BD Alyssa, un QI de génie

BD Alyssa, un QI de génieJ'ai été contactée il y a une 15aine de jours par une attachée de presse chargée de promouvoir une nouvelle BD, qui allait sortir d'ici peu &, surtout, dans laquelle il était question de surdouement : "Alyssa T1 - Un QI de génie" :!:

 

Bien sûr, cela m'intéressait puisque c'est le thème du blog, & comme il m'était proposé de m'en envoyer un exemplaire, j'acceptais volontiers, vraiment très impatiente de découvrir cette bande dessinée...

 

Signé Isabelle Bauthian pour le scénario, Rebecca Morse pour les dessins & Virginie Blancher pour les couleurs, ce 1er tome est paru le 15 janvier 2014 aux éditions Soleil Jeunesse.

 

Alyssa est une jeune surdouée. Elle possède un QI de 160, aime les sciences, la littérature, les langues et tout ce qui relève de l’intellectuel, et a parfois quelques problèmes avec le registre de l’affectif. Elle est aussi une ado, en proie à bien des questionnements que son impressionnante intelligence a du mal à appréhender. Entrée au collège avec 2 ans d’avance, lassée d’être le phénomène de foire, la grosse tête, la bizarre ou la chouchoute de la maîtresse, elle profite d’un déménagement pour changer radicalement de vie. A partir de maintenant, elle sera comme tout le monde. Et quoi de mieux pour rejoindre « la masse » que de s’acoquiner avec les nanas les plus superficielles, les plus nunuches, les plus populaires… et les plus pétasses ? Alyssa 160 raconte, sous forme de gags, le quotidien de cette première de la classe infiltrée dans un impitoyable monde girly.

 

Le souci étant qu'en toute honnêteté, je n'ai absolument pas accroché :oops:

 

Je n'ai pas du tout (mais alors, DU TOUT :down: ) été sensible à cet humour. Pire, j'ai trouvé que cette BD donnait une image assez détestable de ce qu'est censé être, selon les auteures, un enfant surdoué :(

 

Le slogan, que l'on retrouve dans la BD (notamment en point final d'une planche affligeante intitulée "psychothérapie") mais aussi sur la 4ème de couverture & affiché un peu partout, comme en tête de page FaceBook me laisse sans voix :

 

C'est dur d’être comme tout le monde quand on est tellement supérieur 8-O

 

BD Alyssa, un QI de génie

 

C'est donc ça un enfant présentant un haut QI !?? Quelqu'un qui se gargarise d'être, je cite, "telleeeeeeement supérieur" :-x

 

A propos de quotient intellectuel, il est intéressant de souligner l'absurdité de la planche intitulée "l'annonce". Elle véhicule l'idée (fausse, bien entendu !) que le QI grandit avec les années :-o
Mais cela ne heurtera que les initiés, finalement. Les autres, les parents qui disent volontiers "Mon enfant de 6 ans a déjà un QI de 130", comme si on s'attendait à ce que l'enfant en question ait à l'âge de 10 ans 10, 20 ou 30 poins de plus, comme il prendrait des cm & des kg ; ceux-là ne tiqueront pas :dots:

 

Outre le fait que les clichés que je pensais datés soient légions dans cette bande dessinée (surdoué = premier de la classe, sans ami, lecteur de Kant, pas cool, génie, présentant un sentiment écrasant de supériorité, etc.), la solution présentée par les auteures est tout à fait surprenante (dans le mauvais sens du terme) !
Il faudrait que l'héroïne, pour passer incognito, je cite, "dissimule son intelligence". C'est même nous dit-on, "le prix à payer pour avoir des amis" :hypno:

 

Quel beau message adressé aux ados qui représentent le public visé (les ados HP, mais aussi les autres qui, donc, n'ont aucune intelligence ?!) :-?

 

BD Alyssa, un QI de génie

 

Et alors le must, puisqu'on parle du public à qui s'adresse la BD : les fôtes qui parsèment le dossier de présentation...

 

Une série de gagS désopilants, qui parleronT à nos jeunes adolescents.

Bauthian et Morse revisiteNT la période de l’adolescence de façon drôle et dynamique et signeNT en ce début d’année LA nouvelle série jeunesse des Éditions Soleil.

 

Bref vous l'aurez compris, je n'ai pas apprécié cette lecture. Je n'ai pas ri non plus alors que l'idée, sur le papier, pouvait être bonne au départ.

 

Malheureusement, on ne peut même pas se retrancher derrière du 2ème degré, il n'y en a pas :!:

 

Une seule planche m'a fait sourire, celle intitulée "parade".

 

Voilà donc mon opinion sur ce 1er tome, fort décevant & loin d'être convainquant à mes yeux. Mais peut-être certains lecteurs du blog auront une vision différente de cette BD & comprendront ce qui est présenté comme "une série de gags désopilants" (j'avoue que pour ma part, je cherche encore où il faut rire !!! :-| ).

 

 

:arrow: vous pourrez découvrir ici les 6 premières planches

 

 

PS : j'ai oublié ce matin de vous préciser que mon amie du Cheval à Rayures n'avait pas été plus réceptive à l'humour de cette BD ! ;)

 

 

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27 commentaires à “BD Alyssa, un QI de génie”

  1. Gabrielle dit :

    Peut-être faut-il revenir à l’essentiel : à savoir que l’on parle des zèbres, même mal, comme faisant partie intégrante de la société. Petit à petit, pas à pas, l’idée fait son chemin…
    Il n’y a pas si longtemps, blancs et noirs ne cohabitaient pas…

  2. olivhood dit :

    tant qu’on laissera des gens « normaux » parler en notre nom on n’arrivera pas à se trouver honnêtement dépeints.

    mais si on laisse les HQI parler d’eux-même ça serait vite incompréhensible je crois.

    ça n’est qu’une BD. Elles sont toutes ou presque bourrées de caricatures et de stéréotypes. Après, si en plus elle n’est ni juste ni drôle c’est souciant, mais juste pour son avenir.

  3. Elo dit :

    Je viens de regarder les premières planches; bon, je ne suis plus dans la mouvance « d’jeuns » donc certaines choses me semblent incongrues, mais j’ai souri sur la correction des tags des toilettes… pour l’avoir fait au collège ;-)
    Bref comme dit Gabrielle, cela a quand même le mérite d’aborder de manière un peu plus populaire le thème du (très) haut potentiel. Certes les erreurs sont maladroites et regrettables (et je ne parle pas que de l’orthographe du dossier de présentation), mais peu et légèrement faussé est sans doute mieux que rien du tout.
    Il faudrait avoir l’avis d’un (une) ado HP.

  4. Mahokai dit :

    Quitte à faire dans le cliché ben je dirais que c’est édité chez Soleil, alors si la scénariste n’a pas bien fait son travail de recherche c’est pas bien grave, tant que la coloriste maîtrise les aplats dans photoshop… LOL

    L’attachée de presse qui ne gère pas l’orthographe, c’est pas grave, c’est pas elle qui se fait éditer (à son grand dam !) LOL (bis)

    Pour revenir au sujet plus sérieusement, si cette BD est dans le registre de l’humour, c’est peut-être une version pour enfant de la série « Blonde ». De qui, ou de quoi plutôt, rit-on dans cette BD ? Des ados, avec en 1ère ligne la bêtise si caractéristique de cette période. Ca prête à gag c’est assez logique. En revanche, qui le vit et l’observe, consterné et dépité par tant de bêtise ? Le surdoué évidemment. Mais le surdoué est-il parfait pour autant ? Bien sûr que non. Le but est-il d’appuyer sur ses vraies faiblesses ? Je ne le pense pas. Alors même si c’est appuyé de mauvais clichés, c’est peut-être le meilleur moyen de jouer avec ce type de personnage sans trop l’égratigner.
    Une autre solution aurait peut-être pu être de rire AVEC les autres, et non de rire DES autres, mais c’est peut-être un exercice plus difficile encore.
    Je dis ca en m’appuyant sur ton ressenti Alexandra, pas en ayant lu la BD. Je me trompe peut-être hein, mais c’est l’idée qui me vient de la façon dont a pu être traité le sujet.

    • Rainbow dit :

      Je suis de ton avis et j’ai lu la BD.
      Et ce qui m’a encore plus fait rire, c’est de voir qu’ Alexandra en surdouée perfectionniste ne peut s’empécher de corriger les fautes d’orthographes contenues dans le dossier de presse qu’elle est la seule à lire ( si elle ne nous en parle pas)… Pardonne- moi Zébrounet, mais il faut bien avouer que vu du côté des QI  » normaux » ton attitude de correctrice compulsive pourrait s’apparenter à de la prétention et l’on pourrait penser que tu te gargarises à leur dépens…c’est toute la difficulté de faire de l’humour sur la différence qu’elle qu’elle soit et je trouve pour ma part que c’est assez réussi dans la BD qui est avant otut une BD humoristique. Je ne suis toutefois pas certaine que les QI normaux comprendront tout ce qui est directement lié au haut potentiel intellectuel, mais au moins le verront-ils façon « intello versus normaux ».
      Je crois en tous cas que cela donne un éclairage ( évidemment très caricatural et exagéré) de ce que vivent les HP au sein de leurs pairs et des incompréhensions qui en découlent pour ne pas dire des conflits au quotidien…. :(
      Cela s’adresse avant tout à des ado et des filles plus particulièrement, mais je crois que même les garçons peuvent se trouver des points communs dans certaines situations.

      • A. Zebrounet dit :

        « Pardonne- moi Zébrounet, mais il faut bien avouer que vu du côté des QI » normaux » ton attitude de correctrice compulsive pourrait s’apparenter à de la prétention et l’on pourrait penser que tu te gargarises à leur dépens… »
        Parce que cela ne te choque pas d’avoir une présentation d’un produit culturel avec autant de fautes ??? :-|

        • Rainbow dit :

          Si bien sur, mais le dossier de presse n’est pas « public » et il est souvent rédigé par des stagiaires, les correcteurs se concentrant plutôt sur le zéro faute dans l’œuvre à éditer, ce qui est déja très difficile !
          Ce que je veux te dire, c’est que les « travers » des HQI sont exploités de façon humoristique dans cette BD et à travers le filtre déformant des normaux et du quotidien. Bien sur, Je bondis intérieurement quand mes supérieurs hiérarchiques font passer des documents internes bourrés de fautes d’orthographes, mais je me tais car ma position est si basse dans l’échelle de ma boite que ce serait mal perçu. Alors jour après jour, car c’est aussi cela la réalité, je garde pour moi les explications sur les différences entre les insectes, les cloportes et les arachnides parce que ça n’a dans mon travail, pas la moindre importance pour quiconque. Je garde tout cela en moi comme un bijou précieux et secret en attendant le moment où je pourrais partager tout cela avec ceux qui portent le même genre de bijoux secrets en eux.
          Pour beaucoup de gens, le caviar et les œufs de lumps c’est pareil, seul le prix exhorbitant de l’un les différencie. Et pourtant, tous ceux qui apprécient le caviar savent bien que c’est incomparable, même quand ils n’ont pas les moyens d’en manger souvent. Alors à quoi cela sert-il d’essayer d’en convaincre ceux qui trouvent que le caviar c’est snob et ceux qui ne voudraient y goûter pour rien au monde rien que parce que le prix est selon eux exagéré sans véritable point de comparaison ? Ma métaphore est maladroite et pas très claire je l’avoue, mais il ne m’en vient pas d’autre. J’adore le caviar, je n’en ai mangé que très rarement dans ma vie mais peu de monde le sait, je ne voudrais pas que l’on me reproche mes goûts de riche ou qu’on m’offre des œufs de lumps  » parce que c’est pareil »….

          • A. Zebrounet dit :

            OK, mais c’est anecdotique (pour les fautes du dossier de presse). C’est la cerise sur le gâteau pour moi, mais cela n’intervient pas (n’est pas intervenu) dans mon avis sur le BD :up:

            J’aurais voulu aimer cette bande-dessinée ! L’idée me séduisait réellement.
            Mais je n’ai absolument pas trouvé ça réussi &/ou drôle (ça aurait pu être maladroit mais ts ts drôle. Or, réellement, j’ai cherché ce qui pouvait être qualifié de gags désopilants, parce que j’ai vraiment été hermétique à cette forme d’humour).

  5. Agnes dit :

    Et ton zebre qu’est ce qu’il en pense?

    • A. Zebrounet dit :

      En fait je lui ai glissé la BD entre les mains ce week-end, sans rien dire de plus que « On me l’a envoyée, il est question d’une jeune fille surdouée »… & il n’a pas du tout aimé :-?

      Il a lu une 10aine de planches, a feuilleté le reste en piochant ça & là qqs bulles & me l’a rendue en me disant « Mouais… » (sous-entendu, « pourquoi tu me fais perdre mon temps ») :roll:

  6. Agnes dit :

    Je viens d’aller faire un tour sur les planches. Ben j’aime pas du tout.
    1ere planche, elle parle des autres (leur poids, ce qu’elles aiment n’aiment pas et pour elle… son QI serieusement!!!)
    Les planches d’apres ne sont pas mieux… d’abord l’auteur n’a jamais pris un bus car le bus n’arrache pas les jupes…
    La pire la BBF, c’est le pire conseil qu’on peut donner a une ado, etre copine avec des filles superficielles, c’est mortel… C »est se denier, ne pas s’assumer, je trouve ca deplorable.
    Une autre planche nulle, celle ou la fille se fait raqueter sa trousse… donner d el’argent a un raqueteur… euh ca c’est pas non plus genial.
    Bref je me demande a qui s’adresse la BD… si c’est aux EIP, c’est a cote de la plaque pour les « conseils ». si c’est aux pas EIP, ca donne une mauvaise idee de qui sont les EIP. SI c’est aux parents, ben en tant que parent, je trouve que les planches ne parlent pas du tout de mes EIP et ma grande est autour de 160 a des cheveux frises qui ne se tiennent pas et est bonne en litterature – elle voit aussi des fautes d’ortho partout mais ne les corrige pas!
    On doit apprendre a nos ados a s’aimer comme ils sont, car nous les aimons tels qu’ils sont.
    J’ai montre les planches a ma grande qui a simplement dit « ben la pauvre elle a drolement a apprendre! » En parlant d’Alyssa…
    J’aimerai savoir a qui la bd est destinee? et a quel age… je vais faire tester a mon collegien.

    • Rainbow dit :

      …mon bus à moi arrache les jupes et file les collants…. :(

      Avez-vous lu la biographie de la scénariste (prise sur le site de l’éditeur) ?
      « Isabelle Bauthian est née dans le Val de Marne, où elle passe son enfance à faire ce que les autres gens font pendant leur enfance. Petite, déjà grande lectrice, elle invente des histoires pour ses camarades et gagne quelques prix de poésie. Cependant, comme on lui conseille de faire un vrai métier, elle se consacre dans un premier temps à des études scientifiques. Sa thèse en poche, elle réalise qu’on lui a un peu raconté des cracks et que malgré son diplôme, les employeurs ne se bousculent pas pour lui offrir 1) un job, 2) plein de pognon.
      Quitte à bosser beaucoup pour gagner peu, Isabelle revient donc à ses premières amours. Elle signe Effleurés, avec Sylvain Limousi, chez Dargaud, puis enchaîne plusieurs albums, dans des styles très différents. Du roman graphique à la SF post-apocalyptique, en passant par le fantastique pour la jeunesse, elle refuse de se cantonner à un seul univers narratif. Son approche : une écriture directe et réaliste, qui privilégie le ressenti aux effets de style. Avec Alyssa, un album dessiné par Rebecca Morse, Isabelle signe ainsi sa première série-gag.
      Parallèlement à la BD, elle participe à des courts et moyens métrages en tant que scénariste et actrice, dont Les Âmes Pixellisées, de Michael Castellanet, avec Anny Duperey, Roger Miremont, Jean-Claude Dreyfus et Bernard Le Coq. Elle travaille en ce moment à un long-métrage qu’elle espère financer grâce à Internet, et écrit son premier roman. »
      Cette jeune femme a tout de même un doctorat scientifique et si cela ne prouve pas qu’elle possède un haut QI, cela ainsi que la multiplicité de ces centres d’intérêt et son approche « touche à tout » y ressemble quand même beaucoup pour moi….

  7. Cheval à rayures dit :

    Pour info un commentaire de la scénariste sur l’article de mon blog

  8. bastien dit :

    Avant de lire cet artIcle , j’avais lu celui du blog Le Cheval à rayure et cette bd ne m’a pas plu du tout.
    L’idée de départ était très bonne, le sujet excellent mais il fallait le traiter différemment.
    Je pense que si ça avait était fait par des personnes HP, cela se ressentirai tout de suite.
    J’ai lu le tout sans grande conviction et je me suis demandée à quel moment il fallait rire?
    C’est une mauvaise caricature des ados surdoués.

  9. Ingrid dit :

    J’attendais que vous donniez votre avis sur cette BD découverte il y a quelques jours. J’ai eu les mêmes commentaires que vous. Franchement, ça n’aide pas, ça donne de fausses infos, une fausse image, de mauvais conseils, c’est pas drôle du tout… On sent les « normaux pensants » qui veulent faire un BD sur des zèbres sans rien y connaitre et sans s’être avant rapproché des plus informés qu’eux. Ca m’a rendu triste car je trouvais l’idée géniale!

  10. Rainbow dit :

    Tiens, c’est bizarre, mes enfants l’ont lue et ont énormément ri ! J’avoue ne pas avoir pris le « tellement supérieur » pour de la gargarisation mais plutôt comme la froide lucidité d’une ado qui préfère lire Kant et les travaux d’einstein quand elle se compare à ses copines qui ne jurent que par la télé-réalité et les séries débilitantes pour ado. J’avoue avoir bien ri moi aussi et m’être beaucoup retrouvée dans mes souvenirs d’ado lorsque je tentais de ressembler à mes pairs féminines du même âge qui ne juraient à l’époque que par les films de Stalone et les chanteurs à minettes, les fringues et les cancans.
    La planche où Alyssa corrige les grafittis des toilettes m’a particulièrement amusée. J’avoue moi aussi ressentir le besoin presque compulsif de faire de même quand je vois ce qui est écrit sur les sièges de bus. Celle, où elle conditionne ses parents pour obtenir un chien et celle où elle craque en disant qu’un cloporte n’est pas un insecte m’a bien fait rigoler aussi, tant je suis confrontée chaque jours à ce genre de « confusion » très courante et qui ne choque que moi dans mon entourage.
    Mon fils collégien m’a dit comprendre ce que cette immersion en sous- marin au sein d’ado « normaux » peut représenter de salvateur quand on est capable de s’y astreindre, ce que ma fille de 7 ans confirme, même si elle préfère jouer avec des garçons car je cite:  » les filles sont vraiment trop casse-pieds ». :-x
    N’avez vous pas au quotidien cette sensation d’avancer masqué au sein des normaux-pensants? Certains jours je regrette de ne pas évoluer dans un milieu où il y aurait d’avantage de gens sur la même longueur d’onde. Malheureusement, ceux-là sont perçus comme « tarés », caractériels ou prétentieux là où je travaille…. :(
    Pour en revenir à la BD, j’ai le sentiment au vu du parcours de la scénariste qu’elle sait naturellement ce qu’est être surdouée et qu’elle a raconté un peu de son histoire par la dérision et l’exagération. Car, ce n’est que de la BD, et bien que fan du genre, j’avoue que parfois, certains gags de  » titeufs » par exemple ne volent pas bien haut, et que majoritairement, la BD s’adresse plutôt aux garçons et est d’ailleurs majoritairement écrite et dessinée par des garçons. Un point de vue 100 pourcent féminin, décalé qui plus est, n’est vraiment pas pour me déplaire, le reste n’est qu’une affaire de goût personnel en matière d’humour….

  11. sylvain dit :

    Je trouve les dessins tres bons et les premières planches m’ont fait rire.
    Attention aux commentaires des surdoués (toujours perfectionnistes) qui ne sont pas versés dans la BD contemporaine

    • Sfefs dit :

      La « BD contemporaine » ? :-D

      Pour moi, une bande-dessinée qui se vautre dans un humour caricatural et superficiel n’a rien de « contemporaine », bien au contraire. C’est précisément ce genre de « lecture » qui nourrit les préjugés sur un média et un art considéré comme puérile et infantilisant.

      Mais bon, c’est Soleil, ils ont l’habitude ! LOL

  12. Laëtitia dit :

    Pour faire court, je trouve ça très surfait. Plutôt une compilation des clichés concernant le zèbre vu par les « neurotypiques », mais je ne crois pas que c’est ce qui état recherché par les auteurs (?). Du coup, je pense que cela pourrait plaire aux NT, mais pas aux HP…(moi j’avoue que je n’accroche pas du tout). Par ailleurs, je n’aime pas trop les graphismes, et les couleurs trop criardes à mon goût. Mais je reconnais que mon jugement est tout à fait subjectif.

  13. Herwee dit :

    En lisant les comm ici et sur le cheval, j’avais peur de regarder les planches, d’autant que j’en ai une en plein et qui lutte pour trouver un équilibre entre être soi et avoir des amis (elle commence à en trouver). Du coup j’étais réticente. Me suis lancée et… ai ri. Donc vais me le procurer pour voir, puis voir si oui ou non je le laisse traîner…

  14. défenseurdudiable dit :

    Faut croire que je suis l’un des seuls à avoir aimé… Chacun son avis, mais je pense que vous (auteur de l’article et comentaires) prenez trop au sérieux ce qui se passe dans la BD. Par exemple le fait qu’elle veuille passer pour une fille normale : ce n’est pas pour s’intégrer qu’elle se fait passer pour une BFF si j’ai bien compris, mais pour étudier ce type de jeunes filles, comme s’il s’agissait d’une espèce animale à part entière. Elle décide donc pour mieux comprendre leur comportement de s’immiscer dans leur « tribu » X)

    Pareil pour le coup de la trousse. Sérieusement, je ne pense pas que le message était « Eh les jeunes ! Si on vous racket, payez en plus pour récupérer vos affaires hein ! » Pour moi c’est juste de l’humour, en montrant jusqu’où elle est prête à aller pour mener à bien son expérience, et pour donner un contraste entre son vrai comportement et ses bobards comme quoi elle cassait la gu*ule aux garçons dans son ancien collège.

    Si j’ai bien compris, vous reprochez principalement deux choses à la BD : donner de mauvais conseils aux jeunes, comme se formater et oublier sa vraie personnalité pour s’intégrer, et la vision stéréotypée des personnes à HQ.

    Pour le premier point, je n’ai vraiment pas eu l’impression en lisant la BD qu’ils s’agissait de conseils, bien au contraire. Les scènes sont je trouve présentées d’une manière mettant bien en avant le ridicule de la chose, mais aussi plus généralement de la mentalité de ces BFF que l’on appelle aussi kikoolol : la comparaison du beau gosse de service à des animaux lorsqu’il marque un but à un match de foot, Alyssa qui aggrave son rhume au point d’être à moitié mourante juste pour avoir le temps de redécorer sa chambre en mode girly avant que sa copine n’arrive, ou encore lorsqu’elle se rend compte qu’à force de traîner avec des BFF elle se retrouve « contaminée » et à agir comme elles… Donc au contraire, je pense que le message de la BD est plutôt de faire comprendre aux jeunes que se faire passer pour ce que l’on n’est pas va forcément nous retomber dessus (surtout au vu de ce qui nous attend dans le tome 2, mademoiselle tombant bien-sûr amoureuse du prototype même de la « victime » du collège) et qu’il faudrait dépasser cette mentalité superficielle qu’ont malheureusement un certain nombre de jeunes (surtout au collège, où soit tu rentres dans le moule, soit tu vas en ch*er).

    Pour le deuxième point par contre, je ne peux que vous donner raison. Mais là encore, peut-être que c’est un moyen, encore dans un but humoristique grâce aux nombreuses situations qui vont en découler, de marquer un contraste avec les BFF, qui elles aussi sont stéréotypées à l’extrême. Si elle n’aurait été « que » surdouée, mais aurait gardé les goûts et la personnalité qu’ont la plupart des filles de son âge, il aurait été je pense beaucoup plus facile pour elle de s’intégrer et elle aurait eu beaucoup moins besoin d’utiliser des stratagèmes. Mais il est vraie que cela reste maladroit. Il aurait fallu que l’on explique bien que non seulement elle est surdouée, mais qu’EN PLUS elle est studieuse, pas girly du tout, etc. Parce que sur le coup, ça change pas mal de choses. C’est comme par exemple dire qu’un garçon est efféminé parce qu’il est gay, ou qu’il écoute du rap parce qu’il est noir. Ce n’est pas du tout la même chose que de dire qu’il est gay ET efféminé, ou qu’il est noir ET qu’il écoute du rap. Donc je comprend que cet aspect de la BD vous ait agacé, étant moi même sujet dans mon quotidien à ce type de raccourcis faciles…

  15. Fridou dit :

    Ma fille l’a lu hier à la quinzaine du livre et a bien rigolé.

  16. Zèbre dit :

    Après avoir lu cette bédé pleine de clichés, je trouve que c’est un gros doigt envers les surdoués. On prend des clichés et on les mélange. Pas ri une seule fois. Encore une fois on nous raconte des bêtises sur des sujets mal métrisé.

  17. lecanardjaune dit :

    En lisant cette BD, j’ai revécu mon quotidien d’adolescente HQI.
    Mon mari et mes enfants son impatients de lire la suite et j’avoue moi même avoir accroché à l’humour décalé et au trait de crayon de cette Bande-dessinée pour le moins sympathique!
    Coïncidence pour le moins surprenante: ma meilleure amie est une militante engagée et à l’inspiration « gothique » et je suis rousse !
    En conclusion comme l’a si bien dit Zélie, m

  18. lecanardjaune dit :

    a fille de 4 ans :  » Maman y a ta copine dans le livre là! Mais si celle qui s’habille tout le temps en noir! »

  19. AD dit :

    C’est sûr que vu le graphisme et le contenu, « la différence invisible » (sur l’autisme Asperger chez les femmes) nous ressemble plus. C’est plus sensible, pas de gags mais des situations où l’on comprends les difficultés et inconfort. Il y a même des solutions. On aurait besoin d’un ouvrage avec cette sensibilité là plutôt, version HPI ;)



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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