Élèves surdoués : une école « plus adaptée, mais on peut largement mieux faire » (VousNousIls, octobre 2016)

Élèves surdoués : une école « plus adaptée, mais on peut largement mieux faire » (VousNousIls, octobre 2016)Le site VousNousIls, l'e-mag de l'éducation, vient de mettre en ligne un article consacré aux élèves surdoués :)

 

Je rappelle qu'en France, ces EIP (pour enfants intellectuellement précoces) font partie des "élèves à besoins particuliers" (ou encore parfois appelés "élèves à besoins spécifiques") :up:

 

Et ce grâce notamment au combat du pionnier français de l'intérêt porté à la douance, le psychologue Jean-Charles Terrassier.
Il a réussi à force d'insistance, durant des décennies, à faire reconnaître ces besoins par l'Éducation Nationale, avec le fameux rapport Delaubier, rendu en 2002 :hearts:

 

Jean-Charles Terrassier, grand monsieur s'il en est, bienveillant & lui-même extrêmement intelligent, a crée l'ANPEIP (l'Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Précoces) en 1971.
Et ce pas fait par l'État en direction des enfants (T)HPI & leurs familles est son héritage. La considération envers ces besoins éducatifs qui sortent de ceux des enfants standards est l'aboutissement de sa persévérance, depuis le début des années 70, à faire évoluer les choses :-D

 

Le e-mag VousNousIls est allé interviewer celles qui tiennent aujourd'hui les rênes de la fédération nationale : Emmanuelle Brunet, présidente, & Sylviane Yzet, vice-présidente mais aussi enseignante :roll:

 

Le haut potentiel intellectuel reste mal compris des profs. La faute à une formation à la prise en charge des élèves surdoués "insuffisante", et inégalement répartie sur le plan géographique, pour l'ANPEIP.

Pour beaucoup d’élèves intellectuellement précoces (EIP), l’école reste un parcours du combattant. Comment mieux les accompagner en classe ? Le point avec la présidente de l’ANPEIP (Association Nationale pour les EIP), Emmanuelle Brunet, et la vice-présidente Sylviane Yzet, également enseignante.

Pouvez-vous nous présenter l’ANPEIP ?
S.Y. : L’ANPEIP a pour but de faire progresser la connaissance et la reconnaissance des EIP. L’association n’est constituée que de parents bénévoles. Elle accueille les familles, les conseille et les oriente vers des professionnels de santé. Elle fait aussi le lien avec l’Education nationale : dans chaque région, des conférences et des formations sont organisées pour les profs.

Qu’est-ce qu’un EIP, et à quelles difficultés est-il confronté à l’école ?
S.Y. : Il s’agit d’un élève avec un fonctionnement cérébral singulier, avec un afflux nerveux plus rapide et davantage de connexions neuronales. Sa façon de fonctionner est différente : sa rapidité de traitement des informations lui permet de comprendre plus vite : il a la solution… mais pas forcément le chemin pour l’expliquer. A l’école, où l’on demande énormément de justifier, ça peut être un problème. L’EIP est aussi d’une grande sensibilité à ce qui l’entoure. Les images parasites et les bruits peuvent le fatiguer. Tout ce qui se passe dans la classe peut être un élément perturbateur pour lui. Il est obligé de faire un effort cognitif pour réussir à écouter l’enseignant.

E.B. : On a tendance à confondre les EIP avec les premiers de la classe… Or, nombre d’entre eux peuvent être en échec scolaire et en décrochage. Le profil de l’EIP ne colle pas toujours avec l’école. Il peut retenir énormément de choses, à condition que l’on mette du sens sur son apprentissage. Il comprend très bien, mais a beaucoup de mal à apprendre. Il peut aussi s’ennuyer. L’école correspond rarement à ses attentes : il comprend très vite, contrairement à ses camarades… et quand l’enseignant répète les mêmes choses, il décroche.

Socialement, cela peut être enfin très compliqué. Ses centres d’intérêt divergent de ceux des autres, qui le tiennent à l’écart. Certains EIP ont l’intelligence sociale suffisante pour s’adapter, d’autres non… Les surdoués sont davantage sujets au harcèlement.

Élèves surdoués : une école « plus adaptée, mais on peut largement mieux faire » (VousNousIls, octobre 2016)Peut-on considérer le HPI (Haut potentiel intellectuel) comme un handicap ?
S.Y. : Les EIP sont considérés comme étant à besoins éducatifs particuliers par l’Education nationale, au même titre que des enfants en situation de handicap. Même si leur précocité n’est pas reconnue comme un handicap en tant que tel. Le code de l’éducation stipule que “des aménagements appropriés sont prévus au profit des EIP”…

Mais autrement, ce sont des circulaires, qui n’obligent en rien les équipes éducatives à mettre en place quelque chose. C’est très compliqué pour les parents, qui ont bien plus de mal à obtenir des aménagements… et pour les enseignants, qui ont du mal à comprendre qu’ils doivent en mettre en place.

 

 

POUR LIRE la SUITE :arrow: c'est ici !

 

 

:idea: Jean-Charles Terrassier est également l'auteur de ces 2 livres absolument incontournables lorsqu'on s'intéresse au surdouement :!:

 

Ils sont régulièrement réédités aux éditions ESF, & monsieur Terrassier - qui m'a fait l'honneur cet été de me téléphoner pour me répéter de vive voix combien il avait aimé mon livre - a tenu à m'envoyer un exemplaire de la dernière parution, datant d'août 2016 :round:

 

La précocité embarrassante

 

 

- "Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante" (11ème édition du 25 août 2016)
- "Guide pratique de l'enfant surdoué : repérer et aider les enfants précoces" (11ème édition du 14 janvier 2016)

 

     
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