3 enfants en IEF ! Bilan TRÈS positif, pour tout le monde

L’Instruction En Famille (IEF) avec un enfant surdoué ?Fille / garçon ? Une fille, deux garçons

 

Age de l'enfant & classe fréquentée au moment de la déscolarisation :
- la grande avait 7 ans 1/2 et était en fin de CE1
- le moyen avait 5 ans et était en fin de MS
- le petit avait 3 ans et n'est jamais allé à l'école

 

Age actuel : 9 ans ½, 7 ans et 5 ans dans quelques jours

 

Durée de la déscolarisation & pays dans lequel vous résidez : on est en CDI ;) mais a priori ils n'iront pas au collège par choix / France

 

L'enfant avait-il déjà bénéficié d'un saut, d'un glissement ou d'aménagements quelconques proposés aux EIP ? Mon fils était en MS/GS et travaillait les maths de GS, mais c'est tout.
Ma grande finissait les exercices avant les autres, aurait voulu faire plus complexe, mais la maîtresse lui disait de prendre un livre ou dessiner...

 

Test de QI :
- réalisé au moment de la déscolarisation ?
non
- après déscolarisation ? oui / non --> seul mon deuxième a été testé car il était en souffrance et nous avions besoin d'en savoir plus. C'était juste après la déscolarisation. Nous ne ressentons pas le besoin de faire tester la grande, c'est une évidence. Le petit est encore jeune mais il marche dans les pas des deux autres
- résultat ? EIP (enfant intellectuellement précoce) pour mon deuz
- quel test ? celui pour les moins de 6 ans, je ne me souviens plus de son nom officiel LOL ! (note des Tribulations :arrow: il s'agit du WPPSI :up: )
- réalisé par qui ? psy libéral
- quel était l'âge de l’enfant au moment du test ? 5 ans

 

Type d'établissement : Pas compris ??? Au moment de la désco c'est ça ? Dans ce cas : public (note des Tribulations :arrow: c'était bien le sens de le question ;) )

 

Déscolarisation à l'initiation de qui ?
- parents

 

Quelle fut la position de l'établissement ?
- Pour ma grande RAS. Sa maîtresse nous a quand même souhaité bonne continuation en fin d'année et nous a dit que notre fille était brillante et ne pas s'inquiéter
- Pour mon fils, en plus de son mal être l'une des raisons était un accident allergique (remplaçant qui a donné un gâteau non compatible) avec un gestion minable derrière. Bref, lorsque je l'ai dit au directeur il a été très ouvert. A vrai dire, même si je connaissais l'IEF, c'est une des instit de l'école maternelle (que l'aînée a eu et qui est top) qui nous a dit que l'IEF était une super option

 

Motifs de la déscolarisation :
- vécu des parents :
gros stress au moment de la prise de décision ! Même si nous étions convaincus que c'était le bon choix. Pas évident de sortir des sentiers battus.
- vécu de l’enfant : ils étaient ravis ! (et le sont toujours ;-) )
- point de vue du psy ou de l'équipe (CMP, etc.) : notre décision était déjà prise, mais elle a été très ouverte

 

Avez-vous un projet précis déjà établi ? Ils n'iront pas au collège, donc on verra après. Tout dépendra de leur projet professionnel

 

Qui instruit l'enfant ? Essentiellement la mère, le père bien sûr est impliqué et apporte autre chose. Et puis bien sûr toutes les rencontres :)

 

Comment s'organisent vos journées ? L'organisation et nous... Tout dépend des jours en fait, c'est l'avantage de l'IEF, on peut s'adapter à tout le monde (y compris à ma santé). En moyenne on fait une sortie avec d'autres non sco par semaine (musées, ateliers, pique-nique, balade...).

 

Le mercredi est consacré aux activités sportives et théâtre (ça changera sûrement l'an prochain, il y a beaucoup d'activités sympa le mercredi auxquelles on ne peut pas participer à cause de ça). Les journées à la maison, on travaille plutôt l'après-midi, ou à la rigueur en fin de matinée parce qu'on est pas du matin

 

Suivez-vous le programme officiel ? non
On ne fait pas forcément dans le même ordre, souvent pas de la même façon et beaucoup de hors programme. Je m'adapte à leurs goûts, aux sorties qu'on fait, aux opportunités (ex : une expo près de chez moi va être l'occasion de parler de...), aux saisons, à mes découvertes..

 

L'IEF a-t-il permis une accélération ? sûrement !
Si oui, de combien d'années ? Mais là aucune idée :roll:

 

Comment se déroulent les contrôles annuels par l'Inspecteur Académique ?
1 seul à notre actif pour l'instant
- de votre point de vue : ils sont buttés sur leur façon de faire et n'imagine pas qu'il existe autre chose... Elle a imposé les tests malgré notre refus, et nous n'avons pas su nous imposer. La prochaine fois c'est niet, avec trace par courrier RAR.
- du point de vue de l'enfant : 2h de tests écrits à 8 ans et demi... Forcément elle n'a pas aimé...
- avis éventuel du psy : le psy actuel qui suit la famille est blasé de l'EN et pas étonné. Il nous soutient sur toute la ligne

 

Bilan aujourd’hui : globalement TRÈS positif :-D pour tout le monde

 

Avec le recul, qu’est-ce qui aurait pu être amélioré selon vous ? Quelles sont les éventuelles erreurs que vous ne commettriez pas aujourd'hui si vous en aviez la possibilité ? Je ne les mettrai pas du tout à l'école :)
Mon seul regret est de ne pas l'avoir fait dès le départ !

 

Autres commentaires :
La période de prise de décision a été très inconfortable, j'avais peur d'être très isolée dans cette démarche et des réactions autour de nous. Mais très vite grâce aux associations j'ai rencontré du monde, les enfants et moi nous sommes fait des amis. Et il y a énormément de solidarité entre famille IEF :round: (même s'il y a des c*ns comme partout, faut pas rêver). Et je n'ai eu que des réactions positives ou simplement surprises mais pas hostiles.

 

Il a fallut un gros trimestre pour trouver nos marques. Un an pour lâcher prise, même si je sais que j'ai encore du boulot de ce point de vue, mais c'est beaucoup de bonheur (pas que, faut pas rêver non plus ;) mais plus que quand ils étaient à l'école en tout cas). Même pour moi c'est un plaisir, j'apprends ou ré-apprends des choses nouvelles avec eux et je me régale !

 

:arrow: REVENIR à l'article sur l'IEF pour les ENFANTS SURDOUÉS

 

 

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12 commentaires à “3 enfants en IEF ! Bilan TRÈS positif, pour tout le monde”

  1. ptitelidie dit :

    Bonjour,
    c’est un temoignage très interressant, je me suis souvent dit que c’était la solution, il faut quand meme preciser que toutes les mamans n’ont pas la possibilite financière de ne pas travailler… malheureusement.
    Si j’avais su ce qui attendais ma fille a l’école publique j’aurais fait d’autres choix de vie (crédit, oh crédit, quand tu nous tiens!!)
    Je ne mets ma fille à l’école que pour les relations sociales, elle fait les apprentissages avec nous, les méthodes « classiques » ne lui apportent rien au contraire.
    En tout cas félicitation à cette famille pour son courage et sa pensée divergente!

    • Cerisebio dit :

      Bonjour et merci pour votre commentaire positif :-)
      Je suis la maman qui a témoigné ici et il se trouve que je n’ai pas arrêté de travailler pour l’instant. Cela fait 2 ans que je suis à temps partiel. Pour des raisons de santé je vais prendre une disponibilité au moins 1 an, peut être plus, je verrai.
      Je ne suis pas un cas isolé, j’ai une amie qui est à mi temps également, une autre qui travaille de la maison… Bref, il est possible de faire l’IEF en travaillant, par contre cela demande de l’organisation, de l’imagination parfois et une bonne santé !
      Mais j’ai bien conscience que tout le monde ne peut ou ne veut pas choisir l’IEF, on fait ce qu’on peut de notre mieux pour nos zèbres ;-)

      • ptitelidie dit :

        ah oui?
        Moi je suis à 3/4 temps, mais avec des horaires décalés, comment faites vous quand vous etes au travail?
        Je me suis tourné et retourné le probléme dans la tete…

        • Cerisebio dit :

          On s’est arrangé avec mon mari pour alterner nos horaires.

          J’ai une amie qui fait appelle à ses parents et au centre aéré quand elle travaille.

          Il y a plein de solutions différentes, pas toujours évidentes à trouver ou mettre en place, je vous l’accorde bien volontiers !

  2. golgoth dit :

    Suite a une agression dans un collège nous avons du en passer par l’IEF en 3eme. Les cours du CNED sont plutot bien faits, ca c’est bien. Le moins bien, c’est le temps de travail pour chaque séquence. En 2 mots, l’année au CNED est découpée en 12 séquences avec un lot de contrôles a rendre a chacune, dans (presque) chaque matière. Arrivés en cours d’année, nous avons un mal de chien a respecter le planning qui nous a été imposé, qui est un planning compressé de 30% par rapport à la normale, « pour qu’il ait un maximum de notes ». Du coup le fiston vit l’IEF comme une punition et a l’impression de ne plus voir le jour, ce qui est en partie vrai.
    Une IEF en « free style » doit certainement être plus agréable, mais le manque de structuration ne nous semble pas compatible avec une vie en société, qui impose ses contraintes et qu’il faut bien apprendre a gérer. Ce n’est évidemment pas la même chose pour un ado et une petit de 7 ans…

    • Bonsoir Golgoth!
      Scolarisation, instruction, socialisation il y a souvent une confusion dans ce qui est attendu du temps d’une vie scolaire.
      Un enfant en IEF peut être socialisé hors de sa maison dans de nombreux domaines, ceux du sport, ceux des ateliers artistiques, en voyages! Et c’est là tout l’intérêt qu’il peut y avoir à l’IEF, celui du temps consacré aux activités du sport ou du développement corporel, ceux de l’art ou du développement de la créativité. Ces facultés ne sont pas les moindres à considérer dans l’optique du développement des capacités de réactions face aux difficultés de la vie.
      Tout le temps n’est donc plus consacré uniquement aux mental et sur 145 jours par ans! A mon avis l’IEF se pratique sur 365 par ans, comme la vie de tous les jours.

    • Cerisebio dit :

      Bonjour et merci pour votre commentaire.
      Je crois pour ma part que les contraintes de la société sont celles que l’on accepte et surtout que nous ignorons complètement dans quelle société vivront nos enfants. J’espère qu’ils deviendront des libres penseurs et contribueront à en créer une meilleure, c’est mon côté idéaliste voire utopiste qui parle ;-)
      Mais bien sûr ils sont encore jeunes, je n’aurais peut être pas le même discours quand ils seront ado. Cela dit il ne faut pas croire que je ne leur impose rien, ma fille est quand même obligée de faire un minimum de grammaire même si elle déteste ça (et je la comprends !). J’essaye juste de rendre ça moins pénible et surtout de lui en faire comprendre l’utilité.

  3. Caillet dit :

    Bonjour,

    Merci pour ce témoignage très positif. Je m’interroge sur la scolarité en famille. Cela fait 4 ans que ma fille (elle a 7 ans et est en CP) est scolarisée et tout est négatif en permanence. Précoce, testée à 4 ans. J’ai demandé à la psy scolaire de la tester à nouveau, ce qu’elle n’a pas fait et aujourd’hui, celle-ci préconise une ulis ted alors qu’Amélie ne relève pas de ça. Elle ne rentre pas dans le système, est dans sa bulle et fait le travail à la maison.
    D’ici quinze jours, je prends un congé de présence parentale pour soigner la deuxième qui est malade.
    Les enseignants disent école de plein air pour Amélie mais cela n’existe plus. Elle souffre de difficultés relationnelles avec les autres enfants qui ne la comprennent pas. En 5 minutes, on nous a dit ted ou autisme. Les professionnels de santé qui la connaissent bien disent non. Par contre, elle souffre d’une hyper-excitabilité neuro-musculaire dû à un déficit en magnésium qui ne se fixe pas.
    Actuellement, je craque. Je ne supporte plus le négatif permanent. Nous, nous constatons ses capacités, depuis son traitement de magnésium, elle se pose à la maison mais, à l’école, elle n’y arrive pas, ne parvient pas à s’organiser, n’est pas heureuse: « quand je vais vers les autres, ils fuient »….
    Et pourtant, je suis enseignante moi-même, j’en arrive à ne même plus supporter le mot « école »….
    Si quelqu’un peut m’aider dans mes interrogations… merci beaucoup.

    • squalie dit :

      Bonjour caillet,
      Avez vous pensez à faire des tests syndrome asperger?

    • Alyalis dit :

      Bonjour Caillet,

      Vôtre détresse est tout à fait logique. Je ne suis pas une professionnelle en ce domaine, mais je suis comme vous, une maman qui se pose aussi des questions à propos de son fils et qui rencontre de plus en plus de problème avec l’école.. mais, de ce que je lis, il est clair que vôtre fille a besoin d’un accompagnement mais pas celui des Ulis. J’ai enseigné au collège et je suis d’accord avec vous, ce serait désastreux pour elle. Regarder si, proche de vôtre région il n’y a pas des écoles pour les enfants précoces qui ont besoin de sortir du cadre scolaire basique. Il y a des reportages (disponibles sur youtube) qui les présentent.
      Après, là aussi, je ne suis pas professionnelle en ce domaine, mais peut-être qu’elle est aussi asperger? ce qui ne retire en rien ces capacités mais qui expliquerait certaines difficultés..
      Vous trouverez beaucoup de réponses à vos questions sur ce blog et sans doute sur l’autre blog lié au aspi.
      courage à vous

      • Caillet dit :

        Bonjour,

        Merci pour votre réponse. J’ai eu dans ma classe un enfant Asperger, cela n’a rien à voir. Par contre, Amélie souffre d’une hyperexcitabilité neuro-musculaire dû à un déficit en magnésium qui de plus ne se fixe pas. J’ai discuté avec l’art-thérapeute de mon autre fille qui était effarée que soit proposée une ulis ted, elle connaît Amélie, travaille avec des enfants ted en ime, rien à voir. Nous laissons Amélie terminer son année et ensuite, nous avons fait le choix de la scolariser à domicile par le biais du cned. Je vais être plusieurs mois à la maison car je prends un congé de présence parentale. Cela nous soulagera: je ne me vois pas, pendant les 4 ans de primaire qui restent à n’entendre que du négatif. Quand je reprendrai à mi-temps, elle ira deux jours chez sa nounou. La maîtresse nous parle d’échec futur en CE1 en lecture car Amélie est trop dans le plaisir de la lecture et non dans le travail. Anticiper l’échec, c’est dur. Pour Amélie, ce qu’elle fait en lecture est trop simple mais, elle ne veut pas en parler. L’avantage des blogs comme le vôtre, c’est que nous nous entons moins seuls. Quel regard aura Amélie quand pendant toute sa scolarité maternelle et primaire, elle n’aura entendu parler que d’échec? C’est une petite fille très angoissée mais qui ne va pas le montrer, elle est hyper-sensible, fait en plus de hyperacousie ce qui n’arrange rien en classe. Je sature d’entendre dire qu’elle est étrange avec les regards qui suivent. Ses relations avec les autres enfants ne sont pas faciles, elle en souffre. Mais j’aimerais tant que ma fille soit regardée avec bienveillance et que soit cherchées ses qualités plutôt que toujours ce qui ne va pas.
        La difficulté dans l’Éducation Nationale aujourd’hui c’est que, dès qu’un enfant ne rentre pas dans les critères imposés, on parle immédiatement handicap.
        Merci pour vos messages de soutien….

        • Alyalis dit :

          Bonjour Caillet,

          Je pense que vous prenez la meilleur solution. Une maman sait ce qui est bon pour son enfant (même si cette phrase est quelque peu bateau^^). Cela ne sert à rien de continuer dans un milieu qui occasionne de la souffrance.
          Je suis scandalisée quand j’entends des professeurs statuer sur l’avenir d’un enfant et prédire qu’il sera voué à l’échec. Vôtre fille aime lire et c’est super!!! pourquoi lui casser ça pour faire de la lecture une besogne??! C’est absurde et j’ai envie de dire que c’est stupide et cette institutrice aussi! Elle n’a rien compris.
          Je crois que vous avez raison sur le fait qu’elle doit retrouver une ambiance bienveillante.
          Je vous comprends et je ressens la même chose que vous sur le regard que les gens portent sur son enfant. Mon fils est vu comme « trop agité », « trop sensible », « trop distrait », « trop réceptif à ce qu’il l’entoure » ou « pas assez parce que trop rêveur ». Depuis la rentrée septembre, j’ai eu droit à « vôtre fils est en avance, faudra penser à le faire tester » à « il a des problèmes de concentration » à « il ne serait pas « autiste »? ». En tout cas, ça ne va jamais et j’ai aussi cette impression qu’on diabolise mon fils qui n’a que 4 ans. C’est un petit bout d’enfant adorable qui est très attachant et avec qui on peut faire de superbes choses si la personne en face se donne les moyens d’acquérir toute sa confiance et que l’on comprenne son fonctionnement! Et comme vôtre fille, il est hyper sensible au bruit, à toujours poser des questions sur l’origine de tel ou tel bruit, à aller voir d’où ça vient, à entendre des choses trop loin pour nos oreilles lambdas…
          Je pense comme vous que dés qu’un enfant sort des cadres, ça gêne, dérange. Mais je pense sincèrement que leur réaction à pour seul but de nous renvoyer leur craintes, leur difficultés à gérer ce qui est différent. Ils ne savent pas comment faire, ni se mettre à la place de l’autre par manque d’envie, par peur.. Ils sont plus à l’aise avec des enfants qui ne bougent pas, ne disent rien et/ou ne réagissent pas.. et tellement plus facile..
          Vous parlez du regard bienveillant. Le plus important c’est que déjà dans son entourage proche il y ait cette bienveillance et je crois que c’est le cas. Elle a déjà cette base fondamentale pour se construire.
          Force et courage :)
          Ps: ce n’est pas mon blog ^^ je suis juste un parent qui cherche des réponses à travers un vécu ici :)



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