Une « zèbre » aux abois (Est Républicain, mai 2013)

Être zèbre, ça peut être source de grand isolement.L'Est Républicain publie ce matin un article intitulé "Une « zèbre » aux abois" :!:

 

Flor n’a pas que la maladie pour dévaster sa vie : elle est aussi surdouée. Et traumatisée.

Il lui arrive de penser que la maladie neurodégénarative qui la cloue dans un fauteuil est le moindre de ses handicaps. « J’imagine que ça peut choquer d’entendre ça, et pourtant c’est vrai. » Flor (nom d’emprunt), vit tant bien que mal avec cette maladie qui lui a été diagnostiquée il y a dix ans, pestant bien sûr contre cet appartement de la banlieue de Nancy, théoriquement « adapté » mais où les prises de courant ne sont pas à hauteur de femme assise, les volets électriques illusoires et l’accès au balcon impossible. Entre autres obstacles qui se dressent quotidiennement sur son chemin de personne handicapée.

Mais il y a des raisons à ses yeux « plus graves » de se lamenter sur son sort. Dont celui, inattendu, de s’être révélée un adulte surdoué, un « zèbre » comme ils aiment se qualifier entre eux. Flor raconte en avoir eu l’intuition un long moment avant de passer les tests qui lui ont permis de le confirmer à l’âge adulte. Pas de raison de se réjouir pour autant. D’ailleurs Flor communique rarement sur la question.

Le troisième « handicap »

 

Encore la question du regard posé sur le haut potentiel comme une forme de "handicap" :-?

 

Ça me gène, beaucoup ! J'ai vraiment du mal avec la tendance actuelle qui voudrait faire passer les personnes (T)HQI pour de malheureux handicapés (à savoir que les intéressés revendiquent eux-mêmes, ou via les parents quand il s'agit d'enfants, ce supposé handicap).

 

Il y a une pression exercée depuis quelques temps dans certaines asso & cela revient de plus en plus souvent dans les médias.
Or, je ne suis pas du tout d'accord avec ce courant de pensée. A mes yeux, quand il n'y a aucun trouble associé (TED, Dys, TDA, TDA-H), il n'y a pas lieu de parler de "handicap" :-|

 

POUR lire l'INTÉGRALITE de l'ARTICLE :arrow: c'est ici !

 

 

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20 commentaires à “Une « zèbre » aux abois (Est Républicain, mai 2013)”

  1. Alavetz dit :

    Oui, le handicap est une façon d’attirer l’attention sur un problème.
    Mais l’hyperphrénie n’est ni une maladie, ni un handicap. Par contre, c’est une CONDITION minoritaire. La première des difficultés que subissent les hyperphrènes est une adversité statistique.

  2. Nora dit :

    La question est difficile et ne peux pas se trancher aussi facilement. Déjà, qu’est-ce qu’un handicap? À priori c’est une chose qui handicape la personne qui se considère comme handicapée ou que l’on considère comme handicapée. Une personne de très petite taille, par exemple, ou une personne de très grande taille, n’est pas handicapée en soi. Elle est différente de la moyenne. Pourtant reconnaître ce « handicap » permet de revendiquer des adaptations de la société à cette différence. Donc oui, dans ce sens là, elle est handicapée et un zèbre peut se sentir handicapé.
    Mais il y a un revers à cette conception du handicap, à savoir le fait d’être considéré comme handicapé, donc être humain de seconde classe, ce qui est le comble quand on revendique son handicap pour justement être mieux adapté à la société.
    Enfin bref, on ne peut jamais avoir le beurre et l’argent du beurre.
    Il m’arrive parfois de rêver qu’on considère la précocité de mon fils, qui pose réellement problème à l’école, comme un handicape, car je rêve que ça puisse attirer plus d’empathie, plutôt que ce jugement « il a un QI supérieur et il ose faire le crétin en classe, c’est donc de la provocation et on va lui apprendre à vivre! ». Mais bon, je sais qu’il y aura un revers à cette médaille et que, si on le considère comme handicapé, on le mettra au ban de la société.

  3. Merci pour ce partage !

  4. HerWée dit :

    Hand in Cap ! On pourra philosopher longuement… Pour moi, ce n’est pas une maladie, c’est clair. Mais une difficulté à apprivoiser. Après, on n’est pas tous égaux : lève-toi et marche n’est pas si simplement donné à tout un chacun. Je me demande si le fait que ce soit ressenti comme un handicap ne vient pas du regard intolérant qui est porté – qui de la poule ou de l’oeuf – … mais on pourra dire aussi que c’est une façon de ne pas assumer et de mettre la faute sur les autres, qui sont la majorité aujourd’hui. Il y a quelques temps, avoir les cheveux roux était un réel handicap de vie… Si ce n’est pas un handicap, c’est tout de même « quelque chose » qui implique débat, information,… Pour ma part (pour le vivre), quand il y a trouble associé, je ne le vis pas comme handicap, mais comme double, triple chance : mais c’est une façon de vivre la chose, parce qu’objectivement, je n’ai pas d’argument valable contre ta remarque : en théorie, je trouve que tu as entièrement raison !

  5. zina32 dit :

    L’OMS définit le handicap, qualifié de « désavantage », comme « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ».
    Alors, non, pour moi, le haut potentiel n’est pas un handicap : il n’altère pas une ou plusieurs fonctions ; les troubles (ex : dyslexie, dysorthographie, TDAH…) qui peuvent y être associés peuvent être qualifiés de handicap en revanche, car eux peuvent désavantager la personne dans les actes du quotidien et l’interaction avec les autres.

  6. map dit :

    Bonjour

    Pourquoi voir le mot « handicap » comme pejoratof???

    un handicap est quelque chose d’handicapant

    N’est-ce pas handicapant de voir certaine chose avec évidence au point de ne pas pouvoir les expliquer et passer pour un extraterrestre?

    N’est-ce pas handicapant d’avoir une sensibilité à fleur de peau et donc d’avoir si facilement les larmes aux yeux ou être aussi suceptible ou irritable?

    N’est ce pas handicapant de vouloir toujours la justice dans un monde si injuste?

    et je crois que l’on peut en poser encore beaucoup des questions comme cela………

    alors pourquoi ne pas parler d’handicap????????????????

  7. « Ça me gène, beaucoup ! J’ai vraiment du mal avec la tendance actuelle qui voudrait faire passer les personnes (T)HQI pour de malheureux handicapés »

    Je suis bien d’accord avec toi Alexandra….

    et pour connaitre le « vrai » handicap, physique ou moteur cérébral… je ne vois pas comment on peut assimiler (en dehors de toute co-morbidité)…

    • valousch dit :

      « Ça me gène, beaucoup ! J’ai vraiment du mal avec la tendance actuelle qui voudrait faire passer les personnes (T)HQI pour de malheureux handicapés »

      Je suis assez d’accord

      et pour connaitre le « vrai » handicap, physique ou moteur cérébral… je ne vois pas comment on peut assimiler (en dehors de toute co-morbidité)

      Là aussi suis plutôt d’accord.

      Peut être faut-il entendre handicap de la même façon qu’on parlait d’enfant inadapté pour parler d’enfant handicapé il y a quelques années, c’est à dire d’une personne hors normes qui peut éprouver des difficultés à se sentir adaptée.
      Petite précision, parler de personnes inadaptées pour parler de personnes handicapées est une expression qui me révulse totalement.

  8. Chrodegang dit :

    Mon avis est tout-à-fait subjectif, mais j’ai le sentiment que les personnes qui parlent de handicap pour le HP …
    1) Ne savent pas réellement ce qu’est un handicap
    2) Utilisent ce mot pour se donner la compassion que les autres ne leur donneront jamais tout en évitant soigneusement d’aller fouiller dans leur histoire personnelle pour débusquer les sources des réels problèmes qu’ils peuvent avoir
    3) Ne se rendent pas compte que leurs grands raisonnements qui les isolent du reste du monde ou leur valent les foudres de la société… restent des jugements subjectifs, qui peuvent ne pas être partagés, être erronés même (et oui!!), ou ne pas s’appliquer partout et à tous. Une personne handicapée a des besoins que personne ne peut remettre en cause, j’ai la curieuse sensation que c’est un peu ça que recherchent certains HP… un statut qui empêche de les remettre en cause, en tout cas certains de leurs points-de-vue ou comportements (je ne parle pas de nier l’existence du HP).

    Est-ce justifié? je pense que sous certains pointe-de-vue ça peut se défendre (encore que ce n’est pas ce que je souhaite faire pour moi-même ou pour les autres). J’ai aussi l’impression qu’il y a un malaise dans le fait que les plus inadaptés devraient être les plus THP, mais que ce ne sont pas forcément ceux-ci qui semblent le plus crier au handicap. Est-ce parce qu’ils se taisent, ou arrivent au contraire mieux à s’adapter, alors que les personnes HP se retrouvent empêtrées avec un haut potentiel dont elles ne savent que faire et sans se rendre compte qu’il y a plus décalé qu’eux? Ma foi, je ne sais pas. J’avais pourtant l’impression qu’avec l’explosion de la fréquentation des groupes et autres forums dédiés au sujet, il devrait y avoir matière à se sentir moins isolé (ironiquement, c’est moi qui m’y sens moins à ma place qu’avant!!), et donc plus fort et mieux armé pour se prendre à bras le corps et commencer à jouir des avantages du HP, mais non, c’est le contraire, assez souvent. C’est peut-être lié au contexte socio-économique qui n’est pas à la fête??

  9. Lomuse dit :

    Bonjour,

    Je trouve que se trouver et être différent, ou se retrouver, apaise cette notion de handicap.
    Le handicap se revendique et s’accepte, à chacun de concevoir ce monde, cette jungle et ses rayures comme il l’entend !
    Etre la victime de soi-même, de ses émotions et se sentir incompris parce que hypersensible est déjà très difficile pour moi. Ces derniers temps, c’est tout le temps l’impression d’être mal, donc malade, ce que me renvoi les autres, et qui contribue à me rendre handicapée. Donc, je débute la lecture de cette chère FACCHIN à peine, et vous lire me fais du bien et m’indispose à la fois.. Quel paradoxe, le chemin est long pour s’accepter, a fortiori de « s’outer zèbre ».
    Donc je fuis encore les reportages et les films, j’ose à peine consulter ce site..

  10. Camille et les zuccettes dit :

    Je vois le handicap comme un facteur limitatif dans sa propre vie et dans la vie avec les autres.
    Un hp peut être handicapant s’il est considéré comme emprisonnant, mal perçu par l’entourage.
    Mais quel merveilleux cadeau quand il permet de vivre une vie à la saveur si particuliere, enrichissante et des rapports aux autres épanouissants.
    Chaque médaille a son revers.
    La surdouance est une force, qui comporte certaines fragilités…. Jusqu’au handicap???

  11. Flor dit :

    Je suis donc la personne directement concernée par l’article publiée dans l’Est Républicain.
    Pour des zèbres directement concernés (ou par la zébritude de ou de vos enfants), je vous trouve bien fermés et peu ouverts sur les autres réalités que la zèbritude : vous ne faites que « philosopher » sur zèbritude = handicap or not (réducteur).
    Etes-vous vous même atteint d’un handicap (moteur, visuel, auditif, Asperger…) pour parler du handicap?…
    Pour moi et je dis bien pour moi oui la zébritude est un handicap (et c’est dans le sens où socialement je n’ai pas réussi : comme nombre de zèbres d’ailleurs et qu’il est plus difficile encore d’être compris et accepté dans sa différence de zèbre) ajouté à celui du handicap neurodégénératif (la vie d’une personne handicapée en France n’est pas rose et n’est pas un long fleuve tranquille : comme pour la reconnaissance de la zèbritude au niveau scolaire, familial, professionnel et social) et à une autre problématique dont il est fait état dans l’article.
    Je trouve que vous devriez ouvrir vos écoutilles, vos yeux et votre cœur, car vous me semblez être des zèbres (paradoxalement) peu empathiques (le comble pour un zèbre) et peu généreux (là encore le comble pour un zèbre).
    Voyez au-delà de la zébritude qui certes est présent pour vous-mêmes ou votre ou vos enfants, ouvrez-vous car vous semblez rejetés les zèbres qui ne vous ressemblent pas (donc sans handicap) : lisez la réaction à l’article paru de Jechantesouvent qui est lui-même zèbre et handicapé.
    Votre manque d’ouverture d’esprit est un handicap selon moi et un rejet de la différence autre que la zèbritude.
    A méditer et à philosopher?!…
    Bonne journée.

    • Zebrounet dit :

      « je vous trouve bien fermés et peu ouverts sur les autres réalités que la zèbritude  »
      Ah ! :-?

      « vous semblez rejetés les zèbres qui ne vous ressemblent pas »
      Non, je crois que vous n’avez pas vraiment compris de quoi il était question…

      « Etes-vous vous même atteint d’un handicap (moteur, visuel, auditif, Asperger…) pour parler du handicap?… »
      Justement ! Vous mettez le doigt dans le paradoxe de votre revendication…
      Par respect pour ce qui est RÉELLEMENT un handicap (handicap physique, TED, Dys, etc.) il semble totalement absurde d’alléguer que le seul haut potentiel intellectuel est à placer au même rang ! :down:
      Car ça ne l’est pas. Peu importe votre ressenti personnel. Il y a une réalité qui échappe à vos propres sentiments.

      Avoir un haut ou ts haut QI n’est pas un handicap. Et l’affirmer est une utilisation abusive du mot !
      Maintenant, qu’il y ait des gens qui vivent très très mal leur surdouement, qu’ils n’arrivent pas à exploiter leur capacités hors norme, qu’ils s’enfoncent ds un processus maniaco-dépressif, c’est certain. Ça n’en fait pas pour autant des « handicapés ».

      Les mots ont une importance, utilisons-les convenablement ! :-|

    • j’ose plussoir (bon.. mot inventé.. alors avec ou sans E final..à vous de choisir) Zébrounet.

      Ici un mari handicapé physique, une belle-soeur handicapé moteur cérébral, une belle-mère avec une maladie neurodégénérative, une Zébrette sans comorbidité (qui a cependant quelques difficultés d’intégration dans un groupe, ou d’angoisses ++++) et moi même une peu rayée sur les flancs…

      Je ne nie pas les difficultés (souvent absurdes car si facilement solvables) à l’école (j’ai dû aussi changer ma fille d’école en urgence l’an dernier), dans la société (mais Aspie peut être parfois pensé comme une comorbidité), dans l’entreprise, Je les vis au quotidien, si ce n’est personnellement, à travers mes ami(e)s , leurs enfants, mes connaissances…

      Je ne nie pas les difficultés que cela occasionne, ni le fait que la vie vécue ne soit pas celle rêvée..

      Je ne nie pas que que certains le RESSENTENT comme un handicap.

      Mais je ne crois pas que cela en soit un.

      Et j’aurais pris l’exemple de la dépression si Zébrounet ne l’avait pas pris avant moi (comme j’ai une famille cumulative.. ma mère en souffre depuis des années, depuis toujours, sa mère avant elle). Mais je ne peux pas considérer cela comme un handicap, même si je ne le souhaite à personne. Une maladie oui. Euh.. le HP n’est pas une maladie hein… j’ai pas dit ça!!!

      Ne pas réussir socialement n’est pas l’apanage des personnes HP. Et il n’est pas écrit d’ailleurs que les personnes (T)HQI se doivent de réussir.. Elles ne sont pas souvent comprises.. C’est vrai et l’information à tout va pourra aider à la connaissance, donc l’acceptation des personnes (T)HQI dans ce qu’elles sont. Mais je crois que ce ne sont pas les seules à ne pas être comprises. Ca arrive à bien des gens, pour une raison ou une autre (mode de vie, habitudes alimentaires, éducatives, etc…)

      Ne pensez pas que nous rejetons les zébres « pas comme nous »… c’est juste l’amalgame HP-Handicap qui me dérange.

      HP-Difficultés (plus ou moins fortes) m’irait mieux.
      HP-Gifted me semble plus optimiste

      Mais c’est ma sensibilité. Et c’est vrai que (hors de votre témoignage personnel, je parle de manière générale), l’attitude ambiante qui tend à victimiser les enfants (ou adultes) HP, de par leur QI, me dérange fortement.

      On tend à les victimiser.. comment peut-on espérer qu’ils se sentent « des enfants comme les autres » (même si ils ne sont pas « tout à fait comme les autres », comme le souligne O.Revol). Comment peut-on les aider à vivre dans la même société que tout le monde si on porte sur eux, simplement parce qu’ils ont un QI (très) élevé un regard de personne handicapée ?

      Alors il peut bien sûr y avoir des cas, des troubles, des dys qui leur pourrissent la vie… mais ce sont ces co-morbidités… pas le HP ..

      Mais oui.. mon empathie va vers ces enfants qui souffrent tous les jours du rejet des autres, de leur inaptitude à suivre un cours comme tout le monde etc…
      D’ailleurs, je m’en vais de ce pas rejoindre une amie au bord de l’explosion parce que son fiston en 4° (2 sauts de classe, 2 collèges) se fait virer de tous les cours, se fait coller toutes les semaines, se fait harceler par ses camarades….
      (et de ma toute petite expérience du gamin et du sujet, je vais lui suggérer un bilan pour détecter un éventuel TDA/H….)

      Bonne fin de dimanche

    • zina32 dit :

      Je suis choquée par votre question « êtes vous handicapé pour parler du handicap ? ».
      Si on doit être porteur ou représentant d’un sujet ou d’une particularité pour en parler, alors il est certain que le débat sera limité pour tout et pour tout le monde ! Je ne crois pas qu’on fait avancer les choses en excluant ! Pour répondre à votre question, je me permets d’intervenir sur cette question non pas parce que je suis également reconnue handicapée, mais parce que je me réfère à des bases très claires, à des réflexions sur le sujet, mais aussi à un travail personnel qui me permet de faire la part des choses. Le haut potentiel n’empêche personne de réaliser des actes de la vie quotidienne, de travailler, de faire du sport…
      Le haut potentiel n’est que ce qu’il est : un potentiel. Se savoir haut potentiel permet de connaitre son fonctionnement, mais cela ne signifie nullement réussir. La confusion génère donc beaucoup de souffrance, car les gens vivent dans le regret et la colère, surtout quand ils ont été détectés tard : « et si.., j’aurais… ». C’est le point commun entre tous, handicapés ou non. Le handicap vient accentuer cette souffrance (sentiment d’exclusion, d’échec…).
      En conclusion, il est urgent de détecter le haut potentiel pour que les gens ne puissent plus avoir tous ces regrets et puissent bien vivre avec. Mais il est encore plus important de faire en sorte que les personnes ayant un handicap puissent avoir les mêmes chances que les autres !! Pour ma part, je n’ai pas de handicap qui m’oblige à être en fauteuil, mais je suis régulièrement révoltée quand je pense au parcours du combattant que cela représente d’aller ne serait-ce que chercher du pain, ou encore quand je vois que l’on est obligé de légiférer des obligations d’embauche pour octroyer quelques chances…

    • zina32 dit :

      Ah oui, et j’ai envie d’ajouter que la « réussite » est une notion très subjective encore une fois. Elle est tributaire de ce que l’on nous a « enseigné », « édicté »… C’est comme le rapport au bonheur. Des variables dépendantes de la perception des gens, de leur vécu… Il y en a qui estiment que la réussite, c’est quand on fait un bon mariage, d’autres c’est quand on a un bon métier, d’autres encore de l’argent.. Dans ces cas là, je crois surtout qu’il faut recentrer sur ce qui est bon pour soi, ce qui nous fait du bien, sur ce qui est atteignable aussi, sur ce qui nous motive ! Être capable de regardez ce que l’on a déjà (je pense à sa richesse intérieur en particulier) est pour moi un beau facteur de réussite !

  12. Gribouille dit :

    Je suis plutôt bien placée pour faire la part des choses entre handicap et HQI/THQI, puisque que je suis maman des deux cas : Ma fille ainée est T21 et autiste et ma petite dernière est HQI…
    Famille paradoxale, quoi !
    Pour moi, il ne faut pas mélanger ce qui ne peut être mélangé !
    Gérer un handicap et gérer un enfant/adulte à haut potentiel n’est absolument pas comparable !
    Et ce, quelque soit le handicap…
    Je ne me vois pas me pointer à la MDPH et leur expliquer que ma petite dernière étant HQI, je souhaite qu’elle soit reconnue comme handicapée… Je peux vous dire qu’ils vont bien me rire au nez ! (à juste raison !)
    Même si ma petite dernière éprouve des difficultés d’intégration à l’école du fait de son QI hétérogène, elle n’est pas pour autant handicapée…
    Mon ainée, elle, n’a JAMAIS pu mettre ne serait-ce qu’un pieds à l’école… (D’ailleurs, nous venons de la placer dans une super institution Belge qui n’a rien à voir avec ce qu’on peut trouver en France et où on espère la voir faire des progrès… Vive la Belgique !)
    Et puis la galère du parent d’enfant handicapé n’a rien à voir avec les péripéties de parent d’enfant HQI/THQI… Faites-moi confiance, ça fait 17 ans que je pratique !

  13. pascale dit :

    remettons les choses à leur juste place en effet : si le quotidien d’ un hp n’ est pas toujours drôle de part sa différence ,cela ne peut être comparé au handicap qui quoique l’ on fasse ,quelque soit sa personnalité rend impossible l’ accès de celui qui le supporte à un certain nombre d’ activités humaines et son intégration dans les systèmes (scolaire ,professionnel etc …) conventionnels .
    je trouverais indécent de parler de handicap concernant mon fils hp ( qui a des difficultés graphiques , émotionnelles , de latéralité en vrac , en lien ou pas avec une dys synchronie de son profil de hp ), ce qui n’ a pas de commune mesure avec un handicap neurologique ou /et physique d’ un point de vue biologique jusqu’ à plus ample connaissance ; ce qui n’enlève rien, bien sûr, aux difficultés sociales éprouvées . ,

  14. gniark dit :

    J’avais déjà pensé aux passerelles entre le handicap et le surdouement. Qui ne me semblait pas délirantes d’ailleurs: le problème est comment on définit le handicap plutôt que le surdouement.
    Pour moi, le handicap est une différence, pas forcément en « moins » comme on a d’emblée tendance à le penser, mais une difficulté face à une situation donnée, ou alors quand la personne ne fait pas partie de la « normalité « (la majorité quoi…). Aussi, considérer le surdouement comme un handicap pourrait coller à sa définition.
    Par contre, l’idée commune du handicap est réellement celle d’un problème, d’une différence négative, les personnes peuvent faire moins que les autres: le quantitatif et qualitatif sont en bémol…
    Je m’énerve toute seule sur ma chaise quand je lis « le plus grave de tous les maux qui paralysent sa vie actuellement »:oooooh doucement! Pourquoi « de tous les maux »: pourquoi ce serait un mal?
    Une différence oui mas pas un mal, et grave en plus??? Comme toutes les différences, elles ne sont pas dans la norme (pléonasme nécessaire..), donc évidemment que le surdoué-zèbre-hpi va se sentir différent. Mais c’est tout. Comme un suédois en papouasie, il va se sentir différent.Mais pas anormal. La pas d’accord. L’étendard est levé. Aux armes zébrounets.

  15. dan-hibou dit :

    Bonsoir,

    C’est la 1ère fois que j’interviens, après avoir passé quelques heures à lire et regarder les récents articles. Je ne m’étendrai pas à mon sujet (quoique) autrement que pour dire que je me savais en principe, depuis longtemps, surdouée à certains égards, mais ici je découvre ce qu’être un zèbre représente et m’y reconnais amplement…

    J’interviens car, bien que vivant au Québec, la situation de Flor comporte pas mal de ressemblances avec la mienne. J’éprouve divers problèmes de santé qui ont beaucoup hypothéqué ma vie depuis environ 10 ans, et le fait d’être un zèbre et d’avoir des besoins de zèbre PEUVENT ajouter à ma condition. Quand notre état physique ne nous permet pas de mener une vie satisfaisante, alors être zèbre peut s’apparenter à un handicap. Pour maintes raisons, pouvant varier d’un individu à l’autre. Ce qui peut être un atout peut devenir contrainte quand on n’a plus les moyens de s’accomplir en l’exploitant, quand on n’a pas la force ou les ressources appropriées pour le faire, quand l’environnement (famille, voisinage, milieu, etc.) n’est pas « équipé » pour accueillir notre zébritude en plus de nos problèmes de santé.

    Par ex., par mon furetage sur ce site ce soir, j’ai un peu mieux compris ce qui rendait problématique mes relations avec certains médecins (en fait, faudrait dire qu’il s’agit pour une bonne part de ceux qui ont une certaine pratique de la médecine bien contestable, etc.).

    J’abrège mais dirai toutefois que, oui, le regard social porté sur les zèbres ne devrait pas être celui du handicap, mais le savoir sur les HP et al n’étant pas répandu partout au même degré, comme vous savez, ça comporte son lot de conséquences. Faudrait considérer chaque cas dans son contexte.

    Par ailleurs, dans notre monde où la pensée s’est atomisée et où les idéologies corrompent les esprits, être HP et al, ça n’est pas de tout repos.

    Merci pour ce site que je prévois fouiller abondamment dorénavant, au plaisir,

    Danielle (je vous suis depuis Twitter)



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