Cerveau : pourquoi certains surdoués réussissent à l’école, et d’autres non ? (SciencesEtAvenir, avril 2015)

Cerveau : pourquoi certains surdoués réussissent à l'école, et d'autres non ? (SciencesEtAvenir, avril 2015)Toujours en lien avec les premiers résultats de la fameuse étude lyonnaise, de Fanny Nusbaum, Olivier Revol & Dominique Sappey-Marinier (dont je vous ai parlé ici & ), un article paru aujourd'hui sur le site de Sciences & Avenir :)

 

Son titre : "Cerveau : pourquoi certains surdoués réussissent à l'école, et d'autres non ?" :up:

 

A ce propos, si vous l'avez raté, le Dr Revol était hier en direct par téléphone dans La Tête au Carré pour évoquer cette étude, lors de l'émission sur les hypersensibles & les surdoués avec Arielle Adda & Thierry Brunel ! Le podcast est à retrouver sur mon billet :-D

 

Chez les enfants dits à "haut potentiel", dont le QI dépasse les 125 points, certains passent le bac à 12 ans quand d'autres sont en échec scolaire. Pourquoi ?

"SURDOUÉS". Parmi les "surdoués", ces enfants dits à "haut potentiel" dont le quotient intellectuel dépasse les 125/130, il y a ceux qui se retrouvent à passer le bac à 12 ans et les autres. Ceux, nombreux, qui ne s'épanouissent pas à l'école dont les normes éducatives sont parfois inadaptées. Mais pourquoi observe-t-on de telles différences chez ces "surdoués" ?

Pour tenter de mieux comprendre le fonctionnement de ces enfants et ce qui, au-delà de leur QI, caractérise précisément leurs différences, la directrice du Centre Psyrene, Fanny Nusbaum, le Pr Olivier Revol, chef du service de psychiatrie infantile au CHU de Lyon et le Dr Dominic Sappey-Marinier, biophysicien et chef du département IRM au Centre de l'imagerie du vivant (Cermep) à Lyon ont lancé il y a un an des travaux d'observation de cerveaux d'enfants à haut potentiel. Les résultats préliminaires de cette étude ont permis de valider l'hypothèse selon laquelle il existe bien deux profils distincts : "les laminaires" et "les complexes". Une dichotomie qui permettrait d'expliquer (en partie) les difficultés rencontrées par certains.

 

 

POUR LIRE l'ARTICLE en INTÉGRALITÉ :arrow: c'est ici !

 

:idea: à noter que Fanny Nusbaum est l'auteure de ce papier sur les 2 formes d’expression du haut potentiel intellectuel chez l’enfant qui met en évidence un profil dit laminaire (QI homogène) & un profil complexe (QI hétérogène) :)

 

Et que le Dr Revol est l'auteur de ces 4 excellents ouvrages :roll: :

- "100 idées pour accompagner les enfants à haut potentiel" (pour lire ma critique de ce tout nouveau livre, c'est par là)
- "On se calme ! Enfants agités, parents débordés" (pour lire ma critique de ce livre)
- "J'ai un ado... mais je me soigne"
- "Même pas grave ! L'échec scolaire, ça se soigne"

 

   

 

   

 

 

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23 commentaires à “Cerveau : pourquoi certains surdoués réussissent à l’école, et d’autres non ? (SciencesEtAvenir, avril 2015)”

  1. Cat dit :

    Bonjour Alexandra!
    Merci pour tout vos articles!
    J’ai lu quelques ouvrages sur la précocité mais je n’ai pas le temps ni l’énergie de les lires tous, ni même actuellement d’en lire de nouveaux… Je me demandais si vous saviez ce que pensent Olivier Revol, Arielle Adda, ou d’autres spécialistes, de la déscolarisation. En effet, mon fils de 9 ans présente un profil complexe, avec également une dyslexie, dysorthographie, dyspraxie. Je soupçonne également des troubles de l’attention et de la concentration. L’école est un enfer pour lui. Il n’y va plus depuis 3 semaines. La psychologue parle d’une phobie scolaire. Il est soit en grande difficulté (français, maths) soit s’ennuie copieusement dans les matières qu’il adore (sciences, techno, histoire, géo). Hyper sensible aux réflexions pas toujours très fines des adultes et des enfants, il n’y trouve son compte nul part. Nous avons une réunion avec l’école jeudi soir pour la mise en place d’un PPRE mais je doute que l’on puisse s’adapter à lui. Tout le monde nous dit (psy y compris) qu’il doit rester à l’école, que la desco n’est pas une solution, qu’il doit être au contact des autres… Cependant, il refuse d’y aller et se sauve ou s’enferme au moment de partir. Nous l’avons déjà changé d’école. L’équipe enseignante actuelle nous semblait plus ouverte à ce genre de situation mais là ils sont perdus et me taxent d’hypersensible à mon tour, de ne pas savoir forcer mon enfant…Du coup je me demandais si vous pouviez m’indiquer si ces spécialistes parlent de déscolarisation et si oui, dans quels ouvrages, quels sont leurs avis…
    Merci encore pour votre blog, c’est une mine d’info…

    • Aldexane dit :

      Bonjour Cat,

      Pour répondre à ta question concernant l’avis de spécialistes sur la déscolarisation, mes enfants ont été diagnostiqués enfants précoces par A. ADDA et la question d’une déscolarisation ou d’une école spécialisée a été abordée.
      A. ADDA favorise un suivi scolaire par des intervenants extérieurs et non par les parents car l’enfant s’il est jeune ne fait plus la distinction de la relation parents/enfants versus parents/enseignant.
      Une scolarité à la maison = très peu de vie sociale, peu de contacts extérieurs. Est-ce une bonne solution pour le long terme?
      Une école spécialisée pour les enfants précoces, c’est un peu l’école de la dernière chance… les enfants qui y sont scolarisés ont rencontrés tellement de difficultés lors de leur passage à l’école « normale » qu’ils sont détruits « intérieurement ». Est-ce souhaitable pour nos enfants qui arrivent plus ou moins à s’adapter?

      J’ai également une amie qui a déscolarisé son enfant (devenu phobique scolaire) de manière temporaire, mais la re-scolarisé aux Cours Hattemer (Paris 8) car la Direction est bienveillante envers ces profils. Depuis, il se reconstruit.

      • Cat dit :

        Merci pour cet éclairage. Pas d’école spécialisée par ici. Quelques écoles alternatives jusqu’au cm2 mais à quand même 1h de route de chez nous. nous allons voir ce que l’école propose. Quelle chance d’avoir rencontré Arielle Adda!!! :smile:

        • Aldexane dit :

          Arielle ADDA est tout simplement GENIALE. Sur les conseils d’une amie, j’ai pris rendez-vous pour faire passer les tests à ma grande. J’ai effectivement la chance, et quel hasard, que son cabinet soit à 10 min de chez moi.
          Ce que je regrette est qu’elle n’assure plus de suivi. Elle met les enfants à l’aise, et ils sont ravis lorsqu’ils en ressortent (comme une lettre à la poste). Malgré un emploi du temps hyper chargé, elle prend toujours le temps de vous répondre en vous rappelant alors si vous avez des doutes ou si vous avez besoin de conseils, n’hésitez pas à la contacter en lui laissant un message par téléphone.

    • je suis maman et pratique l’IEF pour les 2 petites dernières, vu que l’école n’a pas particulièrement réussi à mes grands, scolarisés en école traditionnelle, qui, bien sûr , n’a rien vu… résultat, ma grande, diagnostiquée tardivement à 14 ans, était en échec en classe de seconde; on a redressé la barre en changeant de cap, et elle va beaucoup mieux en terminale maintenant…mais, à bien y réfléchir, elle n’était pas particulièrement heureuse à l’école pendant longtemps…j’ignorais tout de la précocité, à ce moment-là, mais, comme ses 2 frères, ,grands ados aussi, elle était souvent « éteinte », se noyant dans la masse et assurant juste la moyenne…

      Alors maintenant que je suis largement sensibilisée à la précocité, j’ai fait ce choix différent de faire l’IEF, celle de 6 ans étant diagnostiquée depuis 3 ans, pour ne pas reproduire le même schéma….et là, c’est le bonheur, elle est épanouie!

      Je suis juste un peu surprise dans le commentaire d’Aldexane de lire tant de préjugés sans savoir…notamment sur la « fameuse socialisation » des enfants en IEF, qui apprennent la socialisation sans aller à l’école, sans aucun souci!!! Un enfant qui se fait tabasser dans la cour, sans que personne ne bouge, c’est ça, la socialisation de l’école ??? car , étant enseignante en congé, j’ai vu ce qui se passe dans les écoles, ça n’est pas l’image idéale de la socialisation, où les enfants apprennent à respecter les autres….surtout pour les précoces, où leur hypersensibilité et hyper émotivité vont leur jouer des tours…

      Alors, Cat, si vous avez envie de vous lancer dans l’IEF de votre enfant en souffrance actuellement, peu importe vos connaissances, si vous sentez que c’est la solution pour qu’il aille mieux, et que ses différentes dys soient prises en compte, allez-y!!! c’est vous qui connaissez le mieux votre enfant… c’est ce que j’ai d’ailleurs lu dans je ne sais quel bouquin sur la précocité…

      l’important reste son épanouissement… si vous avez des questions sur l’IEF, je peux vous y répondre par message privé pour ne pas polluer ici , étant donné que j’ai eu des enfants à l’école, et les autres maintenant en ief :) bon courage à vous

      • Aldexane dit :

        Bonjour à vous 2,

        Je reviens sur le billet de choupinettevie. Je pense m’être mal exprimée sur la déscolarisation. Oui, effectivement pour des enfants en grande souffrance, il ne faut pas les laisser dans une école s’ils se font taper dessus ou si d’autres se moquent d’eux à longueur de journée. Pour moi, je pense que la déscolarisation peut être une solutions alternative jusqu’à ce que l’enfant se reconstruise et qu’il ait davantage confiance en lui. En effet, ma question est : Si notre enfant est déscolarisé, va-t-il être à l’aise plus tard en société? Pourquoi je dis cela, car j’ai une amie qui a fait ce choix. Et ce fût très dur…
        Et c’est vrai, en tant que parent nous nous devons d’avoir confiance en notre enfant et de l’accompagner au mieux! Peu importe le choix que nous prenons.

      • Cat dit :

        Merci pour votre réponse à mon commentaire. Je serai ravie de pouvoir échanger avec vous par mail privé! Je suis en effet perdue. Je n’ai rien contre l’IEF, au contraire même. Mais je me trouve entourée de gens qui me le déconseillent, mon compagnon en premier lieu… Et puis je ne sais pas si c’est vraiment ce qu’il faut à mon enfant. Et puis comment faire quand on travail soit même (je suis indépendante et travaille chez moi ce qui peut faciliter la chose, mais j’ai peur de ne plus avoir de temps pour travailler). Et puis pour l’instant, mon fils n’est pas du tout autonome pour tout ce qui est scolaire. J’ai peur que notre relation soit mis à mal par ce nouveau statut que j’aurais… Bref, tout conseil/échange sur le sujet est bienvenu.

        Nous avons ce soir une réunion avec l’école pour un PPRE. La semaine prochaine, nous avons décidé qu’il irait à l’école, au moins pour « tester » les adaptations qui vont être mises en place. Puis ce sera les vacances et nous devrons prendre une décision. La directrice ne veut plus « couvrir  » ses absences. Elle devra les signaler.

        Petit coup de gueule enfin : je ne comprend pas les psy qui disent que l’école est obligatoire ceci est faux. Nous en avons vu 3 différentes (+ la psy scolaire). Mon fils le sait, et à chaque fois il leur dit bien que l’instruction est obligatoire, non l’école. Il l’a entendu ou lu quelque part. Arrêtons de mentir aux enfants.
        Je ne comprend pas non plus qu’elles ne savent rien dire d’autre que « la place des enfants est à l’école, même si tu n’aime pas tu dois y aller ». S’il s’agissait juste d’aimer ou non, je pourrais encore comprendre, mais la, il s’agit d’un manque total de sens pour un enfant d’aller 4 jours pas semaine s’enfermer dans un lieu où il est mal, et où il n’apprend quasiment rien, où il est en échec… Je trouve ça très difficile de trouver un psy… L’avant dernière en date nous a carrément dit que s’il refusait d’aller à l’école, il nous restait le recours à la police!!! :-x Au secours… Il a 9 ans, quel sens a tout cela??? :(

        Voici mon mail perso : catherine.speckens@orange.fr
        A très bientôt!!

  2. agnes dit :

    Je viens de lire un article tres interessant sur la reussite des EIP and comment les parents peuvent aider leurs enfants.
    Desolee c’est en anglais http://tip.duke.edu/node/833
    « Two key skills for personal talent are decisionmaking and self-regulation. »
    Grosso modo que le gamin soit heterogene ou homegene il y a espoir :o)

  3. Aldexane dit :

    Bonjour,

    Merci à Alexandra de faire vivre ce blog. Véritables mines d’informations pour nous parents afin d’accompagner au mieux nos enfants.

    J’en appelle aujourd’hui aux parents ayant un enfant au profil « complexe » afin de recueillir leurs témoignages. Maman d’une fillette de 8 ans, ayant un profil dit « complexe ». Testée 2 fois par A. ADA, lorsqu’elle avait 4 ans (WPPI III en 2010) puis en octobre dernier à 8 ans (WISC IV). Des scores très hétérogène entre le QIV et le QIP (+ 15 points d’écart). Le QIP étant plus élevé que le QIV
    Pourquoi ces 2 tests ? Malgré les conseils d’A.ADDA sur la notion de l’effort, nous n’avons eu aucun résultat sur notre fille. Aucune motivation pour l’école. Elle n’y voit aucun intérêt. Des professeurs qui ne voient pas en notre fille un enfant HPI, ce qui nous a mis dans le doute… D’où notre 2e passage chez A. ADDA pour lui faire un retour sur les 3 dernières années.

    Je vous présente rapidement J., 8 ans en classe de CM1 : C’est une enfant facile, sage, empathie démesurée, très agréable au quotidien. Toute petite, elle s’est montrée très curieuse. Vive, elle déchiffrait les lettres à 2 ans, savait déjà compter et le montage des opérations était déjà très clair dans sa tête. Pour autant, la lecture a été difficile (méthode syllabique) vers 5 ans 1/2. Ce n’est pas l’enfant qui a appris à lire seul…
    Suite au test, nous l’avons donc fait sauter 1 classe (maternelle). Arrivée en CE1, nous qui pensions que cela se passerait bien en classe, ce fut une véritable catastrophe ! Résultats scolaires très moyens. Elle n’a jamais véritablement « accrochée ». Je suis allée voir plusieurs fois la maîtresse pour cerner ses points faibles. Les mêmes réponses tombent : « Ce n’est pas une enfant avec de réelles difficultés, elle suit ». Pour autant, ces résultats sont très hétérogènes. Pour un même cours/leçon, elle peut avoir une très bonne note puis une note catastrophique sur un même sujet ! A force d’hétérogénéité dans ses notes, J perd confiance en elle, se trouve bête…
    Et tous les ans, j’explique aux maîtresses qu’il faut encourager J. pour qu’elle puisse s’affirmer, avoir confiance en elle. Je vois bien que les enseignantes ne me croient pas. J. n’est pas une enfant HPI, elle est sociable, écoute en classe, c’est plutôt une enfant à niveau moyen avec des difficultés ponctuelles. Les enfants HPI sont solitaires, sont « brillants » dans 1 ou 2 matières ». Votre fille est « quelconque »…
    Lorsque je l’interroge, elle me répond : « Mais je suis maman ! je me concentre. ». Ok, donc je prends un professeur pour l’aider à faire ses leçons. Cette dernière me dit : « Votre fille est très vive, comprend rapidement, pas de difficultés, elle est un peu étourdie ! ».Ce qui me conduit à me dire : Elle n’a donc pas de lacunes alors pourquoi ça ne marche pas l’école ?
    Comment la motiver ? Comment lui donner du sens pour ce qu’elle entreprend ? J’ai commencé un suivi avec une psy (je précise A. ADDA ne fait plus de suivis),qui me dit : Elle doit maîtriser sa précocité. Oui et donc ? Concrètement, que doit-on faire ? Notre psy nous conseille la spirale de la concentration, le petit volcan pour maîtriser les émotions. Ok J a testé mais … RIEN !
    Voilà, c’est un peu long…
    Parents, je ne sais comment faire. Comment lui redonner confiance en elle ? Car c’est une enfant avec d’énormes capacités…Je vous remercie pour vos témoignages. En tant que parent, je ne lâcherai pas !

    • Cat dit :

      bonjour,
      Mon fils de 9 ans a un profil hétérogène également. Il n’a pas appris à lire par lui même, au contraire, il n’aimait pas pas lire. Nous sommes allés voir une ortho en ce1 (il a un an d’avance), mais il était trop tôt pour dire s’il était dyslexique. Il avait un très léger retard qui pouvait être expliqué par ce saut de classe et le fait qu’il était plus jeune que les autres enfants de son niveau scolaire. Il fallait attendre 2 ans. Cette année, en CM1, j’en ai parlé à sa maîtresse qui m’a assuré qu’il n’était pas dyslexique. Certes il était un peu lent, il lui était difficile de se concentrer, mais vraiment, pas de trouble dys d’après elle. Cependant, sur les conseils d’une amie ortho a qui j’avais expliqué les difficultés de mon fils en français, sa lenteur, je l’ai de nouveau conduit chez l’ortho est là : dyslexie, dysorthographie massive… Cela était difficilement détectable par la maîtresse apparemment car il compense énormément par sa mémoire. Naïvement moi aussi je pensais qu’être dyslexique, ça se voyait forcément…Ce diagnostique est posé depuis fin janvier. Il explique en parti les difficultés scolaires. Rien n’a encore été mis en place par l’école. Réunion prévue ce soir pour aménager. Mais la maîtresse semblait dubitative quand au diagnostique de l’ortho!!! Heureusement, l’ortho sera avec nous ce soir à la réunion…
      Avez-vous exploré cette piste?
      Nos enfant HP savent tellement compenser qu’il est parfois difficile de suspecter certains troubles des apprentissages… La dyslexie est aussi plus fréquente chez ces enfants. Elle a plusieurs degré, elle n’est pas forcément importante mais suffisante pour être gênante et entraîner une perte de confiance en soi, pour décrocher. Voilà, c’est juste une piste…

      Mon fils a aussi des difficultés de concentration. Il écoute des petites séances du CD de relaxation de Jeanne Siaud Facchin : tout est là juste là. Il accroche bien. Il arrive à se calmer et à être très concentré à l’exercice. Mais dès que celui-ci est terminé, la concentration s’envole de nouveau… Par contre il est très concentré quand il aime quelque chose. La concentration est chez lui extrêmement liée au sens, au plaisir, à la motivation..

      Cela me fait penser que quand j’étais petite, j’avais beaucoup de mal à me concentrer car j’avais d’autres soucis (beaucoup d’angoisses). Mon esprit n’était pas disponible pour apprendre alors que j’avais sauté une classe et qu’apparemment j’en avais donc les capacités. Pourtant, je devais travailler beaucoup et j’étais plutôt dans le haut du panier, mais je devais fournir beaucoup d’efforts…

      bon courage…

      • Pour les troubles de l’attention l’une de mes filles a été bien aidée autrefois (elle était en primaire) avec 10 séances chez la psychomotricienne. Ce n’est pas remboursé, mais c’est une aide précieuse pour ce type d’enfant.

        Sinon vos propos, Cat, rejoignent les miens : attention, les enfants HP pourvus (et souvent amplement !) de troubles associés n’offrent pas le profil extérieur d’enfant « surdoué ». D’abord parce que les troubles « gomment » le haut potentiel, ensuite parce que cette hétérogénéité, qu’ils ressentent instinctivement, les fait beaucoup souffrir, minant leur confiance en eux. Ils se débrouillent à l’école, mais ont des résultats en dents de scie, des appréciations souvent perplexes des professeurs, des incapacités à faire des choses que les autres font sans problème… Mettre le doigt sur le problème, leur dire clairement « tu as un handicap, pas de panique on va faire avec, mais c’est normal que tu buttes là et là, c’est comme flanquer un enfant myope au fond de la classe et lui demander de lire ce qui est écrit au tableau, il ne peut pas ! » c’est déjà un grand soulagement pour tout le monde.
        Je regrette bien pour ma part, ayant des enfants adolescents, n’avoir pas su tout ça plut tôt !

        • Aldexane dit :

          Je vous rejoins. Les profils « complexes » ne présentent pas vu de l’extérieur le profil de l’enfant surdoué. Ces enfants tendent bien que mal à gommer ces écarts, y parviennent de manière épisodique, et en souffrent… Ils ont en conscience mais ne savent pas par où commencer. Et le stéréotype de l’enfant génie avec 5 ans d’avance, qui passe son bac à 12 ans ne nous aident pas non plus.
          Pour en venir aux difficultés de concentration. A. ADDA m’avait donné une piste. Pour pouvoir réussir à se concentrer, il faut d’abord que cela soit clair dans la tête! Il faut donc apprendre à se « structurer », faire du ménage, s’organiser, définir nos priorités. D’où la piste de la « gestion mentale ». J’ai réussi à avoir un rendez vous avec H. Catroux, et je prie pour que cela marche.

          Merci aux parents pour ces témoignages, cela nous fait comprendre que nous ne sommes pas seuls et que nous cherchons des solutions.

          • N’oublions pas une des « complications » : les amis ! Le collège-lycée de mes enfants est par chance (mais pas par hasard à mon avis) plutôt riche en enfants HP. Gros avantage, mes enfants s’y sont faits de bons amis, ils ont trouvé des enfants qui fonctionnent comme eux. Mais il leur est parfois difficile de ne pas complexer devant ceux de leurs amis qui excellent alors qu’ils peinent. Ils sont sur la même longueur d’onde, se comprennent et ont bien des choses en commun ; mais ça n’arrange pas l’image de soi des enfants HP alourdis de troubles associés de se comparer à ses autres enfants si brillants scolairement ! Et parfois en plus musiciens accomplis, doués en divers arts, en langues, etc.
            Bon, il est toujours bien préférable d’avoir des amis, bien sûr, mais se savoir HP, quand on peine terriblement dans certaines matières, est très frustrant et pas forcément très gratifiant quand ça ne se « voit pas ».

    • Je vais peut-être dire une énormité mais… peut-être sont-ce tout simplement les manières enseignées à l’école qui ne l’intéresse pas ? Franchement, à part la biologie et certains cours d’histoire, une année d’anglais en 3° avec un super prof puis mon option arts plastiques au lycée, qu’est-ce l’école a pu me paraître ennuyeuse… Même le français, bien que j’adore lire : la grammaire, bof, les études de texte mieux, mais ça ne vient que tardivement, au lycée.
      Votre enfant a-t-elle d’autres centres d’intérêt ? La cuisine, la couture, la nature, l’humour, les animaux, la musique, le dessin ? Je crois que plus elle développera ses passions à côté mieux elle sera armée pour « supporter » l’école en attendant que ça devienne enfin intéressant pour elle.
      D’autre part, si elle a un profil hétérogène, elle peut avoir des troubles en dys, des troubles de l’attention, qui la pénalisent dans les apprentissages. Cela a-t-il été évoqué ? Et si oui comment et avec quelle aide ?
      J’ai appris très récemment que les troubles de l’attention n’étaient pas forcément associés à de l’hyper-activité, et cette réalité explique bien des choses sur les profils des membres de notre famille !
      Moi je me méfierais beaucoup de l’étiquette « étourdie », qui semble être un trait de personnalité mais qui peut être un trouble réel, compensé par une vive intelligence pour finir dans la moyenne. Avez-vous le résultat de l’indice de mémoire de travail ? C’est un bon indicateur de ce trouble. Comme la difficulté à apprendre à lire… il n’y a pas de fumée sans feu, il doit y avoir quelque chose qui bloque !

      • Aldexane dit :

        Résultat Indice de mémoire de travail pour J :
        Mémoire de chiffre :11
        Arithmétique : 13
        soit un score de 112

        En classe de CM1 actuellement, j’avais noté que J. avait de grandes difficultés en numération depuis sa CE1. Par exemple, elle se trompe toujours en faisant des additions, soustractions. A eu bcp de mal à comprendre les règles de conversion. Pour autant, elle a appris ses tables de multiplication à 6 ans très rapidement. Nous avons énormément travaillé les énoncés de problèmes par la reformulation. Et pour la lecture a été acquise en année scolaire alors que sa soeur qui a 4 ans est déjà lectrice (au bout de 2 mois).
        Avez-vous des pistes? Comme je le disais plus bas, je pars sur la piste de la gestion mentale.
        J. a eu des séances chez l’ortho pour la coordination oeil/main. Retour de l’ortho : aucun problème.

        • Je n’ai pas encore de pistes concrètes, car j’en suis plus au stade du démêlage pour mes 3 filles (l’aîné, un garçon, n’a pas eu de gros soucis, sans doute parce que c’est un matheux et qu’en France on passe plus de chose aux élèves bons en maths !).
          En revanche je crois qu’il faut avant tout mettre un mot précis sur les troubles associés chez un enfant, même (et surtout ?) s’il semble compenser peu ou prou (car au prix de quels efforts ?)
          Je n’ai pas le moyen de comparer vos chiffres, j’en suis restée pour le moment à l’indice de mémoire de travail (IMT) qui s’exprime comme un chiffre de QI ! Mais il me semble que son aise dans certaines choses et ses blocages dans d’autres sont très évocatrices.
          A force, forte de mes soupçons concernant de très probables troubles associés chez mes filles, j’ai cherché longtemps quel type de professionnel pourrait m’aider et j’ai fini par trouver ce que je cherchais auprès d’une neuropsychologue. Nous en parlions récemment toutes les deux et elle m’expliquait une chose très importante : ces troubles, souvent liées d’ailleurs (cf le livre très intéressant conseillé ici-même par Alexandra : « La constellation des dys » par Michel Habib, qui nous expose la situation avec des schémas d’ovales se chevauchant) peuvent s’exprimer de manière semblable et prêter à confusion. Seuls les tests du QI appuyés d’autres tests passés auprès de spécialistes (orthophoniste, psychomotricien) permettent d’y voir clair.
          Par exemple pour mon aînée, 17 ans. Elle est très forte en verbal, ce qui n’a étonné personne. Je n’ai pas été surprise non plus du diagnostic de dyspraxie, tant la pauvrette a le profil typique de l’HP dyspraxique ! (dyspraxie établie à la fois par le test de QI et celui de la psychomotricienne, qui a en particulier pointé le pendant dysgraphique – ie difficultés à écrire).
          En revanche j’ai été très surprise s’apprendre l’existence de troubles exécutifs, même si elle se plaignait en pratique de troubles de l’attention. Certainement parce que ce genre de problème m’est si familier qu’il est « normal » à mes yeux…
          Et enfin, alors que je croyais à l’existence d’une dysorthographie concomitante, tant cette grande lectrice avait été mauvaise à l’écrit et n’y brillait toujours pas, les tests avec l’orthophoniste ont révélé qu’il n’en était rien. Simplement ma fille, qui souffre à la fois de dyspraxie et de troubles de l’attention, peine sur les doubles et triples tâches : quand on écrit on doit faire 3 choses à la fois – penser au sens, former les lettres / suivre la ligne et veiller à l’orthographe. Son cerveau n’arrive pas à gérer tout ça, si elle écrit « normalement » vite, le résultat est vilain, difficile à lire et alourdi de fautes, alors qu’elle connaît parfaitement la grammaire et le lexical associés.
          De plus, savoir qu’un enfant a ce genre de troubles n’est pas seulement utile à sa compréhension vraie et à la manière de l’aider à avancer. Il faut savoir (je l’ignorais encore il y a qqs mois !) que les troubles en dys, tels la dyslexie, la dysorthographie (qui accompagne en général la précédente mais qui peut exister seule ou associée à un autre trouble), la dyspraxie (en particulier par son expression en dysgraphie) donnent droit à un 1/3 temps supplémentaire aux examens écrits, pendant la scolarité et jusqu’au Bac (au moins). Une fois les bilans faits, le médecin traitant remplit une feuille (fournie par le secrétariat de notre lycée) et la demande est envoyée en haut lieu.
          Pour cette enfant qui passe le Bac cette année ça a été la course contre la montre, les trois professionnelles ont une l’extrême gentillesse de nous prendre en urgence pour que le dossier soit prêt à temps. On attend la réponse…
          Ce 1/3 temps lui serait d’une aide précieuse, car elle a du mal à finir dans les temps, ne peut soigner sa présentation et en est facilement très stressée, à fondre en larmes devant sa feuille. Alors qu’à l’oral, ça passe le plus souvent très bien.

          Pour le moment nous cherchons de modèles de stratégie pour apprendre à apprendre, pour ses études supérieures. On va commencer par les livres d’Antoine de la Garanderie, que je connais déjà un peu et qui m’avait beaucoup intéressée jadis.

  4. CarolineW dit :

    Bonjour Aldexane,

    Bien que mon fils ait un profil « laminaire » je suis confrontée aux mêmes écueils que vous.
    Il semble, du haut de ses 7 ans, se désintéresser de l’école depuis son saut de classe.
    Il ne lit pas les énoncés, ne se concentre pas, et va jusqu’à bacler ses évaluations pour « avoir le temps d’aller lire » le temps que les autres finissent.
    « le goût de l’effort » est une notion complétement inconnue pour lui. Et il préférera jeter l’éponge plutôt que risquer d’échouer: je l’ai déjà vu rendre des copies blanches => mauvaise note =>  » je suis nul » =>
    Et la boucle est bouclée.
    Et le traditionnel  » L’école est importante pour avoir un beau métier » lui passe un peu au dessus de la tête. Les devoirs sont un bras de fer  » Mais je sais faire Maman » et se finissent généralement en pleurs.
    Vous l’aurez compris, je n’ai pas non plus trouvé de solution pour le moment.
    Mais tout comme vous je cherche :)
    J’ai toujours pensé que les apprentissages doivent se faire de façon ludique, surtout dans les petites classes. Ce n’est pas ainsi qu’est conçu le système français

    N’ayant pas de piste à vous fournir, mon témoignage ne vous sera peut-être pas très utile, mais au moins saurez-vous que d’autres vivent le même scénario ;)

    • Aldexane dit :

      Merci CarolineW. Oui effectivement le traditionnel « tu dois passer par l’école, sinon tu n’auras pas de bon métier » lui passe par dessus la tête.
      Moi aussi je partage votre avis. Les apprentissages doivent être ludique. Mais surtout leur donner du sens.

      J. en dehors du fait que l’école ne l’intéresse pas du tout, est une enfant sociale donc elle est entourée de copines. Pour cela, elle n’a pas été déscolarisée alors que son papa, même profil, a toujours rêvé d’avoir un précepteur à la maison…
      Je n’ai effectivement pas opté pour la déscolarisation, car je travaille moi-même, et J. a une petite soeur, ce qui m’aurait obligée de la déscolariser également. et comme je le disais, j’étais pleine d’incertitude pour l’avenir.

      Et pourquoi toutes ces préoccupations? J. rentre dans 1 ans au collège alors je me dis, comment y faire face? Comment l’aider si l’école n’a aucun « sens » pour elle?

      • J’ai souvent entendu dire, et ça me semble cohérent, que les enfants travaillaient longtemps pour les autres – leurs parents, leurs enseignants – et qu’il fallait attendre un âge avancé pour que l’enfant, alors adolescent, comprenne qu’il devait travailler pour lui, son avenir.
        Je ne suis pourtant pas certaine d’avoir favorisé la première phase, tant j’ai toujours fait attention de ne pas accorder trop d’importance aux notes. On ne peut les ignorer, certes, mais je n’ai jamais puni ou grondé pour une mauvaise (juste râlé quand l’enfant n’avait pas demandé de l’aide pour préparer ce contrôle dont ses parents ignoraient tout) et rarement récompensé pour une bonne. Jamais même, plutôt un cadeau prétexte pour le brevet ou le bac !
        Bref, j’ai toujours dit à mes enfants que la note devait les alerter sur le fait qu’ils avaient compris ou pas et je vérifiais avec eux à quoi les points retirés correspondaient. Les notes sont un mal nécessaire, c’est comme ça.
        Au final je crois que mes enfants ont compris très jeunes que l’école était un passage obligé, qu’il fallait faire de son mieux, pour choisir le plus possible sa vie plus tard. Leur demander d’aimer l’école ne me semble pas une bonne idée. Quand ils ont la chance d’y avoir des amis, il faut leur rappeler que c’est grâce à l’école qu’il les ont rencontrés. Après on peut avoir la chance de tomber sur de bonnes écoles, avec une majorité de bons enseignants bienveillants et des propositions alléchantes d’options, d’activités sportives, de visites, de voyages – des choses motivantes pour eux !

  5. Je crois que Dumbo l’éléphant volant a tout résumé, mis à part les problèmes dys compensés par les enfants précoces jusqu’à un certain point : si l’enfant n’éprouve aucun intérêt dans ce qu’il fait, il aura du mal à travailler, et je crois que cette caractéristique, est, une fois de plus, très amplifiée chez les précoces… :roll:

    pourquoi, j’ai choisi l’IEF, justement pour travailler « selon les envies des enfants », je m’explique: en Montessori, on travaille les notions en fonction de ce dont l’enfant a envie; si l’enfant commence à éprouver un besoin d’écriture, on commence, s’il a envie de commencer les maths, on commence la numération…c’est tellement plus simple d’apprendre au moment où l’enfant en éprouve le besoin et l’envie, ça rentre « tout seul », alors que si on lui dit: non, ça n’est pas encore le moment, tu attendras d’être en cp pour la lecture, par exemple, là, on est sûr de le braquer contre la lecture, et qu’il traînera les pieds…. :oops:

    Autre chose très importante, en effet, Caroline W, même si ce n’est pas le cas à l’école, trouver un domaine que votre enfant apprécie tout particulièrement, et l’accompagner pour explorer ce domaine sur un mode ludique et « joyeux »… j’essaie de toujours présenter les notions avec une dose de magie pour que l’enfant sache que ça peut être merveilleux d’apprendre et de découvrir… voilà pourquoi, votre fils préfère aller lire…c’est plus intéressant pour lui, et là, il fournit un vrai effort, ce qui ne doit pas être le cas pour le reste… :-D

    Aldexane, les notes en dents de scie, j’ai connu ça aussi pour ma grande diagnostiquée tard, si j’avais su….elle pouvait être capable de choses excellentes, et de catastrophes dès la primaire…. elle avait tout simplement besoin de faire travailler plus son cerveau au lieu de refaire pour la énième fois la même chose…. elle manquait de vraie nourriture….et une fois pris le pli du non -effort en primaire, ça décroche tout doucement sans vraiment être visible au collège, et en seconde c’est la cata complète :(

    Voilà, je crois avoir répondu déjà un petit peu, finalement Cat….le reste par mail :)
    Et pour celles que ça intéresse, je suis en Drôme, et reprends mes ateliers pour tenter de redonner le goût d’apprendre aux enfants, sans prétendre être exhaustive sur le sujet, car il existe encore beaucoup de choses que j’ai commencé à lire, mais sur lesquelles je ne suis pas au point : les intelligences multiples, les travaux de la Garanderie…. Mais Montessori + créativité +petits défis en tous genres, c’est déjà bien pour garder l’étincelle au fond de leurs yeux :smile:

    • Bien alléchants ces ateliers ! Trop loin pour nous hélas… :)

      Pour les enfants dès le collège je conseille de chercher, s’il en existe de proches bien sûr, des établissements qui proposent plein d’options (sports étude, chorale, langues vivantes variées, échanges internationaux) : d’abord cela signe l’ouverture d’esprit de l’école, ensuite les choses proposées peuvent éveiller l’intérêt d’enfants HP démotivés et surtout, at last but not least, ils y retrouveront leurs pairs, alléchés de la même façon et se feront enfin des amis du même tonneau qu’eux-mêmes !



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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