Enfants précoces : « Notre cerveau va juste plus vite » (LeMaineLibre, février 2014)

Enfants précoces : « Notre cerveau va juste plus vite » (LeMaineLibre, février 2014)Le quotidien Le Maine Libre publie un bel article sur les Enfants Intellectuellement Précoces :)

 

Ils sont allés interviewer 2 élèves surdoués du collège Saint-Louis, au Mans.

 

Ce collège accueille spécifiquement les enfants à haut potentiel intellectuel & Hélène Genetay, la responsable de la section enfants précoces, répond aussi aux questions de la journaliste, Mathilde Belaud :-D

 

En 6e au collège Saint-Louis au Mans, Gaspard et Ethan, 11 ans, ont été diagnostiqués précoces. Ils racontent l’exclusion subie en primaire.

Le témoignage de Gaspard est bouleversant. Avec un grand sérieux et un langage soigné rarement observés chez un enfant de cet âge, le jeune Manceau raconte ses années de souffrance à l’école primaire.

« Je préférais rester seul plutôt que d’être maltraité »

Quand les autres enfants « qui faisaient deux têtes de plus » que lui, lui menaient la vie dure. « Ils me traitaient d’intello, ils se moquaient sans arrêt de moi, de ma coiffure, de ce que je disais ».

Des mots qui font mal, souvent accompagner par des coups. « Ils me tapaient dessus et me prenaient par le cou pour m’étrangler ».

Gaspard raconte aussi les longues récréations « passées tout seul sur un banc. Mais ça ne me dérangeait pas. Je préférais rester seul plutôt que d’être maltraité ».

Lorsque la précocité intellectuelle de l’enfant est confirmée par un psychologue, les parents doivent accepter et comprendre cette spécificité de leur enfant afin de faciliter l’accompagnement. Il est conseillé aux parents de chercher une institution ou un établissement adéquat pour la scolarité de l’enfant afin d’assurer une réussite scolaire et un épanouissement de ses potentialités. Les parents doivent aussi être informés et se faire aider.

Alors, le jeune garçon tente de se fondre dans la masse. « J’ai adopté des mots de leur vocabulaire, j’ai commencé à mettre des vêtements comme eux. Mais ce n’était pas moi, je ne me sentais pas mieux en essayant de devenir comme eux ».

 

 

POUR lire l'ARTICLE en INTÉGRALITÉ :arrow: c'est ici !

 

 

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9 commentaires à “Enfants précoces : « Notre cerveau va juste plus vite » (LeMaineLibre, février 2014)”

  1. Ce qui est étonnant (en tout cas pour moi) c’est de lire que l’an prochain cette 6° EIP va disparaitre au profit d’un cycle collège en 3 ans.

    En 6e et en 5e, nous avions de moins en moins de demande concernant la précocité mais de plus en plus pour des cycles accélérés pour palier à l’ennui des enfants […] Tous les élèves qui sont brillants et qui ont le profil pourront être inscrits. On ne demandera pas d’indice de QI. Nous ferons passer des entretiens et des tests d’adaptabilité ».

    Je ne suis pas sure que ce soit un progrès. Et je suis aussi étonnée de la manière dont c’est présenté. « on nous demande d’accélérer le cycle plutôt que de s’adapter aux HP »… Pour moi la première partie de la phrase est UNE des solutions possibles pour certains de ceux concernés par la 2° partie. C’est prendre le problème à l’envers…

    Au final.. les bons élèves en tireront bénéfices… les HP très scolaires (je pense à certains loulous qui entrent au collège avec 2 ans d’avance) c’est moins sûr… et les HP en difficulté avec l’école ? No comment.

    • A. Zebrounet dit :

      Je ne peux qu’être totalement OK avec toi ! :(

      • Sany Meï dit :

        carrément!!..cette phrase me choque, c’est en effet prendre les choses encore à la « EN » cad d’abord ceux qui performent , le autres tant pis….brr! :-?
        si mon loulou n’avait pas son dispo hpi (pour enfants en diffcultés), il n’aurait pas pu etre scolarisé nul part…donc ça me fait frémir.lui a cette chance mais où vont tous les autres hp non adaptés au système proposé?…

  2. Juliette dit :

    Merci à nouveau pour ce billet qui montre les particularités et difficultés des enfants hpi. Je vais donc faire un commentaire qui pourra paraitre négatif et pessimiste. Par avance désolée, d’autant que ces sujets ont peut être déjà été abordés sur ce blog…
    Je me demandais si il est vraiment possible pour un non hpi de comprendre les spécificités des enfants hpi (et adultes). Dans mon cheminement personnel sur cette découverte récente du surdouement pour moi (et possiblement pour mes enfants), je ressens que il faut être hpi pour bien comprendre, percevoir et accepter cet état si particulier. Dans ce sens, est il vain de penser que ces articles peuvent toucher l’ensemble de la population et que de fait les enfants pourront rencontrer moins de difficultés dans le cadre scolaire (ou adultes dans le cadre profesionnel) si la précocité est mieux connue? mais si, ils peuvent alerter les familles qui n’ont pas connaissance du surdouement de leur enfant et les aider à les faire diagnostiquer, c’est déjà un grand pas, non?

    • Juliette dit :

      Je réponds à mon propre commentaire…..Lire dans « Dans ce sens, …….. si la précocité est mieux connue » : même si la précocité est présentée au grand public et si des actions sont menées dans les établissements scolaires.
      Bonne journée à tous.

      • Dumbo dit :

        C’est en effet une bonne question à se poser ; a priori il peut être difficile de ne pas associer précoce – donc plus intelligent – à chanceux, oblitérant la nature ultra-sensible de l’enfant et les débordements » qui peuvent y être associés (somatisation mais également actes violents comme le souligne l’enfant du reportage). Ce n’est certainement une malchance d’être précoce, c’est si passionnant ! Mais c’est fatigant à vivre, non ?
        En extrapolant à la cellule familiale, je crois que des enfants précoces dotés de parents au même fonctionnement ont plus de chance d’être compris et mis en valeur (dans la mesure où le ou les parents sont épanouis et non pas en souffrance) puisque ce qu’ils sont appartient à la norme familiale…
        Hum, c’est un peu tarabiscoté… mais en admettant que je sois concernée (en fait j’étais bien « précoce », mais j’ai toujours cru, jusqu’il y a 3 semaines, que c’était une appellation vague, désignant des enfants assez éveillés, bref un simple trait de personnalité), maman l’était certainement aussi. Et elle m’a toujours renvoyé une image positive et tolérante de moi-même, je me sentais plus « spéciale » (à ses yeux mais c’est déjà énorme) que « différente ».

        Pour en revenir à l’éducation ; j’ai entendu à la radio, il y a quelques années de cela, un reportage sur le système scolaire d’un pays – je dirai nordique (reportage pris en cours de route, pas de réflexe internet à l’époque, je suis restée dans le flou). Ce système m’avait paru très éclairé, très épanouissant : les enfants n’étaient pas mis par classe en fonction de leur âge, mais suivait les matières selon leur niveau. Par exemple un enfant de 10 ans peut avoir de grandes facilités en maths et suivre le niveau 4, mais peiner en français et être en niveau 2, etc. Jamais de redoublement donc, des classes mixées en âge, et une validation progressive des acquis, à son rythme.
        Je n’appréhende pas immédiatement les difficultés d’organisation associées à ce type d’éducation, mais ça me parait tellement mieux adapté ! Surtout si on en profitait pour multiplier les activités moins standards, comme toutes les activités manuelles (artistiques, artisanales, technologique), le theâtre, les clubs, le sport, etc. Bref, en gérant les ressources humaines plutôt que de les mettre au carré pour les faire rentrer de force dans le sacro saint moule scolaire, avec ces maudites notes ! :-o
        J’idéalise peut-être beaucoup ce concept, mais je pense qu’il mettrait en valeur les qualités de tous les enfants, quelles que soient leurs aptitudes purement intellectuelles, « scolaires ». Et que les enfants à haut potentiel, voire même ceux à très hauts potentiels, pourraient ainsi rester intégrés à la scolarisation classique – qui du coup ne le serait plus tant que ça !
        Tout est à refaire !!

        Oups, je suis bavarde… :-P

  3. patrick misse dit :

    le collège en trois ans est une solution pour certains, c’est une mauvaise chose pour d’autres. Le problème essentiel est l’adaptabilité. Je le vois encore ce matin où un enfant dont s’occupe Généreuse (ma femme) tous les mardi soirs vient de ne plus être capable de retourner dans sa sixième où il est si maltraité. Je ressens une douleur devant l’absence de solution existante pour cet enfant et tant d’autres … Il a craqué ce matin… tristesse et mal au coeur. Toutes nos actions , tous nos témoignages ne servent -ils donc à RIEN?

    • Non Patrick….
      cela SERT… mais le chemin est long….

      Autour de moi, petit à petit, des gens qui « ne comprenaient pas » commencent à comprendre.. et à moins envier notre sort…:-)

      Bon, ils ne bossent pas tous à l’EN …

      Je ne dis pas que ce genre d’article touche la cible que nous aimerions (tout le monde :) ) mais si il touche une, cinq, dix personnes… si il permet aux gens de s’interroger.. alors il sert.

      Et si c’est pas lui , ce sera le suivant …

      Ca n’avance pas aussi vite qu’on le souhaiterait, c’est certain.. mais ça avance.. si si… (sauf que pour certains, l’urgence c’est TOUT DE SUITE)

  4. Juliette dit :

    Bjr,

    je reprends le commentaire précédent : « Autour de moi, petit à petit, des gens qui « ne comprenaient pas » commencent à comprendre.. et à moins envier notre sort…:-) »
    « A moins envier notre sort » : est ce dire que c’est quand même un fardeau, comme on peut le lire ci et la?
    Certainement cela avance, mais il faut peut être considérer que les « autres » ont aussi leur lot de problèmes et de difficultés (à vivre), qui ne leur permettent pas de considérer celles des hpi comme prioritaires.
    Je vois aussi sur le site que le modèle américain semble plus tolérant pour l’intégration des hpi dans le système éducatif. Y a t il des retours montrant que les « hpi américains » sont moins en échec scolairement, et d’un point de vue psychologique par rapport au modèle français?

    Tjrs nouvelle dans la problématique (mais a t on vraiment jamais fini de faire le tour de la question…), de manière schématique, peux t on dire que plus le qi est élévé, plus les difficultés peuvent être importantes?

    Bonne journée à tous….



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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