Grandes écoles : les concours sont discriminants, il faut sélectionner sur le QI (Nouvel Obs, juin 2013)

Grandes écoles : les concours sont discriminants, il faut sélectionner sur le QILe Nouvel Obs a mis en ligne hierun article, signé Julien Billion, sociologue, sur la sélection par le QI dans les grandes écoles :!:

 

Polytechnique, Sciences Po, HEC... Chacune dans leur domaine, les grandes écoles poursuivent un même but : recruter l'excellence. Problème : les concours favorisent bien souvent la réussite suivant des critères socio-culturels. Pour Julien Billion, sociologue et membre fondateur du think tank Impact !, le test de QI devrait entrer dans le processus de sélection.

Les grandes écoles ne recrutent pas les meilleurs étudiants mais ceux qui réussissent leur concours. Un concours d’entrée qui comprendrait un test de QI permettrait à la fois de sélectionner les étudiants les plus doués, les plus prometteurs et de favoriser l’ascension sociale des jeunes issus des quartiers défavorisés.

Choisir les étudiants les plus doués

Les enfants intellectuellement précoces peuvent fréquenter les écoles pour surdoués. Ils sont recrutés notamment sur test de quotient intellectuel (QI). Les grandes écoles ont également comme objectif déclaré de sélectionner les meilleurs. Pourtant, elles font l’impasse sur ce type de test.

 

Pour LIRE l'article en INTÉGRALITÉ :arrow: c'est ici !

 

 

Tags: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

24 commentaires à “Grandes écoles : les concours sont discriminants, il faut sélectionner sur le QI (Nouvel Obs, juin 2013)”

  1. zina32 dit :

    Je suis un peu sceptique tout de même ! D’abord, il faudrait que le travail en amont soit fait. ça éviterait de laisser « pourrir » un certain nombre de personnes qui restent sur le carreau parce qu’ils n’ont personne pour les accompagner, pour se « battre » pour eux.
    Après, c’est enfermant comme approche, je trouve : la motivation pour accéder à ce genre d’études est propre à chacun. Je crois que même si on n’a pas un gros QI, on peut y parvenir avec le travail. D’ailleurs, on se bagarre assez nous même pour faire comprendre que le haut potentiel ne reste qu’un type de fonctionnement intellectuel et qu’il ne remplace pas le travail personnel !
    Je ne comprends pas qu’on ne trouve pas une autre alternative : encore une fois, on est dans l’élitisme. On a de l’argent ou on en n’a pas. On a le Qi ou on ne l’a pas. Bref, on finit toujours par laisser du monde sur le côté… Pourquoi ne pas se creuser les méninges pour faire en sorte que tout le monde ait une vraie chance ?

    • Rainbow dit :

      Parce que ça ne sert à rien ! Une personne avec un QI de 80 ne deviendra jamais ingénieur, même en travaillant comme un dingue, même avec tout le soutien professionnrl possible, pas plus que quelqu’un qui chante faux ne sera jamais capable de composer un opéra. C’est comme ça et malheureusement, faire croire à tous que c’est possible de devenir un grand chirurgien ou un astronaute grace au seul enseignement prétendument égalitaire, c’est une hyprocrisie. Les HQI le savent mais les bas QI le savent aussi…c’est juste une énorme hypocrisie sociale. On fera mieux de créer des filliêre d’excellence dans les travaux manuels ( boulangerie, menuiserie,jardinage, maçonnerie), les arts et bien d’autres domaines….

  2. Fred dit :

    De toute façon, on voit bien pour l’instant que nos chers élites, quels qu’ils soient, sont incapables de relever la situation du pays…
    Donc, plus que les méthodes de recrutement, il faut changer ce qu’on leur enseigne.

    • Kyrilluk (@kyrilluk) dit :

      Oui. Ou c’est peut etre la preuve que PERSONNE ne peut relever le pays… Ce n’est pas en mettant a la tete d’entreprises de haute technologie des bas du front que la situation de la France va s’amelioree.

      • Rainbow dit :

        Je pense au contraire que cette « élite bourgeoise » ne souhaite EN AUCUN CAs réellement réformer le pays et surtout l’enseignement car cela irait à l’encontre de leurs prérogatives…les patrons ont l’argent, mais les politiques ont assez d’influence pour « placer » socialement les gens de leur condition ( et ce, quel que soit le bord politique). Pourquoi prendraient-ils le risque que cela change? Quel intérêt pour eux d’avoir trop de fils d’ouvriers ou des cités dans les grnades écoles? Il y aurait moins de place pour les bourgeois…alors on continue comme ça en laissant passer de temps en temps quelques indigents parmi les mailles de ce filet social, juste pour dire aux masses: « regardez, c’est possible. « 

        • Rainbow dit :

          Et puis, notre cher ministre de l’éducation nationale, bien que socialiste et bien qu’ayant eu son bac à 14 ans, n’a sans doute pas fréquenté un collège ou un lycée que l’on qualifierait de ZEP, cela m’étonnerait beaucoup. Ces gens là ne savent même pas ce que c’est que d’aller dans ce genre d’établissement pour faire ses études, ils ne savent pas ce que c’est que d’attendre le début du mois suivant pour que les parents puissent vous acheter une nouvelle paire de chaussures. Ils ne savent pas ce que c’est, parfois, que de n’avoir que le repas de la cantine dans l’estomac avant le lendemain, de faire les devoirs sur un coin de table parce qu’on n’a pas de place pour avoir un bureau ou même sa propre chambre ! Et après on parle d’égalité des chances, ça me ferait rire si ce n’était pas si triste….

        • Exact et c’est comme la paix social : on n’intervient pas trop dans les cites comme ça les cites restent tournées sur elles mêmes et n’embête net pas l’extérieur.

          • Inégalité également dans l’enseignement supérieur. Pendant que certains doivent bosser pour payer leurs études, la majorité de ceux qui y arrive est celle dont les parents ont finance études appart et tout le reste… L’égalité existe mais dans la médiocrité pas pour atteindre les sommets la grande chance c’est l’argent.

            • Gribouille dit :

              Mais il y a moyen d’y arriver, même quand on a des parents ouvriers !
              Mon père était ouvrier, ma mère était femme au foyer…
              Et ils nous ont toujours poussé, moi, ma soeur et mon frère, à faire des études.
              Ils ont réussi : Mon frère est chef d’entreprise (petite PME), ma soeur est directrice informatique…
              Moi, malheureusement, j’ai dû faire face au handicap de mon ainée, alors que j’ai un diplôme d’informatique et une maitrise de gestion…
              Toutes ces études, on a pu les faire grâce aux bourses d’études qui sont allouées à ceux dont les parents n’ont pas de revenus suffisants !
              Bon, ok, on est enfants de précoces ignorés (mon père nous a aidé en maths jusqu’au bac, alors qu’il n’a pas fait d’études), et ma mère a sauté une classe étant enfant (à l’époque, c’était extrêmement rare)
              Mais si on n’avait pas eu ces bourses, on n’aurait pas pu faire ces études…

              • Rainbow dit :

                Je me cite moi même :roll: , comme je l’ai dit plus haut :
                « alors on continue comme ça en laissant passer de temps en temps quelques indigents parmi les mailles de ce filet social, juste pour dire aux masses: « regardez, c’est possible ! »

                En fait les boursiers sont extrêmement minoritaires et les bourses ne permettent pas de payer un studio à Paris près d’une grande école…. et ceux qui réussissent dans ces établissements là ne sont pas obligés de travailler chez McDO le week-end et le soir après les cours….

    • En tout leur situation ne pâtit pas de la crise il n’y a que le peuple que la crise touche pas ses dirigeants comme quoi quand on veut trouver de l’argent on en trouve mais ça dépend pour qui.

  3. Kyrilluk (@kyrilluk) dit :

    Le souci c’est que si l’on pas un QI sufficient, il faut compenser par enormement d’heure de travail. Ayant tous que 24 heures a notre disposition et sachant que la motivation pour reussir les concours est enorme, l’on peut supposer que tous les eleves de prepas passent a peu pres le nombres d’heures a etudier. Par consequent, au finale, les notes au concours qui determineront le classement, sera le reflet, non pas des heures passees a etudier, mais de l’intelligence des individus.
    Sinon, le propre de ces ecoles, c’est precisement « l’elitisme republicain ». Le but est de selectionner les meilleurs.

  4. randall dit :

    Perso, j’ai passé ce type de concours et ensuite fréquenté les gens qui ont réussi le concours. Et concrètement, yavait très peu de « bas du front  » dans le groupe des 200 meilleurs à ce concours ou nous étions 4 000 à se prés’nter… Très peu de fils d’ouvrier aussi d’ailleurs. Quelques réchapés du filet, assez mal à l’aise d’être là au départ. La proportion d’enfant d’enseignant était impressionnante. Moi qui n’ai jamais été premier à l’école de toute ma scolarité, je l’ai été 2 ans de suite en prépa (ou il y avait un classement). Ce qui me surprenait surtout était que c’était parfaitement  » injuste « , car si j’ai fourni des efforts extraordinaires (pour moi en tous cas), j’étais BIEN LOIN des efforts fournis par beaucoup de mes camarades.

    Bref c’est un systeme elitiste, qui permet de selectionner des enfants au QI élevé, motivés par l’école (parceque globalement bien traités par elle) et parmi une population socailement aisée. Reste à faire partie de la bonne catégorie…

  5. Cyrille dit :

    Aujourd’hui, il est clair que (et c’est la conclusion de l’article du nouvel obs), les grandes écoles (et le système éducatif en général) n’ont qu’un objectif, la reproduction sociale des riches.

    Donc, il serait à craindre qu’un système de recrutement par QI soit rapidement faussé. En effet, rien de plus simple que de bachoter des tests de QI. Même si un 80 ne peut se transformer en 130, il n’est pas si compliqué de passer de 115 à 130. Voir même, la possibilité de soudoyer des psys pour passer des tests en 5-6 fois, plusieurs fois, jusqu’à obtenir le résultat souhaité.

    Cela dit, je vous invite à voir les modalités de recrutement des cadres à l’union européenne, orientée test de raisonnement.

    Enfin, pour moi, la principale erreur est de ne vouloir s’adresser qu’à une partie de la population. il me paraitrait bien plus judicieux de développer la mixité dans les recrutements de ces écoles. Une partie par QI, une partie par classe prépa, une partie par « promotion professionnelle », etc… Ce mélange permettrait de brasser des origines diverses et donc d’améliorer sans cesse nos élites…

    • Rainbow dit :

      Je pense que ce serait une bonne idée en effet !
      Quand au mot « élite » je ne peux exprimer à quel point il me hérisse… Le contraire d’élite c’est quoi?

      • Gribouille dit :

        Ben, le peuple…
        Depuis toujours, c’est le peuple qui fait vivre un pays, mais c’est aussi lui qui est aux premières lignes… L’élite, elle s’en sort toujours bien… Elle ne craint pas la crise !

        • Zebra dit :

          Ouh la la, quelle caricature, on n’est plus au temps de Zola quand même :-x

          • Rainbow dit :

            Bien sur que si !

            • babbaluci dit :

              Bien sûr que non! Aujourd’hui la misère s’est déplacée dans les banlieues peuplées en grande partie de parents immigrés et d’enfants … français peu ou mal scolarisés et sans emploi.
              C’est aussi une partie de la population mondiale, dont de grandes masses souffrent de la famine et sont déplacées au gré des intérêts des multinationales et des marchands d’armes. Il nous faudrait un Zola d’aujourd’hui.
              Quant à l’enseignement en général et pas seulement les grandes écoles, sa fonction est de PRODUIRE la sélection sociale et de REPRODUIRE les différences sociales. Les enfants d’enseignants (et de psys :-D ) sont admis au festin et encore pas tous, si leurs parents sont des dociles serviteurs :oops: Conscient qu’il y a ici beaucoup d’enseignant(e)s et quelques psy(e)s, j’ai toujours su que je mourrais lynché :-x

    • camcam dit :

       » bachoter les tests de QI  » ?????
      ok, on peut améliorer sa culture générale, s’exercer à de la logique mathématique, mais de dire qu’on peut améliorer sa vitesse de traitement, le langage ect…
      un score de QI peut varier de 2-3 points au cours de la vie (en plus comme en moins) mais on ne peut s’entrainer à passer des tests de QI!!!

      La sélection est toujours de mise quelque soit la branche professionnelle requise: essayez d’être hôtesse de l’air si on mesure 1,50m est peine perdue, travailler à l’ONU si on ne maitrise pas 5 langues minimum, alors un test de QI pour les grandes écoles, critères de sélection comme un autre…
      Moralité: dans la vie, mieux vaut être beau, intelligent et en bonne santé que l’inverse!!!

  6. Lulla dit :

    Il m’a l’air assez grave ce sociologue, du même acabit que celui qui affirmait qu’on est plus sujet à échec scolaire si on est né dans les 6 derniers mois de l’année : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/885761-on-passe-bien-le-permis-de-conduire-m-hollande-il-faut-le-permis-d-etre-parent.html

  7. Sigma28 dit :

    « Les grandes écoles ne recrutent pas les meilleurs étudiants mais ceux qui réussissent leur concours. » : un léger parti pris, non ?… Faudra penser à définir « meilleur étudiant » et il faudra ensuite démontrer que ces meilleurs étudiants ne réussissent pas aux concours.
    Sinon d’aucuns pourraient en déduire – les fourbes – que l’auteur assénerait avec délice n’importe quel autre poncif pour appuyer un discours non-étayé …



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

Répondre à Gribouille