« Il n’est plus possible de nier l’effet de l’environnement sur le cerveau » (Le Temps.ch, novembre 2017)

L'article est paru à l’origine dans le journal français Le Monde le 06 novembre 2017...

 

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(ce qui est toujours embêtant ! :-? J'évite autant que possible de partager ici des articles non-accessibles librement, à tous)

 

Le quotidien helvétique Le Temps l'a repris hier soir ; j'ai donc choisi de le partager :-D

 

Signé Stéphane Foucart, le papier interroge la biologiste & codirectrice du laboratoire « Évolutions des régulations endocriniennes » au Museum National d’Histoire Naturelle, Barbara Demeneix :)

 

Cette scientifique est une spécialiste mondiale des perturbateurs endocriniens, & elle évoque ici les questions liées au Quotient Intellectuel (le QI), & aux troubles tels que les TSA (pour Troubles du Spectre Autistique, autrement dit l'autisme !) & le TDA/H (pour Trouble Déficitaire de l'Attention avec ou sans Hyperactivité) 8-O

 

Voici un extrait :

 

Pour la biologiste Barbara Demeneix, les effets négatifs des perturbateurs endocriniens sur les capacités cognitives et les comportements ne font plus de doute

Demain, tous crétins? La chaîne Arte diffusera, samedi 11 novembre un documentaire au titre en apparence potache, mais dont le sujet est d’une singulière gravité. Le film expose les travaux de chercheurs français et américains montrant que l’érosion récente des capacités cognitives des populations occidentales est, en partie au moins, liée à l’exposition à certains perturbateurs endocriniens.

La biologiste Barbara Demeneix (CNRS-Muséum national d’histoire naturelle), l’une des protagonistes du film, détaille les traits saillants de son travail sur le sujet, également développés dans un livre paru le 25 octobre (Cocktail toxique. Comment les perturbateurs endocriniens empoisonnent notre cerveau, Odile Jacob).

Le Temps: Avant de parler des causes d’un déclin des capacités cognitives de la population, ce déclin est-il bien réel?
Barbara Demeneix:
– S’agissant de l’évolution du quotient intellectuel (QI) dans la population générale, nous ne disposons pas de beaucoup de données très solides – c’est-à-dire obtenues sur de grands échantillons de population, sur de longues périodes et en utilisant les mêmes méthodes. Mais à peu près toutes les informations qui sont à notre disposition suggèrent que le QI, après avoir augmenté pendant des décennies, est désormais en baisse. Et ce, depuis la dernière décennie du XXe ou le début du XXIe siècle.

Les informations les plus solides viennent de la Finlande, où des générations de conscrits sont testées, chaque année au même âge, depuis 1988. Une analyse de ces données publiée en 2013 montre une baisse des capacités cognitives de 2 à 5 points entre 1996 et 2009, selon le type de test. En France, une étude conduite sur une petite cohorte d’adultes suggère une baisse de 3,8 points de QI au cours de la dernière décennie, assez cohérente avec ces chiffres… D’autres travaux, dans d’autres pays, vont dans le même sens. C’est une situation très inquiétante.

[...] Ces substances provoquent-elles d’autres effets neurocomportementaux?
– Un grand nombre de données nouvelles apportent des indices forts en faveur d’un lien entre l’exposition de la femme enceinte à ces substances et un risque accru, pour leur enfant, d’être sujet à des troubles du spectre autistique (autisme, syndrome d’Asperger, etc.), à de l’hyperactivité ou à des troubles de l’attention. Les statistiques américaines sur l’évolution des différentes formes d’autisme, les plus solides, montrent une augmentation absolument vertigineuse de la prévalence de ces troubles.

En 1975, selon les chiffres officiels, un enfant sur 5000 était touché par un trouble du spectre autistique. Ce chiffre est passé à un enfant sur 2500 dix ans plus tard et en 2001 il était d’un enfant sur 250. Il n’a cessé d’augmenter et nous sommes aujourd’hui à un enfant sur 68 touchés. Les critères de diagnostic n’ayant pas évolué depuis 2000 et le pool génétique humain n’ayant pas changé dans ce laps de temps, il est certain que des causes environnementales sont impliquées, et notamment l’exposition à des perturbateurs endocriniens.

Une étude prospective menée en Californie entre 1997 et 2008 a par exemple montré que la probabilité d’avoir un enfant autiste augmentait à mesure que le lieu de résidence des femmes enceintes était proche des champs traités au chlorpyriphos, un insecticide organophosphoré qui interfère avec le système thyroïdien. Aujourd’hui, il n’est plus possible de nier les effets de l’environnement sur ces troubles.

 

 

POUR LIRE l'ARTICLE en INTÉGRALITÉ :arrow: c'est ici !

 

 

:idea: le nouveau livre de Barbara Demeneix, "Cocktail toxique. Comment les perturbateurs endocriniens empoisonnent notre cerveau" :up:

 

 


Cliquez sur la couverture pour ouvrir
les détails de "Cocktail toxique"

 

 


 

 

🚩 de mon côté, je suis l'auteure de ces 2 livres témoignages parus aux éditions Eyrolles, en attendant le 3ème ouvrage, à paraître au printemps 2018 :

 

- "Les Tribulations d'un Petit Zèbre. Épisodes de vie d'une famille à haut potentiel intellectuel", sur la douance ( = précocité intellectuelle, surdouement, zébritude, haut potentiel intellectuel, surefficience mentale ;) )

 

- "Asperger & fière de l'être. Voyage au cœur d'un autisme pas comme les autres", sur le syndrome d'Asperger & le combo Haut Potentiel / Asperger. Un regard unique en France sur les liens entre TSA & haut potentiel intellectuel ❤

 

          
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