Merveilles du monde des apprentissages scolaires…

Apprentissages scolairesLe week-end dernier avaient lieu les portes ouvertes de l'école du zébrillon. Etant en CM2 il se devait d'être présent...
Lui avait pour mission de présenter des expériences scientifiques aux visiteurs, tandis que d'autres tenaient le rôle de guide.

 

C'est donc en compagnie de l'un de ses camarades de classe que je me suis laissée entraînée dans la visite des couloirs de l'école, pour y découvrir les grands panneaux qu'ils avaient préparés depuis quelques jours. Autant de supports pour exposer au public leur travail, comme les sorties & autres activités réalisées au cours de cette année scolaire. Le tout rythmé par les commentaires de mon jeune guide très investi ;)

 

Puis nous arrivons devant un panneau présentant leur travail sur le dadaïsme (qui est un mouvement de liberté artistique visant à renverser la conception traditionnelle de l'art au moyen de la provocation & de la dérision). Et là, en me penchant sur le thème choisi par chaque élève pour son projet en lien avec ce mouvement, je constate que l'un d'eux a axé son devoir sur "François Hollande, il est partout, on le voit tout le temps à la télé".

 

Bon... pourquoi pas, même si ça prête à sourire (au vu de l'omniprésence du précédent chef de l'Etat de mon point de vue... :smile: ). Mais en observant le devoir, je m'aperçois qu'il n'est composé que de photos du Président de la République malmenées, découpées, gribouillées. Le visage de Hollande est littéralement massacré sur chaque cliché.

 

Et là, intérieurement, tout ça me gène beaucoup : le fait que l'institutrice n'ait pas recadré les choses m'interpelle 8-O
J'ai comme le sentiment qu'elle a manqué à son devoir d'éducation, de transmission de certaines valeurs. Notions élémentaires & nécessaires à la vie en société, dont fait partie le respect dû (quelles que soient les opinions de l'enfant... ou les dires des parents à la maison) à l'autorité de l'Etat, & donc son plus haut représentant : le Président.

 

Cette instit' (je précise qu'il s'agit d'une école privée catholique sous contrat, même si mon zébreau n'a jamais pris part aux activités se rapportant à la religion, puisque nous sommes athées) est une affolée en terme de culte. Partie prenante de la communauté catholique du secteur, elle affirme haut & fort dès qu'elle en a l'occasion ses convictions & sa foi.
Or, je me suis demandée (& le z'homme a eu la même réflexion que moi lorsque je lui en ai parlé à notre retour des portes ouvertes :!: ) quelle aurait été sa réaction si cet élève, au lieu de se déchaîner sur François Hollande, avait donné libre cours à son désaccord sur le sujet du pape récemment élu & de la couverture médiatique démesurée qui en a été faite dans les médias depuis une bonne semaine... par exemple ? :-|

 

Pour connaître le personnage, je suis absolument catégorique : elle aurait rabroué l'enfant & lui aurait demandé sur le champ d'opter pour un autre thème au prétexte du respect à avoir pour le représentant de l'église catholique. Et pour le coup, je pense qu'elle aurait joué son rôle !

 

Non pas vis à vis de l'église, mais vis à vis des valeurs à transmettre, de façon générale, à ses élèves.
Valeurs communes, telle que les respect d'une autorité (les parents, l'Etat, etc.), le respect des croyances ou des non-croyances d'autrui, le respect des libertés de chacun tout en faisant attention à ne pas heurter les autres. Toutes ces choses qui doivent être les garantes d'une vie possible en société & dont l'école a une partie la charge (conjointement avec les parents, la famille & au sens large tout ceux qui sont responsables de l'éducation des enfants) :-?

 

0% plagiat

 

Si cet incident n'avait pas été précédé de 2 épisodes qui m'avaient également beaucoup chiffonnée, peut-être n'y aurais-je pas accordé tant d'importance ?!
Toujours est-il que, de retour des vacances de février, les enfants de la classe devaient chacun présenter un exposé de géographie qu'ils avaient du préparer, seuls, pendant la 15aine de jours de repos.

 

Le zébrillon s'en est donné à cœur joie sur son Canson au format A1. Il a dessiné des cartes, il a passé une journée entière à chercher, lire, trier des informations sur la région qu'il devait traiter.
Bref, il a fait un travail de recherche & de présentation qui lui est personnel.

 

Aussi quelle ne fut pas sa surprise quand à la reprise des cours, il a découvert le "travail" des camarades qui, pour la grande majorité, se bornait à avoir collé des textes Wikipedia imprimés. Tout juste s'ils n'avaient pas laissé l'adresse du lien hypertexte en bas à droite de la feuille... :-o

 

J'ai pu constater aux portes ouvertes, à l'occasion desquelles étaient présentés les exposés de l'ensemble de la classe, que mon loustic n'avait pas exagéré &, qu'effectivement, ses copains n'avaient pas été très regardants sur le teneur de leur devoir.
Mais plus grave encore à mes yeux, l'attitude de l'enseignante (qui n'est pas celle citée pour le travail sur le dadaïsme : elles se partagent la semaine à 2). Je suis effarée qu'elle n'ait non seulement pas interdit cette pratique alors qu'elle donnait les devoirs à faire avant les vacances, mais qui plus est, qu'elle l'accepte sans sourciller lorsque les gamins présentent chacun leur tour leur exposé :-x

 

C'est donc le message qu'elle leur transmet : travailler, présenter un sujet revient à copier (plagier !), imprimer & coller des pages trouvées sur Internet. Des pages qui, pour certains enfants, n'avaient pas été lues dans leur totalité tandis qu'ils procédaient à leurs "recherches", puisqu'ils semblaient les découvrir au moment de la présentation à la classe.
Ça me désole !!! :-x

 

Je trouve ça d'autant plus triste que, pour certains enfants (ceux dont les parents se fichent du travail scolaire &/ou n'ont pas un niveau d'études très poussé...) ça sera ça, leurs références.
Faire un exposé reviendra dans leur esprit à coller des feuilles imprimées, à peine lues, dont les textes ont été écrits par d'autres. Si on ne leur apprend pas en CM2 qu'un travail doit être le fruit de recherches, d'une réflexion personnelle, ne nous étonnons pas que, quelques années plus tard, des étudiants pondent des mémoires & des thèses plagiés.
Sans explication, sans éducation, ils continueront à procéder ainsi & à trouver ça parfaitement normal ! :hypno:

 

Toujours dans ce registre, l'instit' responsable des travaux sur le dadaïsme s'était illustrée au 1er trimestre par une attitude, là encore, contestable : la lecture d'un ouvrage au 1/3 :(
La classe devait lire "La guerre du feu" (qui comporte 3 grandes parties). Mais en guise de découverte de cette œuvre, les séances se sont transformées en coupe sévère du texte.

 

Si la première partie a été lue en entier (wow ! :up: ), seulement 2 petits chapitres de la deuxième partie furent lus. Puis, l'instit' décida de passer tout simplement au livre suivant.
La troisième partie, bah... nul besoin de la lire, ni de connaître la fin (ça ne sert à rien, j'imagine !??) :evil:

 

Voilà un peu ce que l'on apprend à des élèves de CM1/CM2 de nos jours :arrow: lire = choisir des morceaux, sans même prendre la peine d'aller au bout du bouquin.
Et on voudrait que les enfants aiment les livres... :cry:

 

Tous les enseignants ne sont pas ainsi bien sûr, mais je trouve inquiétant, pour les élèves les plus délaissés par leurs parents (& donc les plus vulnérables), qu'il existe des instits' commettant ce type d'erreurs au quotidien.
Est-ce par manque d'intérêt pour leur travail ? par simple négligence ? sont-ils blasés ou seulement épuisés ?

 

En tous cas, ces 3 exemples m'amènent à me poser de sérieuses questions quant aux capacités réelles de certains enseignants à éveiller chez les enfants le goût du savoir, à transmettre, à apprendre comment acquérir de solides bases sur l'organisation du travail personnel, bases qui leur serviront pour la poursuite de leurs études :-|

 

 

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12 commentaires à “Merveilles du monde des apprentissages scolaires…”

  1. Delphine dit :

    Copier-coller, plagier … C’est en effet une pratique que j’observe à la fac, chez mes camarades (quand ce n’est pas chez certains professeurs). Et je ne saurais décrire la désolation et la colère qui s’emparent de moi lorsque, se présentant avec un aplomb certain devant l' »assemblée », ils osent recracher sottement le contenu qu’ils n’ont pas pris la peine de comprendre. Dupant malgré tout leurs ouailles ou leurs professeurs trop peu familiers de la toile … Mais il y a fort à parier que ceux qui encouragent sciemment le plagiat l’ont pratiqué eux-mêmes.

    On m’a dit l’an passé que j’imitais Byron :
    Vous qui me connaissez, vous savez bien que non.
    Je hais comme la mort l’état de plagiaire ;
    Mon verre n’est pas grand, mais je bois dans mon verre.
    C’est bien peu, je le sais, que d’être homme de bien,
    Mais toujours est-il vrai que je n’exhume rien.
    Musset

    • zina32 dit :

      Même constat tout au long de ma vie d’étudiante, mais aussi professionnelle ! Rares sont ceux qui se donnent un peu de mal ! Lors d’un travail en groupe, une des personnes me rend un papier en me disant qu’elle s’était donnée du mal ! Moué… J’avais le même texte dans un brouillon de recherche, glané sur internet, pour faire mon travail original !^^ C’était à mourir de rire quand je lui ai sorti le papier ! Le pire, c’est qu’elle ne s’est pas démontée ! Elle en avait pris du temps pour le chercher !^^ Bienvenu dans le monde de la fainéantise intellectuelle ! Le décalage fait mal aux oreilles !

  2. Claire dit :

    Je suis désolée moi aussi de cette description … Nos deux fils sont aujourd’hui en école publique et face à certaines difficultés rencontrées j’espérais que le privé soit plus « cadrant » au bon sens du terme (notamment en terme d’exigence tant à l’égard de la rigueur intellectuelle, méthodologique que dans les comportements à l’égard des autres et notamment le respect de la différence).

  3. Dom dit :

    Au delà de la critique (justifiée) de la manière de faire de ces enseignants, c’est pour cette raison que je ne donnais pas de devoir écrits du temps où j’enseignais à l’élémentaire…. tous les enfants ne sont pas égaux devant les recherches… Tous les enfants ne sont pas égaux concernant la question des devoirs.

    Quand un enseignant donne des devoirs (ici un exposé est évoqué), il faut en amont qu’il réfléchisse: est-ce que l’élève va pouvoir les réaliser seul, est-ce qu’il a un endroit où poser ses affaires chez lui pour travailler, est-ce qu’il peut être dans le calme, est-ce que ses parents sont capables de l’orienter éventuellement dans un exposé ou de vérifier si la leçon est comprise? Si les conditions ne sont pas réunies, alors donner des devoirs est absurde. Et demander de faire un exposé à des élèves chez eux l’est encore plus.

    Pour l’avoir testé en début de carrière, interdire de copier coller Wikipédia est inutile: les élèves recopient l’article à la main sans comprendre parfois en faisant beaucoup d’erreurs.

    Le bon sens voudrait que l’enseignante prenne sur du temps de classe pour apprendre aux élèves à chercher, à élaborer une affiche, à exercer leur esprit critique, car c’est bien là le rôle de l’école. Dans la classe de ma fille en CE1 un temps était pris chaque semaine pour faire de mini-exposés et la maîtresse faisait travailler les élèves par binômes, ce que je trouvais réellement plus approprié.

    Pour finir, je citerai une élève que j’ai eue il y a quelques années en CM2 et qui m’avait dit un jour: « Je n’ai pas internet, je n’ai pas de livre à la maison ». A méditer.

  4. Mel dit :

    Ca me rappelle une anecdote, du temps où j’étais étudiante en Commerce International. Nous avions un exposé à préparer individuellement, chacun sur un pays. Un garçon de ma classe était d’origine polonaise, il a donc choisi son pays. Il a imprimé les pages Wiki la veille et nous en a fait la lecture… C’était assommant, inutile, il a eu 19. J’avais choisi l’Irlande, j’avais potassé mon sujet, fait circuler des photos, distribué des recettes de cuisine, en plus d’avoir créée des cartes, fait goûter des biscuits maison (à partir des recettes), bref, j’ai tenu la classe pendant 2h30, ils n’ont pas eu l’air de s’ennuyer, je n’ai pas lu mon exposé, je le leur ai fait vivre la découverte, j’étais passionnée. J’ai eu 16, et je l’ai vécu comme la pire des injustices. La preuve : 10 ans plus tard, la colère monte encore!

  5. Rainbow dit :

    Soit dit en passant: wikipédia est truffée d’erreurs et dans tous les domaines en plus !

  6. Chrodegang dit :

    J’en ai parlé à mon instit de Cm2. En fait je lui ai tout simplement demandé quelles règles elle donnait aux enfants avant de les envoyer réaliser un exposé. Elle m’a d’emblée dit que pour elle le plus important soit que la présentation soit un travail personnel, surtout pas de copié-collé. Et aussi elle exige que les enfants citent leurs sources. Elle a ajouté qu’elle préférait que les enfants ne fassent qu’un ou deux exposés mais les fassent bien plutôt qu’en faire plein à l’arrache.
    J’ai vu le résultat. Les enfants m’apportent des exposés en anglais (il y a un peu de copié-collé je le reconnais mais je ne vais pas faire la fine bouche alors qu’à la base je n’avais pas du tout demandé d’exposé, et qu’ils ne sont pas bilingues, c’est trop difficile pour eux de reformuler, c’est déjà bien qu’ils soient allés chercher l’info en anglais…) avec des illustrations légendées, un tas d’exemples, ils se battent pour présenter, leurs panneaux sont superbes.
    Je me souviens d’un exposé en 6ème qu’il fallait faire à deux. Je me suis mise avec ma copine qui a imposé le sujet: Venise. Pourquoi Venise? Parce qu’elle avait fait un voyage là-bas en Cm2 avec sa classe. Pour elle l’exposé c’était juste rependre le dossier de l’année précédente. Je ne l’ai pas compris de suite. A l’époque, il n’y avait pas d’ordinateur, pas d’internet à portée de main, j’ai fouillé pour trouver quelques documents sur Venise. J’ai essayé de répartir les tâches: toi tu parles de ceci, moi de cela.. J’ai fini par tout faire seule, bien organisé: géographie, histoire, lieux intéressants, etc. Au final j’étais catastrophée parce qu’elle s’en cognait de faire le travail à deux, elle voulait juste montrer son bon sang de dossier tout fait. On a eu la même note, j’étais écoeurée. Des années plus tard, rebelotte en TPE en 1ère. Je trouve une copine avec qui faire « le cheval dans l’art », j’ai fini par tout faire seule y compris la seule partie qui lui revenait: l’architecture. Elle a parlé deux minutes en tout pour lire mon travail, moi j’ai fait tout le reste, elle a eu 17 comme moi. La haine! Moi qui n’avais déjà pas beaucoup de dispositions pour travailler en groupe, je ne voulais plus en entendre parler. Et les profs… ils s’en fichent complètement!!!

  7. Esmeralda dit :

    Bonjour. Merci pour ce retour, édifiant. Je comprends votre mécontentement. Etant donné qu’il est « plus utile d’allumer une bougie que de se plaindre de l’obscurité », avez-vous parlé de vos observations et griefs aux enseignants ou directeurs d’établissement concernés? Afin non seulement de vous soulager, mais aussi de les sensibiliser et faire changer les pratiques…

  8. caroline dit :

    Je lis votre article aujourd’hui, soit presque 4 ans après sa parution, et malheureusement rien n’a changé…cela aurait même plutôt empiré…
    Maman de 2 enfants THPI (une au collège et l’autre en primaire), j’ai toujours été persuadée que si le niveau de l’école n’était pas si mauvais, si on en demandait plus aux élèves, alors peut-être que mes enfants ne s’ennuieraient pas autant en classe… Loin de moi l’idée de dire que cela résoudrait tous les problèmes, mais depuis que nous avons fait le sacrifice (oui sacrifice, car cela a un coût) de mettre ma fille dans le privé hors contrat, eh bien elle est nourrie intellectuellement…Les contenus des cours sont de très grande qualité, et l’approche « classique » des enseignements permet enfin de donner à ma fille des méthodes dont elle a été privée en primaire car elle « devait construire elle même son savoir », en découpant, collant des polycopiés et sans jamais écrire une ligne sur un cahier…ou si peu…
    Le « must » étant de faire un exposé (faire un powerpoint comme ils appellent cela maintenant), sans ouvrir un livre, en cliquant sur tout et n’importe quoi…
    Mais lors des réunions parents profs, les parents trouvent cela tellement merveilleux que leurs enfants arrivent à faire un copier/coller à 7 ans, ce sont des compétences tellement modernes…
    Je maintiens que TOUS les enfants (HPI THPI ou non) s’ennuieraient beaucoup moins si le contenu des cours (pardon pour le gros mot ;-) ) était à la hauteur…

    • LittleWitch dit :

      Bonjour,

      Je souhaitais réagir en tant qu’enseignante (au lycée). C’est un peu peu exaspérant d’entendre répéter à longueur de temps « si les enseignants faisaient mieux leur boulot »… C’est vrai que vous ne l’avez pas dit comme ça, mais c’est ainsi que je l’ai ressenti (peut-être à tort) en lisant votre message.

      Du coup, j’ai lu l’article d’Alexandra, et si je suis parfaitement d’accord avec son coup de gueule, j’ai relevé :
      « Voilà un peu ce que l’on apprend à des élèves de CM1/CM2 de nos jours  »
      qui est une généralisation à l’ensemble des enseignants de France de l’incompétence de 2 enseignantes !

      En ce qui concerne la précocité, je reconnais que beaucoup d’enseignant sont incompétents par manque de formation. Mais d’une manière générale, une majorité d’enseignants font bien leur boulot ! (et y passent un temps certain… bien plus que les 18h, 6 mois dans l’année comme on peut l’entendre sur les ondes…). Quelques-uns le font mal, comme quelques médecins, quelques boulangers, quelques ingénieurs, etc etc.

      Au lycée, je ne connais pas un seul de mes collègues qui acceptent un exposé copié-collé de wikipédia, cela fait même partie de nos chevaux de bataille (entre autre lorsqu’il s’agit des TPE).

      En ce qui concerne les notions apprises en classe, il s’agit de programmes que nous nous devons de suivre… Après, suivant le niveau de la classe, on peut en faire plus, aller plus loin, etc. Si en primaire, il peut être plus facile d’aller plus loin (peu de bases), arrivé au collège et encore plus en lycée, les notions de bases qui manquent (car tout simplement plus au programme ou avec trop peu d’heures pour les travailler convenablement) ne permettent pas d’en faire autant qu’on le voudrait !

      Pour donner un ex : j’ai une excellente classe de TS avec qui je fais beaucoup de hors programme et on se régale tous. Même si cela me demande du travail (pour que les plus faibles puissent s’entraîner aux notions de bac sans se décourager, pendant que les autres font des choses qui les préparent à la prépa ou simplement s’amusent avec des pb plus compliqués). Mais avec mes 2nde (de plutôt bon niveau globalement), lorsque résoudre -x+3=0 de tête pose problème pour TOUS les élèves de la classe (les meilleurs ont trouvé, après plusieurs minutes de réflexion…), il m’est difficile de les faire accélérer et d’aller plus loin…

      Enfin, je vous assure que l’objectif de la plupart des enseignants est bien d’enseigner des méthodes pour apprendre à travailler et à raisonner, et cela souvent en se débrouillant comme on peut pour malgré tout suivre les directives (pas toujours facile), dans le public comme dans le privé. Non non, « cours » n’a jamais été un gros mot (sauf pour qq élèves et qq hauts fonctionnaires qui ne sont pas sur le terrain).

      En ce qui concerne le privé, certains établissements sont très bons car ils trient leurs élèves (avec uniquement des élèves de très haut niveau, on peut tous s’amuser à faire pleins de choses intéressantes…), mais cela n’a rien avoir avec le niveau de compétence des enseignants ! Je connais des établissements privés (plusieurs, sans doute même la majorité) dont le niveau est largement inférieur au public (lorsque le critère de sélection est uniquement le compte en banque des parents, c’est rarement gage de réussite).

      Les contenus des programmes sont à revoir, c’est évident… mais en tant qu’enseignants, nous n’y pouvons pas grand chose… Et ce ne sont pas les réformes actuelles (collège, mais le lycée arrive derrière…) qui vont nous aider dans ce sens !!!… A savoir : les établissements privés sous contrat ont les mêmes programmes, les mêmes réformes (avec parfois plus de moyens permettant de les appliquer de façon plus intelligente, c’est sûr)… d’où le fait qu’à moins de trier les élèves, l’enseignement se déroulera de la même manière que dans le public.

      Désolée pour les éventuelles fautes, avec la petite fenêtre d’écriture j’ai du mal à me relire.

      En espérant n’avoir froissé personne…
      Je vous souhaite à tous une excellente année 2017 !



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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