Des tests de QI pour lutter contre le décrochage (TVA Nouvelles, janvier 2018)

Ce matin nous partons pour le Canada :!:

 

Le site TVA Nouvelles consacre un article, signé Camille Garnier, a une question délicate : le tri des élèves par les facultés cognitives évaluées (& non par les résultats scolaires) :-|

 

Ce papier, "Des tests de QI pour lutter contre le décrochage", évoque l'idée d'orienter les enfants ayant des résultats plus faibles que la moyenne vers des voies plus adaptées tout en boostant les enfants ayant de bonnes capacités intellectuelles, mais étant en situation d'échec :-?

 

Il faut le situer dans une société québécoise qui marche sur des œufs en matière de douance. Depuis la France, les gens imaginent systématiquement le Canada à la pointe des connaissances en matière de haut potentiel intellectuel, les enfants canadiens au top en termes de prise en charge de cette atypie...

 

Or, c'est tout l'inverse ! Il y a eu un black-out complet dont la Canada se remet péniblement :oops:

 

Je vous expliquais pourquoi dans ce billet, l'été dernier :(

 

En Europe dès qu'il est question de surdouement plane souvent l'ombre de l'élitisme (terrible ennemi du concept très franco-français d'égalité des chances) & pire, de l'eugénisme. Mais cette peur panique est encore plus marquée chez nos cousins québécois.

 

Aussi, ce type de proposition fait réagir :

 

Tester le quotient intellectuel des élèves pourrait permettre de détecter les risques de décrochage scolaire, pense un professeur de psychoéducation qui regrette que l’on ait abandonné ces tests.

« Si l’on a arrêté de faire des tests de QI sur les élèves à la fin des années 1970, c’est pour des raisons idéologiques, déplore le professeur de l’Université de Montréal Serge Larivée. Ces tests vont à l’encontre de notre culture judéo-chrétienne et de l’idée que Dieu a créé tous les êtres égaux. »

M. Larivée estime plutôt que les tests de QI sont un excellent prédicteur de la réussite scolaire.

Il affirme que plusieurs études permettent de faire le lien entre les élèves présentant des difficultés à l’école et ceux qui obtiennent des scores en dessous de la moyenne de 100 au test de QI.

« C’est un phénomène relativement connu, mais que les gens ne veulent pas entendre, regrette-t-il. Ce qu’ils peinent à comprendre c’est que l’on parle là de moyennes. Évidemment, il existe des exceptions. Moi-même, j’ai coulé deux années et pourtant, je suis professeur d’université. La probabilité que je fasse cette carrière était faible, mais pas nulle, et c’est ce qui m’est arrivé. »

Habiletés
M. Larivée estime que l’utilisation des tests de QI en milieu scolaire pourrait permettre de mieux comprendre les élèves et de dissuader ceux qui possèdent de bonnes habiletés intellectuelles de décrocher.

« Celui qui possède ces habiletés, je lui dirais : “écoute, si tu veux quitter l’école pour embêter ton père, c’est ton problème, mais sache que tu as les moyens de réussir” », lâche en souriant le professeur.

À l’inverse, Serge Larivée estime que les élèves qui ont de moins bonnes habiletés intellectuelles sur la base de leur score de QI, entre autres éléments, gagneraient à être mieux orientés.

« Il y a plein de professions qui ne nécessitent pas de faire des études universitaires et où l’on gagne très bien sa vie », développe-t-il.

Perceptions
Mais tout le monde n’a pas la même perception du QI que Serge Larivée.

Ainsi, pour le professeur en neuropsychologie de l’Université de Montréal, Dave Ellemberg, le score global d’un élève au test de QI présente peu d’intérêt.

 

 

POUR LIRE la SUITE de l'ARTICLE :arrow: c'est ici !

 

 

:idea: quelques articles du blog spécifiquement écrits sur les tests de QI passés face à un (neuro)psychologue (c'est à dire des tests psychométriques, qui vont mesurer l'efficience intellectuelle) :

 

- "Petit lexique en lien avec le surdouement à l’usage des néophytes"

 

- "Qui consulter pour un bilan psychométrique ?"

 

- "Coût d’un bilan psychologique ?"

 

- "Comment est construit un test de QI ?"

 

- "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wisc-V" (test psychométrique pour enfants en âge scolaire, sorti en octobre 2016)

 

- "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wisc-IV" (test psychométrique pour enfants en âge scolaire, dans son ancienne édition)

 

- "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wais" (test psychométrique pour grands ados & adultes)

 

- "Le chiffre rond !?"

 

- "Petit lexique en lien avec le surdouement à l’usage des néophytes"

 

- "Table de conversion percentile-score de QI"

 

- "Distinction importante entre échelle de Wechsler & échelle de Cattell"

 

 

✔ D'autres billets sur la fin de l'effet Flynn en Occident (c'est à dire la baisse régulière du QI moyen) :

 

- "« Il n’est plus possible de nier l’effet de l’environnement sur le cerveau », interview de la chercheuse Barbara Demeneix dans Le Temps.ch"

 

- "Le Quotient Intellectuel diminue à cause de notre mode de vie"

 

- "Réponse à ceux qui « démontrent » que le QI est en baisse"

 

- "Le QI serait en baisse, mais ce n’est pas si grave"

 

- "La sociologie face aux neurosciences : l’enfant au cœur d’une bataille de disciplines"

 

- "HP… Est-on obligé d’en faire quelque chose ?"

 

 

✔ D'autres encore pour comprendre de quoi il s'agit lorsqu'on parle un enfant surdoué (ou enfant dit précoce, à haut potentiel intellectuel, "à haut QI", etc. Tous ces terme ne sont que des synonymes :up: ) :

 

- "Pourquoi le nom de « zèbre » ?"

 

- "Qu'est-ce qu'un « zèbre » ? un surdoué ? le QI ? Définitions utiles"

 

- "Florilège d’idées reçues sur les enfants intellectuellement précoces"

 

- "Les 6 profils d’enfants intellectuellement précoces"

 

- "Je soupçonne un Haut Potentiel Intellectuel chez mon enfant, par où commencer ?"

 

- "Peut-on être à la fois surdoué & touché par le syndrome d’Asperger ?"

 

- "Et si elle était surdouée ?"

 

- "Codes implicites"

 

- "Questionnements parmi les plus répandus à propos de surdouement, tests, sauts de classe, …"

 

- "Être parent d'enfant intellectuellement précoce..."

 

 

✔ Et parce qu'un enfant (T)HPI deviendra dans 100% des cas un adulte (T)HPI :

 

- "Florilège de préjugés autour de la douance & des adultes à Haut (ou Très Haut) Potentiel Intellectuel"

 

- "Moi, surdoué ? Vous plaisantez ! (Migrosmagazine.ch, août 2012)"

 

- "Adulte surdoué, questionnements à propos du test"

 

- "Ces drôles de zèbres (France Culture, novembre 2015)"

 

- "Rencontre avec Alexandra Reynaud : « Je suis Haut Potentiel & Asperger » (Marie-France, novembre 2016)"

 

- "Coming-out intellectuel… faut-il parler de son surdouement ?"

 

 

✔ enfin, sur ce billet, ma sélection perso des meilleurs ouvrages, selon les attentes & la position de chacun : "Quels livres choisir sur le surdouement ? Et pour quel public ?" :round:

 

 


 

 

🚩 Je suis l'auteure de ces 2 livres témoignages :

 

- "Les Tribulations d'un Petit Zèbre. Épisodes de vie d'une famille à haut potentiel intellectuel", sur la douance ( = précocité intellectuelle, surdouement, zébritude, haut potentiel intellectuel, surefficience mentale ;) )

 

- "Asperger & fière de l'être. Voyage au cœur d'un autisme pas comme les autres", sur le syndrome d'Asperger & le combo Haut Potentiel / Asperger. Un regard unique en France sur les liens entre TSA & haut potentiel intellectuel ❤

 

          
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Et très bientôt d'un troisième opus, "L'enfant Atypique", à paraître aux éditions Eyrolles en avril prochain :roll:

 


Très bientôt, la couverture...

 

 

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5 commentaires à “Des tests de QI pour lutter contre le décrochage (TVA Nouvelles, janvier 2018)”

  1. Alyalis dit :

    Bonjour,

    Je ne peux ne pas réagir à cet article. Le test de QI ne doit pas être utilisé pour classer des groupes d’enfants et les stigmatiser dans une catégorie: « toi, tu feras de hautes études, toi non parce que le test le dit ».. Cela veut dire que celui qui est dans les « bon » groupe n’aura pas d’autre choix que de réussir et celui qui fait parti du « mauvais » groupe ne pourra pas espérer mieux que de faire un travail manuel? Car qui dit classifier des élèves, signifie dispenser un enseignement différent selon les groupes.
    Comment définir un pronostique sur les chances de réussite ou non d’un enfant? Tellement de choses peuvent se passer sur un cursus scolaire…
    Par contre, que l’école aide dans la démarche de passation de test de QI pour AIDER les enfants (les parents aussi dans l’accompagnement) qui ont des difficultés d’attention, de compréhension et autres, oui, je suis d’accord. Si c’est pour aider les enseignants à comprendre le fonctionnement de certains enfants afin, et seulement dans ce but, de proposer un démarche pédagogique qui aille dans le sens de l’élève, oui c’est logique et cela devrait être mis en place. Combien de professeurs (je l’ai été) se retrouvent démunies, déconcertés, dans le flou par rapport à certains enfants. Trouver la bonne démarche pédagogique n’est pas facile, c’est une sacré gymnastique.
    Par ailleurs, j’ai dans mon cursus scolaire, subit ce genre de raisonnement, de classifier des enfants selon leur potentiel de réussite ou non définit de manière arbitraire. Il n’y a rien de pire que de se voir étiqueter dans la case « ne réussira pas « , être mis dans une classe spécialement créée pour y mettre les soit-disant « élèves qui n’iront pas loin » et de les priver de certains enseignements tel que le latin. Pour ma part, je voulais apprendre le latin pour comprendre d’avantage le sens des mots et aussi parce que je voulais devenir Égyptologue. Mais sans le « latin », c’est impossible.
    C’est tout bonnement mettre des bâtons dans les roues. Aujourd’hui, après avoir été professeur, je change de voie pour l’architecture. Peut-être que si on m’avait fait passer un test à l’époque, on aurait compris certaines choses. Mais classer des enfants dans des groupes types, n’aidera pas bien au contraire, ça ne va que créer d’autant plus de souffrances et de décrochages, d’un côté comme de l’autre.

    • Joelle dit :

      Bonjour, personnellement si cela permet à certains enfants de leur éviter le décrochage scolaire en leur expliquant qu’ils ont un potentiel à exploiter: je trouve cela plutôt intéressant. Et cela pourrait démontrer que certains enfants n’arrivent pas à apprendre de façon classique (utiliser des méthodes de visualisation pour appréhender une matière comme le mindmapping ou manipuler physiquement les maths avec les réglettes…) Penser que tout le monde est capable d’apprendre les mêmes choses de la même manière c’est un peu utopiste. Ce qui me frappe aussi depuis de nombreuses années c’est qu’on se permet de classer les aptitudes physiques (sportives) mais que ça devient tabou des qu’on parle d’évaluation des capacités cognitives. Apres se rendre compte qu’on ne fera pas des hautes études littéraires par ex. Et se donner à fond dans une formation qualifiante pour devenir ébéniste ; c’est faire preuve de lucidité et d’intelligence. A chacun de trouver sa place dans la société. Et des tests pourraient aider à être orienté. Mon but n’est pas de stigmatiser .

      • Mickaël dit :

        Bonjour,

        Je me permets de réagir car je trouve ce qu’il y a de nombreuses données pas pris en compte dans ce débat !
        J’ai moi même était en échec scolaire et de m’entendre dire « Sache que tu as le moyen » n’a pas eu grand effet. Il y a un contexte social à ne pas ignorer, il ne suffit pas de dire « toi tu peux, toi tu ne peux pas, … » c’est de mon point de vue faux et une mauvaise direction.

        Il est certain que le test peu aider à mieux cerner, comprendre, mais encore là il n’est pas la réponse à tout.
        Il faut des parents impliqués et des enseignants formés. Malheureusement les deux ne vont pas toujours de paire.

        Quand vous avez raté votre scolarité, gros QI ou non, il est effectivement lucide de se dire qu’il est inutile de se lancer dans des hautes études sans au préalable faire une mise à niveau.

        Je suis désolé, mais la fin de votre commentaire me paraît très élitiste et stigmatisant. Elle laisse sous entendre qu’il est dommage qu’une personne à haut potentiel se lance dans une formation qualifiante. Je ne pense pas me tromper en affirmant qu’il est possible d’avoir un grand QI et d’aimer travailler le bois.

        Il me semble qu’une notion importante est oubliée ici : « le bien être et l’épanouissement de l’enfant » et je ne pense pas que les hautes études soit une réponse à cela.

        Un appui, de l’aide et des outils pour pouvoir apprendre d’une manière qui lui correspond et très clairement nécessaire et la suite à chacun la sienne, grand QI ou eon

        • Joelle dit :

          Bonjour,
          Vous avez entièrement raison. Milles excuses pour avoir mal exprimé mes idées.
          J’aurais dans mon cas aimé pouvoir être aiguillée. Ou du moins être éclairée sur ma situation.
          Après il est vrai qu’il faut du soutien à l’école et à la maison voire dans des clubs ou asbl…
          Il y a aussi diverses intelligences et différentes façons de les metttre en pratique.
          J’ai du respect pour toutes les formations pour autant qu’elles soient de qualité.
          Et évidemment que l’épanouissement est primordial.

  2. Alyalis dit :

    Bonsoir,

    J’espère que mon commentaire n’a pas été vu comme allant vers une voie « élitiste » car loin de là ma volonté. Je suis d’accord avec vous Mickaël. Il y a la généralité, c’est-à-dire que ce qu’il serait bien c’est que l’Education Nationale fasse plus encore ce qu’il faut pour ces enfants (formation des enseignants à la douance et au TDAH (ce qui malheureusement n’est pas le cas), aide aux familles à la passation des tests, aide et accompagnement des parents et des enfants concernés (types de raisonnement, facilités et/ou difficultés,…)). Mais c’est vrai, si les parents (et malheureusement encore, certains parents se désinvestissent complétement de ce rôle) ne cherchent pas à comprendre comment « fonctionne » leur enfant et si les enseignants ne cherchent pas non plus à comprendre et à trouver des solutions pour l’enfant HP avec TDAH ou non, n’avancera pas les choses. Et les jolies phrases n’apportent rien de concret non plus.
    Il faut un tout, le tests de QI généralisé à tous les enfants, pour moi, n’aura de réel utilité que si les choses sont bien faites par la suite. Et je rejoins MIckaël car on peut être HP est exceller dans un métier manuel comme un personne avec un QI moyen peut réussir dans les hautes études par la rigueur, l’envie et le travail. C’est pour cela que je trouve dangereux que de classifier des enfants selon leur potentialité car rien n’est joué d’avance..



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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