Moi, surdoué ? Vous plaisantez ! (Migrosmagazine.ch, août 2012)

© Illustration Oreste Vinciguerra

Un article sur le haut potentiel intellectuel chez l'adulte, publié sur le site suisse Migrosmagazine lundi 20 août 2012 ;)

 

Son titre : "Moi, surdoué ? Vous plaisantez ! " :up:

 

C'est pourtant ce que découvrent régulièrement des adultes, à 30, 40, 50 ans : ils sont surefficients intellectuels !!!

 

Et d'un seul coup, ils regardent sous un angle tout à fait nouveau ce qu'ils ont vécu ; leur vie entière prend subitement une autre allure...

 

 

Les Tribulations d'un Petit Zèbre, le livre du blog !

 

 

 

Et vous ? pourriez-vous être l'un de ces adultes surdoués qui s'ignore ? :-D

 

De nombreux adultes découvrent tardivement leur haut potentiel. Après des années de mal-être, ils se sentent enfin reconnus et soulagés.

Décalé, bizarre, bête, ou même fou. Ce sont les mots qui reviennent le plus souvent lorsqu’on demande à un adulte tardivement diagnostiqué surdoué comment il se sentait face aux autres avant de savoir. Avant la découverte de ce qu’on appelle surdouance, ou haut potentiel. Cette intelligence hors norme qui se caractérise par une curiosité insatiable, un traitement des informations en arborescence, c’est-à-dire par ramification rapide d’association d’idées. Mais aussi par une hypersensibilité, une empathie et une réceptivité sensorielle exacerbées. Un descriptif qui renvoie davantage à l’image du petit génie qu’à celle d’un adulte peu sûr de soi. Ce don peut toutefois se révéler bien encombrant lorsque le principal intéressé en ignore tout.

« On se moquait de moi, on disait que j’étais bête »

Non, être surdoué n’est pas toujours un gage de bonheur, même si certains vivent très bien cette différence. Ni forcément de réussite. Car comment devenir un adulte bien dans sa peau lorsqu’on a passé sa scolarité à s’ennuyer, que l’on se sent déconnecté des autres, dont on ne partage pas les centres d’intérêts, et que cette différence donne lieu à des railleries? «On se moquait de moi, on me disait que j’étais bête car je comprenais souvent différemment les choses», se souvient Sophie, 30 ans, qui a eu la confirmation de sa surdouance il y a quelques mois, et dont le témoignage est à lire ci-contre.

 

© Illustration Oreste Vinciguerra

 

Surdoué, ça veut dire quoi?

L’idée générale veut que toute personne surdouée présente un QI hors norme. Si les hauts potentiels se distinguent par un quotient intellectuel largement au-dessus de la moyenne (130 au minimum, contre 100 pour le commun des mortels), « posséder un QI élevé, n’est pas tellement être quantitativement plus intelligent, mais surtout avoir un fonctionnement intellectuel qualitativement très différent », précise Jeanne Siaud-Facchin, auteure de "Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué" & "L'enfant surdoué : l'aider à grandir, l'aider à réussir".

Chez une personne surdouée, le nombre de connexions neuronales est beaucoup plus élevé. Le cerveau est ainsi dans un état permanent d’hyperactivité. Jeanne Siaud-Facchin parle de «tempête sous un crâne». Le cerveau droit étant privilégié, les surdoués se caractérisent par un traitement global et en images de l’information. Cette particularité est aussi le gage d’une intelligence intuitive, d’une grande créativité et d’une forte implication émotionnelle.

 

POUR lire l'ARTICLE dans son INTÉGRALITÉ :arrow: c'est ici !

 

 

:idea: la psychologue Jeanne Siaud-Facchin est donc l'auteure des ouvrages suivants, que l'on ne présente plus :
♦ "Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué"
♦ "L'Enfant surdoué. L'aider à grandir, l'aider à réussir"

 

     
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8 commentaires à “Moi, surdoué ? Vous plaisantez ! (Migrosmagazine.ch, août 2012)”

  1. bravo pour vos publications d’articles qu’on ne trouverait pas soi-même, ou qu’on n’aurait pas le temps de chercher…Cet article résonne comme les livres de Jeanne Siaud-Facchin ou Monique de Kermadec, et semble pour une fois reprendre l’essentiel de la problématique des surdoués sans air méprisant ou parti pris!
    j’ai fait référence à votre précédent billet sur le plus jeune bachelier de France sur un billet de mon blog…car ça résonnait aussi avec mon sujet « la curiosité » et donc l’envie d’apprendre…merci

  2. Zebra3 dit :

    Bonsoir, c est tout à fait mon cas . J ai près de 40 ans et je viens de decouvrir par une amie que j en étais un. Bilan QI chez neuropsy pour confirmer : 140 . depuis 1 mois je revisite toute ma vie à l envers , c est hyper rassurant d un côté et de l autre c est toute une nouvelle vie qui s ouvre à s accepter différemment. Mon temoignage : si vous sentez que vous en êtes un , n hesitez plus , foncez chez un psy !

  3. Juliette dit :

    oui, oui, ca fait du bien de savoir, mais cela peut être long à retrouver son estime de soi et à se construire… en tout cas c’est mon expérience. pas terrible après une période un peu euphorique, faut arriver à retrouver ses marques ou ses vraies marques.
    bien à vous

    • Soflo dit :

      Je crois me reconnaitre dans votre temoignage. Mon problème est que je pense que je ne peux passer les tests car je les ai étudiés à la fac A voir.peut etre je n y suis pas prête ? …

  4. Julien dit :

    Bonjour, je m’appelle Julien, j’ai 38 ans et deux garçons de 7 et 4 ans.

    Suite au un coup de téléphone que j’ai donné hier à l’association AFEP de mon département pour prendre RV pour mon fils (que ma femme suppose précoce) je prends conscience que moi aussi je suis surdoué. Cela avait été diagnostiqué quand j’étais enfant (j’avais sauté le CM2) mais je pensais que mes facilités de l’époque (ou ma précocité) étaient terminées puisque j’ai redoublé au Lycée.

    J’ai visionné un reportage sur France 2 passé hier, et je me retrouve totalement dans le témoignage de l’adolescent.

    Depuis environ 10 ans, je végète, j’attend qu’il se passe quelque chose, je cherche ce qui ne va pas chez moi. Je ne suis mis en retrait pendant trop longtemps, la conséquence est que j’ai laissé de côté un morceau de ma joie de vivre initiale
    Je vais enfin pouvoir rencontrer d’autres zèbres, mettre des mots et avancer, me calmer, mieux me connaitre, mieux m’accepter, me sentir mieux dans ma peau, chercher une activité professionnelle qui me correspond.

    Je suis dans la phase euphorique, dont parle Juliette dans le commentaire précédent, même si je pleure beaucoup car je refais le film de ma vie et ressors quelques moments pas drôle.
    Je vais me faire aider pour me reconstruire ou plutôt pour me construire différemment

    Merci pour votre blog

    Julien

  5. Peggy dit :

    Bonjour,

    Je lis vos articles depuis quelques semaines seulement. Je me présente, j’ai 37ans et suis Maman de 3 enfants de 11, 8 et 4ans. Cela fait quelques années que j’ai entendu parler de précocité, notamment en lien avec ma seconde fille qui lorsqu’elle est entrée à l’école, a présenté des troubles et un mal être dès la grande section (peur de l’échec, comportement très introverti à l’école alors qu’elle explosait à la maison…) Mes 2 aînées n’avaient pas de difficultés scolaires. Au contraire, elles ont parlé très tôt et étaient très demandeuses d’apprendre pendant leurs 1ères années de scolarité. Lorsque nous avons consulté un pédopsychiatre pour le mal être de notre 2ème fille, après nous avoir interrogé sur le comportement de Rosie et nos réponses éducatives, il a d’emblée évoquer de la précocité, nous conseillant de la faire tester. (d’autant plus que mon mari et moi avons eu bcp de facilités d’apprentissage nos 1ères années de scolarité, que j’ai appris à lire toute seule bien avant le CP, mais nos années lycée ont été très difficiles pour l’un et l’autre, mon mari allant jusqu’à redoubler sa terminale).
    Bref, nous avons fait tester Rosie à 5ans. Le psychologue ne nous a pas clairement donné de résultats sur son QI. Il a juste évoqué une mémoire assez extraordinaire (à 5ans, elle avait la mémoire d’un enfant de 11ans), et nous a conseillé de la mettre dans une classe à double niveau avec un niveau supérieur afin qu’elle soit stimulée dans ses apprentissages. Il nous avait également dit qu’il serait préférable de lui refaire passer des tests vers l’âge de 7-8ans car les tests qu’il lui aurait fait passé étaient « un peu moins fiables ». Il nous avait dit que Rosie n’était pas dans le registre HPI, mais n’en était pas loin. Bref, nous n’avons pas refait les tests pour Rosie car cela se passe effectivement un peu mieux pour elle au niveau scolaire, même si nous restons très vigilants car sa manière d’apprendre nous déconcerte souvent…
    Par la suite, j’ai moi-même été suivie par un psychologue en lien avec de la souffrance au travail et des questionnements incessants dans ma vie de tous les jours. Sans me proposer de tests, il m’a dit que « mon profil lui évoquait le fonctionnement des adultes HPI ». J’ai donc commencé à lire et à me documenter un peu sur le sujet. J’ai pleuré en lisant le livre de Christelle Petitcollin « Je pense trop ; comment canaliser ce mental trop envahissant? » (c’était le 1er livre que j’ai lu sur le sujet, il m’a marqué, j’avais le sentiment d’être enfin reconnue quelque part…) J’ai aussi lu plusieurs livres de Jeanne Siaud Fauchin et vu l’émission hier. A chaque fois, cela me met mal à l’aise car je doute toujours que ce soit vraiment cela…
    Et puis, cette année, mon aînée a fait sa rentrée en 6ème… Et à nouveau, la précocité est évoquée. C’est la 1ère fois qu’on nous en parle pour Maëlie, jusque là, sa scolarité se déroulait plutôt bien à part quelques petits soucis relationnels avec ses pairs, mais rien qui ne se résolve pas.
    Depuis septembre, elle ne trouve pas sa place à l’école, ses résultats scolaires ont un peu baissé, il lui est reproché de ne pas savoir argumenter, ou bien lire les consignes ou de vouloir aller trop vite. Et les relations avec ses pairs sont très compliquées : Maëlie a un grand sens de la justice et ne comprend pas certaines réactions. A la fois, elle a la maturité émotionnelle d’une petite fille de son âge et ne parvient pas à gérer le stress engendré par ce qu’elle vit au quotidien (qui s’apparente parfois à du harcèlement donc nous sommes extrêmement vigilants). Sa prof principale nous a rapidement alerté sur ses craintes de voir une phobie scolaire s’installer et nous a questionné sur une éventuelle précocité…
    J’ai finalement contacté l’AFEP de ma région par mail : ils m’ont transmis des coordonnées de psychologues qui connaissent bien cette problématique et nous avons un 1er RV pendant les vacances de Pâques pour faire tester Maëlie. Je ne sais pas comment lui parler de ces tests : devons nous évoquer une éventuelle précocité ? Devons nous juste lui dire que nous faisons ces tests pour savoir comment elle fonctionne et comment l’aider dans ses apprentissages ? Maëlie a perdu le goût d’apprendre. Tout a toujours été plutôt facile pour elle et dès lors qu’on lui demande de réfléchir et d’aller un peu plus au fond des choses, elle se bloque, se met une pression de dingue et préfère baisser les bras plutôt qu’être confrontée à l’échec. (nos 3 enfants se mettent la pression et craignent +++ l’échec. Ils se mettent donc assez facilement en retrait, surtout à l’école).
    Par ailleurs, je gère comme je peux mes angoisses et mes questionnements : et si les tests révélaient qu’elle était précoce, cela voudrait dire qu’elle va probablement plus souffrir que la moyenne, comme moi j’ai pu souffrir du regard des autres et de mon perfectionnisme qui me stresse (mais sur lequel j’ai beaucoup travaillé , il faut que je sois un peu indulgente avec moi même ;-) )
    Et si elle n’était pas reconnue HPI, cela voudrait dire que nous ne serions pas soulagés de comprendre réellement ce qui se passe et comment accompagner nos enfants?…
    Je suis perdue et j’ai très peur, mais je sais après avoir lu vos articles et les quelques livres sur les enfants et adultes à haut potentiel qu’il faut que nous allions au bout de cette démarche.
    Et autres questionnements : devons nous refaire tester Rosie et faire tester également notre petit dernier qui a tout juste 4ans, qui a parlé très tôt, qui faisait des phrases construites avec « je » dès 16mois, qui a une soif d’apprendre insatiable, qui connaît son alphabet depuis bien longtemps, qui sait compter jusqu’à 40 et qui réclame d’apprendre à lire. Nous avons interrogé l’école sur un changement de classe car Elian est en petite section et nous craignons qu’il commence à s’ennuyer. L’enseignante reconnaît qu’il a d’énormes capacités (il a un niveau qui oscille entre la fin de moyenne section et la fin de grande section alors qu’il n’est qu’au milieu de sa petite section), mais malgré cela, l’école semble réticente à vouloir lui faire passer un niveau (alors que notre fils est né en janvier, il risque donc de se retrouver en complet décalage dans son niveau, d’ailleurs, ses amis sont en moyenne et grande section, il ne joue pas avec les enfants de son âge).
    Voilà pour mon histoire. Désolée, j’ai été un peu longue, mais javais aujourd’hui besoin de la partager avec vous. Je me questionne aussi sur le fait de passer les tests pour moi avec les mêmes angoisses que pour ceux que nous allons faire passer à ma fille. Et si c’était, comment faire, et si ce n’était pas ça, alors suis je « folle » de me poser toujours autant de questions, d’être toujours aussi sensible ?… J’ai comme Flaubert une sensibilité absurde, et j’ai bien l’impression que mes enfants aussi…
    Si vous avez des conseils, des réponses à mes questions, je serais heureuse de vous lire.
    Merci pour vos partages, vos articles, vos liens et notamment merci pour l’émission de jeudi que j’ai regardé hier soir en replay… Magnifiques témoignages et le sentiment d’être moins seule. Merci.
    Peggy

  6. loiret dit :

    bonjour Peggy

    je pense qu’il faut aller au bout de la démarche; vous aurez l’info après vous verrez comment vous l’utiliserez
    pour mon fils , je l’ai senti tôt mais nous avons fait le test à ces 8 ans; cela nous a permis de pouvoir discuter avec le corps enseignant pour un saut de classe
    Après le test de mon fils, j’ai souhaité le faire pour moi ( je me posais également bcp de questions) à 41 ans!
    Le fait de savoir que notre fonctionnement à une « logique » me permet d’avoir une communication privilégié avec mon fils, de lui expliquer le pourquoi du comment , des l’aider dans ses difficultés ( notion d’effort par ex);;;de la comprendre dans ses réactions; même si chacun est différent
    son papa ne souhaite pas faire le test ( peur de trop de remis en question) et il a parfois l’impression de ne pas être dans notre  » bulle » mais il a accepté bcp de choses pour aider notre fils
    voilà rapidement mon témoignage
    bonne continuatiob

    • Peggy dit :

      Merci beaucoup pour votre partage d’expérience. J’ai le sentiment que je l’ai aussi sentie très tôt pour mes enfants, mais le manque de confiance m’a jusque là empêché d’aller plus loin, et les enseignants de maternelle et du primaire, probablement peu formés à l’accompagnement de ces enfants, ne nous ont pas guidés. Je sais que nous avons fait le bon choix et votre message me rassure. Peut être le ferais je pour moi aussi dans quelques temps…
      Merci



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