Les enfants intellectuellement précoces sont-ils particulièrement anxieux ? (Scilogs, février 2015)

Les enfants intellectuellement précoces sont-ils particulièrement anxieux ? (Scilogs, février 2015)Un article intéressant, signé Nicolas Gauvrit, maître de conférences en mathématiques & chercheur en psychologie expérimentale, mais aussi (vous le savez si vous lisez régulièrement ce blog) auteur de l'excellent "Les surdoués ordinaires" :!:

 

Le sujet de l'article, traité sous forme de fact-checking : « Les enfants intellectuellement précoces sont-ils particulièrement anxieux ? » :up:

 

 

De nombreux stéréotypes sont véhiculés, diffusés et amplifiés par les médias au sujet des enfants dits intellectuellement précoces ou surdoués — c’est-à-dire, selon la définition la plus courante, dont le QI dépasse 130. Certains sont justes, mais d’autres, bien que constamment réaffirmés, ne s’appuient sur aucune base scientifique. Mieux vaut donc vérifier les sources et verser dans l’art du fact-checking. C’est ce que nous allons faire ici, sur le cas de l’anxiété.

Une idée crédible et banale

L’idée que les enfants précoces sont particulièrement anxieux est extrêmement répandue. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser de loin à la question de la précocité intellectuelle, une des premières choses que j’aie entendue, c’est qu’un QI supérieur prédispose à l’anxiété.

 

Les enfants intellectuellement précoces sont-ils particulièrement anxieux ?

Les enfants intellectuellement précoces sont-ils particulièrement anxieux ?

 

 

Dans ce livre il décortique scientifiquement, au moyen d'études & autres publications, un certain nombre d'idées reçues sur la précocité intellectuelle :roll:

 

 

Vous pourrez retrouver ma critique de ce livre dans ce billet :smile:

 

 

POUR LIRE l'INTÉGRALITÉ de l'ARTICLE :arrow: c'est ici !

 

 

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4 commentaires à “Les enfants intellectuellement précoces sont-ils particulièrement anxieux ? (Scilogs, février 2015)”

  1. MondesO dit :

    Bonjour Alexandra,
    j’ai déjà réagi au post de Nicolas Gauvrit sur son blog. Notamment sur l’aspect culturel, anthropologique, de la question du haut potentiel qu’aborde N. Gauvrit dans sa publication.
    Il dit en effet : « Il est bien sûr possible que l’anxiété des surdoués soit sous la dépendance d’effets culturels : aux Etats-Unis et en Israël, où une majorité de ces travaux ont été menés, les surdoués sont sans doute mieux perçus qu’en France, où on les considère parfois avec un certain mépris comme des enfants gâtés. Néanmoins, il se trouve que parmi les 13 études, deux ont été faites en France (Guénolé et al., 2013 ; Guignard et al., 2012), et aucune ne trouve de lien significatif entre anxiété et douance. »
    Je pense en effet que cette question de l’origine culturelle est essentielle. Nous sommes, en France, plongés dans une culture de la norme (voire de la normalisation) qui tend à bannir tout ce qui « dépasse ». On peut lire le chapitre consacré à ce sujet par Monique de Kermadec dans « L’adulte surdoué » (p89 à 99). Elle y explique notamment que notre fonctionnement sociétal hyper hiérarchisé, l’importance dans notre société du respect de la règle, la prédominance du long terme sur le court terme et le manque de valorisation de la prise de risques dans notre pays, convient assez peu aux surdoués. Lorsqu’on travaille sur les questions de l’interculturalité ou de la multiculturalité, on se rend compte en effet de l’emprise culturelle et sociétale sur le développement de l’individu, sur sa capacité à se positionner en tant qu’individu au sein du groupe auquel il appartient etc. De très nombreux travaux d’anthropologues, sociologues et psychologues ont été publiés sur cette question. On peut citer Erving Goffman et l’excellent « Les rites d’interaction ».
    Bref cet aspect de la question est extrêmement intéressant et personnellement me passionne, je continuerai à m’y intéresser. Tout comme me passionne l’apport récent des neuro-sciences et les travaux actuels sur le cerveau neurosocial et l’intelligence relationnelle (Goleman, Bustany, Cyrulnik etc).
    Le livre de Nicolas Gauvrit est intéressant et apporte un éclairage nouveau et nécessaire sur ces surdoués
    « ordinaires ». Et cette question de l’anxiété et de son possible sur-investissement est également fort intéressante. Mais je pense qu’il n’est aujourd’hui pas possible, au vu du petit nombre d’études scientifiques menées dans notre pays et de la difficulté de constituer un échantillonnage « objectif » de surdoués (il l’explique lui-même dans son livre), de trancher sur cette question.
    Au final, il me semble que toute catégorisation est actuellement hasardeuse, et qu’il est peut-être aussi « dangereux » et nuisible de publier un graphique montrant que les surdoués sont moins anxieux que les autres que de véhiculer l’idée que tous les HP sont anxieux. Vue sa réponse il semble assez d’accord avec moi au final… A suivre.

  2. superbes rayures dit :

    Je ne suis pas une spécialiste de la douance je vis juste avec un hp depuis 10 ans et je peux vous dire que lié ou non l’anxiété fait partie de son quotidien et j’ai des exemples à la pelle de la souffrance qu’il subit au quotidien a cause de son anxiété tout es sujet à être anxieux. Avec le psy nous travaillons exclusivement sur son anxiété il essaie de lui donner des pistes pour l’aider mais c’est casi un handicap pour mon fils.

  3. Urielle dit :

    Je confirme l’analyse scientifique:
    J’ai un aîné de 11 ans qui a été très anxieux (mais de moins en moins) et qui reste très émotif et un second de 7 ans pas du tout (à part un peu la peur du noir la nuit qui est assez commune aux enfants).

    Il serait intéressant de rapporter le niveau d’anxiété à la position dans la fratrie et peut-être au vécu familial (maman ou famille isolée ou non, enfant gardé par la mère ou non, etc).

    Bravo pour ce site!

  4. Il y a peut-être aussi le biais naturel : quand on est capable de comprendre les causes de son anxiété (métaphysique ou autre) et de relativiser parallèlement (capacité à voir les choses sous plusieurs angles simultanément), de la soumettre à son analyse, à son intelligence, on est sans doute, en particulier si l’environnement est rassurant, capable de relativiser et d’apaiser son anxiété. L’humour, le second degré en particulier, est également une arme redoutablement efficace.
    Je ne serais pas surprise que le manque d’anxiété ressenti de ces enfants par l’entourage professionnel soit plus liée à une manière de la contrôler et de la masquer en permanence – tout simplement parce que lui laisser la bride sur le cou aurait des conséquences bien trop dramatiques.
    Mais là on nage en plein dans l’intuitif ! 8)



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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