Les surdoués sont-ils sous-employés ? (Femina.ch, mars 2014)

Les surdoués sont-ils sous-employés ? (Femina.ch, mars 2014)Le magazine suisse Femina a publié, en douce ( :-P ), il y a quelques semaines un grand dossier de 5 pages intitulé : "Les surdoués sont-ils sous-employés ?", signé Eva Grau :up:

 

Parce qu’ils ont un QI hors norme, on leur imagine un destin à la Einstein ou Leonard de Vinci. Erreur! Etre un adulte à haut potentiel – ou HP – ne garantit pas la réussite professionnelle. C’est parfois même un handicap. Avis d’experts et témoignages.

On l’imagine volontiers travaillant à la NASA. Enseignant la physique quantique à l’université. Ou recevant le Nobel de médecine pour ses travaux sur l’élaboration d’un vaccin contre le sida. Dans l’imaginaire collectif, un surdoué, c’est forcément quelqu’un qui exerce un métier inaccessible au commun des mortels. Quelqu’un qui a réussi dans sa vie professionnelle. Pourtant, la réalité est parfois bien loin de cette image d’Epinal. Car être HP, autrement dit à haut potentiel – expression employée depuis une quinzaine d’années pour désigner les personnes dotées d’un quotient intellectuel (QI) supérieur à 130 – c’est penser différemment, plus vite, plus loin. Et dans le monde du travail, comme à l’école, questionner l’ordre établi, ça fait désordre.

« La tendance des personnes HP à réfléchir, à interroger, à anticiper, à perfectionner n’est pas toujours compatible avec la gestion habituelle d’une entreprise, confirme Claudia Jankech, psychologue et psychothérapeute à Lausanne. Et les surdoués se sentent souvent incompris car ils sont en avance sur les autres, leurs idées sont innovatrices car elles remettent en question les croyances et les façons de faire. Ces qualités sont source de souffrance. Notre société n’aime pas ce qui sort de la norme, cela l’empêche de bien tourner. » Il en va ainsi de l’intelligence. Cette dernière est mise sur un piédestal mais, en même temps, elle dérange. Drôle de paradoxe.

Voyage au bout de l’ennui

Solène Laurenceau, psychologue à Marly (FR) et spécialiste de la précocité chez l’enfant, note que les personnes HP sont atteintes du même mal sur leur lieu de travail que sur > > les bancs de l’école: l’ennui.

 

 

A noter que Solène Laurenceau est également l'auteure de ce livre (& d'autres, introuvables en France semble-t-il !?) :

 

 

 

POUR lire l'ARTICLE en INTÉGRALITÉ :arrow: c'est ici !

 

 

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5 commentaires à “Les surdoués sont-ils sous-employés ? (Femina.ch, mars 2014)”

  1. Rainbow dit :

    Excellent article, bien loin des lieux communs souvent habituels dans la presse. Bien documenté, bien argumenté, bien construit. À mettre entre toutes les mains.

  2. Benno Fischer dit :

    Merci de ce lien, je vais tâcher de prendre le temps de le lire. Pour une fois qu’on traduit ce que je ressent tellement fort. La réponse à la question titre est bien entendu un grand OUI!

  3. BAUDECLE dit :

    Article très intéressant et finalement très pragmatique sur le monde du travail et ses codes.

    Toutefois, la liste de personnes célèbres à la fin avec leur QI entre 130 et 190 me semble dommageable, si on prend WAIS max=160, si on prend Cattel 132= WAIS 120….
    De plus, il me semble qu’Einstein n’a pas fait de test, c’est une estimation.

    Après avoir parlé de personnes HP vivant en milieu professionnel ordinaire et de leurs difficultés, on peut s’empêcher de revenir à la starisation du QI !!!

  4. Benno Fischer dit :

    Après l’avoir parcouru rapidement le dossier contient tout de même imprécisions et lieux communs. 2 qui m’ont dérangé: « On estime que 2 à 5% de la population mondiale auraient un QI supérieur à 130. » Ce n’est pas une estimation c’est par définition. Un test de QI est calibré pour ce résultat. Donc quand une psychologue affirme que ce pourcentage représenterait que la moitié des personnes réellement surdouées, elle désavoue le travail de ses collègues qui ont effectué l’échantillonnage de population qui à servi au calibrage.

    Ce qui me dérange encore plus c’est la référence au frères Bogdanov. Quand on a un tout petit peu creuser le sujet de ce duo médiatique on comprend vite qu’il ont écrit eux-même leur biographie en la truffant d’éléments invérifiable. 190 n’est pas leur QI ( ce QI n’existe pas puisqu’il serait impossible de créer un test suffisamment étendu pour le mesurer) c’est plutôt leur quotient de mythomanie.

    A part ça, décidément Monique de Kermadec et Jeanne Siaud-Facchin sont de très bonnes choses qui sont arrivées au QI des adultes :).

    Merci encore pour le lien.
    Benno

  5. Isabelle dit :

    Je suis un peu sceptique quant aux connaissances des journalistes qui ont pondu cet article sur le thème des surdoués. Pour savoir ce qu’est un test de QI, ils ont décidé de se soumettre au test… de Mensa… Alors que ce dernier n’est pas un test officiel, qu’il est avant tout logico-mathématique. Pourquoi ne pas avoir passé le test de WAIS chez un psychologue? C’est sûr, ça coûte plus cher que de s’inscrire aux sessions Mensa organisées régulièrement.
    Autre erreur: des QI cités de 190! Avec quelle échelle, SVP??
    J’ai bien aimé l’interview de notre Monique de Kermadec nationale. Cocorico!
    Quand aux références aux petits génies médiatisés et starisés qui parlent 13 langues…. C’est triste de réduire la douane à cela.



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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