Haut potentiel ? Les parents veulent savoir (InVivoMagazine, novembre 2014)

Haut potentiel ? Les parents veulent savoir (InVivoMagazine, novembre 2014)En Suisse, le CHUV de Lausanne (pour Centre Hospitalier Universitaire Vaudois) a sa propre publication : In Vivo Magazine qui succède au CHUV Magazine :!:

 

Il a pour ambition de donner à découvrir l’extraordinaire richesse de la Health Valley lémanique au sein de laquelle le CHUV occupe une place de choix, mais aussi de vulgariser les progrès des grandes universités & institutions de recherche autour du globe avec lesquelles l'hôpital collabore.

 

Et In Vivo Magazine s'est intéressé aux enfants surdoués avec un article intitulé "Haut potentiel ? Les parents veulent savoir" (je précise que l'article en question date de quelques mois, sans possibilité de savoir à quel moment précis il a été mis en ligne) :up:

 

Haut potentiel ? Les parents veulent savoir (InVivoMagazine, novembre 2014)

 

Les bilans psychologiques se multiplient pour identifier les enfants précoces. Un effet de mode qui cache une réalité complexe: les jeunes surdoués peuvent aussi surprendre par leurs échecs.

XXX a de bonnes notes. Mais elle perturbe la classe, bavarde et se plaint souvent. Une situation qui étonne sa mère. A la maison, cette écolière lausannoise alors âgée de 7 ans est calme, responsable et pas du genre à embêter les autres. Le problème? A l’école, XXX s’ennuie. Une amie enseignante lui conseille alors de faire passer un test à sa fille pour déterminer si elle est une enfant à haut potentiel. Le diagnostic est positif.

Les enfants à haut potentiel (HP) sont qualifiés de surdoués ou précoces. On les compare parfois à des enfants prodiges, ce qui contribue à l’augmentation des demandes de bilans psychologiques. « L’intérêt pour ce test est grandissant, confirme Pierre Fumeaux, pédopsychiatre au CHUV, qui réalise actuellement une étude sur le sujet. Il y a quelques années, face à un élève en difficulté, les parents ou les enseignants demandaient au médecin s’il était hyperactif. Aujourd'hui, c’est le terme « haut potentiel » qui se retrouve sur le devant de la scène médiatique. » Contrairement aux idées reçues, surdoué ne rime pas toujours avec réussite. Les enfants à haut potentiel peuvent aussi surprendre par leurs échecs.

 

L'article comprend une interview du sociologue Wilfried Lignier, auteur de "La petite noblesse de l'intelligence".

 

 

Vous retrouverez sur cette page ma critique de ce livre, qui avait beaucoup fait parler de lui à sa sortie & est toujours volontiers brandi par les opposants en tous genres (opposés au concept même de surdouement, opposés aux tests psychométriques, opposés aux accélérations de cursus scolaire, etc.) :-|

 

Je regrette que l'axe choisi pour traiter la question de l'identification des enfants HP ait été celui d'une "tendance", catégorie dans laquelle a été positionné le billet :(

 

D'aucuns penseront sans doute que cela n'est pas bien grave : qu'une section, une manière de classifier l'article... rien de plus.
Moi j'y vois une façon d'exprimer l'idée sous-jacente que les parents qui "veulent savoir", pour reprendre le titre de l'article suivent une mode du testing, voire une mode des enfants doués, & que ces demandes de bilans sont jugées trop importantes :down:

 

Mais je regrette plus encore que l'article mette en avant cette affirmation du Dr Pierre Fumeaux, pédopsychiatre & chef de clinique attaché au service de neuropsychopathologie de l'enfant & de l'adolescent au CHUV :

 

Les enfants HP les plus heureux sont ceux qui ne sont pas identifiés & qui parviennent à s’adapter.

 

Non seulement je pense que cela est totalement faux, preuve en est ces milliers d'adultes en souffrance qui se découvrent HP sur le tard & regrettent amèrement de n'avoir pas su qui ils étaient lorsqu'ils étaient enfants (ou pire, que leur parents l'aient su mais ne leur en aient jamais rien dit, souvent sur les conseils à l'époque du psy, ou du médecin de famille). En quoi ne pas être identifié serait une chance ??? 8-O

 

Mais cela me semble dangereux de prôner ainsi la non-identification & surtout, l'adaptation, comme si cela se résumait à une simple question de volonté !? :evil:

 

Un peu comme si l'on reprochait à quelqu'un en fauteuil de ne pas se déplacer au rythme des autres en lui lançant "Allez fais des efforts, secoue-toi"...

 

Moi je crois au contraire qu'il faut identifier ces enfants pour qu'ils sachent qui ils sont & ne grandissent pas en se demandant pendant des années ce qui cloche chez eux, pourquoi ils se sentent si différents, s'ils ne sont pas fous !
S'adapter c'est apprendre à vivre avec ses différences, mais pour cela, encore faut-il les connaître, les comprendre & les accepter. Sans quoi il ne s'agit pas d'adaptation, mais seulement de faux semblant. Et ça, c'est extrêmement destructeur :-o

 

Ce que je comprends du ton de l'article comme de la référence à Lignier, la citation de Fumeaux & la catégorie ds laquelle il est classé, c'est un ensemble cohérent qui dit :

 

"Ils nous emmerdent ces parents à vouloir identifier leur EIP..." :hypno:

 

Quel dommage que la question soit envisagée de cette manière !

 

POUR LIRE l'article en INTÉGRALITÉ :arrow: c'est ici !

 

:idea: & pour consulter un dossier, intitulé "Le haut potentiel intellectuel : mythe ou réalité ?" écrit par les pédopsychiatres Pierre Fumeaux & Olivier Revol pour le n° 18 de la revue de l'AFPSSU (Association Française de Promotion de la Santé dans l'environnement Scolaire & Universitaire) sur les enfants intellectuellement précoces :

 

Les EIP ? Mythe ou réalité ? par les Dr Fumeaux & Revol (cliquez pour ouvrir en PDF)

Les EIP ? Mythe ou réalité ? par les Dr Fumeaux & Revol (cliquez pour ouvrir en PDF)

 

 

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13 commentaires à “Haut potentiel ? Les parents veulent savoir (InVivoMagazine, novembre 2014)”

  1. Nora dit :

    C’est un sophisme on ne peut plus stupide! Les enfants hp non identifiés sont les plus heureux sous-entend qu’on a mené une étude pour le prouver mais pour le prouver, il faut les identifier car comment estimer qu’un enfant est hp sans l’identifier? Ou alors il faut les identifier une fois adulte et faire une conclusion à posteriori. Mais qu’est ce qui pousserait un adulte à se faire tester s’il n’est pas malheureux? Bon en même temps, il peut être un adulte malheureux et avoir été un enfant heureux. C’est un peu suspect mais admettons. Mais le fait est qu’il est devenu malheureux adulte.
    Donc c’est stupide.

    • Raffaele dit :

      On ne peut pas prouver, effectivement, que les HP non détectés sont plus heureux mais il est possible que ces derniers n’aient jamais ressenti le besoin de mettre des mots (une étiquette ?) sur leur différence. Par ailleurs, il faudrait aussi prouver que les HP détectés sont plus heureux. Et puis, il faudrait éviter l’amalgame systématique entre enfant HP=enfant en souffrance. Le fait de savoir que son enfant est HP ou qu’on l’est soi-même, amène une meilleure compréhension des problèmes auxquels on fait éventuellement face ou à une certaine sérénité par rapport à des aspects de notre personnalité que l’on trouve bizarre ou dérangeante.
      Nora, vous dites  » Bon en même temps, il peut être un adulte malheureux et avoir été un enfant heureux. C’est un peu suspect mais admettons. Mais le fait est qu’il est devenu malheureux adulte. ».
      Pourquoi est-ce suspect ? Il y a malheureusement beaucoup de gens qui ne sont pas HP qui vivent une enfance heureuse et qui sont malheureux étant adultes, regardez autour de vous, je suis sûr que vous en connaissez. Bref, tout n’est pas à mettre sur le compte du haut potentiel. Il faut être attentif au fait que la plupart du temps, ce sont les vécus de HP en souffrance que l’on entend, qu’on lit. Dans l’un de ses livres, Jeanne Siaud-Facchin évoque d’ailleurs que ses écrits se basent sur les cas d’enfants et d’adultes qu’elle reçoit en consultation. Ce sont donc des personnes en souffrance, il s’agit donc d’un fameux biais et partant il est difficile, voire impossible, de tirer des conclusions sur le bien-être des HP.

      • Nora dit :

        Mais par pure logique on ne peut pas dire qu’un surdoué non détecté est plus heureux puisqu’on ne peut pas savoir qu’un surdoué est surdoué s’il n’est pas détecté.
        Pour les adultes malheureux, ils se retrouvent généralement en psychothérapie pour parler de leur enfance qui pouvait être apparemment heureuse mais pas assez structurante.
        Après on peut rentrer dans la définition du bonheur. Qu’est ce qu’être heureux et qu’est ce qu’un enfant heureux?
        Par exemple, dans les copains de mes fils, il y en a qui a tous les signes extérieurs du petit garçon heureux et parfait, tellement que je l’observe pour comprendre et je crois percevoir que ce petit fait tout bien pour être aimé ou digne d’amour et je pressens son explosion en vol à l’âge adulte ou à la première difficulté.
        Après tout, ce n’est peut être pas une enfance heureuse qui fait un adulte heureux, c’est peut être la capacité de résilience qui fait un adulte heureux.
        Le fait est qu’on peut discuter des heures, cette phrase est idiote puisqu’inveriafiable. Et surtout ça sous entend qu’il ne faut plus détecter les surdoués pour qu’ils soient heureux.
        Personnellement, je n’ai pas été détectée enfant et je n’étais pas heureuse mais je le suis beaucoup plus depuis que je le suis puisque je connais maintenant mon fonctionnement. Ça a eu le même effet sur mes enfants. Peut être que mes petits enfants, qui auront eu des grands parents et des parents détectés et qui auront digéré cette différence, seront capable d’être heureux sans être détecté.
        Après, si la différence de la personne est acceptée et valorisée (et je ne parle pas de QI mais de différence de fonctionnement), ça doit rendre effectivement plus heureux.

  2. Lana dit :

    LE souci avec les statistiques, quand bien même les chiffres avancées seraient vraies (je rejoins là-dessus le commentaire plus haut sur le fait qu’une étude sur quelque chose qui n’est pas identifié est en toute logique fort douteuse), c’est qu’il est dangereux d’établir un lien de causalité à partir d’une corrélation (les pays où le port de chaussures est le moins répandu sont ceux qui sont les plus touchés par le SIDA, conclusion: on attrape le SIDA en ne portant pas de chaussures :D ). Et si les enfants non-identifiés l’étaient simplement parce que leurs parents n’avaient par conséquences aucune raison d’aller voir un psy?.. quoi de plus surprenant dans ce cas que ce groupe soit considéré comme étant plus heureux…

    • Lana dit :

      Et puis, juste entre nous, les études « sérieuses » sur la comparaison des degrés de bonheur me rendent dubitative: qu’est-ce qu’un enfant heureux? qu’est-ce qui fait que dans une même situation un enfant soit heureux alors que l’autre ne le serait pas? Peut-on dire qu’un tel est « plus heureux » qu’un tel autre alors qu’à priori les deux le sont? A partir de quel degré va-t-on considérer qu’un enfant est heureux? Y a-t-il une situation intermédiaire entre un enfant heureux et un autre malheureux? Y a-t-il une recette universelle pour rendre un enfant foncièrement heureux? Bref, cela me fait un peu penser aux « +37% d’éclat » qu’on trouve dans les publicités pour crèmes hydratantes bon marché.

  3. Raffaele dit :

    « Les enfants HP les plus heureux sont ceux qui ne sont pas identifiés & qui parviennent à s’adapter. »
    Cette phrase n’a pas vraiment de sens mais je ne m’insurgerais pas sur le fait de devoir s’adapter. C’est le lot de tout un chacun de devoir s’adapter au monde, que l’on soit HP ou non. Je ne vois pourquoi nous devrions bénéficier d’un traitement de faveur. Etre HP, n’en déplaise à certains, ce n’est pas un handicap, et s’adapter ce n’est pas s’auto-censurer ou devenir quelqu’un d’autre, c’est faire preuve d’intelligence pour bien ou mieux vivre sa vie.Faire preuve d’intelligence, c’est tout de même quelque chose qui nous est accessible me semble-t-il. Les enfants HP peuvent parfois vivre difficilement leur scolarité mais ils ne sont pas les seuls. Les adultes HP peuvent s’ennuyer à périr dans leur boulot mais ils ne sont pas les seuls. Si s’adapter c’est faire ce que l’école, le monde du travail, nous demandent et bien pourquoi pas. Après, il nous reste tout de même un tas de choses vraiment intéressantes à faire, à lire et à penser.

  4. Pierre dit :

    « Les enfants HP les plus heureux sont ceux qui ne sont pas identifiés & qui parviennent à s’adapter. »
    Bah oui, c’est bêtement logique, il suffit de lire la phrase comme ça
    « Les enfants HP les plus heureux sont ceux qui parviennent à s’adapter. »
    Oui, évidemment. Mais ça n’aide en rien à savoir comment se comporter devant un enfant qui ne parvient pas à s’adapter.
    De plus, l’objectif d’un parent/éducateur n’est pas le bonheur de l’enfant, mais celui de la personne, y-compris donc de l’adulte en devenir.
    Donc cette phrase est à la fois tautologique, n’est pas une aide à la décision, et se trompe de cible.
    Bravo docteur :)

  5. Nat dit :

    Ma fille (11 ans), m’a dit l’autre jour : « on a tous une épée et un bouclier. On utilise beaucoup l’épée mais il faut aussi apprendre à utiliser le bouclier. Notre bouclier c’est quand nous acceptons qui nous sommes. Quand nous acceptons nos défauts et qui nous sommes, nous sommes notre propre bouclier ».

    Cette réflexion pleine de sagesse et d’intelligence répond, à mon sens, à cette question au combien importante du bonheur (et des HP ;-)). Le bonheur se trouve en soi et en étant soi-même. Et si s’adapter à la société c’était être soi-même ? Je veux dire par là que la capacité à s’adapter est intrinsèquement liée à la personne qui la possède. Celle-ci a le droit de l’utiliser ou non et c’est aussi ça être soi-même : être conscient de ce que l’on vit, ce que l’on ressent et agir en fonction de cette conscience. En revanche, celui qui s’oublie dans une sur-adaptation n’est plus lui-même.

  6. Houillon dit :

    Bonjour,
    Un des grands mérites de votre blog qui honore votre bel état d ‘esprit est que vous nous transmettez des informations utiles,mais sans jamais oublier d’y inscrire le principe de contradiction qui fait qu’il est toujours fort intéressant de prendre connaissance d ‘une information qui s ‘oppose aussi à une autre information.Ce n »est que de cette façon,que l’on forme aussi,et démocratiquement,son esprit critique…Merci pour les références de ce livre :  » La petite noblesse de l’intelligence. » de Wilfried Lignier.Que l’on soit d’accord ou non avec cet auteur,là,où il y a de la sociologie,il y a toujours de l’intelligence…Moi,je ne conçoit pas un seul instant que l’on peut être quoi que ce soit en dehors ou sans son milieu social….

  7. Stéphanie dit :

    Merci beaucoup.☺

  8. Eric TURON-LAGOT dit :

    Devrions-nous nous tenter de convaincre des praticiens ou des individus à adopter la même conception que la nôtre ? Je pense que cela est perdu d’avance (pour tout un tas de raisons). Pour avoir côtoyer (et côtoyer encore…) un grand nombre d’adultes, je suis toujours surpris de l’étonnement de la majorité des parents à considérer, une fois qu’ils savent que leurs bambins sont surdoués, que la chose peut aussi les concerner. Comme quoi leur conception du surdouement doit être à ce point éloignée de ce que l’on admet généralement puisqu’ils n’ont rien vu de tel. Et s’ils sont si éloignés que cela alors que directement concernés, directement en contact avec la chose, que penser de celles et ceux qui voient cela de loin ?
    J’ai acheté le livre de Wilfried Lignier : je n’ai pas encore été jusqu’au bout, mais j’ai déjà acquis la certitude qu’on peut être savant et tirer des conclusions ineptes, se targuer de savoir ceci ou cela sans vérification aucune, et baser sa pensée, son livre, sur des arguments décevant de platitude, indignes d’un esprit instruit.
    Les esprits du siècle des Lumières avaient bien raison : le savoir nous protège de bien des errances. Mais ils avaient sans doute mésestimé le poids des croyances qui, aussi infondées qu’elles puissent être, continuent de ruiner les efforts de la science en répandant, par exemple, que « la dyslexie vient aux surdoués malheureux », « que l’autisme résulte d’une mère mal aimante », « que le la haute intelligence vient aux individus qui souhaitent étouffer leurs émotions ».
    Ces partis pris sont d’autant plus néfastes qu’ils émanent d’esprit brillants, cultivés, incapables de reconnaître qu’ils sont, eux aussi, concernés par la chose du fait de croyances religieuses et/ou politiques.
    Pour ce qui est de la phrase du Dr Fumeaux, je crains qu’il ne se soit pris les pieds dans le tapis : effectivement, les gens qui ne consultes pas sont (ou se sentent…) certainement mieux que ceux qui consultent… De même que les personnes à haut potentiel qui ne font pas la démarche de savoir (qu’ils aient peur ou qu’ils ne se sentent pas concernés) vont sans doute mieux que les autres… La consultation résultant souvent d’un long cheminement insatisfaisant.
    Parvenir à surmonter les difficultés c’est évidemment aller mieux que ne pas y parvenir…

  9. Bonjour,
    Je suis entrée dans le monde du haut potentiel par la petite porte : celle des troubles des apprentissages sévères de mon petit dernier. Mais c’est la découverte de sa précocité qui nous a permis d’intervenir correctement lors de la dépression de son grand-frère. Celui-ci était un enfant » adapté au niveau scolaire », ne dérangeant pas les cours et réussissant correctement sans jamais travailler. Par contre, il avait un long passé de harcèlement scolaire, celui-ci ayant commencé dès le CP pour arriver à son paroxysme au collège où il a été victime de « happy slapping ». S’en est suivi une plainte, un rappel à la loi pour ses « bourreaux »,etc. Cet épisode l’a marqué profondément à l’époque mais il a refusé tout suivi psychologique. Il s’est petit a petit renfermé sur lui-même passant de plus en plus de temps devant ses jeux préférés : League of légend, Starcraft. Pas un instant nous n’avons soupçonné un HP, nous mettions ses difficultés relationnelles sur son caractère, son côté ours, nous lui demandions de se remettre en question … L’année dernière, année de ses 19 ans, il a tout d’un coup plongé dans un véritable état dépressif, ne se rendant même plus à ses cours, restant couché dans son studio. J’en ai parlé à l’ ergothérapeute de mon petit dernier qui m’a conseillé d’aller directement voir un psychologue spécialisée dans le Haut Potentiel. Il est suivi depuis 4 mois par cette psychologue et s’est métamorphosé en comprenant qui il était : il est maintenant major de sa promo avec 17 de moyenne, fait du théâtre, de l’escrime, a retrouvé son langage châtié (qui avait laissé place à de l’argot + gros mots depuis le collège), communique, sort avec les autres étudiants,etc … Bref, nous le sentons à nouveau parfaitement bien dans ses baskets !
    Pour le coup, je ne peux m’empêcher de réfléchir à mon histoire familiale et à m’interroger sur ces grands dépressifs que sont mon père et mon frère (qui a eu lui aussi un long passé de harcèlement scolaire). …
    Alors effectivement, comme vous je trouve ça dangereux de prôner ainsi la non-identification du Haut Potentiel !



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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