[ÉTUDE ANTHROPOLOGIQUE] Enfants précoces ou à haut potentiel d’Olivia Gémain

[ÉTUDE ANTHROPOLOGIQUE] Enfants précoces ou à haut potentiel d'Olivia GémainJe partage avec vous ce matin une très intéressante étude anthropologique sur les enfants surdoués, menée dans les Landes :-D

 

Cette étude nommée « Enfants précoces ou à haut potentiel » est signée Olivia Gémain & a notamment été réalisée, de novembre 2013 à mai 2014, avec le concours de 38 familles d'enfants à haut ou très haut potentiel intellectuel :up:

 

Ces enfants étaient alors âgés de 5 à 19 ans & présentaient un QI allant de 130 à 160. Ils sont issus de parents de catégories socio-professionnelles diverses (précisées dans l'étude) & de situations familiales tout aussi variées ;)

 

L'idée de cette enquête est née de ces nombreuses rencontres avec des parents d’enfants précoces. Chaque fois, les mêmes questions, les mêmes peurs, les mêmes difficultés s’imposent à ces parents, qui découvrent que leur enfant est précoce.
Chacun chemine différemment mais les embûches et les besoins sont souvent similaires : où chercher la bonne information ? Où trouver de l’aide ? Que faire et que dire à l’école ? Comment accompagner correctement son enfant ?

Cette dernière question est la plus importante parce qu’elle taraude chaque parent et d’autant plus ceux dont l’enfant est différent. Aucun parent n’est naturellement « équipé » pour faire face aux nombreuses questions qui seront soulevées par cet enfant, dont le développement diffère de celui des autres enfants. Les familles se sentent perdues et seules dans leur désarroi. Elles ne savent pas vers qui se tourner, les doutes et les erreurs s’accumulent, la tension croît, le découragement aussi.

Le médecin généraliste, qui est souvent l’interlocuteur principal de l’accompagnement des familles, ne sait pas les renseigner. Parfois, si le comportement de l’enfant est vraiment très agité, il va peut-­être aborder l’idée de l’hyperactivité, d’autres fois l’option de l’autisme va être envisagée, la plupart du temps « il est comme ça, que voulez-­vous » vient mettre un point final aux questions insistantes du parent.

Commence alors ce que beaucoup appellent le « parcours du combattant », souvent à juste titre. Dans tous les cas il s’agit d’une quête, durant laquelle chaque parent va tenter de trouver des réponses à ses questions et à celles de son enfant, espérant au final approcher l’ultime solution qui résoudra tous les soucis.
Les recherches débutent souvent sur internet.

 

Étude anthropologique sur les enfants précoces ou à haut potentiel (cliquez pour ouvrir en PDF)

Étude anthropologique sur les enfants précoces ou à haut potentiel (cliquez pour ouvrir en PDF)

 

 

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17 commentaires à “[ÉTUDE ANTHROPOLOGIQUE] Enfants précoces ou à haut potentiel d’Olivia Gémain”

  1. École Corbilo dit :

    Très intéressant car pour une fois vraiment en correspondance avec le vécu des familles. (C’est bien le but d’une étude anthropologique, mais c’est suffisamment rare pour le souligner.)

  2. Marceau dit :

    « Etude abthropologique » la joie puisque c’est une première !
    Ne connaissant pas Olivia Gémain, je cherche à quel labo elle est rattachée… et surprise : Elle n’est ni chercheure, ni enseignante-chercheure !!!
    Olivia Gemain 42 ans, conseil en communication, dans les Landes. Expertise – conseil – Formations, Workshops – Accompagnement et… Etudes anthropologiques. Pourquoi pas elle a tout de même un diplôme de l’Université Bordeaux II. Il n’est malheureusement possible de trouver la trace que d’un mémoire de Maîtrise soutenu en 1994 sur le thème de l’art.

    Alors attention à ne pas mélanger les genres aux yeux d’un public profane. Je n’ai pas encore lu, mais assurément ce sera loin d’une publication scientifique, juste une vulgarisation de plus qui accordera peut-être un peu plus de crédit d’ans les ambitions personnelles au niveau de son village de cette personne. Dommage !

    • A. Zebrounet dit :

      Je précise que l’auteure s’est présentée à moi comme anthropologue ! Et qu’une recherche rapide permet de trouver :

      Chargée de cours
      Université Michel de Montaigne Bordeaux
      janvier 2013 – Aujourd’hui (2 ans 1 mois)Région de Bordeaux , France
      Anthropologie & communication

      Université Victor Segalen (Bordeaux II)
      DEA, Anthropologie sociale et culturelle

      « Je n’ai pas encore lu, mais assurément ce sera loin d’une publication scientifique »
      Pourquoi réagir avant même d’avoir lu !?? :-?
      Pour ma part, je ne commente que ce que j’ai lu, ou vu.

      « juste une vulgarisation de plus qui accordera peut-être un peu plus de crédit d’ans les ambitions personnelles au niveau de son village de cette personne.  »
      Je trouve ces propos méprisants & tout à fait surprenants… :down:

      • Marceau dit :

        C’est fait, c’est lu !
        L’opinion n’a pas changé. Aucunes références scientifiques, de références anthropologiques ou sociologique…
        Chargée de cours, ne donne pas un statut de « scientifique », tout étudiant à partir de la maîtrise peut l’être. Si, si, j’en est vu! Pour être plus sérieux, on prend des charges de cours à partir du DEA, et certaines personnes extérieures peuvent aussi être invitées à prendre des charges de cours sans prétendre à un quelconque avenir des les sciences. Il faut rappeler que lorsqu’un étudiant s’engage vers le doctorat, et un post-doc, il est fortement convié à publier, à contribuer à la recherche (dans des revues scientifiques à comité de lecture, cela va sans dire) et de donner des cours. C’est après un long parcours sinueux que l’aspirant « enseignant-chercheur » pourra postuler aux postes ouverts dans les universités ou centres de recherches (CNRS, INRA, INED, …), après la publication au Journal Officiel.

        Vous devriez savoir, que certains mémoires peuvent se lire en quelques minutes, la biblio, les notes de bas de pages, la table des matières donnent pour certains écrits suffisamment d’informations pour savoir s’il est nécessaire d’aller plus loin.

        Ces propos sont réalistes et n’ont rien de méprisants. Ce rapport est ce qu’il est. Il est sympa, vulgarisateur et avec peu de fondements. il ne faut pas le faire passer pour une production scientifique, et encore moins inventer un statut à l’auteure. Le faire ce serait en revanche méprisant pour les chercheurs; et manquer de considérations pour les lecteurs profanes.

        Il n’y a rien de dégradant de dire que des Bak ou Siaud Facchin ne sont pas scientifiques; ils contribuent largement à mettre les EIP en lumière et aident de nombreux parents, enseignants, et associations. Après, ils font leurs business aussi. On est évidement dans un autre univers avec le Professeur Revol, voire un jeune normalien cité dans le « rapport » comme Lingnier – Wilfried Lignier (mais tout le monde fait des fautes ou des erreurs, moi le premier); et au passage CR2 (chargé de recherche) ne doit pas être confondu avec « chargé de cours ».

        • A. Zebrounet dit :

          « Chargée de cours, ne donne pas un statut de « scientifique » »
          La question n’est pas là ! Elle se situe ds le ton même de votre phrase « qui accordera peut-être un peu plus de crédit d’ans les ambitions personnelles au niveau de son village de cette personne » &, de votre propre aveu, du fat que vous n’ayez pas même lu ce document en question préalablement :-|

          « Ces propos sont réalistes et n’ont rien de méprisants. »
          Je trouve pour ma part qu’ils l’étaient, au moins ds la forme & les mots choisis :hypno:

        • Ingrid dit :

          :-? Oh dites moi, vous ne seriez pas universitaire par hasard vous? Car pour tenir ce genre de propos et discours (je suis désolée de le dire mais que je ressens comme méprisants et hautains) il faut forcément être de la partie si je puis dire. Seuls les « enseignants chercheurs » et « chercheurs » ont la légitimité pour écrire une étude anthropologique? Vous avez surement une bonne raison de vouloir « alerter » les gens que « attention il ne s’agit que d’une simple vulgarisation sans aucun crédit scientifique, qui accordera peut-être un peu plus de crédit dans les ambitions personnelles au niveau de son village de cette personne ». Cependant moi, simple lectrice lambda, ce qui m’intéresse c’est le contenu de l’étude. Je me sens suffisamment intelligente pour prendre cette étude pour ce qu’elle est et me faire ma propre opinion. Ca me donne l’impression que vous cherchez à défendre votre bout de gras en décrédibilisant les « non chercheurs officiels ». Et en plus en étant méchant par dessus le marché (car dire « qui accordera peut-être un peu plus de crédit dans les ambitions personnelles au niveau de son village de cette personne » c’est méprisant et gratuit). Un peu de légèreté franchement. On s’en fout qu’elle ne soit pas chercheuse affiliée à un labo quelconque, qu’on ne puisse pas lire son mémoire.

  3. Camcam dit :

    Étude très interressante, vraiment!
    J’ai lu, apprécié, revu d’un œil plus nuancé certains points de vue de part mon expérience personnelle (et donc aucunement objectif!) et je félicite le travail qui a été fait.
    Je ne rejoins absolument pas l’opinion de Marceau. Cette publication a le mérite d’exister !
    Merci.
    Camille

    • Marceau dit :

      Je n’affirme pas que cette publication ne doit pas exister. Il faut juste la prendre pour ce qu’elle est, rien de plus.

  4. stephanie Plasse dit :

    Article très intéressant qui en effet pour une fois (c est une première ) relate le parcours du combattant de parents face à l ignorance d un système de masse. Je dois aussi reconnaître que pour une fois je ne suis pas dépeinte comme une mère orgueilleuse et débordante d’une ambition malsaine pour mon enfant mais simplement comme une mère comme les autres préoccupée par le bien être de son enfant et souvent bien seule face à cette tâche. Merci

  5. Ingrid dit :

    Ca m’a l’air bien intéressant tout ça. Je vais voir si ça regroupe mes propres observations et vécus. :-D

  6. Rejome dit :

    Je plussois sur le commentaire de Marceau.

    Pour moi la qualité scientifique de ce document est vraiment sujette à caution.

    On peut notamment regretter que les modalités de recrutement des sujets ne soient pas mentionnées, ce qui ne peut que jeter un doute sur la représentativité du panel. Par ailleurs les questions posées tiennent à mon avis plus du sondage que de l’étude scientifique. L’analyse des résultats est quand à elle très légère, avec beaucoup de paraphrase et de considérations générales. Enfin la bibliographie est plutôt étique : seulement 16 références, et que du « grand public », alors que la littérature scientifique sur le sujet est quand même plutôt abondante.
    Ce document n’est pas inintéressant, mais il ne s’agit clairement pas d’un travail de recherche scientifique : c’est une synthèse de ce qu’on trouve dans la littérature grand public, avec énormément de citations d’auteurs « fameux », agrémentés de quelques statistiques tirées d’entretiens et de questionnaires, de témoignages et de commentaires superficiels.

    Si on suit le lien vers le site anthropologia.fr, on constate qu’il s’agit d’un « cabinet spécialisé dans l’accompagnement du haut potentiel et émotionnel ».

    En gros, ce document est un support de communication pour une personne qui se lance dans le business de la précocité, qui a le vent en poupe en ce moment, et rien de plus.

    Après, je n’ai rien contre cette personne, mais il ne faut pas non plus essayer de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

    (et je tiens à préciser que je ne suis pas universitaire, ni un « pro » de la précocité)

  7. superbes rayures dit :

    Pour une fois que l’on pense a faire parler des parents je trouve cela bien. On n’y apprend rien de particulier mais on s’y retrouve sur certains points. C’est un document qui peut aider à l’annonce de la précocité certains parents surtout isolés.

  8. MondesO dit :

    Bonjour à tous,
    Au départ je ne souhaitais pas intervenir sur ce forum. Je suis l’auteur de ce rapport qui comme son l’indique n’est donc qu’un rapport d’enquête et non un mémoire ou une publication scientifique.
    Je ne souhaitais pas intervenir car dès qu’un document est rendu public, on s’expose à la critique, c’est normal, c’est le jeu, on l’accepte.
    Je ne suis pas rattachée à un Labo comme le remarque Marceau, mais je ne vois pas en quoi cela m’interdirait de pratiquer sérieusement une méthodologie d’enquête universitaire.
    Ce rapport est grand public c’est un fait. Il n’y a pas de référence d’anthropologie volontairement, non pas parce que je ne serai pas en mesure de les produire mais parce que ce n’était pas son objectif et que la bibliographie est là pour donner des orientations de lectures.
    Comme indiqué dans l’introduction, l’enquête est née du désir d’en savoir plus sur une réalité territoriale, locale, dans un département rural et non pour être produite devant des scientifiques.
    Pour répondre à Rejome, j’ai rencontrées les familles comme indiqué dans le rapport sur la base d’un volontariat, c’est pour cela que je tempère d’ailleurs les résultats en précisant que les familles en souffrance sont plus promptes à témoigner que les autres. Les personnes ont été contactée par le biais du fichier AFEP Aquitaine. Je n’ai pas mis le questionnaire en annexe, c’est une erreur mais il est expliqué également dans le rapport. Chaque entretien basé sur les mêmes questions ouvertes a duré entre 2 et 4h. Je ne dis pas que c’est suffisant pour connaître tout de la réalité des familles, je dis seulement qu’on n’est pas non plus dans une « enquête » sociologique qui livrerait des pourcentages en pâture après un sondage rapide de 20 questions type. Je comprends que Marceau puisse être agacé que sa discipline soit ainsi « dévoyée », mais pour moi ce n’est pas le cas. Les lecteurs sont des acteurs locaux, l’objectif était simplement de montrer par une étude de terrain, ce qu’est la réalité de ces familles, que nous ne sommes pas dans un fantasme, que des problématiques matérielles existent, que des solutions également existent, et qu’il y a des pièges à éviter : notamment certains praticiens auto-proclamés spécialistes de la question. Ce qui m’emmène à répondre également à rejome sur le sujet du cabinet : J’ai bien trop de respect pour les familles et les personnes concernées pour m’improviser gourou en haut potentiel. Le cabinet est né un an après l’étude, (Je ne peux pas vous laisser dire que ce rapport qui est le fruit d’une année de travail bénévole et gracieux est un document de communication), parallèlement à un investissement bénévole auprès de ces familles (que je continue) et dix ans de lectures et informations diverses sur le sujet. Je ne fais que ce que je fais depuis des années : du conseil et de la formation. Voilà. J’accepte humblement toutes vos critiques, mais refuse catégoriquement l’idée d’un quelconque opportunisme de ma part. Je réprouve par ailleurs la méchanceté gratuite de Marceau mais, en cette période troublée, la liberté d’expression reste plus que jamais un droit fondamental.
    Je terminerai en disant que pendant des années j’ai travaillé (sans publication, ni communication, ni gratification quelconque) avec des directeurs de Labo de l’EHESS et l’université de Bordeaux Segalen. Nous avons créé ensemble, il y 7 ans un festival d’anthropologie destiné à mettre en relation enseignants, chercheurs, étudiants et grand public où nous avons reçu des anthropologues Français et étrangers de grande qualité. Cela ne fait toujours pas de moi une grande anthropologue certes (et je ne le prétends aucunement), mais simplement quelqu’un pour qui le terme de « vulgarisation scientifique » représente non pas une insulte mais un objectif ambitieux et tout à fait noble.
    A vous lire.

  9. Damien dit :

    Bonjour,

    je tiens tout d’abord à préciser que je parcours ce site régulièrement (voire très régulièrement suivant les périodes..) depuis maintenant près de 3 ans, et que c’est la première fois que je ressens vraiment le besoin de réagir :-x

    Nous affrontons tous des situations particulièrement difficiles, et ce, très très souvent (certainement même beaucoup plus souvent que n’importe qui pourrait simplement l’imaginer..), que ce soit pour nous-même, ou pour nos enfants, et que ce soit à l’intérieur même d’une cellule familiale (fort heureusement moins souvent lorsque les choses sont posées), avec la famille au sens large, les amis, les connaissances, les voisins, les relations professionnelles etc etc… :oops:

    LA PRINCIPALE raison de toutes les difficultés que nous rencontrons quotidiennement est L’IGNORANCE la plus totale de la population au sens large du terme… :-?

    Alors désolé, mais pour une fois que quelqu’un fais l’effort de faire des enquêtes, études, prend du temps pour exprimer les réalités, et le laisse au grand jour et accessible et consultable par tous, cette personne pourrait être ramasseur de pommes de terre, chauffeur-livreur, charpentier, instituteur ou ingénieur que j’en aurais absolument rien à cirer !! 8)

    Le fait indéniable est que cette personne, à sa manière et ce, de manière particulièrement noble, nous apporte une très grande aide, et que ce n’est UNIQUEMENT en multipliant le nombre d’études, enquêtes ou témoignages de ce genre, qui combattent avec force et conviction toutes les idées reçues, qu’on pourra peut-être un jour, avoir une vie un tout petit peu moins compliquée.. :roll:

    Alors Olivia, merci BEAUCOUP pour ce travail que j’encourage personnellement à très grands bras, et sans aller jusqu’à donner des noms, j’encourage très très vivement les mauvaises langues à retourner ces dernières de nombreuses fois dans leurs bouches et garder leurs mains dans les poches pendant ce temps-là avant d’oser commenter négativement ce genre d’initiative.. :-P

    En espérant que mon éventuel prochain commentaire soit plus positif LOL

    Bonne continuation.

    • MondesO dit :

      Merci Damien de votre commentaire que je découvre aujourd’hui et dont le contenu ainsi que la forme me conviennent tout particulièrement :)
      Au plaisir.
      Olivia

  10. Poulet dit :

    Il s’agit avant tout d’un travail honnête et transparent quant à ses ambitions avec la réalisation d’une difficulté bien réelle que celle de passer le mur de l’intimité du cercle familial pour rendre la compréhension de la problématique accessible au quidam. Hope that ED feels better now.



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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