédents sérieux. Mais l’élève ne s’est-il pas d’abord mis lui-même dans une position ridicule, qui interroge sur l’estime qu’il a de lui-même ? Si mes enfants, aussi HQI soient-ils, avaient un tel comportement, cela me poserait question sur leur santé psychique, leur probable détresse (dont l’école n’est peut-être pas seule responsable, puisqu’on est dans un monde où il faut toujours chercher des coupables) …

    Ce jeune a sans doute besoin d’aide psychologique. Un tel comportement laisse penser que le seul « diagnostic » d’une précocité n’est absolument pas suffisant. Une exploration complémentaire et une prise en charge s’imposent. Je ne me permettrais pas de juger l’éducation de la mère à partir du peu d’indices dont on dispose. La révélation récente du QI de son fils (qu’on sait être souvent bouleversante, et encore plus quand elle est tardive) peut avoir joué un rôle dans la réaction excessive rapportée par cet article. Mais je dirais : ne pas oublier qu’un enfant ou un ado HQI est avant tout un enfant ou un ado, et qu’il a besoin d’un cadre sécurisant, de limites, pour grandir. Et il ne faut pas oublier non plus qu’il devra toujours vivre dans un monde où les HQI sont minoritaires … il serait plutôt indiqué d’apprendre à s’y adapter, sans se renier. C’est tout un art, un apprentissage qu’on ne fait jamais trop tôt.

  11. Oui Zébrounet….

    Comme ceux que l’on voit dans l’association Zebra (de JSF)..

    Et de se dire que l’on veut vraiment éviter tout ces mal-êtres à nos enfants;…et de se demander si on fait tout ce qui est possible pour cela.



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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