Désinvestissement & sens de l’effort des enfants intellectuellement précoces

Pour de nombreux enseignants & directeurs d'établissements, un élève surdoué est nécessairement un élève brillant, qui réussit... que dis-je, qui excelle !

 

En un mot : un élève modèle. A la fois très investi sur le plan scolaire & tout ça, sans faire de vagues bien sûr :-|

 

Durant tout le primaire, les pédagogues ne se posent pas de question: «Tant mieux s'il réussit facilement» disent-ils tout d'abord, heureux d'avoir dans leur classe un élève à l'esprit vif, qui comprend vite, retient bien et semble intéressé par l'enseignement.

Ils ne vont pas se priver d'un si bon élément faisant la joie de ses professeurs, on le garde donc le temps réglementaire, puisque tout est si facile pour lui, et d'ailleurs il n'a pas la maturité suffisante pour passer dans la classe supérieure.

Arielle ADDA, psychologue clinicienne

 

 

Soit dit en passant, c'est aussi là une bonne définition du surdoué de l'avis de certains psychologues ! :(

 

C'est notamment le cas de Didier PLEUX, docteur en psychologie & chroniqueur télé, qui n'hésite pas à caricaturer ainsi régulièrement dans les médias le surdouement : un vrai surdoué excelle, les autres sont de faux surdoués, mal diagnostiqués & c'est ceux que l'on voit dans les cabinets psy :-x

 

Le voici, le 14 mai 2009, face à Arielle ADDA, sur le plateau de l'émission "Allô Docteurs", présentée Marina CARRÈRE D'ENCAUSSE & Michel CYMES & diffusée sur France 5 :

 

Allô Docteurs - Arielle ADDA / Didier PLEUX
(l'émission n'est malheureusement plus en ligne)

 

 

D. Pleux affirme par exemple au cours de cette émission, à 14'50 :

 

- "Les vrais surdoués, eux, ne posent pas problème & ont de bons résultats scolaires"

 

 

Puis à 17'45, la présentatrice lance un reportage, réalisé au CNAHP (pour Centre National d’Aide aux enfants & adolescents à Haut Potentiel) du CHU de Rennes. Il s'agit d'une unité pour (T)HPI en difficultés (le seul centre national public français spécialisé dans ce domaine) crée par le Pr Sylvie TORDJMAN.

 

Il s'agit donc dans ce court reportage d'un petit garçon de 11 ans, Antoine, surdoué (diagnostiqué à l'âge de 6 ans, QI 137, nous apprend le reportage), qui est malheureusement violent avec les autres enfants & présente des troubles relationnels. Accompagné de sa maman, il va consulter cette célèbre pédopsychiatre pour se faire aider.

 

Les Tribulations d'un Petit Zèbre, le livre du blog !

 

Ecoutez attentivement, à 22'30, D. Pleux repart dès qu'il en a l'occasion dans sa croisade contre ce qu'il nomme "l'inflation des petits génies".

 

Il n'hésite pas à dire de ce jeune garçon vu dans le reportage - & dont il ne connait rien, ce qui ne l'empêche pourtant pas de le qualifier de "caractériel" - que le diagnostic a été mal fait ! Sous-entendant que les tests qu'il avait subi à 6 ans étaient du flan :-o

 

- "Je suis sûr que si on faisait une évaluation plus sérieuse, on verrait que cet enfant-là a du mal simplement. A prendre des rythmes, à apprendre, & n'a pas envie de se mettre dans le moule. Alors on va dire « C'est parce qu'il est surdoué qu'il ne veut pas être dans le moule ». Non je pense que...

 

 

Marina Carrère d'Encausse l’interrompt en hochant la tête :

 

- "C'est pas si simple que ça !"

- "Voilà..."

 

 

Arielle Adda intervient, puis Marina Carrère d'Encausse précise (à 23'15) en bafouillant :

 

- "Juste... apparemment, ce petit garçon a subi... a eu des examens très poussés, complets, effectivement dans le sens où vous en parliez au début (en s'adressant à Didier Pleux) & il semble que ce diagnostic ait été porté une nouvelle fois. Donc euh... à priori il serait bien un enfant... surdoué"

 

 

Silence de Didier Pleux... on passe à autre chose dans l'émission :roll:

 

Notez bien le ton de Marina Carrère d'Encausse, & l'emploi du conditionnel, le bafouillement, le choix des mots ("apparemment", "il semble que", "à priori il serait"). Des fois que les tests plus approfondis soient eux aussi suspects !? :down:

 

Il ne viendrait pas à l'idée de mettre en doute un diagnostic de déficience intellectuelle ; par contre dans le sens opposé, même un diagnostic émis par un pédopsychiatre spécialiste dans le domaine du surdouement & reconnu comme tel est discuté, donné avec des pincettes & au conditionnel s'il vous plait... sait-on jamais !

 

Il est déplorable qu'en 2010, des praticiens puissent encore nier à ce point la surefficience intellectuelle & avoir de tels préjugés à ce sujet.

 

Chacun est libre de ses idées, n'est-ce pas. Inutile de préciser que je partage nettement plus celles d'Arielle Adda que celles de Didier Pleux ou des 2 médecins/présentateurs qui ne paraissent pas faire preuve de grande rigueur & de neutralité dans leur façon d'aborder ce sujet.

 

En mars 2017 : Asperger & fière de l'être

 

 

Bien. Revenons à l'aspect scolaire, à la vie du petit zèbre en classe ; où un enfant passe tout de même un minimum de 6 heures / jour.

 

Il est alors aisé de mesurer à quel point, lorsque la vie scolaire est mal vécue, cela peut avoir de lourdes conséquences sur la vie & l'attitude générale de l'enfant. Mal vivre l'école peut vite devenir source de grande souffrance pour un zébrillon :cry:

 

Pour s'investir, il faut être très intéressé par ce qu'il se fait en classe. Il faut que l'attention soit captée, que l'esprit se prenne au jeu du travail intellectuel demandé pour pouvoir aller au delà des balises placées par le professeur & s'approprier le sujet.

 

Montrer un plein investissement demande un grand enthousiasme. Or pour que cette exaltation soit présente, il est indispensable que l'enfant soit suffisamment stimulé.

 

Comment peut-on attendre d'un enfant qu'il soit transcendé par la comptine des jours de la semaine,  alors qu'il est passionné par l'espace ou les différents types d'énergie !?

 

Comment peut-on espérer qu'il montre un enthousiasme débordant pour 4 jours entiers passés à regarder la lettre "o", alors qu'il sait lire de manière fluide :dots:

 

La question d'un saut de classe ne se pose même pas lorsque l'enfant semble souvent ailleurs, qu'il suit la leçon d'une oreille distraite et ne manifeste sa vivacité d'esprit que par quelques rares éclats, vite éteints.

Il « peut mieux faire » c'est certain, mais il n'est pas vraiment présent, il s'en tient à d'honnêtes résultats, obtenus sans doute sans grand effort ; il est superflu de se pencher particulièrement sur le cas d'un élève calme et peut-être même un peu endormi.

Arielle ADDA

 

 

Le problème est souvent pris à l'envers par ces enseignants, faute de bonne compréhension de ce qu'est la douance. Ils supposent que si cet élève - qu'on leur présente comme surdoué - est fainéant, il n'est donc pas capable de (ni mûr pour... !) sauter une classe.

 

Il est en effet plus facile de pointer la fainéantise présumée de l'élève (qui plus est quand il est doté de grandes capacités intellectuelles) que de remettre en question ses propres méthodes de travail. Ou d'admettre que la nourriture n'est pas assez complète & dense pour cette petite personne là (même si elle convient cependant très bien à la majorité des enfants, dont il s'écarte irrémédiablement) :-|

 

Si l'on inverse cette pensée, on obtient à mon sens quelque chose de plus proche de la réalité, à savoir : l'élève n'est pas paresseux, mais seulement sous-stimulé intellectuellement. Sous-nourri, il ne parvient pas (plus !?) à donner le change :(

 

On voudrait de lui qu'il fasse semblant de se passionner pour ce qui l'ennuie profondément, & il n'y arrive pas :-o

 

Son esprit a besoin de travailler, de réfléchir, & il se meurt dans des tâches & des exercices qu'il a intégré depuis belle lurette. Il ressent ce vide & ne parvient pas à se forcer pour manifester un quelconque intérêt. La frustration est trop grande.

 

En primaire, un seul effort : supporter l'ennui.
Arielle ADDA

 

 

Terrible phrase, si vraie, si juste & qui résume à elle seule ce que nous vivons avec le zébrillon :bigheart:

 

C'est ce que l'on appelle un cercle vicieux : pour s'investir, il faut être stimulé. Sans cette stimulation, pas d'investissement. Sans cet investissement, pas de saut de classe. Sans ce saut de classe, pas de stimuli intellectuels :hypno:

 

Attention entendons-nous bien, l'objectif n'est pas de faire sauter une classe à tout enfant qui ne s'investit pas dans la vie scolaire, mais bien de rechercher la cause de ce désintérêt dans le cas d'enfants présentant un potentiel intellectuel très supérieur à la moyenne & donc, étant tout à fait capable de briller, mais qui se freine pour une raison donnée.

 

Je pense qu'il ne faut pas perdre de vue les spécificités des enfants doués & cesser de les ramener aux enfants classiques. Leur manière de ressentir les choses est différente, leur logique l'est aussi & on ne peut donc pas regarder d'un même œil une situation qui semblerait à 1ère vue identique, sur un enfant doué, & sur un enfant dans la norme !

 

Son désintérêt pour l'école peut aboutir à une véritable inhibition intellectuelle. Par ailleurs, comme la solution lui apparaît de façon intuitive, il ne sait pas reconnaître le processus qui aboutit à la solution. Il n'acquiert ni sens de l'effort, ni méthode de travail ce qui, à terme, le conduit à l'échec.

Jean-Charles TERRASSIER, psychologue clinicien

 

 

Le risque, est que ces petits EIP n'aient pas le goût de l'effort & qu'ils se heurtent plus tard, dans leurs années de collège (la plupart du temps, mais ce peut être au cours du lycée ou même en prépa !) à de grandes difficultés car ils n'auront jamais appris à travailler, à fournir le moindre effort scolaire.

 

Quelle que soit la façon dont les enfants doués traversent le primaire, leur seul effort s'est réduit à se forcer pour exécuter une corvée accablante d'ennui.

Parfois, leurs parents, épuisés d'avoir à traîner ce poids mort, sont sans cesse obligés de vérifier les devoirs, les leçons, le carnet de notes, la date des contrôles. S'ils relâchent leur vigilance, juste pour voir ce qui va arriver, c'est aussitôt la catastrophe.

L'élève, qui écoutait distraitement la maîtresse en pensant qu'on allait lui expliquer tout ça à la maison d'une façon plus vivante et plus attrayante, se sent littéralement perdu et il s'effondre jusqu'à ce qu'on le récupère, puisqu'il ne semble pas y avoir d'autres solutions.

En revanche, ceux qui savent se maintenir dans les premiers de classe font la joie et même parfois, de façon discrète et peu ostentatoire, l'orgueil de leurs parents : ces enfants n'ont même pas besoin de travailler plus de quelques minutes pour obtenir de brillants résultats.

Qu'il s'agisse de ceux que l'on doit traîner durant d'interminables heures ou de ceux qui se contentent de jeter un coup d'œil sur leur leçon pour la savoir par cœur, aucun d'eux n'a la moindre notion de l'effort, c'est-à-dire de faire quelque chose de difficile, qui oblige à puiser en soi une force inhabituelle pour atteindre un résultat dont on ne se serait pas cru capable.

[...]

Il se construit donc de lui-même une image à partir de ce qu'on lui renvoie : un enfant différent des autres en ce sens qu'il ne doit pas forcer son talent en classe, ce serait non seulement inutile, mais presque déconseillé puisqu'en approfondissant sa réflexion il se démarquerait beaucoup trop de ses camarades avec les effets secondaires désastreux que cela entraînerait.

Dans son esprit, il ne s'agit pas particulièrement d'une supériorité, c'est sa nature, il a une bonne mémoire, il est bon en mathématiques, il a de bonnes idées en rédaction, mais un graphisme souvent catastrophique, il ne dessine pas très bien, il a aussi ses faiblesses, comme les autres enfants.

Ses parents sont plutôt contents, parfois même un peu fiers : il a de bonnes notes sans vraiment travailler. Ils le disent bien un peu « paresseux », pour ne pas sembler trop vantards, mais ils ne vont pas se plaindre de cette facilité qui les dispense de l'inquiétude rongeant ceux dont les enfants peinent pour apprendre à lire, doivent redoubler le CP, amorcent un parcours scolaire déjà désastreux.

Arielle ADDA

 

 

Comment faire pour qu'un enfant doué & sous-alimenté scolairement ressente ce besoin, ce goût de l'effort ??? :oops:

 

Quand tout ce qu'il fait dans sa classe est acquis depuis longtemps. Quand il passe ses journées à attendre que les autres comprennent ce que le maître a rabâché 10 fois depuis le début de l'année qu'il a saisi immédiatement. Quand il réussit sans fournir la moindre effort intellectuel, sans jamais avoir à actionner sa machine à penser qui ne tourne plus qu'en sous-régime depuis des mois, voire des années !?

 

 

:idea: Arielle Adda, psychologue grande référence française en matière de haut potentiel intellectuel, est par ailleurs l'auteure de 3 ouvrages de référence que je vous conseille vivement :hearts: :

 

- "Adultes sensibles et doués. Trouver sa place au travail et s'épanouir" (ma critique est à retrouver sur ce billet)

 


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livre pour plus de détails

 

 

- "L'enfant doué : l'intelligence réconciliée"
- "Le livre de l'enfant doué : le découvrir, le comprendre, l'accompagner sur la voie du plein épanouissement"

 

     

Cliquez pour ouvrir        Cliquez pour ouvrir

 

 

Et elle est l'une des deux préfacières - avec le Dr Gabriel Wahl - de mon premier livre, « Les tribulations d’un petit zèbre : Épisodes de vie d'une famille à haut potentiel intellectuel » – qui reprend la plupart des écrits de son blog, référence sur le sujet du « surdouement » :hearts

 

 


Cliquez sur la couverture pour ouvrir les
détails du livre "Les Tribulations d'un Petit Zèbre"

 

 

 

 

:idea: Et pour aller au-delà du blog, je suis également l'auteure de ces autres ouvrages parus aux éditions Eyrolles :

 

- "Asperger & fière de l'être. Voyage au cœur d'un autisme pas comme les autres". Un regard unique en France sur le combo syndrome d'Asperger / haut potentiel intellectuel, paru en 2017 ; préfacé par le Dr Laurie-Anne Sapey-Triomphe & postfacé par le Pr Laurent Mottron ❤

 

- "L'Enfant atypique. Hyperactif, haut potentiel, Dys, Asperger… faire de sa différence une force", un livre-outil paru en 2018 dans la collection très particulière (& en quadrichromie ;) ) "Parents au top" :smile:

 

          
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Nouveauté 2019 ➡️ je suis la préfacière de ce très beau témoignage "Mon parcours de dyspraxique. Récit d'un handicap invisible" de Julien D'Arco, paru aux éditions Eyrolles :up:

 


Cliquez ici pour ouvrir les détails
de "Mon parcours de dyspraxique."

 

 

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28 commentaires à “Désinvestissement & sens de l’effort des enfants intellectuellement précoces”

  1. Véro dit :

    Merci..
    Oui, comment??? Parce que dès qu’il s’agit de fournir un « effort » nous avons droit à un « c’est trop difficile »…
    Alors comment faire naître en lui cette petite étincelle pour des choses qui a priori, aux yeux des autres, ne demandent justement aucun effort???? Nous nageons parfois en pleine contradiction…

    Allez, j’en remets une couche…MERCI.

  2. Boulet dit :

    Ho la la !

    Je perds du temps avec mes petits !!!!!
    Il faut absolument que je les fasse tester !

    Mon grand est suivi pour TDAH + dyspraxie … mais je sens qu’il y a autre chose … quelque chose de différent, qui ne correspond pas.
    Mon second, a 5 ans. Il a compris le sens de la multiplication tout seul, par ex. Il fait des tentatives de lecture – il a parfaitement compris le principe alphabétique tout seul -, mais s’arrête en disant « c’est en CP que je dois apprendre »; Ca m’horrifie !
    Et si je poste ici, ce n’est pas pour rien …
    La piste que j’ai trouvé … me faire moi même tester > c’est le seul moyen pour avancer (et bien oui, mon mari dit que je fais n’importe quoi, que je suis une angoissée chronique, que TOUT VA BIEN … c’est le père, je ne peux pas passer en force en permanence ). Donc, avant de faire « subir » des tests à mes enfants (ce sont les termes qui me sont jetés en pleine figure pour laisser mes enfants, que je ressens incompris et pas vraiment à leur place, dans la « norme »), je vais y aller moi même … j’espère simplement que tout ce que je ressens, toute mon histoire marquée de souffrance et d’incompréhension, toutes mes blessures que je traine depuis tant d’années, le besoin des autres de me remettre dans le cadre en permanence, le rejet que je suscite – enfant mais aussi adulte – va ENFIN trouver une explication (je suis de celles qui pensent que tout s’explique).

    Merci pour votre blog, qui est un véritable coup de coeur pour moi.

    gwen.

  3. Gwen dit :

    AYE ! On y est !!!!!
    J’ai vu la pédo-psy de mon fils, qui a vu mes tests (c’était entendu comme ça avec la neuro psy, puisque je faisais ça essentiellement parce que j’avais le sentiment qu’on passait à côté de quelque chose d’important :-P … et dont j’avais peut-être une clé, étant moi même souvent … pas bien :-? ).
    Elle m’a juste dit que mes résultats apportaient un éclairage nouveau :) . Que mes tests étaient bons (mais là, j’ai rectifié … il n’y a pas de bons tests ni de mauvais il me semble ). Qu’elle voulait me voir dès que j’aurai eu la restitution pour tout poser à plat, et m’expliquer. Qu’elle pense que mon grand a la même chose (en sus du TDA), mais le second aussi … et la troisième, alors … un sacré personnage avec une sacrée répartie … Chaque chose en son temps. Ca fait si longtemps que je cherche des explications cohérentes ! Je crois qu’on y est là. On va savoir pourquoi anxiété, mauvaise estime de soi, réactions excessives des enseignants, difficultés graphiques, … sont le lot de mon premier, et un désinvestissement scolaire pour mon second … (la troisième prenant exactement le même chemin que le premier, mais de manière plus discrète).

    En cas de doute, il faut passer les tests. Je n’ai pas encore les résultats, donc je ne sais pas si je suis comme vous ou pas, mais ce que je sais, c’est que je vais avoir des explications sur toutes ces difficultés et ça me soulage grandement :) .
    mes enfants vont enfin avoir une aide adaptée !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! :-P

  4. Aude dit :

    Merci pour votre blog.
    Ma scolarité est un parcours sans effort avec de très bons résultats scolaires (dans les premiers de la classe) et un plongeon spectaculaire au lycée : je ne savais pas travailler , je n’avais jamais appris. Parcours identique pour mon frère jusqu’à ce qu’il intégre une école technique d’aéronautique après son redoublement de la seconde : 3 ans major de promotion. J’ai finalement bien réussi après m’être mise à travailler mais avec plus de difficulté que mes camarades de lycée ou de fac.
    Mon fils de 5 ans a été détecté avec un QI de 140. Il est lecteur depuis ses 3 ans et demi, il a appris à lire seul. Il n’avait pas 3 ans qu’il ouvrait la session d’ordinateur de sa soeur avec son mot de passe qu’il avait appris en l’observant. En classe de moyenne section il s’ennuit et on me propose de le maintenir en maternelle un an pour le faire entrer au CE1 après. C’est vrai qu’au CP il s’ennuira, il lit mieux que sa soeur de 8 ans. Je ne veux pas qu’il ait les mêmes difficultés scolaires que moi, le même ennui (je passais mon temps à rêver en classe). Mais existe-t-il des structures qui peuvent aider ces enfants sans en faire des bourreaux de travail (comme dans certaines écoles du privé que l’on m’indique)?
    J’espère qu’un responsable de l’éducation nationale lira votre blog et prendra conscience de la nécessité de créer des écoles ou classes spécifiques dans chaque département afin d’apporter une solution à ‘appétit de nos enfants.
    Merci encore pour ce post sur votre blog qui illustre bien l’incompréhension et l’incrédulité de certaines « élites ».
    Aude

  5. lysalys dit :

    Billet intéressant en effet : la stimulation, la réponse au besoin d’apprendre plus est indispensable (et j’en ai un exemple vivant près de moi :(), mais parfois aussi d’apprendre autrement car tous les petits zèbres ne sont pas scolaires… Et ce qui peut être évident pour un non zèbre ne l’est pas toujours pour un petit zèbre. Sans parler des zébrillons qui cumulent dys et précocité… Alors, oui, parlons des petits zèbres pour qu’ils soient reconnus et pris en compte. :)

  6. mam'encarafe dit :

    Bonjour.
    Et hop je remonte cet article car il est pile dans mes interrogations du moment.
    2 zèbres de 11 et 9 ans fraichement découverts, on adapte la méthode a leur difficultés respectives mais voila que je comprends (un peu horrifiée) qu’ils s’ennuient: ma fille discrète ne parle presque pas en classe (sauf pour livrer la réponse quand personne ne sait) colorie sur ses mains quand vraiment elle n’ en peux plus… Un jour de main particulièrement bariolées elle m’ a répondu en colère que « on répète toujours la même chose!!! » aie 1
    Quant a mon grand il est en 5eme et je lui ai bien dit que pour trouver un cour intéressant il faut intéresser : écouter (comme ça en plus c’est su en arrivant le soir!!) et participer.. Dont acte… mais on le trouve agité et il parle trop, » il faut laisser les autres s’exprimer »….. Aie2 (en plus il n’ aime pas l’hist geo,le cours ou il s’ennuie le + n’ écoute pas , rêvasse se fait reprendre il a de sale note alors pour discuter avec l’ enseignant…)
    Mais entre ma petite zebrette bourrique qui a de gros pb de graphisme (pas fait l’évaluation CE2!!) et le grand qui REFUSE de faire l’ombre d’un effort ( pas de sport,pas de musique, bof en dessin, pas de centre d’intérêt hormis la console) comment je les stimule?? Pas de saut de classe pour eux c’est trop tard et ils ne veulent pas.. J’ai peur d’avoir su trop tard et qu’il s’éteigne a petit feu….

    • gniark dit :

      Bon sang que je comprends ce que vous écrivez… Mon Z, il aime surtout les skylanders, et c’est vrai les reportages….. Mais aussi sa console, mais pas trop les devoirs… Il est bon en classe, mais il ne fait pas grand chose. En même temps, je ne le vois pas se passionner comme on le décrit souvent pour un sujet qu’il maitriserait sur le bout des doigts. Je lis souvent des expériences qui s’apparente plus au génie qu’au surdouement (ex, un chouia exagéré….mon fils il lit tout seul à 2ans, si, si.. Et ma fille elle sait compter jusqu’à 42 à 18 mois, vous croyez que c’est normal? ) Alors forcément j’ai du mal à convaincre un prof qu’ un enfant rêveur et bon en classe devrait bouger un peu plus, qu’il faille modifier son apparent bien être: pourquoi faire madame, il va bien , si ca n’allait pas je le remarquerais …… Ou la famille, ma préférée: il ne faudait pas le priver de son enfance… (c’est vraiment ma préférée…). Et tout le monde qui le regarde en attendant qu’il fasse quelquechose de géniiiaaal (maman, j’émet des réserves à l’évolution darwinienne….). Le faire sauter e classe pour le motiver, j’aimerais bien: mais mon Z, il aime bien ne pas faire grand chose, il s’y habitue même drolement! Pourquoi aller dans une autre classeµ, Plus difficile en plus.. avec du travail.;; Du quoi maman?????

      • mam'encarafe dit :

        rhaaaaaaaaaaaaa on a le même modèle de zèbre!!! ça soulage!! Mais c’est vrai que les conseils s’appliquant a des zèbres dévorés de curiosité travaillant le hautbois , les échecs et la natation dans la foulée ne s’applique pas au skylanders (ou au petshop pour la zebrette ascendant bourrique), :oops: d’où la culpabilité maternelle (ou j’excelle) « peut être est ce de ma faute, je ne les ai pas assez nourris, assez éveillés » Quant a en parler… on cherche les petits génis qui sommeillent (dur) en eux!
        En fait c’est a eux que le test (et le résultat) a fait le plus de bien. Le zèbre se croyait stupide et zebrette bourrique a enfin desserré les dents et accepte de travailler sur son pb de graphie!!
        Alors rien que pour ça, ça vaut bien que je me torture le sentiment maternelle sur leur développement intellectuel.
        Tous semblables et tous différents! :bigheart:

    • Matilamu dit :

      Votre post date de près de deux et je profite de cela pour vous interroger sur l’évolution de vos enfants.
      Je me retrouve actuellement dans la même interrogation sur l’avenir de mon fils de 12 ans eip diagnostiqué à 9 ans après une grosse dépression et découverte de violences de la part de certains élèves de primaire.
      Actuellement il est en 6*, ne travaille que très peu, résultats bons quand même, s’ennui et rêve sans cesse en classe depuis le primaire, il commence même à devenir bavard. il fonce sur sa console dés qu’il peut et aucunes activités sportives sociales ne l’intéressent …
      En bref, on essai de manœuvrer au feeling, sans trop savoir si ce que l’on fait ou pas est productif ou bien le contraire.
      Merci pour vos retours.

  7. Nathalie Baumhauer dit :

    Ce billet est tout à fait exact. L’ennui est le pire ennemi de l’eip :'(

  8. Bonjour,

    Je me permets de rebondir sur « Le risque, est que ces petits zèbres n’aient pas le goût de l’effort & qu’ils se heurtent plus tard, dans leurs années de collège (la plupart du temps, mais ce peut être au cours du lycée ou même en prépa !) à de grandes difficultés car ils n’auront jamais appris à travailler, à fournir le moindre effort scolaire. »
    Pour moi, il y a deux notions qui s’entremêlent :
    – le goût de l’effort : à croire que dans notre société dont les bases sont essentiellement judéo-chrétienne, il convient absolument de faire un effort pour apprendre. J’entends par là, l’association « effort » et « souffrance » puisque faire un effort implique une notion de résistance. Or, l’apprentissage doit/devrait se faire avant toutes choses avec une notion de plaisir… et non pas d’effort. Ce plaisir qui favorise aussi cet apprentissage et surtout qui agit comme un élément qui le renforce. L’apprentissage a donc un lien important avec les émotions :plus j’aime, plus j’apprends. Pas besoin de faire des efforts et donc de souffrir pour cela :)
    – Apprendre à travailler : travailler est un terme bien vaste. les EIP ne savent-ils réellement pas travailler ? Personnellement, je dirai que les EIP sont dans un geste de compréhension et non pas dans un geste de mémorisation. Il est vrai qu’en début du parcours scolaire, comprendre peut suffire; en revanche, plus on avance dans ce parcours, plus la mémorisation doit prendre sa place. Et ce geste de mémorisation demande à un certain nombre d’EIP un véritable apprentissage. :idea:

    Pour conclure, « Comment faire pour qu’un enfant doué & sous-alimenté scolairement ressente ce besoin, ce goût de l’effort ??? » : je poserai une autre question :roll: : quel est leur projet ?

    Merci pour ce joli billet très bien argumenté. :up:

    • Jerck dit :

      Bonjour,
      Je pense qu’il y a malentendu. Il ne s’agit pas d’inculquer « un goût de l’effort » en tant que qualité morale, mais simplement mettre nos enfant dans une situation où ils doivent fournir un minimum d’effort d’une part pour se sentir stimulés et d’autre part pour « apprendre » que tout ne sera pas aussi facile et qu’à un moment ou un autre ils seront confrontés à des difficultés qu’ils ne pourront pas affronter sans travail.

      Ma fille, habituée à tout comprendre et réussir tout de suite, a beaucoup de mal lorsque ce n’est pas le cas : on sent qu’elle ne comprend pas ce qui lui arrive et cela la fait paniquer.

      « Il est vrai qu’en début du parcours scolaire, comprendre peut suffire; en revanche, plus on avance dans ce parcours, plus la mémorisation doit prendre sa place. Et ce geste de mémorisation ». Pour ma part, j’ai plutôt compris le contraire : au début on apprend et on mémorise (conjugaison, tables de multiplication, etc.), ce qui est aisé pour les EIP (et entraine les problèmes liés à l’ennui dues aux répétitions indispensables aux autres élèves). Plus tard, au contraire, il faut comprendre, justifier, argumenter, et c’est là que les problèmes de méthode et de fonctionnement intellectuels arrivent.

  9. momo31 dit :

    Merci pour votre blog
    mais que c’est difficile d’être parent de ce type d’enfant
    l’éducation nationale n’y comprends rien,jusqu’à quand?
    faire apprendre ce type d’enfants est très spécifique
    je cherche encore

  10. Maïka dit :

    Ahlala

    Je me rappelle à l’école primaire je demandais sans cesse l’heure qu’il était alors que j’avais l’horloge sous les yeux …. Je faisais des blagues du genre  » la différence entre le dentiste et la maîtresse: le dentiste répare les dents et la maîtresse casse les pieds »

  11. Nathalie dit :

    C’est mon fils…mon petit zèbre (récemment diagnostiqué) suit très bien à l’école…mais pleure dès qu’il doit faire ses devoirs ou fournir le moindre effort pour apprendre une leçon…qu’il connaîtra parfaitement après s’être calmé :-?

    En début d’année scolaire mon mari avait décidé de la laisser en totale autonomie pour ses devoirs…tout se passait bien au début…et après il oubliait ses cahiers à l’écoles…sa réponse : pas grave je le ferai pendant la récréation, ça ne me prendra pas beaucoup de temps…donc être en salle des punis (comme ils l’appellent à l’école) n’était même plus une punition pour lui.
    Donc nous revoilà à tout vérifier et les pleurs sont de retour :(

    La psychologue qui a testé mes enfants nous a bien prévenue de faire travailler notre fils. Il n’a pas le sens de l’effort et va se planter au collège ou au lycée s’il n’apprend pas à travailler.

    Donc on va mettre en place un cadre, un planning…pour qu’il gère son temps, ses devoirs…en espérant que ça marche.

    Merci Alexandra pour ce blog qui est pour mon mari et moi une véritable caverne d’Ali Baba pour nouveaux parents de zèbres :)

    • CarolineW dit :

      Même profil à la maison. Mon fils a 7 ans et les devoirs sont des séances de torture pour l’un comme pour l’autre. J’ai bien essayé de lui laisser la bride sur le cou mais après vérification ce n’est « ni fait ni à faire ».

      Léger aparté sur une idée qui m’a fait sourire (jaune):
      « Son esprit a besoin de travailler, de réfléchir, & il se meurt dans des tâches & des exercices qu’il a intégré depuis belle lurette…
      C’est ce que l’on appelle un cercle vicieux : pour s’investir, il faut être stimulé. Sans cette stimulation, pas d’investissement. Sans cet investissement, pas de saut de classe. Sans ce saut de classe, pas de stimuli intellectuels  »
      –> Cet état de fait est entièrement transposable pour un adulte dans le domaine professionnel, du moins en ce qui me concerne. Et malheureusement je ne pas aller voir ma hiérarchie avec mon bilan pour accéder à une activité stimulante :(
      Pour palier à ce manque d’épanouissement et d’intérêt dans mon travail je me concentre sur les activités qui m’intéressent: piano, danse, tennis, équitation, lecture …
      Grâce à cela la semaine reste vivable et le we qui s’annonce est une grande source de joie

  12. Mariam dit :

    Merci pour ce blog , j’ai hâte de vous lire touts les matins .
    J’avais le moral a zero mais la je viens de lire vos commentaires est j’ai tellement rigoler que mon zèbre de 14 ans et mon mari sont descendu en courant pour voir ce qui m’arrive.
    J’ai ri car j’avais l’impression de voir la vie de mon fils défiler devant moi.
    Y a t-il des mamans des grands zèbre sur ce blog ? Le mien est née en 2000.
    Au plaisir de vous lire .

  13. AM dit :

    Mon aîné de 17 ans est diagnostiqué EIP depuis l’année dernière et suivi par un psy super. Mais les résultats sont catastrophiques (7,5 de moyenne en seconde, eh oui avant le diagnostic il a redoublé sa 4ème…), il a du mal à se lever pour aller en cours, souffre d’être à l’école et s’enferme avec son PC d’année en année. Le lycée ? Malgré tous les docs des académies à ce sujet, j’ai juste droit à c’est trop compliqué à mettre en oeuvre on a pas le temps, Prenez RV avec le médecin scolaire pour réduire ses heures de cours. Mais moi je veux juste qu’on essaie une autre pédagogie, qu’on se rassemble pour trouver une solution. Même le psy me dit de laisser tomber avec l’éducation nationale. Il doit porter sa croix jusqu’au bac et ça ira mieux… et s’il l’a pas le bac on fait quoi ? Quelle angoisse…et on se sent tellement seuls par rapport au système.

  14. Artseine dit :

    Bonjour à toutes, …
    Ce n »est pas la pire des situations que nous ayons à vivre comme parents: ils ne sont pa

  15. Artseine dit :

    SUITE…nos enfants ne sont pas malades. juste comme d’autres, dans une « incomplétude de vie ». Qu’ils soient en surdouance ou fortement handicapés, cette société normalisatriste est mortifère…oui, je brille quotidiennement par mon enthousiasme. Mais nous parents, quelle que soit la différence : on est en mal à la gérer…pour que la société leur fasse..leur laisse une place en les acceptant sans les mortifier. Je suis très suspicieuse quant au s’colère qui pousse à cette prise de conscience du système de classes sociales..les enfants de familles nanties , surdoués ou pas, ont toutes les ouvertures culturelles, réseau social compris, à leur portée pour s’épanouir ; s’ affranchir des bons points de l’éducation nationale : ils peuvent s’épanouir, (oui j’entends aussi que bonne fortune ne fait pas forcément bons parents, mais que dire de familles très isolées et sans moyens? ?)…j’espère mes enfants heureux de pouvoir s’affirmer en respect de leur personnalité en devenir. C’est légitime. C’est le petit dernier qui nous met en crise, 17 ans : c’est la 3ème fois qu on me dit de lui qu’il est peut-être « S… » ou  » P.. »- Vilains mots : même pas reconnus par la sécu ! Différence :Z’arbie ». Qu’en faire de ce  » diagnostic » à 17 ans.
    13années de mal vivre… passer mon temps à le remonter, lui dire que la vie vaut la peine…( entre 12 et 16 ans il y a eu des moments très difficiles), qu’il faut dépasser le Bac, passage obligé pour être libéré. À 14 ans me demandait l’émancipation …en avait tellement marre , la ligne de fuite n’était pas que d’ordre juridique, sortir d’un carcan, celui de la minorité, de la Loi, de l’Adulte si peu fiable à respecter…. mon « caractériel » de fils me fait grandir tous les jours. et pourtant je n’ai pas envie de lutter encore contre ce système délétère, l’exposer avec un « diagnostique » qui le mettra encore à part. Et pourtant, il ne peut se croire caractériel, je le vois dans son regard depuis qu’il sait que son « déséquilibre » peut s’expliquer. Il s’interroge sur le bien fondé de l’expliquer au lycée ( la psy se propose de l’accompagner), il connaît mes craintes, me demande mon avis… je n’ai pas confiance en eux. Il n’est qu’à 9 mois du Bac, et lâchement, j’aimerai qu’il garde les résultats du bilan pour lui…mais on étouffe encore, à vouloir ne pas attirer l’attention.

  16. claire dit :

    Bonjour
    Je me permets un message bien que mon fils ne soit absolument pas détecté quoi que ce soit, cet article m a interpellé.
    Il aura 5ans le mois prochain, lit couramment depuis l année dernière, est obsédé par l anglais, est toujours a chercher a comprendre le pourquoi du comment de … a peu près tout! C est un vrai moulin a parole qui s exprime sur tout ce qui lui passe par la tête : a savoir ses « obsessions » du moment soit les voitures, les aliments ( a quoi servent les féculents, protéines etc…) etc… il a également constamment besoin d attention.
    Depuis la fin de l année dernière, il « décroche » a l école, si tant est que l on puisse décrocher maternelle… il ne fait pas son travail prétextant face à la maitresse que le travail est trop dure (alors qu il a déjà fait le meme type de travail dans son cahier de vacances sans aucun bps) il finit par m avouer que ca l ennuie de les faire. A l école, les maitresses ne croient même pas qu il sait lire puisqu’il ne leur montre rien de ses réelles capacités et je passe pour une cruche qui met trop en avant son enfant… je suis un peu perdue et j avoue que je ne sais pas si je dois laisser couler ou au contraire l emmener consulter? Ou alors est ce que je me fais des idées sur ses capacités? Sachant qu il lit couramment et a commen

  17. claire dit :

    … (suite) a commencé a écrire en phonétique? Ou commence l élève intéressé par les lettres et l élève doué?
    Je suis preneuse de toute aide pour aider ma tête de mule de mini a mieux s épanouir.

  18. Boby dit :

    Bonjour, le post date mais ce n’est que très récemment que j’ai rencontré le mot « surdoué », et depuis, je n’arrête pas de faire des recherches, je suis remplies de questions ! D’où ma présence sur votre blog (qui est génial soit dit en passant !) Bref, j’ai 17ans, je suis en terminale littéraire et je ne PEUX plus supporter les cours. je n’ai pas passé de test, mais de nombreux écrits au sujet du haut potentiel me donnent l’impression d’être des récits de ma propre histoire (sentiment d’être folle, mauvaise estime de soi, mauvaise intégration, cerveau bouillonnant de questions,…). De plus, je n’en ai parlé qu’à ma mère qui m’a répondu qu’effectivement en primaire (où j’étais toujours première de ma classe sans travailler), ma directrice avait souligné être inquiète pour plus tard car je n’aurais acquis aucune méthode de travail. Et me voilà, plus de 10 ans plus tard, avec un désintérêt total pour les cours (sauf la philo qui est, merci mon dieu, la matière la plus travaillée en terminale littéraire!), une haine envers les professeur et leur système de notation avec lequel je me sens terriblement nulle et des crises d’angoisses dès que les cours approches. (2 malaises en un mois depuis la rentrée, transpiration excessive la nuit,..) La question est : Qu’est ce que je peux faire pour réussir ma dernière année ? je ne peux pas demander à mes parents de payer un test et de faire toutes les démarches afin d’avoir des aménagements spéciaux … Surtout que l’année à déjà reprit. Mais je sens que je vais louper mon bac, et je n’ai pas envie d’avoir passée toutes ces années à me lever le matin pour aller dans un endroit que je déteste pour au final ne pas réussir …

    • fmo dit :

      Bonjour,
      Mon fils de 19 ans à fui avant le bac, allait en dents de scie au lycée.
      ça été très dur.

    • Alesandro dit :

      Bonjour Boby,
      Etant moi-même passé par la même étape que toi l’année dernière, je ne peux te conseiller qu’une chose: accroche-toi, tu es arrivé jus-qu’une terminale générale, tu peux passer ton bac à la fin de l’année.
      Ce que tu peux faire, si tu sais travailler seul, c’est te mettre à travailler les cours chez toi grâce aux nombreux sites qui te proposeront des cours, des exercices.
      Voilà comment j’ai procédé: En décembre, j’ai fini dans le bureau quelque peu effrayant de la psychologue scolaire. Je savais déjà ce qui m’attendais: discussion sur moi, mes ressentis, les cours que je suis, mes camarades, ma famille, etc. Je suis allée droit au but: j’ai annoncé à cette inconnue qu’aller en cours était pour moi un enfers depuis le CM2; je devais m’échapper.
      Je lui ai demandé de m’aider à expliquer aux professeurs, aux CPE et à l’infirmier que j’avais choisi de travailler mes cours seul, tout en faisant les mêmes devoirs sur tables que les autres (seul si possible, avec juste un surveillant dans la salle; mais il m’est arrivé de les faire avec le reste de la classe).
      Certains professeurs se sont sentis insultés, d’autres m’ont encouragés dans ma démarche en m’envoyant eux-mêmes leurs cours par polycopiés (remis très gentiment par une camarade qui était à l’internat avec moi).
      J’assistais tout de même aux cours de musique (option de spécialité et option facultative) car j’aimais vraiment bien le professeur, les cours étaient en petits groupes (13 à 20 élèves) et les cours inédits pour moi donc très intéressants.

      J’ai réussi mon bac avec mention assez bien (alors que j’avais seulement 8/20 de moyenne en Première et que les notes des épreuves anticipées avaient suivi ce cours). 8)

      J’ai bien apprécié cette façon de travailler, car cela me permettais d’être moins anxieux (anxiété sociale), d’emménager mon emplois-du-temps à ma manière: par exemple, je n’avais pas besoin de l’anglais (je suis bilingue) je travaillais donc juste de temps en temps des sujets types et mes dossiers pour l’oral. D’autre part, la philosophie m’intéressais particulièrement, mais je préférais lire les cours de ma professeure plutôt que les entendre. J’en faisais des mini-cours, que je réexpliquais à mes camarades d’internat qui étaient en 1L et TL.
      Par contre, il y avais des matière dont je ne voyais pas grand intérêt comme la littérature française que je n’ai que très peu travaillé (et j’ai d’ailleurs eu un note catastrophique…), et souvent j’étais découragée par le fait d’être seule. Alors je retournais suivre une heure de cours, ou même parfois je m’installais dans la salle et faisais mon cours pendant que les autres s’affairaient à une tâche semblable à une que j’avais fait le mois précédent.
      J’assistais aux cours d’EPS parfois 1 fois, parfois 2 fois par semaine. Les professeurs étaient très gentils (et je pense surtout contents que je m’intéresse autant à leur matière, me sachant une personne intellectuelle et beaucoup moins sportive).

      Tout ça, je l’ai fait SANS diagnostic de HPI (mais tout de même avec un diagnostic – en carton – de phobie scolaire, exigé par l’infirmier).

      J’espère que mon témoignage t’a aidé,
      Alesandro

      PS: Même si tu ne peux pas à cause de l’équipe éducative de ton lycée faire comme moi, tu peux quand même en parler directement à tes professeurs, même quelques heures de « trou » dans une journée bien chargée pour pouvoir se concentrer fait vraiment du bien.
      Tu peux proposer aux professeur de te présenter à l’appel à tous leurs cours et ensuite descendre en salle d’étude et leur rapporter un « certificat » signé par le CPE (ou un surveillant, ou la DOC) comme quoi tu as bien été présent en salle d’étude ou CDI pendant toute la durée des cours.
      Ou alors tu peux prendre sur toi encore 5 petits mois et attendre de pouvoir t’envoler vers un monde meilleur que tu auras choisi.
      PPS: J’ai remarqué à la fin de mon message que je n’avais pas ajouté la marque du féminin en te désignant; je suis désolé!

  19. verstraeten dit :

    Bonsoir, je remonte ce post car ma fille de 11 ans vient d’être diagnostiquée EIP et je n’avais jamais entendu parlé de ce sigle auparavant.
    Après avoir lu différents articles, je me rend compte que cela fait très longtemps que nous aurions du nous en préoccuper mais jamais les enseignants ne nous avait indiqué l’existence de ce bilan. Zoé était fort appréciée par les enseignants en primaire car elle comprenait vite, participait à bon escient et souvent aidait ses camarades de classe en difficulté. Elle semblait porter de l’intérêt à l’école même si elle passait du temps à dessiner ou lire quand elle avait terminé ses exercices. Nous avons rencontré quelques soucis liés au comportement de certains élèves à son égard en CM2 mais après avoir rencontré la maitresse cela était rentré dans l’ordre.
    Nous en sommes donc restés là!!! Hélas.

    Cette année Zoé a fait son entrée en sixième dans un établissement privé tout comme sa soeur de 14 ans. la rentrée a été difficile avec un sentiment de mise à l’écart et des réflexions de type « l’intello » ou « je suis ton amie car je suis sure d’avoir des bonnes notes »…
    Zoé s’est alors renfermée sur elle même, En effet, elle est première de sa classe et n’est malgré tout pas satisfaite de ses résultats!
    Un bulletin exceptionnel même si celui ci ne nous surprend pas et des appréciations très positives.
    Hélas, depuis le 24 novembre, elle ne peut plus aller au collège, maux de ventre incessant, migraine et un mal être général accompagné de beaucoup de larmes. Elle est plutôt déprimée n’a envie de rien et a perdu toute volonté de faire des choses.
    J’ai donc demandé un RDV à la psychologue du collège qui m’a recommandé de faire ce fameux bilan car beaucoup de signes chez Zoé lui laissait supposer un résultat positif.

    Aujourd’hui nous cherchons pour elle et avec elle la meilleure solution :
    – saut de classe dans le même collège
    – changement de collège pour la mettre dans un collège signalé EIP dans notre académie (pas bcp d’infos sur la mise en oeuvre réelle)
    – classe réservée aux élèves précoces mais j’ai le sentiment qu’il s’agit surtout de bourrage de crâne!

    Bref, nous regrettons que rien de plus adapté n’existe alors que cela fait apparemment des années que la situation est connue avec des cas de déscolarisation ou d’abandon d’études.
    Nous espérons trouver la solution qui conviendra le mieux à notre petite zèbrette déjà très grande 1m64 et chaussant du 42 ce qui n’est pas facile non plus pour une demoiselle. Nous aimerions tant qu’elle s’épanouisse enfin et retrouve du plaisir à vivre et rire!

  20. Bravo pour ce billet qui pose bien les choses, avec équilibre me semble-t-il (comme toujours ici…). :)
    Ma question est : qui peut-on croire parmi tous les spécialistes ? Et qui saura éclairer les choix pédagogiques des enseignants ?
    Je suis instit depuis 30 ans dans l’Académie de Lyon, et en constatant que souvent les élèves HP se trouvaient mieux dans ma classe que dans certaines autres, alors que les enseignants étaient par ailleurs très au point, je me suis demandé quel était le facteur discriminant.
    J’en suis venu à penser que ce pouvait être la dose de « pensée critique et créative » autorisée et effectivement pratiquée dans la classe (quand on est HP soi-même, c’est plus facile sans doute).
    On peut le penser, mais est-ce vrai ? Aucune étude ne vient jamais valider les théories pédagogiques dans ce domaine, puisque les Sciences de l’éducation ne se sont pratiquement pas intéressées au haut potentiel (ou alors j’ai manqué quelque chose ?).
    Je me suis battu pour pouvoir démarrer cette année une thèse sur ce sujet (cf. mon site), pour fournir aux enseignants des repères professionnels fiables. Mais je ne suis pas encore parvenu à trouver un financement, et je risque de devoir arrêter fin janvier. :(
    Alors tant pis si ça fait un peu pub, mais j’invite les familles concernées à se poser la question : pour une fois qu’un enseignant s’attèle à faire avancer la connaissance sur les élèves HP, ne vaudrait-il pas le coup de l’encourager ? :up:
    Cette recherche est soutenue par une association : plus d’infos sur http://alfredasso.wixsite.com/alfredasso/association-actions



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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