Bernard Campan se confie sur sa fille précoce (Paris Match, mars 2016)

Bernard Campan se confie sur sa fille précoce (Paris Match, mars 2016)A l'approche du 02 avril (journée mondiale de sensibilisation à l'autisme), les médias commencent à s'agiter autour du thème des TSA (pour Troubles du Spectre Autistique)...

 

De son côté, France 2 diffusera le mercredi 30 mars 2016, à 20h55, un téléfilm inédit, "Presque comme les autres", adaptation du magnifique témoignage du couple Perrin, "Louis, pas à pas"

 


Cliquez sur la couverture du livre pour
ouvrir les détails de "Louis, pas à pas"

 

 

Je vous avais parlé de ce livre sur le blog, en 2012, dans ce billet :hearts:

 

Ainsi, l'acteur & humoriste Bernard Campan (qui tient donc le rôle du père de famille) a expliqué, lors d'une interview donnée au Journal Du Dimanche ce jour de Pâques (27 mars 2016) qu'il était touché à titre personnel par ce parcours...

 

Expliquant que l'une de ses filles, enfant surdouée, "avait des points communs" avec le jeune héros autiste du téléfilm adapté du livre de Francis & Gersende Perrin :!:

 

Le souci étant que cela va, dans l'inconscient collectif, créer une réelle assimilation entre d'un côté, syndrome d'Asperger / autisme de haut niveau, & de l'autre, surdouement :-|

 

Parmi tous les médias (majoritairement des revues "people") qui ont relayé cet entretien paru dans le JDD, certains écrivent : "Bernard Campan est confronté à une forme d'autistme au sein de sa famille", quand le comédien déclare, lui : :-o

 

"Ma femme et moi avons un enfant dit à haut potentiel ou précoce. Avant on disait un surdoué. Il est, lui aussi, un peu marginal, il peine à s’intégrer, à communiquer et à partager son monde intérieur" a confié l'acteur qui avait aussi fait des révélations chocs sur sa relation avec son frère.

 

 

Il est tout à fait possible que la fille de Bernard Campan cumule douance & TSA (type Asperger ou autisme dit de haut niveau), comme je l'explique dans "Peut-on être, à la fois, surdoué & touché par le syndrome d'Asperger ? :up:

 

Mais ce qui me gêne beaucoup dans la reprise de ces déclarations, c'est précisément l'enchevêtrement entretenu entre les 2 états, qui ne sont majoritairement pas liés :(

 

Ils peuvent l'être dans certains cas, mais cela reste minoritaire & surtout, non-systématique !

 

Le surdouement n'est PAS une forme d'autisme... NON, tous les (T)HPI ne sont pas "un peu autistes"... NON, tous les aspies (personnes avec syndrome d'Asperger) ne sont pas surdoués :-x

 

Or ici, le lecteur lambda va comprendre qu'il s'agit d'une seule & même réalité. Et que tous les enfants intellectuellement précoces correspondent forcément à cette description des traits autistiques 8-O

 

Ce qui est parfaitement faux.

 

Ce sont des idées reçues, extrêmement courantes & tenaces, qui confondent haut potentiel intellectuel & SA :-?

 

Cette confusion entre des cas particuliers & une situation globale, qui est bien différente, est ennuyeuse & préjudiciable pour ceux (aspies, comme surdoués) qui ne correspondent pas à cette image d’Épinal :down:

 

Et c'est pour cette raison que, sans les explications & précisions indispensables, ce type de déclaration est toujours dommageable à mes yeux :(

 

Voici les premières lignes :

 

A l’affiche d’un téléfilm sur l’autisme, Bernard Campan s’est livré au «Journal du Dimanche». Il est notamment revenu sur les difficultés rencontrées par son propre enfant.

C’est dans un rôle touchant que le public va retrouver mercredi soir Bernard Campan. Habitué aux comédies mais également aux rôles plus graves, il interprète dans ce téléfilm diffusé sur France 2 un père de famille dont la vie va changer en apprenant que son fils est autiste. Adapté du récit de Gersende et Francis Perrin «Louis, pas à pas», ce téléfilm raconte l’histoire vraie de Louis, le fils de Francis Perrin et son épouse, diagnostiqué autiste dès l'âge de 3 ans. «J’ai été bouleversé par son livre. Il m’a raconté le déni dans lequel il s’était enfermé, comment il a commencé à sombrer dans l’alcool», confie Bernard Campan au « Journal du Dimanche ».

 

 

POUR LIRE la SUITE :arrow: c'est ici !

 

 

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7 commentaires à “Bernard Campan se confie sur sa fille précoce (Paris Match, mars 2016)”

  1. Claudie dit :

    Bonjour,
    En effet, l’enfant de Bernard Campan est peut-être Asperger non diagnostiqué comme la plupart des enfants Asperger d’autant plus s’ils sont haut potentiel. Ayant un enfant THQI sans trouble autistique et un enfant Asperger HQI, je confirme que l’intensité des troubles est sans commune mesure entre les deux.
    Le problème n’est-il pas l’absence quasi systématique de diagnostic pour les asperger et parfois remplacée par celui d’HP ? Depuis, qu’il est petit les psychologues nous ont dit que notre fils était précoce et absolument pas autiste malgré nos interrogations et lorsque nous lisions les descriptions d’un enfant précoce, ses troubles y répondaient à 200 %.
    Et que dire des enfants Asperger non diagnostiqués HP et qui repartent du cabinet des psychologues avec un test de QI ne révélant pas de précocité (souvent avec des résultats très hétérogènes) sans aucune piste pour les parents.
    Il y a un réel problème de sous-diagnostic et de non connaissance des troubles du spectre autistique, et nombre de parents et d’enfants se retrouvent abandonnés par les professionnels.
    Bonne journée à vous

  2. rainbow dit :

    Mes enfants sont HPI mais n’ont aucun troubles autistiques. L’un des deux a de grosses difficultés relationnelles avec les enfants de son âge et en a souffert car il était le « souffre douleur » de l’école ou du collège. L’autre s’adapte, mais fait des efforts énormes et très fatigants pour y parvenir.
    Ayant un enfant autiste dans la famille, nous avons pu constater certains points de similarités quand nous discutons avec ses parents:
    La DIFFERENCE et les problèmes qu’elle engendre à l’école est le plus visible et commun dans les deux cas. Certes, l’intensité des problèmes engendrés diffère, mais ces problèmes existent bel et bien et chacun peut s’y reconnaitre. Nul besoin que les enfants soient ASPIE pour cela, il suffit qu’il y ait une différence marquée et plus ou moins « visible »: handicap, timidité excessive, couleur de peau, oreilles décollés, acné, surpoids, bégaiement, port de lunettes, forte émotivité… La liste est longue et non exhaustive. La différence est toujours difficile à vivre dans un milieu très normatif comme l’école.
    Certes, il faudrait que les enseignants soient davantage formés à certains syndromes ou certaines pathologies, mais il suffit aussi souvent d’un peu de bon sens et de bienveillance pour aider un enfant un peu « à côté de la plaque » ou « sortant du lot » à s’intégrer dans une classe.
    L’enseignant étant l’adulte, c’est à lui qu’en incombe la responsabilité. Il est anormal d’entendre encore de nos jours: « il faut qu’il apprenne à se défendre tout seul, les autres le font bien et sinon, on lui marchera toujours sur les pieds ».
    Quand on est simplement mais excessivement timide et que l’on rougit violemment à la moindre remarque, ce genre de discours est une torture, une insulte qui prouve à l’enfant qu’il ne vaut pas grand chose et accentue sa stigmatisation au lieu de lui venir en aide.
    BIENVEILLANCE et TOLERANCE sont les maîtres mots de ces situations quotidiennes. Il faudrait les rappeler chaque jour et les moduler en fonction de l’intensités des « symptômes » et de la « gravité » des situations à l’école, car cela concerne TOUS LES ENFANTS.

    • Hélène dit :

      J’aime beaucoup ce que vous dites. Cela me fait penser aux ateliers de gentillesse et bienveillance à l’école que j’avais découverts avec Jeanne Siaud Facchin et la pleine conscience.
      J’essaie de mettre ça en place dans l’école de mes enfants. La semaine passée, une petite toute timide de cp s’est faite coincée dans les toilettes par cinq autres fillettes et lui ont baissé son pantalon !!!

  3. Bridgette dit :

    Sur France 5 dans quelques minutes, Bernard Campan est l’invité du Magazine Santé pour parler du téléfilm dont il est question + haut.

    • Bridgette dit :

      On ne peut pas reprocher à Bernard Campan de parler de son cas personnel. Je le trouve touchant et humble dans sa manière de raconter son cheminement vers la découverte de la particularité de son fils, et je suis 100 % d’accord avec lui quand il dit que la majorité des psychiatres et psychanalystes sont à côté de la plaque ! (Ouah qu’ça fait du bien de le dire !!!)

      Si les médias entretiennent la confusion syndrome d’asperger/surdouement, c’est peut-être aussi parce que de nombreux livres et films ont popularisé des porteurs de cette double singularité. Temple Grandin, Daniel Tammet, Josef Schovanec, etc… ont contribué eux-mêmes à ce phénomène. Est-ce un bien ou un mal ? Je ne sais pas. Il y a quelque chose de fascinant et d’exemplaire dans la vie de ces personnes. Comme une injustice qui se répare et qui peut nous inspirer pour surmonter nos difficultés. Ce serait dommage pour tous de ne pas entendre leurs voix. Mais bien sûr on doit entendre aussi la souffrance des parents confrontés à l’incompréhensible.

      On ne peut qu’espérer que la science progresse et apporte des réponses à nos questionnements. En attendant comme dit Rainbow, bienveillance et tolérance sont indispensables pour vivre ensemble, et le meilleur moyen d’obtenir cela des autres, c’est d’en faire preuve soi-même, non ?

      Par contre, ni bienveillance ni tolérance à l’égard des idées fausses, des préjugés, et des amalgames ! Merci à Alexandra de mener ce beau combat avec talent et ténacité !

      • Bridgette dit :

        Oups…apparemment ce n’est pas un fils mais une fille dont parle Bernard Campan, ce qui ne change rien au fond de mon propos… ;)

  4. schinooka dit :

    Bon, en même temps, le journal du dimanche ou paris match….. ce ne sont pas vraiment des articles de fond ! :roll:



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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