[ÉTUDE] Le saut de classe à l’école primaire genevoise (décembre 2013)

[ÉTUDE] Le saut de classe à l’école primaire genevoise (décembre 2013)Voilà une étude rétrospective suisse de 120 pages, extrêmement intéressante, sur une période de 17 ans, de 1993 à 2009 : "Le saut de classe à l'école primaire genevoise" ;)

 

Elle a été réalisée par le SRED (Service de la Recherche en EDucation), Département de l'Instruction Publique (DIP) de Genève :up:

 

De sa propre initiative, le SRED s’est penché sur la problématique de la dispense d’âge dans l’enseignement genevois en raison de l’intérêt que ce dispositif suscite auprès des acteurs concernés mais aussi en regard du manque cruel d’études sur la question.

Vous trouverez le fruit de cette nouvelle recherche, sous la forme du rapport intitulé Le saut de classe à l’école primaire genevoise - Étude rétrospective sur 17 ans de dispense d’âge (1993-2009), réalisé par Verena Jendoubi, Alexandre Jaunin et Narain Jagasia.

Ce rapport se fonde sur toutes les demandes de dispense d'âge répertoriées sur la période 1993-2009 afin d'analyser les parcours et performances des élèves ayant bénéficié (ou non) de cette dispense. Des résultats intéressants émergent de cette étude détaillée.

La grande majorité des demandes concernent les premières années de l'enseignement et sont en grande partie motivées par le mois de naissance proche de la date-limite de l'entrée à l'école pour chaque catégorie d'âge. Toutefois, le taux d'acceptation est nettement plus élevé lorsque la demande est faite à un degré plus avancé de la scolarité. L'étude montre aussi que la demande de dispense est fortement corrélée à la catégorie socio-économique des parents, leur nationalité et leur langue.

Dans presque trois cas sur quatre, les enseignants soutiennent la demande faite par les parents et leur avis correspond généralement bien au diagnostic des psychologues.

Enfin, il apparaît que le saut de classe est globalement positif pour les enfants l'ayant effectué et ce, tout au long de leur parcours scolaire, car ils obtiennent des résultats souvent supérieurs à la moyenne. En ce qui concerne les enfants en provenance du privé ou d'une école hors canton, le taux d'acceptation est sensiblement plus bas, mais ceux ayant obtenu cette dispense profitent globalement tout autant que les autres d'une bonne intégration dans le niveau supérieur. En bref, l'étude apporte un regard clairement positif sur le dispositif d'octroi des dispenses d'âge tel qu'il s'est pratiqué à Genève sur cette période.

Nous vous invitons à lire ce document qui apporte un éclairage nouveau sur le saut de classe dans le canton.

Giovanni Ferro Luzzi, directeur scientifique du SRED

 

Le saut de classe à l’école primaire genevoise

Le saut de classe à l’école primaire genevoise (au format PDF)

 

 

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3 commentaires à “[ÉTUDE] Le saut de classe à l’école primaire genevoise (décembre 2013)”

  1. Anne dit :

    Je vais lire ce document avec attention étant concernée directement
    Merci merci

  2. Zaza dit :

    Les conclusions de ce rapport sont très rassurantes :) .
    Décider d’un saut de classe n’est pas évident, d’autant plus que nous avons bien conscience que ce n’est pas forcément la solution idéale mais seulement celle qui semble la + adaptée à la situation.

    Mon 1er zèbrillon a sauté une classe en toute fin de primaire. Il a fallu de nombreuses années pour convaincre l’école du besoin « d’accélérer le mouvement ». Certes, il n’avait pas appris à lire avant le CP, mais, identifié précoce, il s’ennuyait beaucoup dans son niveau.
    Le saut de classe en cours de CM1 a été hyper positif pour lui, même si nous nous posions plein de questions sur son arrivée anticipée en 6ème. Année de 6ème effectivement très compliquée sur le plan personnel, tout était allé trop vite, il n’avait pas eu le temps de digérer. Heureusement, grâce à une équipe enseignante formidable, nous avons évité la phobie scolaire qui pointait son nez … Aujourd’hui en 4ème, tout va bien. Résultats scolaires impeccables et bonne intégration. Tout ça pour dire que j’aurais aimé faire un saut de classe + tôt et qu’un tel article m’aurait peut-être convaincue d’insister + tôt aussi.
    Le saut de classe a surtout obligé mon zébrounet à se mettre au travail et à » apprendre à apprendre », ce qui était loin d’être naturel ! (je ne compte pas les crises épuisantes pour démarrer les devoirs :-? )

    Après cette 1ère expérience, c’est l’école qui nous a proposé un saut de classe pour le petit dernier, alors en grande section et qui savait parfaitement lire. Je crois que pour les enseignants, c’est l’INDICATEUR absolu, qui permet de décider. Pour lui, pas de CP donc, ce que nous n’avions pas prévu au programme car petit bonhomme cachait bien son jeu, jusqu’au déclic de la lecture et du saut de classe. Il présente maintenant curieusement tous les symptômes du zébrillon.
    Pour lui, je suis persuadée que ce saut de classe sera bénéfique pour la suite et il aura le temps de s’adapter.

    Sinon, même si cela n’a rien à voir avec le sujet, un poulain s’intercale entre mes 2 zébrillons (testés ou pas). Pas toujours facile pour lui, qui se sent dévalorisé par rapport à ses frères. Si vous connaissez des articles sur les fratries zèbre/cheval, je suis preneuse !

    Merci

    • Conrad dit :

      Idem ici et effectivement dur dur pour le « poulain » du milieu. Entre les phrases mythiques « quand je sauterai une classe… » et les « je suis nul de toutes façons »… Il faut gérer l’égo, la place, le potentiel différent mais à exploiter aussi dans tous ses talents. Bref, je vous rejoins, on en parle pas de ceux là :)



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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