Précoces, ces élèves ont retrouvé le goût de l’école (Le journal de Saône & Loire, janvier 2017)

Précoces, ces élèves ont retrouvé le goût de l’école (Le journal de Saône & Loire, janvier 2017)Je partage ce matin un article paru dans le journal de Saône & Loire à propos des enfants intellectuellement précoces :up:

 

Ils font partie des élèves dits "à besoins spécifiques" ou "à besoins éducatifs particuliers" :)

 

C'est d'ailleurs pourquoi chaque académie est dotée d'un(e) référent(e) précocité. Il/elle se doit d'assurer la formation des enseignants & personnels de l'Éducation Nationale, de faire respecter les droits des EIP, de rétablir si nécessaire le dialogue entre l'établissement & la famille.

 

Dans cet article, il est question d'un dispositif au sein d'une école sur la commune de Mâcon, en Saône-et-Loire (région Bourgogne-Franche-Comté) :smile:

 

Signé Fanny Dutel-Pillon, le papier est titré : "Précoces, ces élèves ont retrouvé le goût de l’école" :!:

 

En voici les premières lignes :

 

Un dispositif à destination d’élèves à haut potentiel intellectuel a démarré, en septembre dernier, à l’école du Grand Four à Mâcon. Six élèves bénéficient d’un encadrement adapté à leur précocité. Une première dans le département.

undi après-midi. Gabriel, Balian, Tom, Jazz, Iravan et Yanis s’installent à leur bureau. Caroline Payre, leur professeur, affiche sur son tableau interactif le planning de la semaine. Enfin, plutôt une proposition de planning. Car dans cette classe pour élèves à haut potentiel intellectuel, les écoliers répartissent eux-mêmes leurs tâches dans la semaine.

Iravan, lui, a choisi de travailler sa « production d’écrits ». Et c’est un élève plus motivé que l’an passé qui s’applique à l’exercice du jour : repérer sur une lettre administrative les formules de politesse, l’expéditeur, etc. « Je trouve ça mieux ici, parce que j’ai besoin de quelqu’un pour travailler ».

 

 

POUR LIRE la SUITE :arrow: c'est ici !

 

 

Les Tribulations d'un Petit Zèbre, le livre du blog !

 

 

:idea: des articles du blog pour mieux comprendre de quoi il s'agit lorsqu'on parle d'enfants à haut potentiel intellectuel :

 

- "Florilège d’idées reçues sur les enfants intellectuellement précoces"

 

- "Les 6 profils d’enfants intellectuellement précoces"

 

- "Je soupçonne un Haut Potentiel Intellectuel chez mon enfant, par où commencer ?"

 

- "Qui consulter pour un bilan psychométrique ?"

 

- "Coût d’un bilan psychologique ?"

 

- "Comment est construit un test de QI ?"

 

- "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wisc (IV)" (test psychométrique pour enfants)

 

- "Le chiffre rond !?"

 

- "Petit lexique en lien avec le surdouement à l’usage des néophytes"

 

- "Codes implicites"

 

- "Questionnements parmi les plus répandus à propos de surdouement, tests, sauts de classe, …"

 

- "Quels livres choisir sur le surdouement ? Et pour quel public ?"

 

- "Être parent d'enfant intellectuellement précoce..."

 

 

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35 commentaires à “Précoces, ces élèves ont retrouvé le goût de l’école (Le journal de Saône & Loire, janvier 2017)”

  1. Cachaca dit :

    Une belle avancée !
    Mais ce qui m’a aussitôt interpellée est que sur 6 élèves on ne compte qu’une seule fille: Jazz…
    Et encore, cela n’est pas certain, Jazz étant un prénom mixte.
    Il n’y aurait donc aucune petite fille Zèbre dans cette école ?!
    Ou peut-être: aucune petite fille Zèbre n’y a été détectée…
    Tiens donc ! Et pourquoi ?
    Il y a encore beaucoup de chemin à faire. Il semble qu’on détecte plus facilement un petit garçon HP qu’une petite fille.
    Encore une génération de petites filles HP sacrifiées sur l’autel des préjugés sur le genre et qui auront -elles- beaucoup plus de mal à s’épanouir dans leur zébritude.

    (…) La probabilité d’identifier les filles à haut potentiel est faible (30% de filles « officiellement » détectées à haut potentiel contre 70% de garçons), et les critères d’identification appliqués par leur environnement scolaire et familial sont, aujourd’hui encore, majoritairement orientés vers les garçons. (…)

  2. Il semble que les filles parviennent mieux à correspondre aux attentes de l’école, et qu’elles y manifestent moins d’opposition. Mais de mon point de vue, ce n’est qu’apparent. Il y a beaucoup à faire pour reconnaitre ce que vivent tous ces élèves HP qui rentrent dans le moule, mais au détriment de leur personnalité et de leurs capacités.

    • Cachaca dit :

      J’ai aussi envoyé mon commentaire à l’auteure de cet article qui m’a gentiment et rapidement répondu. Je l’en remercie.

      Elle m’a écrit ce qui suit et j’espère qu’elle ne m’en voudra pas de le retranscrire:
      Jazz est effectivement un garçon. Les équipes éducatives qui m’ont reçue explique ce taux 100% masculin ainsi: Les filles ont plus de faciliter à s’adapter avec leur particularité et ont donc moins de problème pour suivre une scolarité correcte. Chez les garçons il existe plus de difficultés qui mènent au second degré à un décrochage scolaire.
      Voilà à mon modeste niveau ce que je peux vous préciser.

      Ce à quoi je lui ai répondu:
      Quant aux explications données par les équipes éducatives, je ne les partage pas.
      Les petites filles ont plus de faciliter à se créer un « faux-self » (faux-moi, déguisement social) qui leur permet de se fondre, de se mimétiser dans la masse mais pas de s’adapter à leur particularité. Ce sont deux choses très différentes.
      Car ce faux-self étouffe l’épanouissement de leur particularité et engendre par conséquence et dans leur futur des conflits internes entre l’image qu’elles projettent, que les autres reçoivent, et ce qu’elles sentent qu’elles sont intrinsèquement. Et ces conflits existent uniquement parce, n’ayant pas été détectées, elles ne savent pas, n’arrivent pas à saisir, à comprendre la dichotomie entre leur environnement et elles-mêmes, leurs perceptions, leur mode de fonctionnement… trop souvent différents des autres. Elles en deviennent victimes.
      Je suis une Zèbre de près de 60 ans, détectée très, très tard. Cette détection a été une délivrance qui m’a permis de comprendre rétrospectivement tous les mal-êtres qui ont accompagné ma vie. Et rétrospectivement, en regardant ma vie en amont, j’ai vu ce qui aurait été possible, ce en quoi ma capacité particulière aurait pu m’épanouir, me révéler et qui ne fut pas…
      La conclusion qui s’est imposée à moi a été : quel gâchis!
      Mon cas n’est pas unique.
      C’est celui de nombre de petites filles que l’on ne s’est pas donné la peine de détecter.

      • anatan dit :

        Oh mon Dieu… j’ai 48 ans et vous parlez de moi là… petite fille très bonne élève jusqu’en 3ème puis badaboum au lycée et je ne vous parle pas de la fac où j’ai tenu 3 mois !!! En fait je ne comprenais rien de ce qu’on attendait de moi… aujourd’hui je travaille mais je ne comprends toujours pas ce qu’on attend de moi ! J’ai l’impression de faire une « crise d’ado » seulement maintenant… tout me révolte ! J’ai passé ma vie à être celle qu’on attendait, avec toute une palette de personnalités adaptées à mes interlocuteurs. J’ai passé ma vie à faire attention à ce que ces « milieux » ne se rencontrent pas en ma présence car je n’aurais pas pu être 2 personnalités en même temps… que de souffrances !
        Donc en résumé, ce n’est pas parce qu’une fillette HP s’adapte au milieu scolaire qu’elle n’a pas de besoins particuliers.
        Quand allons faire en sorte que les filles (quelles qu’elles soient) ne soient plus sacrifiées ????
        Merci à Alexandra pour ces billets et ses analyses et merci à tous ceux qui témoignent et qui font avancer les choses.

  3. Marie dit :

    Bonjour,
    A quand ce dispositif en Gironde ?
    Département sinistré en matière d’accueil des EIP.
    « Ainsi, il n’existe pas de dispositif « spécifique EIP » en Gironde, car nous visons plutôt une qualité d’accueil de chacun d’entre eux dans son école ou établissement habituel. Nous œuvrons à étendre progressivement la formation à tous les personnels du département, dans le but d’outiller chaque enseignant, chaque équipe, afin que ces professionnels soient en mesure d’apporter des réponses pédagogiques adaptées »
    http://www2.ac-bordeaux.fr/dsden33/pid31973/sous-rubrique.html?dmenu=2&dsmenu=1
    J’ai pu constater, concernant mon fils, que la qualité d’accueil laisse à désirer…et les réponses pédagogiques adaptées sont inexistantes.

  4. cassiopee dit :

    bonjour,
    c’est effectivement une bonne initiative ! J’habite en saone et Loire, à l’autre extrémité du département et là la réalité est tout autre :j’ai une enfant EIP qui a dû être descolarisée, car il n’a pas été possible d’obtenir des aménagements suffisants . L’éducation nationale, au niveau local, ne tient pas le même discours, hélas. L’initiative de Macon, permettra, je l’espère, aux autres circonscriptions du département d’accéder à ce type de classe.

  5. Jean dit :

    Bonjour,
    Mon fils a un qi très élevé. Il a été testé a 7 ans et qq mois, a sa demande, et avec son argent de poche ( un énorme effort pour un radin comme lui…). La question du qi n’a jamais été abordé avec ses enseignants. Nous avons plutôt mis l’accent sur sa capacité d’adaptation et d’integration plutôt que sur une supposée différence ( « je ne veux pas être une Hermione, merci Harry Potter.. ».Aujourd’hui en 4eme, il ronronne ( Toujours premier de la classe,…bien sur….XD) avec une année d’avance, et nous refusons un deuxième saut de classe. Son énergie, il la met au conservatoire de musique ou, rien n’est facile, et dans les jeux videos. En gros, un enfant normal. Il existe dans notre ville un college avec une classe eip. Je ne pense pas qu’elle soit une solution. A mon avis, l’école classique est un excellent laboratoire d’integration et d’apprentissage des relations. Nous avons essayé de lui donner le gout du chalenge et du travail ( les jeux videos et le conservatoire y sont pour beaucoup) et essayé de transmettre une philosophie de réalisation pleine et entière du potentiel, discours qu’il a été capable de comprendre très tot.

    • Memepasmal! dit :

      Merci « jean » c’est très encourageant pour tous les parents qui ont aussi un enfant à TRES HAUT potentiel intellectuel mais qui se trouvent impuissant face au mal etre de leur progéniture, cela renforcera le fait qu’ils sont les seuls responsable car n’auront pas sû leur inculquer « la philosophie », et ainsi qu’ils s’essoufflent pour rien à trouver une structure scolaire « spécialisé HP « puisque le « classique » fait tout ce qu’il faut pour « révéler,épanouir  » ces enfants TRES INTELLIGENT, c’est bien connu , la difference quel qu’elle soit n’est jamais un frein dans notre monde parfait.

      • Jean dit :

        Vous interprétez mal mon propos me semble t-il…Notre logique (il y en a d’autres, très certainement) a été justement de mettre notre enfant face a ce monde imparfait. Ce n’est pas en créant une separation mais en incitant a sa participation au monde que nous contribuons (modestement) a son épanouissement.
        Je voulais juste témoigner en développant l’idée que la classe spécifique n’est ni une obligation, ni meme forcement une solution car un jour, il faudra bien en sortir. Nous sommes bien conscient des limites de l’educ nat ( c’est aussi pourquoi je pose la question du risque de la classe spécifique ), mais celle ci ne sont, sommes toute, que les limites de notre société. Notre enfant n’a d’autre choix que de s’y intégrer. Enfin la quasi majorité des témoignages sur le net concernent les enfants en difficultés. Je voulez aussi témoigner qu’il y a des zèbres sans problèmes qu’il suffit de surveiller de loin et de laisser gambader.

        • Memepasmal! dit :

          @jean « Ce n’est pas en créant une separation mais en incitant a sa participation au monde que nous contribuons (modestement) a son épanouissement. »

          Nous sommes bien d’accord,les etablissements dit « spécialisé « ne sont pas la panacée ,j’en parle en connaissance de cause, une belle devanture qui attire pour au final se retrouver devant le même problème d’incompréhension , alors qui créée ces séparations? L’école public pousse les parents d’élèves trop « compliqués » ailleurs,loin, quelle solution pour ces enfants qui vont mal? J’ai entendu ce jour à la radio qu’une augmentation de « home scooling » avait atteind plus de 25% depuis 2012, ça fait réfléchir :-?

          Doit ON mettre sous silence cette augmentation sous prétexte que oui « des  » élèves s’en sortent bien en suivant l’école « classique ».

          Enfin,j’ai du mal à comprendre « un jour il devra en sortir »
          Doit on supporter dès notre jeune âge l’odeur du caca quotidiennement car un jour peut être nous serons confrontés à cette odeur :roll: , ce qui voudrait dire que plus on en bave enfant et mieux l’avenir serait???

  6. Jean dit :

    « Odeur du caca quotidien… » Vision tout de meme quelque peu negative du monde, non?
    Pour en revenir au sujet, il me semble important de signaler…et important d’intégrer….que l’education nationale n’ en « veut » pas plus a votre enfant qu’elle n’en « veut » aux dysorthographiques, aux (petit) géants…très désavantagés par le mobilier scolaire », aux enfants ne parlant pas Français…la liste pourrait être infinie. L’education nationale (comme notre société) n’est pas spécifiquement faite pour l’enfant doué, comme elle n’est pas spécifiquement faite pour toutes les autres typologies d’enfants que l’on pourrait imaginer (elle n’est meme pas faite pour l’enfant « moyen »). A nos enfants d’apprendre a bien y vivre dans le respect de tous, et cela dès leur plus jeune age, A mon avis, leurs forts potentiels (qui ne sont que des potentiels….que serait Steve Curry si il avait passé sa jeunesse devant la Télé a manger des Pizzas? ) leur donnent bien plus de devoirs que de droits. Devoir avant tout envers eux memes, et ensuite envers la société. La vie n’a pas vocation a être plus facile ou plus belle pour eux que pour les autres. Ils ont peut être juste le potentiel pour la rendre plus riche ( et encore?). A eux de grandir, de se construire, de développer leurs potentiels. Dur pour ces petits? Certainement. Je n’ai jamais dit que le monde était juste.

    • Memepasmal! dit :

      @jean , »Odeur du caca quotidien… » Vision tout de meme quelque peu negative du monde, non? »

      Je me questionnais sur votre phrase, sur l’intérêt de mettre l’enfant dans une structure spécialisée HP (si je vous comprend qui ne serait qu’ un leurre ) puisque vous dites,qu’il faudra bien qu’il en sorte un jour.
      C’est pour moi,une façon de nier, le mal etre des enfants HP ou non, car comme exemple des écoles Montessori ou Steiner visant TOUS les enfants dans le respect de leur propre rythm d’apprentissage existent depuis de nombreuses années.
      Que ce n’est pas (pour moi) a l’école que l’on apprend le respect,et encore moins à l’école qu’on déploie tous le potentiel intellectuel.
      Et par conséquence,un frein pour l’avenir.alors tant mieux si votre enfant va bien,j’ai rien à dire là dessus, mais il est important d’entendre aussi que ces structures fleurissent car beaucoup d’enfants y sont maltraitrés.

      • Memepasmal! dit :

        :-D oups,voila l’exemple d’une de mes difficultés à exprimer mes idée clairement :-x .(à force de toujours courir je m’emméle les pinceaux :-x )
        Alors pour faire simple,après mon charabia que je viens de relire,oui l’école n’est pas adaptée, des enfants souffrent c’est un fait, qu’il existe une roue de secours tant mieux, que parfois mieux vaut prévenir que guérir, chaque HP est différent.
        Bonne nuit…….

  7. Jean dit :

    Bien d’accord, avec vous ! Enfin?…xd).
    L’école n’est pas adapté aux enfants, c’est une evidence, Mais il n’y a pas plus de raisons a faire des classes pour enfants précoces qu’il y en a à en faire pour enfants handicapés, enfants timides, enfants sportifs ou enfants gourmands (terriblement traumatisés a la cantine)…L’école doit être reformer dans son ensemble dans un but d’optimisation des potentiels individuels ( pour moi la seul solution serait une ecole a la carte….une école haute couture, …on en est loin) et non construite selon une analyse Bourdieusienne de lutte des classes, analyse qui est le fondement depuis 20 ans de toutes les reformes scolaires.

    Actuellement, a mon avis, la solution pour l’épanouissement des enfants est dans l’ extra scolaire performant, a l’exemple des conservatoire de musique que je conseille dés 5 ans.
    Je crois aussi a l’importance d’ une prise de conscience précoce du potentiel de l’enfants (Entre 15 mois et quatre ans), d’un test avec un psychologue spécialisé bienveillant et qualifié (je recommanderais volontiers quelqu’un a Montpellier mais je ne sais pas si cela est autorisé?) . Enfin, je conseillerai une certaine discretion quant au qi de l’enfant vis a vis de la famille, de l’entourage et, sauf nécessité, de l’education nationale.Un QI n’est qu’un potentiel. Il ne peut donc être une source de pretention ou de droits en lui meme et peut être mal compris et mal perçu. Les filles semblent, d’après l’article, avoir bien compris l’avantage de la discretion…
    En cas de difficulté, ( experience d’une amie , mere de deux enfants doués), l’aide d’une (bonne) psychologue semble indispensable, pour aider l’enfant, mais aussi pour aider les parents a aider l’enfant.

    • Rainbow dit :

      Jean, nous sommes d’accord uniquement pour dire que l’école n’est pas adaptée aux HQI :( , ni même aux enfants « timides » quels que soient leurs domaines de prédilection . Et pourtant l’école est obligatoire, donc généralement incontournable (sauf cas de scolarisation à domicile par exemple) et est même l’un de nos fondements républicains. Une école où tout le monde est censé être à égalité face à l’apprentissage et l’éducation. Or on voit bien qu’il n’en est rien :-? . Il est erroné de dire que les classes spécifiques pour les sportifs n’ont pas leur place, pas plus que les classes pour handicapés et pourquoi pas les classes de précoces. D’abord dans les faits, les classes bilingues (qui avantagent ceux qui ont des facilités naturelles en langues), les classes avec option sport (qui avantagent ceux qui ont de bonnes capacités physiques), les classes handicapés (les SEGPA) EXISTENT BEL ET BIEN au sein de l’éducation nationale, même si leur répartition nationale n’est pas uniforme. Pour ce qui est des classes spécifiques EIP, elles relèvent généralement du fantasme, au mieux d’essais très localisés dans le temps en un établissement donné :oops: . Seul le rapport Delaubier préconise que l’EN prenne en compte les EIP dans leur fonctionnement spécifique mais sans jamais faire état de création de classe entièrement dédiée.
      Je rejoins Mêmepasmal dans son point de vue ;) . Tout le monde ne peut pas comme vous se satisfaire d’un « extra-scolaire performant », d’abord parce qu’un conservatoire de musique ne se trouve pas dans toute les parties du territoire français, au fin fond de la campagne aveyronnaise ou dans certaines vallées alpines par exemple. De même, il n’y a pas nécessairement une structure sportive de haut niveau adaptée près de chez soi, que ce soit piscine olympique ou patinoire par exemple, et qu’en plus ces activités extra-scolaires supposent une participation financière que toutes les familles ne sont pas toujours capables de débourser. Idem pour une visite hebdomadaire chez un psy qui « aiderait les parents et les enfants EIP »… ça ne court pas les rues, surtout à la campagne. :roll:
      En revanche, l’école de la République, elle, couvre tout le territoire national et permet à chaque famille de scolariser ses enfants. En plus de ses missions éducatives, elle a mission de service public. Alors quand un enfant est malheureux à l’école de par sa différence: timidité, haute aptitude intellectuelle, obésité, handicap DYS, handicap lourd, peu importe le cas, il doit selon vous prendre son mal en patience sous prétexte que la vie n’est pas facile :-x ? Je refuse cette injustice. Et énormément de parents refusent ces états de faits comme moi. C’est pour cela que le rapport Delaubier existe, c’est pour cela que les PAP ont été créés pour les enfants à difficultés d’apprentissage, les PAI pour les enfants avec problèmes de santé, les AVS pour épauler les élèves en classe. C’est pour cela aussi qu’il y a des psychologues scolaires et des médecins scolaires. L’école n’est pas adaptée mais ça s’améliore dans plein de cas sous la pression des parents mais aussi des enseignants, des pédagogues, des associations. L’école n’est pas parfaite mais elle est notre bien commun, le socle de notre société et elle doit changer et change de facto, même si c’est long, même si ces changements sont hétérogènes, même si parfois on a envie de s’arracher les cheveux ou de les arracher à l’administration. L’école est censée être un creuset social. Alors tant mieux si votre petit zèbre parvient à prendre sont mal en patience à l’école et cartonne au conservatoire. Les miens n’ont pas cette chance: ils n’ont pas « d’oreille » :smile: et chantent faux comme des casseroles et ils sont DYSPRAXIQUES ce qui fait que le violon et la gym sont exclus :-x . Par contre ils adorent la biologie, la physique, l’histoire et les maths, et ça, c’est encore à l’école qu’on les enseigne le mieux. Je ne connais pas de conservatoire de biologie ou de mathématiques pour les enfants, en « extra-scolaire performant ». Pardonnez-moi, pour reprendre vos termes : « Actuellement, la solution pour l’épanouissement des enfants »……Mon avis c’est que les parents se bougent un peu les f…pour faire agiter les choses au plan local à l’école :-P , en mairie, et au plan national en adhérant à des associations :up: , les parents/profs (et oui il y a plein :roll: ) en militant dans leurs syndicats, en agitant les ministres de l’éducation nationale et de la santé :up: , ou pourquoi pas en créant des blogs de référence comme celui-ci ou en écrivant des bouquins pour aider les parents les plus déroutés :hearts: , en aidant leur enfant au quotidien face à ses angoisses vis à vis de l’école et n’envisageant le psy que si les circonstances l’exigent… :round:
      Et cette histoire des devoirs et de droits, sérieusement 8-O ? Et votre fils de 7 ans a payé lui même sont test psychométrique et ça lui a couté parce qu’il est « radin » 8-O ? Pour reprendre votre logique, moi je crois que votre fils avait le DROIT de demander ses tests pour comprendre son propre fonctionnement mais je pense sincèrement que ses parents avaient le DEVOIR de les lui payer 8-O . S’il a besoin du coiffeur ou du dentiste il doit se les payer aussi ? Je ne comprends pas votre vision du monde et cela englobe votre idée de l’exploitation de son propre potentiel. Quant aux devoirs et aux droits je pense que vous les interprétez à l’envers. Les « devoirs d’abord envers soi-même » c’est ce que moi j’appelle « des droits » :roll: et « ensuite vers la société » là, effectivement, ce sont des « devoirs ». ;)

      • Memepasmal! dit :

        :hearts: OUF!!!PUNAISE,c’est exactement ce que je voulais » DIRE » mais l’écrire est tellement trop lent! entre faire attention à mes GROSSES FAUTES d’orthographe,ne pas revenir sur la phrase car oubli de mots! shcreugneugneu, et ne pas partir dans tous les sens :-P .
        Merci RAINBOW :up:

    • Cachaca dit :

      J’écrivais dans mon témoignage: …une génération de petites filles HP sacrifiées sur l’autel des préjugés sur le genre et qui auront -elles- beaucoup plus de mal à s’épanouir dans leur zébritude…

      Et je lis dans un commentaire de Jean, père d’un garçon « au QI très élevé »:
      …Les filles semblent, d’après l’article, avoir bien compris l’avantage de la discrétion…

      Oui, j’ai mis plusieurs jours à réagir car j’étais tellement estomaquée et blessée par ce commentaire que j’ai dû attendre que mes émotions se calment pour y répondre.

      1/ il n’y a dans l’article -aucune- référence aux filles ! Elles en sont complètement absentes.
      Et c’est d’autant plus intéressant de découvrir comment une opinion arrive à être issue d’un texte où il n’y a aucune référence au sujet en question… sic.

      2/ « comprendre l’avantage de la discrétion » mais qu’est-ce que cela veut dire ?!!
      En quoi est-ce un avantage ? Quels sont les gains et les avantages de la discrétion ? A qui profite-t-elle réellement ?
      Cette expression m’a semblé directement extraite d’un vieux livre type  » petit guide de la parfaite femme au foyer » où la femme est décrite comme : discrète, attentive aux autres, effacée, dévouée, etc.
      Qui ne fait pas de vague et sait faire taire en elle toutes les émotions qui dérogeraient à l’image que l’on attend et qu’elle se doit de maintenir.

      Bref, cette expression m’a semblé terriblement machiste et misogyne.

      Et elle me ramène à mon témoignage :
      …des générations de petites filles HP sacrifiées sur l’autel des préjugés…
      comme des générations de femmes, HP et non HP, sacrifiées sur l’autel de la discrétion, du « tais-toi et soit belle » mais surtout pas intelligente !

      Je me souviens d’un slogan historique et féministe:
      N’attends pas le Prince charmant… apprends à lire et deviens qui tu es !
      J’ajouterai: contre vents et marées.

  8. Jean dit :

    Je me permet de corriger quelques imprécisions… Les SEGPA ne sont absolument pas des classes pour handicapés mais des classes pour enfants en difficultés scolaires…elle regroupe comme toutes les autres classes, le sportif, le timide, le gourmand, et sans doute aussi le surdoué. Les enfants handicapés , pour la plus part, trisomiques compris, sont intégrés avec les autre enfants, avec l’aide d’avsi. Les classes sports, comme les classes cham, sont ouvertes a tous. Il suffit d’être motivé et d’avoir les aptitudes. Il s’agit la d’envie et de capacités, en rien de potentialités.
    Enfin, je ne dis pas qu’une approche spécifique dans le cadre de l’institution ne doit pas se pencher sur les spécificités de vos enfants ( je suis totalement pour au contraire) je defend juste l’idée du risque des classes spécifiques epi ( et pourquoi pas non plus, des classes spécifiques epi dyspraxiques, ou epi de plus de 150 ou pire des classes pour immigrants ne maitrisant pas la langue française.? quel est la limite?). Je suis pour le vivre ensemble et la prise en compte des spécificités de chacun., ce qui, vous plaidez certes a un convaincu, n’est pas la premiere qualité du Mammouth. Malgré tout, Je ne crois pas a la séparation et a l’exacerbation des differences, je crois qu’il faut militer pour la reunion meme si elle implique la confrontation…
    Quant au test de mon fils, le lui faire payer était une façon de tester sa motivation. Je crois qu’aujourd’hui il est assez fier d’avoir pris cette décision pas si facile…

    Difficile de préciser simplement la notion de devoir envers soit meme.
     » Tu dois devenir l’homme que tu es. Fais ce que toi seul peux faire. Deviens sans cesse celui que tu es, sois le maître et le sculpteur de toi-même.
    « friedrich nietzsche

    En gros, nous avons convenu avec notre fils, et cela relativement assez tot, que son potentiel était plus une source de devoirs que de droits. Que dans cette sculpture de lui meme, nous parents, nous ne pouvions être que des assistants ( pleins de bonnes volontés mais peu compétents) et que c’était a lui d’être le moteur et le sculpteur de sa vie.
    Bien sur, c’est de la théorie, et en pratique, il peut, comme tout ado, passer 2 heures devant le joueur du grenier » ou Cyprien et avoir besoin qu’on lui rappelle d’aller faire sa musique.

    Pour vos enfants, si il est trop tard pour le conservatoire ( c’est bien plus facile vers 5 ou 6 ans), il reste le theatre, les arts plastiques, les arts martiaux, l’athlétisme, et pourquoi pas la recherche, l’écriture ou l’informatique….?) L’important est qu’ils travaillent leurs envies, dans la joie… et la difficulté. Il n’est jamais trop tard, c’est seulement plus dur.

    • LittleWitch dit :

      Bonjour,

      Simplement une petite rectification pour les SEGPA : sauf si les choses ont changé (?), pour y entrer, il faut un test de QI déficient. Il est donc rare d’y trouver des précoces, ou alors ce sont des enfants qui ont inhibé complètement leurs capacités. J’ai déjà vu un élève y être refusé (malgré l’appui des parents et des profs) parce qu’il avait un QI trop élevé (c’est-à-dire non déficient… soit plus de 80 !). Après, c’est assez vieux, peut-être que les choses ont changé.

      En ce qui concerne l’inclusion dans la société, mes parents ont tenu le même discours que vous (en doutant et en cherchant de façon sincère ce qui leur semblait la moins pire des solutions : je ne leur en veut aucunement, ils ont fait au mieux). C’était il y a 15-20 ans, on disposait aussi de moins de solutions qu’aujourd’hui. Après réflexion, ils sont tellement peu surs d’avoir fait le bon choix avec moi (qui ai souffert énormément d’un point de vue relationnel) qu’ils en sont à me parler d’instruction en famille avec mon fils (il n’en est pas question pour l’instant : je suis moi-même prof, je préfère autant que possible que l’on réussisse à adapter sa scolarité au mieux et il est encore tout petit ; mais c’est pour dire à quel point ils pensent avoir eu tort avec moi, qui a 14ans en fin de seconde les suppliait de me laisser m’inscrire au CNED et ne plus mettre les pieds au lycée). Je faisais pourtant à côté de la musique, de la danse, du théâtre, etc où je m’épanouissais. En fait, je pense que quelqu’un qui ne parvient plus à s’intégrer avec ses pairs n’apprend plus vraiment à s’intégrer dans la société, il s’enfonce de plus en plus. Je comprends votre discours et j’y adhère jusqu’à un certain point. Il y a un moment où la souffrance est trop importante pour que cela fonctionne encore. Et il vaut mieux reprendre confiance dans un milieu protégé avant de repartir du bon pied.

      Enfin, en tant que prof, sincèrement, il est possible d’adapter la scolarité, mais cela a un tel coup d’investissement pour le prof (si on le fait de façon vraiment efficace) qu’il faut vraiment être motivé dans ce sens… Dans une classe de seconde, j’ai un EIP tellement angoissé à l’idée d’être jugé qu’il rend copie blanche systématiquement. J’ai essayé beaucoup de choses sans succès avec lui. Je vais finalement lui faire un sujet spécial pour lui avec des choses qui l’intéressent (informatique) pour essayer de lui faire reprendre confiance en lui ; je ne suis même pas sure que cela fonctionne. Pour un autre, il s’ennuie et en souffre véritablement (même classe : ce sont 2 amis). Je lui fournis donc au fur et à mesure des exos plus durs et je dois maintenant lui passer des polys de 1S pour qu’il avance au rythme qu’il souhaite. Pour 2 autres, ils n’ont aucun soucis particulier, mais ils n’aiment pas l’école et sont là en attendant d’avoir l’âge requis pour partir en apprentissage. Alors il faut faire en sorte qu’ils s’ennuient le moins possible et qu’ils réussissent à faire des choses pour qu’au moins leur année ne soit pas une perte de temps pour eux. Sans compter les « rebelles » qu’il faut recadrer régulièrement, les bons élèves sérieux qui lancent des regards désespérés lorsque le cours traine un peu trop avec des révisions trop basiques, les élèves qui ne connaissent pas les bases et qu’il faut aider pour qu’ils ne décrochent pas. Ca, c’est une classe, parmi toutes les autres qui sont similaires (avec parfois des EIP, parfois des DYS, parfois des TDA-H, etc). Je vous laisse imaginer l’investissement que demande la prise en compte de chacun des cas individuels… Et cela sans aucune reconnaissance puisqu’il est bien connu que nous bossons « 18h par semaine 6 mois de l’année » (comme ne manquent pas de nous le rappeler quelques parents…).

      Donc en tant que parent (et c’est le cas de plusieurs de mes collègues), malgré tous mes efforts pour faire fonctionner correctement l’enseignement public et ma conviction que l’on doit pouvoir y arriver, je ne suis pas convaincue d’avoir envie que mon enfant HPI, hypersensible, etc, se retrouve dans cette jungle… Si en plus l’enfant présente des difficultés supplémentaires (asperger, TDA-H, dys, etc), j’imagine combien cela doit être compliqué.

      Bonne soirée !

      • LittleWitch dit :

        Désolée pour les fautes d’orthographe… j’ai eu du mal à me relire dans le petit cadre d’écriture.

      • Rainbow dit :

        Littlewitch, quand je parlais plus haut de gens qui devraient se bouger les f…chacun à leur niveau pour faire changer les choses à l’école petit à petit, et bien vous êtes un exemple de pédagogie et de psychologie et c’est pour cela aussi que les choses sont différentes de ce qu’elles étaient il y a 20 ou 30 ans . Certains de ces gamins souffrent tellement au quotidien d’être incompris ou stigmatisés dans leurs différences que quand ils tombent sur quelqu’un comme vous ce ne peut être qu’une bouffée d’air frais ou au moins une petite veilleuse dans le noir. Et sans des gens comme vous et comme tous ces parents qui luttent pour faire avancer les choses, seuls ceux qui ont des moyens financiers conséquents s’en sortiraient par des moyens extra-scolaires, ce qui, bien loin d’une classe spécifique au sein de EN en fait une classe bien spécifique au sein de la société.
        Jean, les SEGPA pas des classes pour handicapés ? La bonne blague !

    • Rainbow dit :

      S’il est trop tard pour le conservatoire…pourquoi pas la recherche ?
      La recherche ? Sans passer par l’école ? En extra-scolaire? Où ça ? :hypno:

  9. Jean dit :

    LittleWitch , merci pour ce témoignage intéressant, et qui correspond, peu ou prou , a mon ressenti.
    lorsque je parle de l’individualisation des scolarités, il est évident que je ne la conçois pas dans le cadre et la politique de l’educ nat actuelle qui en est le total opposé. Elle impliquerai de penser en terme d’optimisation des potentiels (dans un cadre plus global que l’educ nat…) et non en termes de lutte contre les differences.
    Apres, de nombreux enseignants « bricolent » comme ils peuvent, souvent avec talent, pour répondre aux besoins de tous. Mon fils a eu en 5 eme une prof de math extraordinaire qui lui ajoutait des problèmes « sympas » dans ses interros.
    Cela dit, je me répète, je ne pense pas que la solution soit dans des classes spécialisées ( je comprend très bien que cela paraisse une solution pour des individus de 15 ans en souffrance, mais sans doute aurait-il était plus judicieux de les aider dès la maternelle, moment fondamental a mon avis).
    les parents d’enfants handicapées ont lutté pour que leurs enfants suivent une scolarité normale, je trouve que au delà des aspects pratiques ( limites de ces classes…124…129…135 de qi? Obligatoire ou sur decision de l’administration ( quel horreur), réservé aux DIS? (il y a des DIS qui ne sont pas précoce et aussi en souffrance…)… ce serait une regression que de définir de enfants uniquement sur leurs qi.
    Enfin , le pire de tous, pourquoi pas une classe « performance » réservée aux plus de 150 (155,156…) qui n’optimise évidemment pas leurs potentiels dans le cadre actuel?

    Rainbow, les Segpa ne sont destinés aux handicapés, loin de la (un test de qi obligatoire par un vrai professionnel y réserverait sans doute des surprises)…. Vous confondez peut être avec les clis?

    • Rainbow dit :

      Vous faîtes quoi dans la vie Jean? Vous savez tout savoir de l’EN.
      À quoi servent donc les SEGPA à votre humble avis? Croyez-vous VRAIMENT qu’il n’existe pas de filières ni de classe « d’excellence » au sein de L’EN ou dans des établissements privés ? En toute honnêteté, pensez-vous que les élèves de ZEP ont les mêmes chances que ceux des beaux lycées au prétexte qu’ il n’existe pas de classe « discriminante »? Ne pensez-vous pas qu’une classe spéciale EIP en ZEP aiderait quand même davantage les élèves défavorisés à haut potentiel à émerger à l’école que de n’est le cas actuellement ? Vaccinez-vous vos enfants?
      Pensez-vous SINCÈREMENT qu’un EIP en SEGPA pourrait s’épanouir à l’école ? Que dites-vous de la motivation et de l’envie d’apprendre d’un élève atteint du Syndrome Gilles de la Tourette justement en SEGPA ? Son potentiel n’est-il pas altéré selon vous par son handicap ?
      En quoi une classe réservée aux DYS serait-elle pénalisante pour un EIP Dys? ou pour un DYS non EIP ? Avez-vous souvent vu des élèves trisomiques aller jusqu’au lycée?
      Croyez-vous au père NoêL? Pensez-vous SINCÈREMENT qu’il existe des EIP DYS qui ne sont pas souffrance au sein de l’éducation national si les parents ne mettent pas en place tout un arsenal administratif pour les y aider? Pensez-vous en toute bonne fois qu’un TDA-H peut s’en sortir tout seul à l’école sans aide médicaleet administrative? Pensez-vous que tout cela se joue à la maternelle, question d’éducation sans doute?

  10. Jean dit :

    Vous allez a l’opposé des demandes de la plus part des parents d’enfants handicapés qui ont bataillé pour une scolarité « normal » pour leurs enfants ( loi du 11 février 2005).

    Beaucoup d’enfants en Segpa n’ont d’autres Handicaps que leurs origines sociales assortis d’un déficit éducatif lourd.

    Le problème des ZEP est un autre problème que celui de L’enfant doué (il y aurait a dire sur la mobilité sociale et l’égalité ds chances) et je ne vois pas pourquoi l’enfant « normal » ne mériterait pas tout autant d' »émerger. »..
    Et je suis totalement pour une aide INDIVIDUELLE PERFORMANTE (ce qui n’est pas le cas) pour tout enfant en difficulté epi ou non.

    Enfin je me suis sans doute mal exprimé, mais une classe DYS OUVERTE A TOUS me pose moins de problèmes éthiques qu’une classe strictement épi ( meme si je suis convaincu d’une selection sur des caractéristiques tout autres qu’un « résultat » est tangent).

    Une selection sur « Résultat » qui serait juste et égalitaire ne me pose aucun problème sur le principe.( En pratique notre mobilité sociale catastrophique me semble n’avoir comme solution qu’une discrimination positive, mais c’est un autre débat).

    Je crois en effet que beaucoup de choses ( pas tout) se joue très tot et qu’une école maternel plus performante ( moins d’élèves par adulte, plus de moyens, de vrais spécialistes, une plus grande implication (et meme une formation) des parents permettraient d’éviter beaucoup de difficultés futurs.

    Quelques precisions : j’évoque des principes généraux et structurels et je suis bien contient qu’il y a sur le terrain des situations dramatiques et quasi insolubles.

    Je defend une aide INDIVIDUALISEE dans le cadre d’une structure collective plus performante et, pense comme risqué toute catégorisation inutile, particulièrement si elle est basé sur un potentiel et non un résultat. Il n’est pas indispensable d’être eip (reconnu ou pas…) pour faire d’excellentes etudes, et il n’est pas indispensable de faire de bonne etude pour réussir sa vie (en gros être heureux?)

    Je trouve que les enfants trisomiques dans les classes primaires ( avec ou sans une AVSI selon les cas) sont une belle chose. Et je sur admiratif de ceux qui emergent en continuant leurs etudes. Belle leçon de courage.

    • Memepasmal! dit :

      @jean ,comme beaucoup de parent qui vivent SUR un fleuve tranquille, vous n’avez pas la moindre idée de ce qu’est la réalité SUR le terrain.la loi 2005 n’est pas appliqué dans tous les établissements,je parle de mon expérience hein,en tant que parent et en tant que bénévole d’une asso dys.
      Ayant changé mon fils plusieurs fois d’établissement en public puis ce jour privé.
      Aucun prof SUR le terrain formés aux hp/dys avec une direction d’établissement frileux de mettre en place des aménagements, faut pas trop bousculer les profs,ils ont deja du mal à gèrer une classe d’ado de 35 élèves,et cette réforme qui chamboule tout ce petit monde.
      Les segpa sont l’orientation que donnent les profs aux parents complètement démuni face aux résultats scolaire attendu de la classe,ce qui provoque souvent l’incompréhension des parents et la violence des enfants dans ces lieux.
      Alors oui ,certains parents ont fait le choix comme moi,de réduire son activité professionnelle pour palier au manque de l’éducation nationale, ce que je pensais trouvé dans le privé pour reprendre mon job à plein temps , comment font les parents séparés?
      Cette loi dont vous parlez, sert d’éventail, car dans les faits pour être entendu il faut connaître les méandres administratifs .
      Des circulaires,et décrets dont certaines Academie n’ont pas eu vent.
      Une GEVASCO qui promet l’accompagnent grâce au pps inconnu dans le public,etc…
      J’en aurais encore vpbeaucoup à dire,mais à quoi bon,puisque vous êtes persuadé qu’une bonne éducation parental règle la vie scolaire des enfants hp avec ou sans trouble associés
      Allez dire aux parents de se former ? Alors qu’il travail de 7 h a 20h , à quoi sert l’école?

  11. Jean dit :

    Bien évidement, je crois a la preponderance d’une bonne education parentale (quelle est-elle est une question autrement plus difficile…).
    Je crois que aider certains parents en situation critique ( il est interdit de le battre…ne pas le traiter de cons (je reste poli…) ne pas insulter sa mere, ne pas lui expliquer que l’on peut très bien vivre des visites et des allocs, ne pas fumer durant une grossesses, ne pas lui faire boire du vin…la liste pourrait être bien plus longue) seraient la meilleur façon d’aider leurs enfants .
    Et je crois que des parents divorcés peuvent parfaitement s’en sortir (bien plus facilement en tout cas que le parent isolé).
    Un fois pour toute, je suis pleinement conscient des dis-fonctionnements graves de l’educ nat (mon discours est le contraire d’un socialo bobo) mais je défend l’idée que la lutte doit être l’integration de tous et non la creation d’établissements spécifiques pour enfants handicapées ( puisque tel est votre thématique mais je mettrais la creation de classe epi performant sur le meme plan).
    L’educ nat doit changer pour permettre a chacun de s’épanouir en son sein, pour permettre a chacun de grandir. C’est a elle de s’adapter, pas aux enfants d’en partir.
    J’ai moi aussi eu cette reflection ( les berges de mon fleuve tranquille demandent des réfections régulières…).
    Mon fils a 12 ans ( en 4eme) et pourrait très certainement suivre ( et meme caracoler…) en math en 1er S et avec une mise a niveau de quelques semaines dans toutes les autres matières, ( je me rappelle en souriant sa prof de dessin me demandant a voir son bulletin :  » c’est impressionnant…c’est impressionnant! Vous ne trouvez pas ca impressionnant?..xd papa fier…).
    L’Educ Nat dans son ensemble n’est donc pas plus faite pour lui que pour votre enfant. Mais le monde le sera t-il plus?
    Je trouverais dommage que l’on enlève a mon fils la rencontre avec le votre, avec le jeune somalien ne parlant pas Français, et meme avec le redoublant en colère. A lui d’apprendre d’eux, et a eux, si ils le veulent, de se construire a son contact. Je ne saurais imaginer les choses autrement pour lui et donc, honnêtement ai du mal a les souhaiter a autrui.

    • Vrancg dit :

      Bonjour,
      Je poste cette réponse ici mais elle concerne globalement votre prise de position contre les classes pour EIP.

      Tout d’abord, comme vous, j’ai la chance d’avoir des enfants pour qui la scolarité est globalement un bonheur, mais j’ai rencontré une grande quantité d’élèves HPI et on m’a raconté leur passé (discussions avec les parents ou les élèves eux-mêmes). Par ailleurs j’ai travaillé dans des établissements scolaires très différents (dans des quartiers favorisés comme des établissements en REP), ce qui me permet d’avoir une vision assez globale de tout ça.

      Vous dites que les classes EIP ne sont pas une solution, qu’il faut au contraire une mixité (EIP/ Non EIP)
      Puisque vous semblez aimer les analogies et le conservatoire je vais essayer de vous en présenter une dans ce domaine : Que deviendrait un enfant musicalement très doué dans une classe de musique où tout le monde chanterait faux tout le temps et à tue-tête ? Si de plus dans cette classe il était de bon ton de cracher sur la musique ? Si parfois certains professeurs eux-mêmes chantaient faux et expliquaient à notre élève qu’il devrait chanter faux aussi? Et puis si, comble du bonheur, notre élève se faisait un peu tabasser par les autres élèves à cause de ses différences ?
      J’ai vu des enfants en dépression dans un cursus normal, et qui après un passage par ces classes que vous décriez ont eu leur bac à 14/15 ans avec mention B ou TB, puis qui ont intégré des CPGE prestigieuses… sans ces classes que seraient-ils devenus ? Auraient-ils seulement survécu ?
      Ensuite vous érigez l’exemple de vos enfants et de votre éducation en modèle, vous devriez plutôt comprendre que vous avez juste de la chance, la chance d’être dans le bon quartier, le bon établissement, d’avoir des enfants aux compétences sociales développées, d’avoir des enfants qui ont des centres d’intérêt non scolaires, d’être des parents qui « aident » leurs enfants, etc. Il y a beaucoup de paramètres et il suffit parfois d’en modifier un seul pour passer de votre « tout roule », à un enfer. Je ne crois pas que votre exemple personnel réfute les classes pour EIP.

      Vous dites également que l’enfant doit s’adapter à sa classe comme il devra s’adapter au monde.
      Non, le problème n’est souvent que le collège et si l’enfant évite ce passage périlleux il est très probable que tout se passe bien ensuite, il n’est absolument pas nécessaire d’être confronté à des ados moyens qui se cherchent, pour vivre bien ses études supérieures ou sa vie professionnelle, bien au contraire.
      Comme vous aimez l’ami Fried. et que vous lui trouvez une place dans votre modèle d’éducation, je vais rajouter quelques mots au fameux « ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort », parfois ce qui ne nous tue pas nous estropie, et puis parfois on ne passe pas l’étape « ce qui ne nous tue pas » parce que ça nous tue justement…

      Cordialement Vrancg

    • LittleWitch dit :

      « L’educ nat doit changer pour permettre a chacun de s’épanouir en son sein, pour permettre a chacun de grandir. C’est a elle de s’adapter, pas aux enfants d’en partir. »

      Je ne sais pas quelle profession vous exercez, mais je serais surprise que vous soyez enseignant. On détecte de plus en plus de DYS, TDA-H, HPI, etc etc, et c’est tant mieux. On accueille les handicapés, après tout, ils ont le droit d’être insérés dans la société. Mais on met tout le monde ensemble, à 35 par classe, le plus homogène possible s’il vous plait (brassage de la société oblige) : comment je dois faire, pour gérer dans ma classe : l’élève qui ne voit pas bien, l’élève qui s’ennuie, l’élève qui est pommé et ne suit plus depuis des années, l’élève pour qui il faut faire un sujet particulier, l’élève harcelé (lorsqu’on l’a détecté…), l’élève… etc etc ??? Comment je fais pour que mon enseignement soit adapté à chacun d’eux, en 50 min de cours ?? Alors je bricole, je fais comme je peux, comme beaucoup de collègues. Je suis formée à la problématique HPI et un peu TSA (à peine…), pas aux autres problématiques. D’autres collègues sont formés sur autre chose (chacun en fonction de stages une fois de temps en temps, de lectures perso, etc). Chacun, on fait comme on peut pour s’adapter au plus d’élèves possibles, sans forcément connaître toutes les particularités que l’on rencontre (d’où l’incompréhension de certains collègues sur les HPI… sans être formé – ou la plupart du temps, connaître le pb de l’intérieur- on a du mal à comprendre comment un enfant si intelligent peut être autant en difficulté : ils ne sont pas bornés et méchants, ils sont ignorants de cette problématique).

      Nous sommes nombreux, à l’intérieur des établissements scolaires, à réclamer des classes « de niveau » (ouh, le vilain gros mot), parfois en trichant avec les options. Parce que même si ce n’est pas politiquement correct, le meilleur moyen de faire progresser les élèves et de faire en sorte qu’ils soient bien dans leur peau, c’est qu’ils soient dans des milieux où l’on est capable de prendre en compte réellement leurs besoins, chacun individuellement (et ne me parlez pas d’accompagnement personnalisé, c’est une gigantesque mascarade que personne n’a réussi à mettre en place dans les lycées, mais c’est tellement bien qu’on le met au collège maintenant…).

      Je suis convaincue (et je ne suis pas la seule) que l’EN fonctionnera beaucoup mieux lorsque l’on aura des établissements certes mixtes (au sens social) mais avec des classes « de niveau » (pas social pour le coup ! Des gamins capable potentiellement de réussir ses études, il y a en aussi dans les banlieues, mais à l’heure actuelle, ils sont largement défavorisés par cette soi-disant mixité sociale). Ceux qui n’ont pas envie de rester sur des bancs d’école, on peut leur apporter beaucoup, s’ils ne sont pas perdus au milieu d’une classe où on les force à rester assis sans bouger. Ceux qui ont envie d’apprendre plus, on peut les aider beaucoup mieux s’ils sont avec des camarades qui ont envie d’apprendre, et pas avec des personnes qui vont les martyriser parce qu’ils sont trop « intellos ». etc etc… Au nom de cette soit-disant mixité sociale, on est en train de niveler par le bas l’ensemble des élèves !

      Enfin, en tant qu’ancienne élève harcelée (de la 5ème à la 1ère avec un léger mieux en 4ème-3ème), j’ai beaucoup de mal à entendre votre discours… J’ai été élevée dans une famille où l’on m’a appris le respect de l’autre, quelle que soit son origine. Je n’ai jamais été contre le fait d’être avec des camarades très différents (à vrai dire, je ne voyais même pas la différence…). Ce n’est pas moi qui n’ai pas accepté les autres. Je ne sais pas ce que m’a apporté de bon le fait d’être coincé contre un mur avec un sachet de sel sur la tête, d’avoir honte d’avoir de bonnes notes mais d’être trop bébé, de perdre petit à petit toute ma confiance en moi. Je l’ai retrouvée (à peu près…), j’ai sans doute gagné en force puisque je sais maintenant répondre aux agressions. Mais en fait, je suis surtout dans un milieu beaucoup plus protégée adulte que je ne l’étais élève. Mais si je me retrouve dans un milieu « plus mixte » (où l’on préfère papoter du dernier smartphone à la mode alors que je ne sais même pas dire quelles marquesexistent…), je reperds vite confiance en ma capacité à m’intégrer et je me remets à avoir une peur irraisonnée d’être rejetée… J’ai pourtant 32 ans, bien établie, heureuse ; comme quoi les traumatismes sont cachés mais bien présents… Je m’en suis bien sortie, car soutenue par ma famille. Mais combien de personnes, harcelés enfant, sont aujourd’hui complètement démolies, parce qu’il fallait s’intégrer dans la société ?

      Un jour, j’ai une collègue de philo qui a dit en parlant d’une élève harcelée « de toute façon, dans la grande majorité des cas, les élèves harcelés le cherchent de façon inconsciente ; ce qu’il faut, c’est trouver pourquoi ils recherchent cela ». Ça m’a fait beaucoup de mal de l’entendre dire ça… et je lui ai dit ce que j’en pensais ! Mais j’ai l’impression que quelque part, c’est aussi ce que vous insinuez. Avec une bonne éducation, des parents ouverts, des activés à l’extérieur, la mixité à l’école c’est une super aventure extraordinaire ! Non, ce n’est pas vrai. J’avais tout ça, et pour moi, comme pour beaucoup d’autres enfants, ça n’a pas été cette extraordinaire aventure.

      Votre discours me fait penser à ces parents qui affirment qu’un bébé ne fait pas ses nuits parce que ses parents le veulent (en ne laissant pas pleurer, en étant trop fusionnel, et j’en passe). Ce n’est pas parce que pour vos enfants, tout c’est bien passé, que lorsque cela se passe mal, c’est de la faute aux parents. Chacun à son caractère et sa façon de réagir. Un enfant peut être hyper-angoissé sans que ce ne soit de la comédie (c’était le cas de mon fils). Un autre peut pleurer parce qu’il a des reflux, ou je ne sais quoi d’autre… et d’autres dorment très bien !

      A propos de : « merci pour ce témoignage intéressant, et qui correspond, peu ou prou , a mon ressenti. »

      Je ne suis pas sure de m’être bien exprimé la dernière fois : oui, il est possible de faire semblant d’intégrer tout le monde dans la classe, au prix d’efforts considérables, mais il y a trop de cas particuliers pour que l’on puisse vraiment le faire de façon efficace. Je pense que l’on pourra être tous ensemble, si à l’intérieur de cet ensemble, on créé des classes où chacun réussit dans son domaine et se sent bien et à sa place. Pas en forçant tout le monde à être dans le même moule. En tout cas, c’est ma façon de ressentir les choses, depuis l’intérieur (peut-être aussi parce que je fatigue à faire autant d’efforts pour si peu de résultats au final… mais ce sont les vacances, je vais pouvoir recharger les batteries !).

      Désolée de répondre de façon si personnelle… Il n’y a pas UNE vérité. Il y a de milliards de personnes, et autant de solutions différentes à apporter. Pas une seule pour tout le monde mis dans le même paquet.

      En espérant n’avoir blessé personne,
      Bonne nuit !

  12. Jean dit :

    Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes en rien blessante meme si , mon fils n’ayant pas fait ses nuits avant 3 ans ( Ca a été horrible…) j’ai du mal a me retrouver dans votre exemple.. Sur le principe, Je ne suis pas contre les classes de niveaux basées sur les résultats (en integrant éventuellement une discrimination positive…). Meme si ,il me semble, les classes pour eip soient sur le principe totalement différentes puisqu’elles différencient sur un potentiel et non sur un résultat ( pour moi tout le problème est la, meme si cela pose en pratique des problèmes incommensurables ( je veux bien le croire) je suis contre toute différenciation autre que le résultat. Un EIP n’est pas plus different des autres enfants que ne l’est un enfant timide, un trisomique, un hyperactif, un obese, un sourd, un handicapés mentales ou une enfant en déshérence social. Ce serait justement en regroupant des personnes de memes profil que l’on contribuerait a créer des moules formatant et non pas formateurs. Pour revenir aux classes de niveaux , elles me semblent ,en pratique, quasiment impossible a mettre en place.Cela impliquerait-il que l’élève surdoué en difficulté ou grande difficulté se retrouve en equivalent cliss ou en Segpa si tel est son niveau? Que les enfants a très hauts potentiels soient séparés des « surdoués médiocres » (je plaisante…) qui ne dépassent meme pas le 140? Faut il séparer les enfants sportifs ou artistes? Et les sportifs surdoués et artistes? Les surdoués « doux » des surdoués « méchants » 5 il y en a…). Je proposerais plutôt l’inverse. Des parcours totalement individualisés des la maternelle ( matières, nombres d’heures de presences, niveaux, aides renforcées, …) dans des classes mélangées et CONTROLEES. Personne ne doit se sentir mal en classe, c’est evident. Mais la ce n’est plus un problème d’ EIP, c’est un problème de société.



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