[MÉMOIRE] Résilience scolaire et éducation familiale chez les enfants à haut potentiel

 

Je partage avec vous un mémoire de Master 2 (en recherche à distance francophone) qui vient d'être mis en ligne par l'Université de Rouen sur le sujet : "Résilience scolaire et éducation familiale chez les enfants à haut potentiel", par Sandrine Barnola-Reneuve :)

 

Cliquez pour ouvrir le mémoire au format PDF

 

Mémoire intéressant dans l'ensemble... mais un passage m'a beaucoup questionnée, en bas de page 43, à propos de la constitution de l'échantillon :

 

Le deuxième contact a été établi avec la personne référente pour le haut potentiel dans l'académie de notre région. Cette personne disposait de nombreux contacts avec des parents d'enfants à haut potentiel. Se posait alors le problème de la fiabilité du diagnostic de la précocité intellectuelle de ces enfants.

Nous avons donc préféré, en troisième lieu, nous adresser aux psychologues scolaires de notre département qui [...] ont accepté de nous fournir des cas d'enfants à haut potentiel avec lesquels ils avaient travaillé.

 

Faut-il comprendre par là, comme je le crains, que le diagnostic d'un psychologue libéral (non-scolaire donc) ne serait pas "fiable" !? 8-O

 

Cela m'ennuie beaucoup car cette idée (complètement fausse) est pourtant très souvent reprise comme argument par les enseignants hostiles. Combien de parents se sont entendus dire "Moi je ne le trouve pas précoce... le psy que vous avez payé vous en a donné pour votre argent".

 

C'est non seulement insultant pour les psychologues privés, mais en plus totalement aberrant d'imaginer ou d'affirmer qu'un psy fasse un diagnostic de complaisance :-x

 

Or cette petite phrase, au détour de ce mémoire me chagrine :arrow: "Se posait alors le problème de la fiabilité du diagnostic de la précocité intellectuelle de ces enfants"... alors que ce "problème" ne se posait manifestement plus du tout face aux diagnostics des psychologues scolaires.

 

La confirmation de cette crainte apparaît un peu plus loin malheureusement, en toutes lettres : "Ils (les psychologues scolaires) nous ont permis d'entrer en contact avec les parents, en même temps que la scientificité de leur diagnostic nous était assuré par leur statut professionnel" :down:

 

Le plus drôle, c'est que tout au long du mémoire, les travaux de Jean-Charles Terrassier, psychologue privé niçois créateur de l'ANPEIP, sont cités en référence... :hypno:

 

 

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9 commentaires à “[MÉMOIRE] Résilience scolaire et éducation familiale chez les enfants à haut potentiel”

  1. oh la la comme je te rejoins.
    Dans la journée du 9 octobre dernier à l’académie de Montpellier, devant un parterre de professionnels de l’éducation nationale, des grands noms ont également dit cela textuellement…. :(

    Les tests de psys privés ne valent pas ceux des psys sco (!!!!) et il y a des cabinets fabriques à tests positifs…

    Désolant….

    Comment ensuite s’étonner de l’accueil fait par les enseignants aux parents qui arrivent avec leur Wisc ?

    Outre le problème de fond (pourquoi achèterait-on ses tests? l’insulte aux psys privés etc), un problème de forme. Dans la plupart des établissements, combien de temps avant un rv avec une psy sco pour un enfant qui a de (très) bons résultats scolaires ???

    J’ai la chance d’avoir une psy sco formée et informée sur les EIP, qui s’intéresse de très près au sujet, qui a fait son mémoire sur eux et qui nous appuie.

    Ca ne l’a pas empêchée de ne pas savoir/pouvoir analyser le Wisc qu’elle a fait passé à un enfant (sans que ses parents ne soient au courant)…Malin!!!

  2. Maskaoz dit :

    Pourtois et Desmet sont des professeurs respectivement d’histoire de l’éducation et de psychologie générale. Normal qu’au moment de délibérer au sujet de la méthodologie employée pour ce M2, on fasse le distingo entre les crédibilités enter Psy privés et psys scolaires. Même si cette différence est trop aléatoire pour êter (à mon sens) valide..

  3. Fredauboulot dit :

    Effectivement, le sous-entendu est pour le moins insultant, sinon très inquiétant.
    Surtout que la psy sco de ma circonscription est plutôt incompétente…
    C’est vraiment pas gagné.

  4. lisa dit :

    8 enfants sur 10 de l’étude ont moins de 10 ans, 2 seulement ont 12 ans, on peut se poser la question du caractère effectif de la réussite scolaire de l’échantillon. J’avais l’impression, d’après les témoignages que j’ai lus, que c’est surtout en fin de collège que les problèmes d’échec scolaire apparaissent…

  5. lisa dit :

    Il y a plus effrayant, p. 77 : « un certain nombre de psychologues scolaires … nous ont répondu qu’ils n’avaient pas de cas d’enfants à haut potentiel, car ils exerçaient dans un secteur géographique socialement défavorisé » on peut dire que les enfants sont entre de bonnes mains avec les psychologues scolaires :(

  6. llili dit :

    sans compter que pour des enfants scolarisés en écoles privées de petite taille, il n’y a pas de psychologue scolaire ! la seule possibilité est le psychologue privé !

  7. POK dit :

    Les enfants que je connais qui se sont vu proposer un saut de classe par des enseignants ont été vus par des psychologues scolaires qui ont pratiqué des tests (WISC ou pas?) sans en donner les résultats aux parents. Je trouve aberrant qu’on n’en parle pas aux parents, qu’on ne leur dise même pas s’ils ont passé le WISC. Quand l’enseignante de mon fils m’a demandé de le faire tester, elle m’a proposé de passer par la psychologue scolaire. J’ai préféré passer par une psychologue privée qui m’avait été conseillée. Du coup, j’ai eu accès à l’analyse de la psy qui a ensuite été transmise à l’enseignant et a conduit au saut de classe.

  8. lolo dit :

    Bonjour, je vous fait juste part de mon expérience personnelle rapidement :
    « diagnostiqué » surdoué sur le tard, je n’ai jamais sauté de classe et n’ai jamais bénéficié de prise ne charge particulière : j’en suis fort aise désormais, tant je me rend compte avec le recul que, si j’en ai beaucoup gardé sous la pédale pendant toute ma scolarité, j’avais un manque de maturité évident et si tout se passait bien scolairement, mon rapport aux autres s’est forgé sans doute plus lentement que la moyenne…. j’ai bien conscience, étant prof sensibilisé aux élèves à profils particuliers, que la structure familiale est pour beaucoup dans la gestion des cas de « surdouement » mais ma priorité pour mon fils, s’il se trouve un jour dans ce cas, ne sera pas le scolaire et encore moins la prise en charge spécifique (je ne sais pas si vous l »évoquez ici, je découvre voter blog)…
    un sujet que je traiterai sur mon blog et auquel je n’avais bizarrement pas encore pensé

    cordialement



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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