Comment nous reproduirons-nous demain ? (Les Echos, avril 2014)

Comment nous reproduirons-nous demain ? (Les Echos, avril 2014)Un article paru ce matin dans Les Echos, sur les modes de reproduction "du futur", évoque les recherches actuelles faites en Chine sur l'aspect génétique de l'intelligence :-|

 

Pionnier de la fécondation in vitro, Jacques Testart analyse les révolutions en cours dans la reproduction humaine. Et pointe les dangers de la course à l'enfant parfait.

[...] Un autre scénario passionne les amateurs de science-fiction : manipuler l'embryon pour créer des hommes génétiquement modifiés, à l'instar des OGM. Depuis des décennies, les scientifiques ont appris à introduire dans un oeuf de mammifère des gènes destinés à s'ajouter au génome embryonnaire. Il savent aussi en empêcher l'expression. Comment ne pas être tenté d'utiliser ces connaissances pour améliorer les caractéristiques humaines ?

C'est le pas qu'a osé franchir l'an passé le Chinois Zhao Bowen, un jeune prodige à la tête du laboratoire de génomique cognitive de BGI, un des grands centres de recherche sur la génomique dans le monde. Sur ses puissantes machines de séquençage alignées en batterie, il a commencé à scanner environ 2.200 précieux échantillons d'ADN provenant de personnes au quotient intellectuel exceptionnel, de 60 % supérieur au QI moyen de l'humanité et de 15 points au-dessus de la moyenne des lauréats du prix Nobel. En les comparant au génome de plusieurs milliers de personnes choisies au hasard dans la population, le chercheur de Hong Kong espère isoler certains facteurs héréditaires d'une intelligence supérieure et créer, pour commencer, un test génétique pour prévoir la capacité cognitive héritée d'une personne. « Si vous pouvez identifier les enfants qui vont avoir des difficultés d'apprentissage, vous pourrez intervenir très tôt dans leur vie en programmant leur éducation », défend le généticien britannique Robert Plomin, impliqué dans le projet.

Ces travaux ne fourniront cependant que des évaluations statistiques. « Des décennies seront insuffisantes pour comprendre l'énorme complexité fonctionnelle du génome et de ses interactions avec l'environnement. Il y a peu de chances de voir surgir demain un surhomme aux qualités génétiquement reprogrammées », tempère Jacques Testart.

 

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2 commentaires à “Comment nous reproduirons-nous demain ? (Les Echos, avril 2014)”

  1. Oui .. les dangers de poursuivre la quête de l’enfant parfait…
    Et le plus grand danger pour moi est celui que cette quête fait peser sur ceux qui ne veulent utiliser les progrès magnifiques des sciences pour n’avoir « seulement » qu’un enfant.

    Je me suis beaucoup interrogée sur les lois bioéthiques, les autorisations à IMG, etc… vastes sujets… passionnants et dont je n’ai pas encore aujourd’hui, à tous les coups, mes propres réponses toutes prêtes?

    Le quotidien m’inquiète plus que ces recherches qui mettront des décennies voire des siècles pour aboutir (enfin j’espère)…

    Et puis je ne peux m’empêcher de penser à l’histoire de la blonde écervelée mais canon demandant à un prix Nobel (que l’on imagine vieux et moche) de lui faire un enfant.
    « un enfant de nosu deux…. . votre intelligence et mon physique !!!! »
    et le Prix Nobel de répondre »Oui.. mais imaginez que ce soit le contraire ! »

  2. Tigerlily dit :

    Je ne crois pas à l’existence d’un gène unique de l’intelligence, ni même de 2 ni même de 10. Déjà très souvent, les maladies génétiques rares qui dépendent d’un seul gène ont des variabilités énormes (on sait qu’une mutation donne la maladie et pourquoi, et pourtant certains porteurs vont être très atteints et d’autres pratiquement pas…) à cause des interactions très variables entre tous les gènes, alors aller trouver le gène de l’intelligence…
    C’est réduire l’humain à bien peu de choses !



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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