Le devenir de ces enfants trop lisses (Arielle Adda pour le Journal des Femmes, avril 2017)

Deux actualités ce matin :)

 

La première, & alors que nous ne sommes pas encore le 15 du mois (long week-end de Pâques oblige :roll: ) : la chronique mensuelle d'Arielle Adda pour Le Journal des Femmes, qui arrive avec un peu d'avance ! :-D

 

Psychologue depuis plus de trente ans, Arielle Adda a travaillé avec des enfants comme avec des adultes, en dispensaire d'hygiène sociale, en institut spécialisé et en cabinet de recrutement. Elle s'est spécialement intéressée aux problèmes des enfants doués. Elle fait des conférences sur le sujet et participe à de nombreux colloques, tant en France qu'à l'étranger.

Elle est notamment auteur de "Le livre de l'enfant doué", aux éditions Solar et avec Hélène Catroux, "Le livre de l'enfant doué : le découvrir, le comprendre, l'accompagner sur la voie du plein épanouissement" chez Odile Jacob. (à noter qu'il y a une erreur dans cette présentation sur le Journal des femmes, les 2 maisons d'éditions des ouvrages cités ayant été interverties, NDLR)

 

 

C'est une fois encore (comme chaque mois :) ) un très beau texte que nous livre Arielle Adda, qu'elle a intitulé "Le devenir de ces enfants trop lisses" :bigheart:

 

Et pour prendre toute la mesure de ce que la spécialiste de la douance souligne, il doit se lire dans la continuité du premier volet, paru mi-mars, sur l'enfant surdoué trop lisse... :round:

 

Comme une chronique en deux volets ;)

 

Voici un extrait du texte d'avril 2017 :

 

On voit en consultation des adultes dont le malaise est trop flou pour qu’ils puissent l’identifier, mais ils ont fini par faire des recherches sur internet, ou bien un ami, un coach, leurs propres enfants passant un test, les ont mis sur la piste d’un éventuel don qui n’aurait pas été détecté, et pour quelles raisons l’aurait-il été ?

Une fois cette démarche engagée, ils se reconnaissent de mieux en mieux. Il faut qu’ils scrutent attentivement leur enfance pour comprendre, grâce à cette nouvelle lumière, qu’ils ont toujours vécu comme en sourdine, en retrait, moitié présents, moitié perdus dans leurs rêves, mais avec suffisamment de contrôle pour ne manquer aucune information en classe.

Cet enseignement lent et répétitif leur permettait de rêver tout à loisir, sans manquer les nouvelles données distribuées parcimonieusement.

Ils avaient des amis, puisque leur caractère agréable favorisait ces relations, mais, en y réfléchissant, il s’agissait plutôt de « camarades » partageant des moments récréatifs et non d’amis véritables comme on en décrit dans les romans.

Cette enfance terne, sans aucun trait saillant, des études relativement satisfaisantes qui ont suivi, un emploi acceptable, mais sûr, des amis gentils, mais dont ils ne peuvent supporter trop longtemps la compagnie, dessinent un tableau bien plus cohérent maintenant qu’ils considèrent leur passé à la lumière de ces données nouvelles.

Ceux qui ont eu la chance inouïe d’une rencontre amoureuse avec un pair trouvent dans leur couple une paix et un bonheur qui les surprennent toujours.

Pour les autres, la vie sentimentale est une suite de frustration, de déception et de souffrance ; ils disent alors qu’ils tombent toujours mal sans comprendre pourquoi.

C’est la suite du parcours ordinaire d’un enfant trop lisse qui ne voulait pas compliquer la vie de ses parents.

 

 

POUR lire la SUITE de la CHRONIQUE du MOIS :arrow: c'est ici !

 

 

:idea: Arielle Adda est également l'auteure de ces 3 livres de référence sur les personnes surdouées (enfants & adultes), qu'elle bilante, aide & écoute depuis des années :

 

- "L'enfant doué : l'intelligence réconciliée"
- "Le livre de l'enfant doué : le découvrir, le comprendre, l'accompagner sur la voie du plein épanouissement"

 

         

Cliquez pour ouvrir             Cliquez pour ouvrir

 

 

- "Adultes sensibles et doués. Trouver sa place au travail et s'épanouir" (ma critique est à retrouver sur ce billet)

 


Cliquez sur la couverture du
livre pour plus de détails

 

 

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5 commentaires à “Le devenir de ces enfants trop lisses (Arielle Adda pour le Journal des Femmes, avril 2017)”

  1. stéphanie dit :

    D’une incroyable justesse, d’une incroyable finesse… La plume délicate d’Arielle ADDA m’a encore une fois touchée en plein :bigheart:
    Les larmes ont coulé abondamment :cry: , irrepressiblement…
    Une profonde gratitude pour savoir exprimer si élégamment ce que je pense, ce que je ressens, ce que je suis…
    Dans ce monde un « peu fou », incompréhensible à mes yeux et dont je connais de moins en moins le mode d’emploi, dans cette solitude que j’ai choisie, les billets d’arielle sont comme une bulle d’air frais explosant au visage, comme une douce plume caressant le bras ou encore une délicieuse fragrance titillant les narines… fugaces mais incroyablement prégnants…
    Et renaît alors l’espoir de connexion vraie :hearts:

    • stéphanie dit :

      de connexionS vraieS :!:
      Je reste optimiste LOL

      • Fanfan dit :

        Je lis à l’instant votre commentaire, après avoir posté le mien…qui est un écho de ce que vous écrivez :) Je ne suis donc pas la seule à trouver les chroniques d’Arielle ADDA si agréablement douces ! Ni à pleurer devant :-D

  2. Naturelle dit :

    Manifestement, je n’étais pas une adolescente trop lisse. Enfant, oui mais pas après ! Je ne vois pas non plus dans ce portrait mes enfants ou mon couple.

    Quand je jette un rapide coup d’œil sur le passé, j’ai plus l’impression d’ouragans, de périodes d’accalmies puis de tempêtes, les uns succédant aux autres.

    Oui, j »avais l’impression d’étouffer et de devoir me cacher. D’ailleurs j’ai toujours cette idée de devoir masquer ce que je suis vraiment. Mon bouillonnement intérieur m’appartient et si j’en laisse sortir des extraits, je suis bien consciente que pour les autres il est trop : trop intense, trop différent, trop complexe, trop rapide ou encore trop chargé. Certains aiment mes réflexions et mes connaissances glanées un peu partout mais souvent j’ai l’impression de les fatiguer… Alors j’allege la dose et mon beurre riche en goût devient un succédané sans saveur, à mes yeux (pas fan des produits allégés…)

    Pour autant, cela n’a pas fait de moi une personne lisse. J’étais plutôt en colère. Devenue adulte et savoir que mon cerveau est « différent » donne un éclairage essentiel à mon passé. J’aurais cependant voulu le savoir plus tôt pour m’aider à m’aimer. C’est cela que m’a offert le bilan : apprendre à me regarder avec tendresse. À aimer ce que je suis. À regarder mes différences dans leurs beautés et leurs spécificités. Je me vois enfin comme normale par la compréhension que ma norme fait partie d’une autre norme, celle des plus de 130. Pas question de lisser cela mais pas question de l’exposer tout cru au regard de ceux qui ne peuvent l’accepter ou même le voir.

    Nous sommes tous une œuvre d’art unique et précieuse. :bigheart:

  3. Fanfan dit :

    Je lis et relis cette phrase « C’est la suite du parcours ordinaire d’un enfant trop lisse qui ne voulait pas compliquer la vie de ses parents. »
    C’est une digue, un barrage qui s’effondre en moi, une montée des eaux inexorable, une libération d’un côté, un étouffement de l’autre…Je n’ai pas encore lu l’article, pas encore osé. Pourtant je sais… Pour avoir lu la chronique sur les enfants trop lisses, je sais que cet article va parler de moi. Je sais que les mots choisis vont me décrire avec tellement de justesse que s’en est douloureux.
    Arielle ADDA est incroyable de justesse et de finesse !
    Je tenais à vous remercier pour ce blog, pour tous ces articles que vous nous proposez. Depuis que je me pose la (fameuse… ou pas) question, je viens régulièrement (quasi quotidiennement) sur votre blog, fureter, fouiner, chercher une réponse que je n’ai toujours pas trouvée. Mais qu’importe le plaisir de lire est là, et la compréhension de mon fonctionnement, à la lumière de toutes ces informations, avance tranquillement. Et ca fait du bien (du mal aussi, ne le nions pas, mais je ne doute pas que la voie que j’emprunte soit celle de l’apaisement).



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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