Hauts potentiels des enfants : force ou faiblesse ? (ANAE, septembre 2012)

Vient de paraître, le numéro d'octobre 2012 de la revue ANAE (n° 119) consacré au sujet "Hauts potentiels des enfants : force ou faiblesse ? Identifier leurs aptitudes pour développer leurs talents" :-D

 

Il s'agit d'un numéro coordonné par Jacques Grégoire (Université Catholique de Louvain) & Todd Lubart (Université Paris-Descartes) :up:

 

De tout temps, les hommes ont identifié des enfants possédant des potentialités exceptionnelles dans des domaines aussi variés que l’intelligence, la musique, la rhétorique, la course ou le combat. Mais l’étude systématique du haut potentiel n’a réellement débuté qu’au début du 20e siècle, avec la création par Binet du premier test d’intelligence. Terman, qui adapte le test de Binet aux États-Unis, s’intéresse en effet aux enfants qui se situent à l’extrémité droite de la distribution des QI. Au début des années 20, il constitue une cohorte de plus de 1500 enfants, dont le QI est égal ou supérieur à 140, dont il étudiera le développement et le parcours de vie durant plus de 35 ans. Terman observe que ces enfants sont généralement en avance dans leurs apprentissages scolaires, entrant précocement à l’école primaire et/ou sautant une ou plusieurs classes. Mais leurs parcours scolaires et professionnels ultérieurs sont loin d’être uniformes. Si certains ont réalisé une carrière professionnelle exceptionnelle, 30% des enfants étudiés par Terman n’ont pas obtenu leur diplôme de fin de cycle de l’enseignement secondaire.

Les observations de Terman ont stimulé un énorme intérêt pour les enfants à haut potentiel. Il est vite apparu que leurs compétences supérieures ne se développent pas spontanément. Ces enfants ont besoin d’un environnement propice au développement de leurs potentialités. En l’absence de celui-ci, les potentialités végètent et ne donnent lieu à aucune réalisation exceptionnelle. Par ailleurs, la possession de potentialités élevées n’est pas nécessairement un cadeau pour l’enfant qui en bénéficie. Le développement intellectuel précoce, les facilités d’apprentissage et des intérêts en décalage par rapport à ceux des enfants du même âge peuvent être source de mal-être, de solitude et même de rejet par les pairs. Certains enfants peuvent ainsi souffrir de leur haut potentiel. Cette souffrance n’est toutefois pas la règle et de nombreux enfants à haut potentiel vivent une jeunesse sans difficulté majeure.

Les particularités psychologiques et relationnelles des enfants à haut potentiel ont fait l’objet d’un très grand nombre d’observations par des pédagogues, psychologues et psychiatres. Nous possédons aujourd’hui des descriptions cliniques riches et variées de ces enfants. Toutefois, la compréhension profonde des différentes formes de haut potentiel et des facteurs qui favorisent leur développement est encore parcellaire. Il en va de même pour la connaissance des aménagements scolaires les plus appropriés à l’éducation des enfants à haut potentiel. Le choix de ces aménagements est souvent pragmatique, en l’absence d’études empiriques rigoureuses. La situation évolue toutefois. De plus en plus de chercheurs s’intéressent aux enfants à haut potentiel et à leur éducation, et mènent des études scientifiques sur une large gamme de questions qui y sont associées. Une meilleure compréhension des enfants à haut potentiel devrait permettre d’optimiser leur accompagnement psychologique, pédagogique et familial et d’améliorer le développement de leurs potentialités et leur bien-être.

L’Association Nationale pour les Enfants Intellectuellement Précoces (ANPEIP) soutient le travail des chercheurs sur le haut potentiel. A l’occasion de son 40e anniversaire, l’ANPEIP a organisé un important colloque les 10 et 11 novembre 2011. Ce colloque s’est tenu à Nice et a rassemblé un très large public de chercheurs, praticiens, enseignants et parents venus écouter les meilleurs spécialistes francophones du haut potentiel. Au vu de la qualité de ce colloque, A.N.A.E. a souhaité diffuser une sélection des communications au sein d’un numéro thématique. Le Professeur Todd Lubart et moi-même avons choisi huit communications, auxquelles nous avons ajouté un article rédigé par une personne extérieure à la conférence. Il s’agit de l’article de Claudie Bert, qui ouvre le numéro en présentant une vue historique sur la notion de précocité intellectuelle. Les autres articles abordent ensuite différentes facettes de la problématique de l’enfant à haut potentiel. Au travers de ces articles, le lecteur pourra avoir un bon aperçu de l’état de la recherche dans ce domaine.

Jacques Grégoire

 

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3 commentaires à “Hauts potentiels des enfants : force ou faiblesse ? (ANAE, septembre 2012)”

  1. Mayet dit :

    Bonjour à vous,
    je serais intéressée par ce n 119 de la revue mais impossible de le trouver…: savez-vous comment faire?

    Merci encore à vous pour tout ce travail accompli!

    Je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année.

    Aude

    • A. Zebrounet dit :

      Sur le site de la revue Anae ;)
      :arrow: http://www.anae-revue.com/la-documentation-scientifique-tous-les-n-disponibles/

      ANAE N° 119 – Haut potentiel des enfants : force ou faiblesse
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  2. mayet dit :

    Merci à vous!!!

    … pour cette réponse et pour tout!

    Bien chaleureusement.

    Aude Mayet



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