« Mettre un surdoué sous un manager moyen, bosseur et politique est catastrophique », expliquent Thierry Brunel et Arielle Adda (L’UsineNouvelle, mars 2015)

"Mettre un surdoué sous un manager moyen, bosseur et politique est catastrophique", expliquent Thierry Brunel et Arielle Adda (L'UsineNouvelle, mars 2015)A l'occasion de la sortie de leur livre commun au mois de février dernier, Arrielle Adda & Thierry Brunel ont été interviewés par le site L'Usine Nouvelle :)

 

ENTRETIEN : Dans « Adultes sensibles et doués. Trouver sa place au travail et s'épanouir », Thierry Brunel et Arielle Adda décortiquent la difficulté pour certains adultes surdoués à s’insérer dans le monde professionnel. Ils nous éclairent sur les raisons de cette difficile intégration au monde moyen et indiquent quelle voie l’entreprise pourrait trouver pour les aider et bénéficier de leur talent.
L’Usine Nouvelle - Pourquoi ce livre ? Etre surdoué, ou être "une personne douée" selon la nouvelle terminologie que vous utilisez, ne suffit-il pas pour réussir ?

Thierry Brunel - Chez les personnes douées, les fragilités sont aussi abyssales que les capacités sont grandes. Il existe trois grands types de décalages entre eux et le monde professionnel. Le premier tient à un problème de compréhension. C’est comme dans le conte d’Andersen, "Le vilain petit canard" : le doué est comme un cygne qui vit parmi les canards. Il imagine que le canard pense comme lui. Le deuxième décalage tient aux difficultés relationnelles. La personne douée est plus sensible, elle surréagit. Enfin et surtout, ce que j’appelle leur ancrage identitaire est souvent problématique. Même si cela peut sembler étonner, chez certains d’entre-eux, le fait d’être différent a été problématique, ils en ont eu honte. Ce sont des personnes qui doutent beaucoup. Ils ne perçoivent pas toujours qu’ils sont forts là où ils le sont. En revanche, ils voient leurs points faibles avec une acuité particulière... car ils sont doués.

Arielle Adda - Je reçois depuis longtemps des adultes doués qui ne sont pas toujours bien dans leur travail. Ils ne se vivent pas comme les meilleurs. On ne sait pas qu’on est doué. Quand ils font un test pour mesurer leur intelligence, certains refusent de croire le résultat, ils ne veulent pas être différents.

 

 

Thierry Brunel a donc coécrit, avec la psychologue Arielle Adda : "Adultes sensibles et doués. Trouver sa place au travail et s'épanouir" :!:

 

:idea: ma critique de ce livre est à retrouver sur cette page...

 

 

Et bien sûr, Arielle Adda est elle-même l'auteure de 2 autres incontournables ouvrages :

- "L'enfant doué : l'intelligence réconciliée" coécrit avec Hélène Catroux
- "Le livre de l'enfant doué : le découvrir, le comprendre, l'accompagner sur la voie du plein épanouissement"

 

     

 

 

POUR lire l'ARTICLE en INTÉGRALITÉ :arrow: c'est ici !

 

 

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2 commentaires à “« Mettre un surdoué sous un manager moyen, bosseur et politique est catastrophique », expliquent Thierry Brunel et Arielle Adda (L’UsineNouvelle, mars 2015)”

  1. nana dit :

    Bonjour, Je suis hypersensible et neuro-droitière (hp, je ne pense pas) mais je voulais témoigner du fait qu’être simple exécutant dans une grande entreprise et de ne disposer d’aucune possibilité d’autonomie et d’initiative était destructeur. Je dois faire face constamment à une quinzaine de petits chefs dans un service d’une quarantaine de personnes, des personnes qui se croient bcp plus intelligentes que les gens qu’elles dirigent. C’est difficile au quotidien à vivre, on essaie de relativiser avec un peu d’humour ou d’ironie mais souvent on en ressort profondément déprimé, désabusé. On a plus envie de s’investir pour un travail où on se sent humilié régulièrement avec de toutes petites remarques. Surtout que dans le passé j’ai réalisé de multiples métiers bien plus complexes et intéressants en totale autonomie et il faut en faire le deuil.

    Je te souhaite une bonne continuation pour ton blog, je viendrais le voir régulièrement.

    Amicalement, nana.

  2. gen-ewa dit :

    Je comprend et combien profondément dont tu parles Nana . Sans la possibilité d’inventer, d’embellir, de rendre logique et surtout agir éthiquement nous sommes profondément handicapées, humiliés. On en a besoin comme d’oxygén. Je peux travailler pour deux sous et sans les appréciations externes pourvu qu’on me permette de faire BIEN ou presque autant bien que je l’imagine. comme indispensable. Je ne rêve pas de perfection , juste le mieux possible. Assez du temps pour finir si non .. c’est bournout.
    Chacun a besoin du sens de la vie – faire qqchose de bien . Le HP sont juste plus déterminées et lucides de ce besoin.
    Pourtant le plus douloureux est que milliers des HP « robotisées » s’adapte parfaitement au monde immoral .
    Il y a une sacré différence entré l’intelligence et la lucidité. La vraie lucidité ne doit pas ignorer que le système immoral s’est suicidaire, c’est pathologique.



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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