[À VOS CLAVIERS] Votre découverte de la douance… (partie 2)

La suite de ce billet participatif :)

 

Pour rappel, le thème de ce billet est "La découverte de la douance"...

 

... & pour celles & ceux qui veulent ajouter leur vécu, je vous propose une base sur laquelle vous pourrez vous appuyer pour développer votre récit ⤵

 

✅ Qui êtes-vous ? (âge, sexe, êtes-vous le parent d'un ou plusieurs (T)HPI, &/ou vous-même (T)HPI... ? Bref, tout ce qui vous semble utile de préciser à ce propos ;)

✅ Quand & comment avez-vous découvert le haut potentiel intellectuel ? (vous pouvez précisez le contexte, les circonstances, les hésitations ou à l'inverse l'intime conviction, les démarches, le besoin de faire valider une intuition, ou au contraire la certitude)

✅ Quels sentiments ou actions a provoqué cette mise en lumière sur le moment, puis avec du recul ? (vous en avez parlé autour de vous ? Ou pas du tout... ? Vous avez eu besoin de temps pour digérer ces nouvelles informations ? Vous avez revisité le passé à la lumière de cette nouvelle donne ou encore vous avez souhaité prendre un nouveau départ ? À vous de voir... )

✅ Qu'aimeriez-vous dire aux personnes qui découvrent à leur tour le surdouement ? (ou qu'auriez-vous aimé que l'on vous dise à l'époque ? Qu'est-ce qui vous aurait aidé ? Ou permis d'éviter certains pièges ? )

✅ Qu'est-ce qui a changé depuis cette prise de conscience ? (en vous, chez votre enfant, dans votre manière d’interagir avec ceux qui vous entourent, dans vos objectifs de vie...)

 

 

Pour que je mette ces témoignages en ligne ici même, il faudra m'envoyer votre texte, par e-mail, à cette adresse :arrow: lestribulationsdunpetitzebre [@] gmail.com :up:

 

(je précise, parce que cela m'a été demandé, que tout le monde peut écrire ! Y compris les personnes en questionnements, n'ayant pas encore eu confirmation de leur haut potentiel. Il suffit de préciser tout ce qui sera utile aux lecteurs dans votre témoignage :) )

 

À vos claviers  :smile:

 

 


🎄 LE TRADITIONNEL BILLET "sélection de NOËL" est en ligne ! 🎁🎉

 

 

 

💬 Les témoignages (suite ! Pour lire la 1ère partie, c'est ICI) ⤵

 

 

🗣 19 novembre 2018 

J'ai été diagnostiquée HP à 49 ans....

Ma thérapeute m'avait dit que pour elle, ça ne faisait aucun doute : pensée en arborescence, hyper sensibilité, hyperesthésie, dyspraxie...Pour moi, c'était impensable...j'ai passé le WAIS et voilà...je suis HP...
ça a permis de pas mal revisiter mon histoire personnelle et de comprendre que mon étrangeté, voire même ce que je vivais comme un handicap (cf la dyspraxie) était juste un ensemble de caractéristiques....cela m'a fait du bien...

Je viens d'une famille de scientifiques et d'intellectuels bourrée de HP mais non diagnostiqués...Pour eux, on est parfaitement normaux, ce sont les autres qui sont bêtes....

J'en ai un peu parlé au début ...et puis il est vite apparu que ça ne servait pas à grand chose...sauf auprès d'autres HP ou supposés....
ça m'a servi récemment = j'ai utilisé "l'excuse HP" auprès d'un DRH qui voulait absolument me confier un poste de management en lui disant qu'étant HP, je détestais la politique en entreprise ainsi que les hiérarchies en général et que je ne m'intéressais absolument pas au management....

J'ai créé ma boite il y a 8 ans et j'adore mon indépendance...

En fait me savoir HP m'a donné une vraie liberté à m'assumer telle que je suis...et à ne plus chercher à faire comme les autres....je m'en fous puisque j'ai un fonctionnement intrinsèquement différent...

 

 

🗣 19 novembre 2018 

Tout d'abord, merci pour votre blog et merci pour votre proposition.
Je la trouve génial !Mon premier réflexe a été de me dire "chouette, je vais pouvoir partager ces remarques et ces questions qui m'assaillent depuis quelques années !" Et puis j'ai commencé à lire les témoignages déjà publiés... Et à côté de tous ces récits si poignants et de ces descriptions de tous ces parents si extraordinaires, je me demande vraiment ce que mon message pourra apporter aux autres...

Je ne suis qu'une maman d'un enfant de 8 ans qui a été testé en début de CM1. Il n'est "que" THPI (QI 142, allant de 115 à 147 selon les composantes, pas de trouble associé). Comme beaucoup d'autres parents d'enfants HP, nous avons deux autres enfants (6 ans, 3,5 ans) qui montrent eux-aussi des signes évocateurs (maintenant que je connais mieux ces signes) mais nous ne les avons pas faits tester car nous n'en éprouvons pas le besoin pour l'instant et cela ne nous a pas été demandé par exemple pour leur scolarisation... Devons-nous le faire ? Certainement si on nous le demande pour adapter leur scolarité...

Comme beaucoup d'autres parents, je me demande ce que je peux faire pour aider mon(es) enfant(s) qui réclame(nt) sans en avoir l'air, plus d'occupations, plus de connaissances, plus d'attention et surtout plus de considération dans leur particularité. Les autres parents se sentent-ils tous comme moi inefficaces, pas assez investis, parfois à côté de la plaque... ? J'adhère à une association de parents d'enfants précoces et j'inscris donc mes enfants à des activités variées (ateliers aux musées, activités musicales, numériques, scientifiques...) Pourquoi ai-je toujours l'impression que ce n'est pas suffisant ? Qu'ils ne sont pas rassasiés ? Qu'ils en veulent toujours plus ? Ce n'est pas toujours facile pour deux parents ayant chacun un boulot à temps plein et 3 enfants en bas âge de se multiplier pour faire tourner le foyer, répondre aux attentes de toute la maisonnée et aussi de supporter les contraintes du boulot... Est-ce que je m'y prends bien ?

Nous sommes confrontés maintenant au choix du collège et là, nous nous sentons comme au milieu d'un océan sans voir la terre ferme. La psychologue qui a testé notre fils nous dit de lui trouver un collège à sa hauteur. C'est quoi ? Cela existe-t-il ?

Je me sens tellement démunie par le manque de réactivité de l'Education Nationale (pas par les enseignants qui sont ouverts à la discussion, c'est un très bon début, mai par tout le reste) que je me demande bien ce que je peux faire à mon niveau pour que cela change...

Alors depuis quelques semaines, j'essaie de mettre en place un projet que je mûris dans ma tête depuis quelque temps. Moi-même en burn-out au début de l'été (finalement, suis-je bien intégrée dans cette société, moi qui ai toujours été très bonne élève, toujours disciplinée, toujours travailleuse, toujours révoltée par les injustices, mais toujours à l'écart à la récré au collège car ne me sentant pas intéressées par les mêmes sujets que les autres, toujours sensible et pleurant lorsque que je vois des bébés animaux se faire dévorer dans des documentaires animaliers...), je profite d'une mobilité pour essayer de m'épanouir un peu au travail et m'occuper un peu plus de mes enfants. Mais en fait, ne suis-je pas en train de chercher ma voie ? A presque 40 ans ? Bref, j'essaie de proposer aux enseignants des écoles de mes enfants un témoignage de mon quotidien de maman d'enfant(s) HP. Cela commence par une enquête pour évaluer leur connaissances et leurs besoins et peut-être que je pourrai vraiment leur apporter quelque chose par la suite. J'ai plein d'idées, plein d'envies mais je sais que dans le monde de l'EN, les barrières sont nombreuses et parfois assez inattendues (peur de voir les parents envahir l'école, incompréhension quand les initiatives viennent des parents, peur de se remettre en question, inspecteurs refusant tout dialogue avec les parents, manque de moyens...) Croisons les doigts pour que cela fonctionne !

Dans tous les cas, je sens les choses bouger un peu grâce à des personnes comme vous Alexandra. Merci à vous et à tous ces spécialistes qui travaillent pour ces enfants. Cela donne du baume au cœur !

 

 

🗣 19 novembre 2018

Je suis une fille et j'ai 26 ans.
Je me sentais différente depuis très longtemps mais je ne cherchais pas les raisons. J'ai eu mes premières crises d'angoisses à 14 ans, qui ont durées 9 ans sans suivi psychologique, faute de moyens financiers, et qui aujourd'hui se sont transformées en angoisse généralisée.

A l'age de 23 ans j'ai décidé d'entamer une TTC par mes propres moyens financiers (malgré beaucoup de difficulté à l'école, je me suis forcée à y aller et ai eu un diplôme qui m'a permis de travailler dans le développement web). Au bout de 6 mois de thérapie les crises d'angoisses se sont calmées, et la psychologue m'a demandé si je voulais "continuer" parce que apparemment je ne me connaissais pas. J'ai continué, et elle m'a fait livre le livre "Trop intelligent pour être heureux", qui m'a fait l'effet d'un miroir.
Au début je n'avais aucun besoin de vérifier, et maintenant, deux ans après, j'envisage de passer le test principalement pour voir mes points forts et mes points faibles, puisque je ne parviens pas à avoir une vie qui me convient.

Après la lecture du livre, j'en ai parlé à ma mère et mon frère. Mon frère n'ayant pas passé les test mais étant doué dans tout et ayant sauté une classe, il n'y a pas de doute. Ma mère était septique sur le diagnostic puisque je suis complètement différente de mon frère, notamment au niveau des difficultés sociales et de la reconnaissance des émotions. Avec le recul, je me rends compte que ce diagnostique (non officiel pour le moment) m'a permis de comprendre une bonne partie de mon passé et des mes particularités.

Je pense qu'il faut accepter d'être différent, savoir l'expliquer et le prendre en compte dans sa vie, et pour le moment je trouve cela très compliqué, car je ne reconnais mal les émotions que je ressens.

Merci pour tout ces articles et de pouvoir témoigner.
Bon courage à tous ;)

 

 

🗣 19 novembre 2018

Je suis une fille de 28 ans, ayant passé le test WAIS en 2013.

Quand & comment avez-vous découvert le haut potentiel intellectuel ?
En 2012 environ, mon acné est passé d'un état modéré à un état sévère.  J'avais donc rejoins un forum sur l'acné afin d'échanger avec des personnes dans le même cas que moi.
Parmi elles, un jeune homme avec qui le feeling était plutôt présent, amicalement parlant, on discutait de tout et de rien.
C'est ainsi que j'ai appris qu'il était en échec scolaire, et que ça s'était aussi étendu à sa sphère sociale et professionnelle.
Ce que je trouvais fort étrange vu ses connaissances, son aisance écrite, et sa curiosité.
Un jour, je lui ai donc envoyé ce message "est-ce que tu ne serais pas un surdoué?". Je ne me rappelle plus exactement de sa réponse, toujours est-elle qu'elle n'était pas négative, mais il m'a semblé ne pas vouloir en dire davantage, en terminant son message par "et toi?"

Un retour de question auquel je ne m'y attendais pas du tout !
Incompréhension et curiosité: pour moi, un surdoué était une personne intelligente (dans un domaine plus grand que celui de la scolarité) et en échec scolaire. Une définition qui ne me caractérisait pas du tout.
Ma scolarité ayant été ponctuée de notes moyennes à supérieures (donc pas vraiment en échec scolaire), mais, je ne me sentais pas du tout intelligente, juste une "bonne élève discrète".

Il avait donc piqué dans le vif de ma curiosité, et, au lieu de lui demander la raison de sa question, je me suis tournée sur google: une recherche, "surdoué définition", et me voilà quelques minutes plus tard, le coeur battant à un rythme assez soutenu, en train de lire et relire cette définition qui résonait en moi d'une telle force que je n'osais pas y croire.

J'étais en train de me lire, de lire une partie très importante de moi-même que je n'arrivais pas encore à définir.
Et c'est à partir de ce jour que je me suis informée sur la douance et tout ce qu'il l'entoure.
Rapidement, j'ai attéri sur les forums traitant de la douance, et j'ai lu des tonnes et des tonnes de messages, parcourant les diverses sections.
Un ressenti revenait assez souvent auprès des membres: cette hésitation que certains trainaient plus ou moins longtemps concernant la passation du test.
Hésitation que je n'ai pas voulu trainer, j'ai donc fais confiance à mes "futurs" pairs, et j'ai recherché une psychologue qui avait déjà eu à faire avec d'autres HP.

Le contact a été pris assez rapidement, et après un 1er RDV de présentation, j'avais ma date de passation.
La psychologue s'occupait déjà d'enfants HP, mais plus rarement d'adultes.

Quels sentiments ou actions a provoqué cette mise en lumière sur le moment, puis avec du recul ?
Le jour du résultat, j'éprouvais un soupçon de stress, mais j'étais plutôt impassible, comme si je m'étais détachée de tout pour me préserver du compte-rendu.

Le résultat en main, je n'ai pas ressenti grand chose pendant quelques jours.
C'est au fur et à mesure que le temps passe que j'ai commencé une phase semblable au deuil:

  • le déni: J'ai remis en cause le résultat, tiraillée par les diverses définitions faussées ou incomplètes d'un Haut Potentiel (ce qu'il est, ce qu'il engendre ...). Et puis, je sortais d'une dépression avec tentative de suicide, c'était encore frais, je ne m'étais pas complètement donnée lors du test, je me suis souvent retenue... mais malgré tout j'ai obtenu ce résultat ("Le QI total correspond cependant au niveau très supérieur, à la précocité."), qu'en aurait-il été si j'avais été en pleine possession de mes moyens? cela ne colle pas. Je ne pouvais même pas me dire que le résultat était faussé à cause de mon état. Et pourtant, malgré ces preuves, je ne pouvais m'y faire car ce côté de ma personnalité, cette caractéristique m'avait beaucoup fait souffrir face à la société. Et me dire que ma souffrance était en partie à cause de "ça", que je me sentais rejetée à cause d'une "simple différence", cela me mettait hors de moi.
  • la colère: Je l'ai beaucoup éprouvée, énormément. J'ai revu tout mon passé à travers cette nouvelle connaissance, et j'ai compris bien des choses.
    J'en ai beaucoup voulu à ma famille, aux maltraitances psychologiques, à ma "meilleure amie" d'enfance: mon entourage m'a toujours fait regretter mes moments d'extra lucidité, essayant de me façonner à la norme acceptable, essayant de gommer ma différence. Seule face aux autres en quelque sorte.
    Je me souviens, encore et ce sera pour toujours, une conversation avec ma mère sur ma différence.
    Je lui affirmais que je n'étais pas seule, qu'il existait sûrement d'autres personnes comme moi, et que je les trouverais bien un jour. Ce à quoi elle m'avait répondu que j'étais la seule bizarre, que je ne trouverais jamais personne comme moi car ces personnes n'existent pas ... qu'il fallait que j'arrête d'être ainsi, et que je commence à être comme tout le monde.
    Cela m'avait achevé, lentement mais sûrement.
  • l'expression: Après m'être enfin fait au résultat (1 an tout de même), j'ai commencé "le ménage du printemps". Il était fini le temps de la petite fille soumise et sage. J'ai enfin commencé à m'exprimer et fait du ménage parmi toutes ces relations toxiques qui m'entouraient.
    Grâce à mes nombreuses lectures, je savais qu'il était très peu recommandé de crier son résultat sur les toîts. Seule 2 personnes l'ont su à cette époque, 2 amis.

Qu'aimeriez-vous dire aux personnes qui découvrent à leur tour le surdouement ? 

Cela ne nous préserve pas de la connerie, de l'erreur, de l'ignorance, des jugements de valeurs, préjugés ... etc
Cela ne nous octroie pas automatiquement l'hypersensibilité, l'altruisme, la générosité, la gentillesse, les intelligences ... etc

Que la douance n'est qu'une partie de sa personnalité, et une simple différence de fonctionnement.
Et que le chemin de la connaissance de soi, durera tout le long de sa vie.

Ce que je regrette un peu, et que je n'ai pas lu dans les forums que je suivais (à cette époque) c'est d'être soi-même lors de la passation du test.
Dans le sens que je me suis retenue lors de la passation, je ne me suis pas exprimée pleinement.
J'avais encore peur du regard des autres.
Aujourd'hui (après 5 ans, beaucoup moins 😊 )

Qu'est-ce qui a changé depuis cette prise de conscience ?
J'avais enfin reçu "l'autorisation/la permission" de vivre, sentir que j'étais viable, à ma place.
Que je n'étais plus quelque chose à abattre, à effacer de la société.

Je me suis complètement reprise en main, fait face à mes démons, à mes faiblesses.
Mais j'ai aussi appris à reconnaître mes forces, mes qualités, à me refaire confiance.

J'essaie alors de vivre en harmonie: de trouver mon équilibre personnel face à moi-même mais aussi avec mon entourage, celui que je choisi désormais.
S'affirmer face à soi (deuil de l'image de soi), mais aussi face aux autres se fait petit à petit: apprendre à se respecter tout en respectant les autres.
La rencontre avec mon copain a permis d'accélérer cette affirmation, car il est le premier à qui je me suis présentée dans mon entièreté, et j'y ai trouvé cette réponse à l'expression de moi-même, j'y ai trouvé une réponse positive.

Les rassemblements virtuels entre semblables sont aussi de bonnes occasions de trouver écho à notre façon d'être (parmi tant de personnalités différentes, mais avec ce petit truc, qui fait toute la différence).

Merci à tous d'exister.

 

 

🗣 20 novembre 2018

J'ai aujourd'hui 24 ans et je sais être THPI depuis mes 17 ans.

Pendant toutes mes années d'école, j'ai ressenti un décalage profond avec les enfants de mon âge, sans pour autant parvenir à l'expliquer. Au détour de diverses situations, je me suis rendue-compte avec à chaque fois une grande stupéfaction de différences parfois immenses avec mes camarades : le souvenir d'événements mineurs oubliés dans la semaine par les autres pouvait se révéler des mois après encore vivace dans mon esprit, mon langage châtié suscitait la moquerie, mes centres d'intérêts n'ont jamais été communs et mes questionnements existentiels se sont révélés plus d'une fois embarrassants.

Mon rapport à l'autorité s'est toujours révélé très compliqué : je posais sans cesse la question du sens à ce qui m'était demandé. En maternelle, si on ne me donnait pas de raison valable à une interdiction, je n'hésitais pas à la franchir. C'est d'ailleurs à cette période que ma douance était la plus visible, ce qui avait poussé mon institutrice de petite section à me faire passer des tests. Tests qui s'étaient à l'époque révélés négatifs (je ne sais toujours pas pourquoi et je n'ai jamais pu avoir accès au compte-rendu fait à l'époque), ce qui a enterré dans ma famille l'idée que je pouvais être pourtant concernée par la question.

A mon arrivée en primaire, même si mon esprit résistait toujours à l'autorité injustifiée, je suis passée d'une résistance active à quelque chose de bien plus passif et je suis tombée dans une sorte de léthargie pour échapper à l'ennui permanent. C'est aussi à cette période que je me suis douloureusement rendue-compte que je n'arrivai pas à me faire des amis et j'ai passé une bonne partie de mon temps à observer avec la patience de l'ethnologue l'art délicat de la sociabilisation chez l'enfant de 6 à 10 ans. J'ai essayé tant bien que mal d'adapter mes comportements à mes observations, malheureusement sans grand succès. Cet échec majeur m'a poussé à m'adonner à une nouvelle science : l'art de l'invisibilité. Je suis devenue moyenne : celle qui est là, mais qu'on ne remarque pas, la gentille fille qui ne fait pas de vagues et n'a donc certes pas d'amis, mais pas d'ennemis non plus etc. Peut-être la pire période de mon existence.

Au terme de cette longue présentation de mon enfance, j'en arrive donc à l'année de mes 17 ans, celle qui m'a révélé ma douance. Je suis arrivée à l'épreuve écrite du bac de français usée avant l'heure, dans un état de stress avancé. Cet épisode a été le catalyseur d'une énorme crise d'angoisse, faisant ressurgir tout ce que j'avais porté malgré moi et que je ne pouvais plus supporter. On a demandé que je passe toutes sortes de tests pour savoir ce qui clochait chez moi et seul le test de QI a montré une différence notable avec la moyenne.

Ca a été un choc. Je me trouvais bien trop idiote pour être concernée. J'ai mis en cause le psy qui m'avait fait passer le test (il s'est forcément trompé quelque part, ça ne fait aucun doute), le test lui-même (je ne vois pas en quoi les questions sont pertinentes pour relever un fonctionnement cognitif particulier) et le reste du monde (oui, j'ai un côté mégalo).

J'ai fini par m'intéresser à la douance quand j'ai appris quelques mois plus tard que mon petit frère était concerné lui aussi (pour lui j'avais beaucoup moins de doutes que pour moi-même). Je me suis mise à lire des articles sur le sujet et si Jeanne Siaud-Facchin ne m'avait pas tellement parlé, les écrits d'Arielle Adda et le blog "les tribulations d'un petit zèbre" ont été une révélation. L'occasion m'a également été donnée de passer le test de Mensa et de repasser le WAIS, ce qui a à chaque fois confirmé le THPI et m'a aidée à me convaincre que les résultats n'étaient pas dû au hasard.

Aujourd'hui, je suis en route dans l'acceptation de cette particularité. Ce n'est pas évident avec d'un côté la tentation de s'identifier à elle et de l'autre les périodes de remise en question et de doutes. En tout cas, je ne regrette pas du tout d'avoir avancé sur le chemin de la connaissance de moi-même et j'ai réussi au moins à me convaincre que je n'étais pas complètement folle.

Alors à tout ceux qui se sentent concernés, je ne saurai que conseiller d'essayer au maximum d'atténuer leurs doutes en s'appuyant sur des faits tangibles et concrets (notamment par le biais du test, qui s'il ne fait pas tout, reste la principale caractéristique du HPI et constitue un support certain en période de remise en question). Et en tout cas à tous, bon courage !

Désolée pour le pavé, mais merci pour votre lecture.

 

 

🗣 20 novembre 2018

Jeune femme de 19 ans légèrement pommée dans sa vie, voilà que j’ai découvert ma douance il y a 3 ans de cela, donc assez tard finalement . Quelque peu isolée dans ma famille où personne n’a été reconnu HP, je trouve sur votre site un peu comme une famille « spirituelle ».

J’ai commencé à m’intéresser au haut potentiel intellectuel vers la fin du collège, à 14 ans environ. Je crois que c’est par YouTube que j’ai découvert la douance et par la suite j’ai approfondi mes recherches via internet. N’ayant jamais vraiment eu d’amis à l’école et pour pleins d’autres raisons, je me suis toujours sentie « à côté de la plaque ». Puis le harcèlement, les moqueries ont commencé dès le CM2, ce qui a rajouté à mon sentiment de malaise profond. Après trois années d’errance amicale, j’ai fait une grosse dépression juste avant la rentrée en classe de troisième . Et à force de chercher via internet quelle tare intellectuelle je pouvais bien avoir, je suis tombée sur la douance. N’osant pas en parler à qui que ce soit car j’avais peur d’être prise pour quelqu’un de suffisant, j’ai gardé cette idée dans un coin de ma tête , en n’y croyant qu’à moitié car je me pensais plus folle qu’autre chose . Puis la classe de première scientifique est arrivée, et avec elle son lot d’insomnie dès la première semaine de cours. Ma mère, hésitant entre m’envoyer en hôpital psychiatrique et chez une psychologue, a heureusement choisi la deuxième option ( après m’avoir consultée). Et je suis tombée sur une psychologue spécialiste des zèbres, qui m’a fait passé le test à l’aube de mon seizième anniversaire .

Après les résultats j’ai été soulagée : j’avais peur de ne pas être un zèbre, d’avoir un problème… puis je me suis réprimandée , car à cause du stress intense subi pendant le test je trouvais que je n’avais pas fait de mon mieux et que le résultat aurait pu être plus élevé . C’est indiot mais cette idée est restée longtemps dans ma tête !!!
Je n’en ai jamais vraiment parlé autour de moi. Mes parents et ma famille sont encore pétris des préjugés du surdoué qui est un « intello » et réussi dans tout ce qu’il entreprend … La phrase qui revient souvent dans la bouche de mes parents et me désespère est « 132 de QI et incapable de … ». Alors évidemment j’ai revisité le passé à la lumière de cette nouvelle connaissance de moi-même , qui a en effet expliqué pas mal de choses… mais encore aujourd’hui, trois ans après le test, j’ai l’impression de ne pas tout comprendre du fonctionnement de mon cerveau, de ne pas en avoir tous les tenants et les aboutissants et d’être moi-même perdue voire piégée par mon propre mental…

J’aimerais m’adresser à tous les parents qui découvrent que leurs enfants sont précoces: surtout n’ignorez pas cette nouvelle donne. Ne continuez pas à faire comme avant et à élever cet enfant comme les autres. Personnellement le diagnostic a été trop tardif chez moi pour qu’il change réellement ma vie en terme de comportement de ma famille envers moi ou d’adaptation éducative . Mais vous, si votre enfant a 5, 6 ans et est diagnostiqué, faites en sorte qu’il s’épanouisse selon son fonctionnement, et pas en essayant de lui calquer celui de la majorité. C’est dévastateur et aliénant, vraiment .

Depuis le diagnostic, j’ai l’impression d’aller mieux sur certains points - un peu plus de confiance en moi, épanouissement dans de nouveaux domaines…-et en même temps que c’est toujours autant le bazar dans ma vie . C’est scolairement que les difficultés sont les plus présentes . Après un bac obtenu alors que j’étais au bout du rouleau psychologiquement, je suis sortie d’un mois de faculté de médecine au bord du suicide, et aujourd’hui, un an après, en DUT, je suis toujours aussi désespérée et malheureuse à l’école. J’aimerais tant arrêter, mais c’est impossible … alors je souffre en silence, en attendant, et en espérant obtenir le diplôme qui me cause tant de soucis.
Mes parents ont malgré tout un regard plus bienveillant sur moi, ils excusent davantage certaines de mes maladresses, se moquent gentiment de certains de mes comportements… bref, les relations sont différentes et peut-être plus apaisées. Plus tard j’ai envie de faire pleins de choses, de laisser exploser mon hyperactivité intellectuelle, mais pour l’instant je suis toujours prisonnière de l’école .

Continuez votre blog il est merveilleux, merci de nous permettre de nous exprimer ainsi ❤️

 

 

🗣 20 novembre 2018

Je m'appelle Carine, j' ai 40 ans et je suis la maman d'un formidable zèbre de 10 ans que j'élève seule depuis sa naissance.

Tout petit et je dirai même dès les premiers jours, ce qui m'a profondément saisie c'est le regard profond de mon bébé. Puis je me dis que c'est normal et puis je ne suis pas très objective. Puis très vite mon petit garçon a parlé correctement, il a parlé avant même de marcher.  Il n'a jamais fait de 4 pattes. Encore un fois je me dis c est normal nous sommes tous les deux, je suis en interaction avec lui souvent, je relativise à nouveau en me disant que cela est logique.

Puis très vite il a des centres d intérêt et des questions qui ne semblent pas " être de son âge". Les questions sur la mort arrivent vite. Comme il me pose les questions j' y répond le plus naturellement possible en etant la plus objective possible même si mon entourage pouvait dire qu il était trop petit pour ça: je me disais s il me pose la question c est qu il veut savoir. Je n'ai jamais menti à mon fils ni sur son Histoire ni sur mes reponses et quand je ne savais pas je lui disais et on cherchait ensemble. Avec mes parents plus il grandissait plus nous nous  posions la question de la douance.

J' ai beaucoup lu sur le.sujet, participé a des conférences et a chaque fois j avais l'impression qu on décrivait mon fils, tant sur les emotions, les sensations ( aaaaaah les coutures des chaussettes et les étiquettes), les questionnements, l'art de la négociation. A l' age de 6 ans il a passe un test auprès du. Psychologue qui a confirmé la douance. Le psychologue lit le bilan et la il dit a mon fils :j' ai l' impression que maman ' est pas très étonnée.

Effectivement il décrivait bien mon fils.... Mais aussi une partie de mon enfance.... Comme par " magie" avec la precocite de mon fils j' ai mis un mot sur ce que je pouvais ressentir étant enfant:la sensation d observer le monde qui m entoure, d être à côté de se faire la plus discrète possible. En voulant comprendre les particularités de mon fils j' ai compris mes particularités .... Depuis on grandit ensemble, je continue à lire sur le sujet et j' adore toutes les questions qu il me pose, son Regard sur le monde, nos débats, ses négociations.

Alors oui c est fatiguant et comme ni lui ni moi ne savons trop bien gérer nos émotions il y a des éclats de voix mais quelle chance incroyable d avoir ce petit bonhomme si curieux si intéressant. Quelle richesse!!!

 

 

🗣 20 novembre 2018

Bonjour, je suis une femme de 44 ans fille et demi-sœur de Thpi... sans doute également  maman de deux petits zèbres de 5 et 3 ans... Curieusement j’ai découvert la question du haut potentiel il y a très longtemps - 25 ans environ - mais sans me l’appliquer à moi-même, bien au contraire.

Enfant, j’étais très solitaire, perfectionniste et en tête de classe, du moins jusqu’au collège. Puis, divorce de mes parents, résultats en baisse vertigineuse, demande de redoublement en troisième, boîte à bac, remontée spectaculaire, écroulement en première année de fac, dépression et bilan d’orientation chez une psychologue qui me fait passer le wais r révelant un qit  très légèrement en deçà de 130. Du compte rendu paraphrastique, léger comme une plume  et qui tombera très vite aux oubliettes  je ne retiendrai qu’une chose  : je ne suis pas douée !

Parallèlement, trois petits demi-frères adorés et testés Thpi par une grande spécialiste de la question et qui eux seront soutenus et accompagnés grâce à la découverte de cette spécificité. Les jeux sont faits... jusqu’à la naissance de mon aîné : yeux grands ouverts sur le monde, avidité pour tout ce et ceux qui l’entourent, vocabulaire vaste et précis (appétence pour les adverbes compliqués :)) mais aussi, crises anxieuses, angoisses existentielles dès 2 ans et demi, sentiment d’être nul dès la première année de maternelle et (car?) motricité fine un peu barrée...

Je me reconnais, je reconnais mes frères... et j’oscille entre orgueil et inquiétude.

Je décide d’en découdre avec moi-même pour ne pas faire peser mes propres interrogations sur les épaules de mon fils : Afep, nouveau bilan, verbal qui fait un bond (le premier bilan, bien analysé, montrait une très grande inhibition) et annonce officielle de mon Hpi. Larmes, soulagement, tout s’éclaire (volatilité professionnelle, obtention du Capes en étudiant à peine 6 mois malgré une maigre licence par correspondance arrachée de justesse, sentiment d’étrangeté permanent etc.) et tout devient possible puis  déni (la psy me trouve sympa et a eu pitié  de moi...) et enfin lectures très très très nombreuses dans lesquelles je me retrouve ou pas...

Je l’ai annoncé à mes parents, l’une semble encore sceptique (une piste pour l’inhibition?), l’autre se réjouit pour moi sans excès... comme je suis toujours passée pour l’emmerdeuse de service j’évite de leur reprocher leur manque de clairvoyance dans mon enfance... Autrement, je n’évoque le sujet que  si je sens que la personne face à moi est concernée.

Un grand sujet d’étonnement : le nombre d’adultes surdoués ou de parents d’enfants précoces qui m’entoure défie toutes les statistiques au point de me faire croire parfois que tout cela n’est qu’un vaste complot façon science-fiction 👽 Bref je suis encore dans une phase de ré-ajustement.

La psychologue qui a fait mon bilan a rencontré mon fils. Ses conseils précieux lui ont permis de reprendre confiance en lui. Nous attendons ses 6 ans pour lui faire passer le wisc ce qui me semble nécessaire car son profil s’annonce plutôt hétérogène et je suis convaincue qu’il est essentiel de comprendre quels sont ses points forts et ses points faibles pour l’accompagner au mieux. Pour la petite sœur très différente (hyper autonome, pile électrique ingérable avec nous mais plutôt en retrait en groupe...) nous avons le temps...

Objectif pour les jours, mois, années à venir  : re-trouver un sens à ma vie et aider mes enfants à trouver le leur sans entraves.

 

 

🗣 20 novembre 2018

Tout a commencé, il y un peu plus de 4 ans quand la maladie grave de mon cousin et la rencontre d’une femme m’ont poussé à sortir de la vie que je m’étais construite et dans laquelle je me sentais spectateur et déphasé.
Ça a été un tremblement de terre pour tous qui me voyaient comme heureux et sans problèmes. J’étais un acteur de génie parce que la réalité était toute autre.
Le décès de mon cousin, une séparation conflictuelle, une nouvelle vie de famille recomposée à construire et un boulot prenant, j’ai fini par faire un épuisement général et à être en arrêt de travail.
J’étais à l’époque, dévoré par l’angoisse et à cran.
J’ai commencé à débuter un suivi psychologique où ma soignante paraissait galèrer à me faire avancer.
Après des essais de multiples techniques et de multiples discussions et après avoir sollicité son superviseur à de multiples reprises, c’est finalement une séance d’hypnose qui a débloqué un truc. Une expérience terrifiante qui l’a poussé à me demander si j’avais été maltraité dans l’enfance. J’ai répondu non mais je suis resté attentif.
La réponse m’est venu pendant un repas de famille par des discussions où sont revenus des souvenirs traumatisants de maltraitance à l’école maternelle de la part d’une maitresse.
C’est en rapportant ces évènements à ma psychologue qu’elle laché la phrase suivante : « Avez-vous déjà entendu de personnes à haut-potentiel ? ».
Elle m’a alors donné le nom de ce site pour me documenter. C’était en Juin 2017. J’ai lu. Je me suis reconnu. J’ai lu « Trop intelligent pour être heureux ». J’ai craqué lorsqu’un bateau bleu à flotter distinctement dans mon cerveau et que j’ai lu la suite? J’ai tellement pleuré. Ce livre était juste la caricature de moi. C’en était dérangeant.
Nous nous sommes revu une fois. Elle m’a orienté vers une psychologue  « testeuse ». Nous nous sommes dis au revoir. Elle ne se sentait plus compétente pour me suivre et m’a orienté vers des collègues formées.
J’ai donc pris rendez-vous pour mon test.
Elle m’a demandé de faire un résumé de ma vie.
Quand je suis arrivé au premier rendez-vous de contact. Elle m’a tout de suite dis que j’étais zèbre. Pas besoin de test pour le savoir.
Elle me l’a donc présenté comme une manière de comprendre comment je fonctionnais.
J’ai passé mon test un vendredi matin en pleine période de stress et d’épuisement. J’ai eu l’impression de tout rater, d’être le dernier des abrutis. Je n’étais même plus motivé pour la dernière série d’exercice qui me gonflaient il faut bien le dire.
Elle était hyper enthousiaste et j’étais consterné.
Elle m’a donné quelques impressions à chaud et m’a donné rendez-vous quelques jours après pour la restitution.
Le verdict est donc tombé : vous êtes THPI.
Elle m’a expliqué ensuite les arcanes de mon cerveau.
C’était vraiment incroyable de voir ce petit bout de femme me décrire ce que je vivais au quotidien et surtout me faire prendre conscience que je fonctionnais très différemment de ceux que je côtoyais.
Ce que j’avais noté depuis des siècles !

Ça a été un vrai choc. J’ai pu relire l’histoire de ma vie différemment.
Tout s’est illuminé.
Le revers de la médaille est que çà a été douloureux de comprendre que cette impression de vivre à côté de ma vie s’expliquait et que la personne qui l’avait vécu n’était pas vraiment moi.
Cette période a été vraiment très confuse pour moi.
Le bouillonnement intérieur a duré des mois.
Nous avons fais le choix de débuter un suivi de couple avec une psychologue spécialisée et j’ai pris contact avec CogitoZ pour un suivi personnalisé.
Les délais ont été longs pour obtenir des rendez-vous.
Au début, je ressentais le besoin de parler de mes résultats.
J’en ai parlé à ma mère mais pas à mon père qui ne cessait de répéter que les psychologues sont de la merde. Elle a accueilli les choses avec gentillesse mais a conclu : à toi de t’adapter aux autres comme tu l’a toujours fais. Nous n’en avons plus reparlé depuis.
J’en ai parlé à quelques amis. Ils ont échangé avec gentillesse mais çà n’a en fait eu aucun impact et nous n’en parlons plus.
En fait, d’en parler, a plutôt été source de déception alors je n’en parle pas.
Paradoxalement, c’est une copine qui m’en a parlé d’elle-même la semaine dernière. J’ai validé mais ne suis pas rentré dans la discussion. Peur d’être encore une fois déçu.
Concernant le suivi spécialisé. C’est difficile. Je pense que j’avance vite mais c’est vraiment douloureux. Je comprends tellement de choses.
Mais une fois que je les ai comprises. Je ne sais pas quoi en faire.
Alors je fais les montagnes russes.
J’ai souvent envie d’arrêter alors je fais des pauses. Je me calme et j’y retourne. J’ai envie d’aller au bout de cette démarche.
Çà fait un an maintenant et j’avoue que je suis plutôt désenchanté.
Je ressens que çà ne me mène nulle part.
Je reste dans mes difficultés au quotidien. Je ressens toujours l’impression d’être spectateur de la vie des autres, d’être en marge et d’être le seul à être viscéralement incapable d’être heureux et de profiter des petits moments de la vie comme le font ceux qui m’entourent.
Je me vis comme un handicapé social alors qu’extérieurement beaucoup diraient que je respire la réussite.

J’ai changé beaucoup de chose dans mon rapport aux autres grace à ces tests. J’ai ajusté beaucoup de mes comportements à la lumière de ce que j’ai appris.
Je pense sincèrement que çà me rend beaucoup plus vivable pour eux.
Par contre, je ne ressens pas de changements des autres vis à vis de moi. Je ne sais pas si c’est lié à mon incapacité à le ressentir ou si les autres changent plus lentement mais en tout cas, c’est ce que je ressens.
Ma relation amoureuse est plus saine. J’ai énormément mes rapports aves mes enfants qui sont plus satisfaisants même si cela reste compliqué dans le contexte de séparation.
Mais au final, au fond de moi, je ne me sens pas vraiment mieux.
Je ressens toujours fortement le décalage au monde, l’impression de ne pas être à ma place.
Je fais un pas en avant, 3 pas en arrière.
Je pense que j’ai manqué d’un accompagnement, d’un soutien dans la période de l’annonce.
Aujourd’hui et en écrivant toutes ces lignes, j’ai pris le parti de continuer mes suivis après les avoir interrompu.
Çà n’aurait pas de sens de s’arrêter au milieu du chemin.

Je ne sais pas trop ce que je pourrais dire à ceux qui découvrent leur surdouement.
Je n’ai pas l’enthousiasme de ceux que j’ai lu.
J’ai trouvé l’explication à mes ressentis et à mes vécus mais aujourd’hui je suis toujours enfermé dans ma prison.
Non, je ne sais pas quoi vous dire.

 

 

🗣 21 novembre 2018

Bonjour à tous.
J'ai 47 ans je suis HP, époux de HP et papa d'une petite HP.
La vie en tribu HP peut connaître des moments difficiles mais une fois que chacun a trouvé sa place elle ne présente que des avantages.
On se comprend, on parle le même langage, on a la même sensibilité...

J'ai découvert mon HP grâce à ma femme. Elle est ma lumière depuis notre rencontre.
Elle ne cesse d'éclairer mon chemin.
Suite à son "test" j'ai passé le mien à 40 ans.
Un bien joli cadeau qui m'a permis de revisionner ma vie sur un jour nouveau, un jour zèbré.
Mon acceptation de mon HP a été naturelle pour moi car je m'étais toujours senti à l'écart des autres. Un isolement que je m'imposais car les autres m'ennuyaient.

La rencontre de ma femme a tout changé. On s'est compris tout de suite. Plus de faux semblants, de faux self, l'on pouvait être nous même sans savoir encore ce que l'on était. '

Une vieille histoire raconte que chaque couple doit résoudre un mystère.
Le notre aura été la découverte de notre HP.
Nous avons ensemble appris ce qu'était le HP.
Ensemble nous affrontons la vie avec nos caractéristiques si particulières.
Une petite HP est arrivée qui aura la chance de connaître très tôt son HP.

On ne choisit pas de naître HP c'est pour cela qu'il est nécessaire d'en bien connaître le fonctionnement.
Bien trop souvent ce don se transforme en handicap. Ce n'est pas une fatalité.
C'est pour cette raison que le diagnostic est important et le plus tôt possible.
Il est difficile ne pas avoir de bouton off sur son cerveau mais cela s'apprend.

Je vis beaucoup mieux depuis mon test, ma famille zèbrée aussi. Nous ne sommes pas seuls.

Amitiés zébresques 🦓

 

 

🗣 22 novembre 2018

La douance ou la différence, je ne saurais pas comment nommer ce que j'ai ressenti depuis ma petite enfance.

J'ai 50 ans maintenant et j'ai eu la chance de naître dans une région ensoleillée des tropiques où les gens ne connaissaient rien de l'autisme alors. J'étais un bébé très sage , ne pleurant jamais, ne faisant aucun bruit bref une image. À part les parents, personne ne pouvait me porter, je ne le supportais pas. Je le balançais d'avant en arrière pour m'endormir toute seule, comme une grande. Les amies de ma mère l'enviaient de n'avoir aucun problème avec moi et de pouvoir m'emmener partout sans avoir les crises de colère et de pleurs qu'elles subissaient de leurs enfants ;mais elles s'étonnaient tout de même que je ne parle pas en grandissant. Mes parents ne se sont jamais inquiétés de mon mutisme et quand on leur faisait une réflexion à ce sujet ils répondaient : "Elle parlera le jour où elle en aura envie, et ce jour là vous prierez pour qu'elle se taise car elle dévoilera tous vos secrets!" La suite leur a donné raison!

Mon père disait qu'il pouvait voir à la façon dont j'observais tout ce qui se passait autour de moi que je comprenais beaucoup de choses et donc il continuait sans cesse à me parler comme il parlait à ses amis. Comme il était boulanger , une fois le pain préparé il prenait un peu de repos et ensuite il partait avec moi et me faisait découvrir la beauté de notre île. Il me racontait plein d'histoires sur les animaux, les plantes, la mer, le ciel et surtout entre deux ballades, il m'asseyait sur  une souche d'arbre et il m'enseignait comment il fallait que je me comporte avec "les autres" = les humains pas toujours très bienveillants. Il m'a appris à me défendre physiquement et mentalement sentant venir le moment où il faudrait que j'aille à l'école. Contrairement à ma mère, ce n'était pas un homme instruit, en fait, il ne savait même pas bien lire et écrire mais il était très intelligent et débrouillard.

Je me suis rendue compte par la suite que beaucoup d'autistes ne savaient pas se défendre , et j'ai apprécié d'autant plus ce père qui m'a donné les moyens d'appréhender ce monde et ses écueils.

Je me rappelle d'événements qui ce sont produits alors que je n'avais que quelques mois : par exemple, lorsque je me suis cachée sous un buffet imposant de la salle à manger pendant toute une journée et que tout le quartier et la police m'ont recherchée pensant même que j'avais été enlevée. Personne n'a remarqué le chien de la maison (d'habitude toujours à l'extérieur) couché montant la garde devant devant le bahut jusqu'au moment où je suis sortie d'en dessous couverte de poussière, les yeux embrumés de sommeil.
Je ne faisais pas de bruit mais je ne restais pas en place pour autant. Il ne fallait pas me lâcher du regard, j'étais curieuse de tout .

Je me rappelle surtout que je n'aimais pas le bruit, le brouhaha des rires et des voix...trop fort! Il y avait comme une porte entre ce monde et moi que je ne voulais pas franchir. Cependant, un jour , pendant que je faisais la sieste , j'ai entendu les piaillements des poussins nouvellement éclos dans la basse-cour. Je voulais aller les voir mais la barrière à travers la porte de la cuisine m'en empêchant, je suis allée dans la chambre de mes parents. Les ayant interrompus dans leurs ébats amoureux, ma mère m'a demandé : " Mais qu'es tu venue chercher?" Elle m'a prise au dépourvu car je n'avais pas le droit d'aller embêter les poules. Je me souviens que je me suis dis qu'il fallait faire un choix...et j'ai franchi la porte :" j'avais faim mais il n'y a personne pour me donner du pain !" lui ai-je répondu. Ce furent là mes premiers mots ...et la fin de ma tranquilité.

Mes parents ont voulu m'inscrire à la maternelle mais la directrice s'est aperçue que j'avais un niveau intellectuel bien supérieur selon les tests. On ne savait pas où me mettre car à deux ans et demi environ j'étais trop petite pour être avec les plus grands à l'école. J'ai donc été admise dans une sorte de cours privé tenu par une dame âgée, une ancienne directrice d'école. C'était une dame très stricte, à cheval sur les principes dirait-on aujourd'hui, mais comme j'étais la plus petite ,elle me prenait sur ses genoux pour m'instruire.

C'est à ce moment que j'ai pris conscience de "ma différence". Les autres enfants ne parlaient pas comme moi , ils ne reagissaient pas non plus comme moi, pourquoi? Mes instituteurs disaient que j'avais un langage précieux et un vocabulaire beaucoup plus étendu que mes camarades et même que la plupart des adultes. Dès que j'ai pu avoir accès à la bibliothèque, j'ai commencé à chercher ce qui pouvait bien me correspondre dans les livres mais je n'ai eu aucune réponse. Il n'y avait pas beaucoup de livres scientifiques hélas.

J'avais 7 ans lorsque les parents se sont séparés et que ma mère et moi sommes partis pour la France, à Paris. Un nouveau monde , enfin!
On m'a inscrit à l'école et après de nouveaux tests ,il a été estimé que j'avais deux ans d'avance environ. J'ai pu enfin avoir accès à une vraie bibliothèque où j'ai aussitôt continué mes investigations. Je suis tombée sur des livres de psychologie et j'ai découvert ainsi à 8 ans ,que j'étais sans aucun doute possible autiste Asperger, ce qui a été confirmé plusieurs années plus tard. J'ai découvert aussi qu'être qualifié d'autiste pouvait avoir des conséquences non négligeables pour la suite de ma scolarité et de notre vie, à ma mère et à moi.
Ma mère devait recommencer à zéro: à 40 ans, elle était partie en laissant tout derrière elle (travail, famille, amis ,relations, maison...)  et elle se battait à Paris pour trouver du travail et un logement. J'ai décidé que je ne serais pas une cause d'inquiétude supplémentaire pour elle. Je ne lui ai rien dit de mon autisme et elle n'en a jamais rien su jusqu'à sa mort.

J'ai bien failli être découverte lors d'un test de QI à l'échelle nationale (je crois en 1978/1979) lancé dans les écoles . J'ai fait tout ce que j'ai pu pour rater les exercices mais par la suite j'ai été convoquée par le directeur : il m'a dit qu'une lettre allait arriver chez moi et qu'il était très important que la mère y réponde. J'ai surveillé cette lettre qui disait en résumé que j'étais au-dessus de la moyenne des autres  élèves de l'école et qu'il fallait que je passe d'autres tests. Autant dire que cette lettre a été vite détruite et comme on a déménagé peu de temps après, l'affaire a été oublié.

Très rapidement, je suis devenue l'homme de la maison : c'est moi qui m'occupais des papiers, je remplissais la déclaration d'impôt, j'achetais mes vêtements et ceux de ma mère, j'allais même faire les démarches pour m'inscrire dans les différentes écoles que j'ai fréquentées durant les années qui suivirent. Hormis pour les remises de prix à la fin de l'année scolaire, aucune secrétaire, aucun professeur, aucun directeur d'école n'a vu ma mère et n'a su que c'était moi qui imitait sa signature sur les bulletins scolaires et les mots d'excuses sur le cahier de correspondance...avec la bénédiction de ma mère bien entendu. Elle travaillait, je gérais tout le reste...jusqu'au jour de sa mort.

Alors que je me destinais à la recherche médicale, j'ai découvert à 16 ans que j'avais une sclérose en plaques , ce qui fut confirmé par un neurologue ensuite. Je ne vous raconte pas la tête du neurologue en voyant une gamine (Ah oui, je faisais toujours plus jeune que mon âge) entrer dans son cabinet sans sa mère (j'avais emprunté la carte d'assurance maladie d'une copine majeure) et qui lui dit qu'elle a une Sclérose en Plaques. Il a bien rigolé ce jour là, mais il ne savait pas où se mettre quand l' IRM a confirmé mon diagnostic.
Cependant je m'estime chanceuse même si ma vie a pris une tournure surprenante, elle a été ponctuée de belles rencontres et de moments fabuleux. Je n'ai pas connu les épisodes douloureux que beaucoup d'autistes décrivent.

Je me rends compte de la chance que j'ai eue d'avoir eu un père prévoyant et une mère aimante alors que beaucoup d'autres ont dû et doivent toujours se battre contre les préjugés de leurs propres parents. On m'a donné les moyens de me défendre dans ce monde inhumain que je n'aime pas et que je ne comprends toujours pas.

Je n'essaie plus de me cacher ou de me camoufler pour passer inaperçue. Maintenant je dis, sans embages, que je suis autiste car je ne vois pas en quoi je devrais en avoir honte. Je suis fière d'être qui je suis : je ne suis pas malade , c'est ce monde qui l'est !

Si je peux donner un conseil ce serait à ceux qui ont des enfants , autistes ou non : apprenez à vos enfants à penser par eux-mêmes, à ne pas se conformer aux dictats de cette société perverse , apprenez leur à ne pas se contenter d'à peu près et à ne pas courir après des vérités absolues ! L'intelligence ce n'est pas le QI mesuré mais c'est comment on se sert des outils (le cerveau) qu'on a dès le départ.

Rendez donc vos enfants intelligents pour qu'ils puissent tirer satisfaction de leur vie et pour qu'ils puissent montrer librement et pleinement qui ils sont.

Merci Alexandra, de nous donner l'occasion de nous exprimer. Merci de nous avoir donner une voix en quelque sorte, grâce à vos livres.

 

 

🗣 22 novembre 2018

J'ai 44 ans et je suis mariée et maman de 3 enfants : un garçon bientôt 18 ans et deux filles, 15 et 11 ans. Mon fils ainé était le premier enfant de la famille, de mon côté comme du côté de mon mari. Autant vous dire qu'il était choyé ! Il a toujours été un petit garçon doux et câlin, mais aussi très curieux et sociable recherchant toujours la compagnie des adultes. Il faisait preuve d'une intelligence plutôt vive et avait toujours des réflexions pertinentes sur des sujets sérieux. Il posait beaucoup de questions, notamment sur la vie, la mort, des questions auxquelles il était parfois difficile de répondre. Il voulait tout savoir sur tout ! Pour ma part, je me disais que c'était normal, étant donné qu'il était le premier de la famille, et qu'il passait beaucoup de temps avec les adultes : il était certainement plus stimulé. Il a commencé l'école avec beaucoup de joie, heureux de pouvoir rencontrer d'autres enfants et de découvrir de nouvelles choses. La maitresse a confirmé que c'était un enfant très curieux et très attachant " c'est rare de nos jours un petit garçon qui demande à nous faire un bisou !".

Sa scolarité s'est très bien passée jusqu'au collège, en 4è/3è ou ses notes ont commencé a baisser de manière régulière, d'autant qu'en milieu de 4è et le jour de son anniversaire au mois de janvier, sa grand-mère maternelle est décédée d'un cancer. Cela l'a beaucoup affecté.

A son entrée en seconde, il paraissait déprimé, il me disait qu'il avait peur de l'avenir, peur surtout pour l'humanité (retour des questionnements existentiels qui ne l'avaient probablement jamais quitté !)… Il a commencé à ne presque plus manger, et à perdre du poids (en tout il a perdu 12 kg). Je commençais à m'inquiéter, je ne savais pas comment l'aider même si nous parlions beaucoup. Il a commencé à passer tout un tas d'examens médicaux qui n'ont rien donné. Et puis un jour, je suis tombée par hasard sur un témoignage d'un jeune lycéen, qui portait en plus le même prénom que mon fils, qui expliquait comment on avait découvert sa douance. Tout ce vécu qu'il décrivait, j'avais l'impression de retrouver mon fils ! J'ai commencé alors à m'intéresser au sujet de plus près, et je suis tombée des nues : mon fils correspondait presque trait pour trait au profil du surdoué ! Je pensais, comme bien des personnes, qu'être surdoué c'était être juste plus intelligent que la moyenne, mais je me rends compte à présent que je me trompais lourdement. Quand il m'a dit qu'il pensait être fou, qu'il y avait trop de choses dans sa tête qui se bousculaient, je lui ai raconté tout ce que j'avais découvert et lui ai demandé s'il était d'accord pour passer le test.

Evidemment, le test s'est avéré positif, si l'on peut dire : confirmation de la précocité intellectuelle avec un QI de 130. Pour lui cette révélation a été un véritable soulagement ! Il y a eu le avant le test, et le après ! Il a commencé tout de suite à se sentir mieux, à être plus gai.

Pour ma part, plus je me renseignais sur la douance, plus je me sentais mal à l'aise : je me reconnaissais aussi dans bien des aspects. Depuis toute petite je me sens différente, en décalage, jamais en phase avec mon environnement… J'ai l'impression de ne pas vivre ma vie, d'être spectatrice. Je n'arrive pas à me fixer professionnellement, je finis toujours par m'ennuyer, tout manque de sens pour moi. Je n'arrive pas à me faire à l'idée que je suis peut-être surdouée moi aussi, car je me suis toujours trouvée moins intelligente que la moyenne et j'ai toujours galéré à l'école même si j'ai quand même un bas +4 (oui mais je n'ai pas de mérite, cette voie là était facile !). Je pense que je vais à mon tour passer le test, même si je suis morte de trouille.

La question se pose aussi pour mes filles. Ma deuxième ne veut pas en entendre parler ! Pourtant j'ai aussi bien des doutes à son sujet même si elle a une personnalité complètement différente de son frère et qu'elle a de grosses difficultés scolaires. Ma dernière est brillante à l'école mais elle est extrêmement sensible, la question se pose pour elle aussi. Même si on en parle en famille, mon mari est dubitatif, il a du mal à comprendre. Ce n'est pas simple à gérer.

Voilà, mon témoignage est un peu long, je suis désolée, si je n'arrive pas à m'exprimer à l'oral, à l'écrit c'est difficile de m'arrêter !

Merci de m'avoir lue.

 

 

🗣 23 novembre 2018

Papa d'un petit zèbre à 33 ans, je n'ai pris conscience de la douance de mon fils qu'après avoir rencontré la directrice d'une toute nouvelle école à pédagogie alternative, Etinç’ailes.

Ma femme me répétait depuis quelques temps déjà que notre fils était "particulier".

N'étant pas très souvent à la maison, je ne rendais pas forcément compte de son "haut potentiel" ni de sa souffrance tant sur le plan scolaire que personnel et relationnel.

Cette rencontre avec la directrice, Chloé Coffy, fut décisive salutaire et riche en enseignements : elle s’est entretenue avec mon fils et a rapidement cerné ce petit zèbre. Plus je l'écoutais parler de lui, posant ici et là des questions précises sur ses comportements, ses raisonnements, son mal être,  plus je me rendais compte qu'elle savait exactement de quoi elle parlait.

Mon fils était différent et par la suite j'ai aussi pris pleinement conscience que ma femme l'était tout autant. D'où ce ressenti qu'elle pouvait avoir, étant elle même passée par ces souffrances et ce mal être.

C'est alors, ensemble et main dans la main avec cet établissement que nous donnons le meilleur afin que notre fils s’épanouisse et devienne Homme avec ses particularités qui feront sa force grâce à la connaissance de ce qu'est la douance.

 

 

🗣 27 novembre 2018

Je m'appelle Magali, j'ai 36 ans et suis enceinte de mon 3ème. Je suis THPI et pour l'instant je suis attentive pour mes enfants... On verra bien !

J'ai commencé à m'intéresser au sujet car le fils de ma cousine l'était et cela posait pas mal de problèmes. Curieuse je suis tombée sur votre blog. J'ai toujours affirmé à ma cousine que j'étais comme son fils mais sans soupçonner le moins du monde que je pouvais "en être". J'ai dévoré votre site en 2010 et l'ai laissé de côté. Et puis je l'ai retrouvé, l'ai pris pour moi, ai acheté des livres et ai fini par me faire tester en 2012 pour me découvrir THPI : j'imaginais juste être un tout petit peu HP (autour de 130) pour expliquer mon décalage avec le reste sans l'être vraiment.

Ça a été un choc, il m'a fallu du temps pour digérer la nouvelle et surtout  accepter le chiffre (merci à mon énorme syndrome de l'imposteur !). Ensuite il m'a permis de mieux comprendre mon histoire, les remarques des autres, le "Non mais toi c'est pas pareil !" récurrent... J'en ai parlé uniquement à mon mari (qui ne comprenait pas pourquoi je passais le test : "mais bien sûr que tu l'es !") et à ma mère (qui m'a bcp poussé pendant ma scolarité car je n'étais pas très motivée ! Je voulais la remercier). Ensuite uniquement avec des amies que je soupçonnais pour les aider à découvrir une information sur elles.

Pour moi ce passage de test a été important : ce n'est pas dans ma tête, je suis différente et il me faut le prendre en compte pour mon épanouissement personnel et professionnel, il faut que je respecte ce qui me fait avancer, mes besoins... Et surtout je vaux mieux que ce que je pense ! Ca m'a donné confiance en moi et m'a permise de mieux me connaître et mieux me défendre pour la suite. Je sais maintenant que je suis capable de faire des choses et que ce n'est pas forcément de ma faute quand quelque chose se passe mal. Je suis beaucoup plus objective sur mes capacités (même si il y a encore bcp de travail !). Rien que pour ça, cela valait vraiment le coup pour moi et, je pense, pour les autres de passer le test :)

 

 

 

 

Quels livres sur le surdouement, pour quel public ? :idea: Si vous souhaitez des conseils lecture, voilà ma page "Quels livres sur le surdouement, pour quel public ?" :-D

 

Car on n'a pas les mêmes besoins, les mêmes attentes d'une lecture sur la douance selon que l'on découvre totalement le sujet, ou que l'on soit déjà très connaisseur !

 

Selon que l'on soit parent, enseignant ou psychologue...

 

Selon que l'on cherche un livre pour soi, pour son enfant ou pour ses grands-parents ;)

 

Et de ce côté, un florilège des idées reçues concernant les enfants surdoués crée pour les lecteurs des Tribulations... & un billet à propos des préjugés sur les adultes (T)HPI :-P

 

 

 

 

✏ Et pour aller au-delà du blog, je suis l'auteure de trois ouvrages parus aux éditions Eyrolles :

 

- "Les Tribulations d'un petit zèbre. Épisodes de vie d'une famille à haut potentiel intellectuel" paru en juillet 2016, préfacé par Arielle Adda & Gabriel Wahl :-D

 

Les Tribulations d'un Petit Zèbre, le livre du blog !

 

- "Asperger & fière de l'être. Voyage au cœur d'un autisme pas comme les autres". Un regard unique en France sur le combo syndrome d'Asperger / haut potentiel intellectuel, paru en 2017 & préfacé par Laurie-Anne Sapey-Triomphe & Laurent Mottron ❤

 

- "L'Enfant atypique. Hyperactif, haut potentiel, Dys, Asperger… faire de sa différence une force", paru en 2018 dans la collection très particulière (& en quadrichromie ;) ) "Parents au top" :smile:

 

          
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1 commentaire à “[À VOS CLAVIERS] Votre découverte de la douance… (partie 2)”

  1. Alyalis dit :

    Bonsoir,

    Je m’adresse au monsieur de 47 ans ^^ C’est magnifique ce que vous dites au sujet de votre femme. C’est tellement rare de voir un homme autant reconnaissant de sa moitié que j’en profite pour le souligner.

    J’en profite aussi pour dire que chaque témoignage m’a profondément touché et si j’avais les moyens, je toquerai dés demain à la porte d’un ou d’une psychologue pour franchir le pas ^^

    Merci à tous



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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