Chez nos amis suisses, l'Illustré.ch publie ce jour un édito, signé Michel Jeanneret, sur les enfants HP !

On se concentre un peu, s’il vous plaît. n N\{0, 1, 2}, (a, b, c) (N*) 3, an +bn = cn). Aïe, vous avez déjà mal à la tête? Lui, le théorème de Fermat, comme les fonctions linéaires dans les espaces vectoriels, ça l’éclate complètement. Lui, c’est Maximilian. Il a 10 ans, il affiche 148 de QI au compteur, il habite dans les alentours de Lucerne avec ses parents, et le fait qu’il suive déjà les cours de l’université a propulsé ce petit bout d’homme – par ailleurs fan de Mickey et de Donald – en couverture du prestigieux Figaro Magazine. Pour illustrer un dossier sur les petits génies, on s’en doutait.

Maximilian a bénéficié de son intelligence et de celle du système scolaire suisse, suffisamment souple pour lui permettre de sauter quatre classes. Il a pu s’appuyer sur un environnement familial favorable. Avec un père prof de maths et une mère docteur en économie, il y a fort à parier que son don aurait été décelé, même s’il n’avait pas su multiplier les numéros des plaques minéralogiques dès l’âge de 4 ans. Enfant à part, Maximilian suit un cursus à part. C’est formidable pour ce chic garçon épanoui, presque comme les autres. Malheureusement, en Suisse, tous les élèves ne sont pas logés à la même enseigne.

Maximilian, c’est l’évidence née d’un cas extrême. Mais qu’en est-il des autres? De ces gamins à haut potentiel, qu’on appelle enfants HP, et qui ne sont pas diagnostiqués. Des enfants qui, même si cela peut sembler paradoxal, risquent un échec scolaire définitif et lourd de conséquences sur le plan psychologique, faute de structures susceptibles de les repérer et de les prendre en charge différemment.

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J'avais déjà parlé de Maximilian il y a quelques mois, ici ou là