Bilan de fin de 5ème, quand 2 années d’avance se transforment en…

Bilan de fin de 5ème, quand 2 années d'avance se transforment en...La fin de l'année scolaire est là pour les élèves du 2nd degré, & le traditionnel bilan est de mise ;)

 

Mon amie du Cheval à Rayures en a fait un très touchant sur son blog, qui illustre si bien les difficultés rencontrées par nos jeunes HPI & les dilemmes & inquiétudes de leurs parents. À lire par ici :up:

 

Alors quelles conclusions chez nous après cette année de 5ème, qui succédait à une bien triste & compliquée 6ème ?

 

Un bilan plutôt terne à vrai dire. A savoir 10 mois passés dans une extrême solitude, pour ne pas dire un rejet de la part de certains "camarades" :(

 

Pas d'agressions particulières, hormis des noms d'oiseau lancés par quelques uns, çà & là. Mais force est de constater que ce traitement n'est pas propre à mon zébrillon :arrow: on peut observer qu'il est quasiment devenu un mode d'expression normal - ahem... - pour ces collégiens que je considère comme peu évolués :oh:

 

Pas d'agressions donc, absolument rien de comparable aux problèmes connus l'an passé, & une équipe (enseignante comme encadrante) réactive & globalement satisfaisante dans son rôle d'éducation & de protection :up:

 

Mais le zebrounet ne s'est pas senti bien pour autant (& je pèse mes mots). Il a été très isolé toute l'année durant, physiquement comme intellectuellement : mangeant seul, n'ayant aucun copain avec qui partager des choses, à qui parler dans la cour ou ou échanger avant la reprise des cours.

 

Très décalé depuis le premier jour de l'année, l'épisode de l'éclipse solaire a néanmoins marqué un indubitable tournant pour lui. Il s'est rendu compte ce jour-là combien la fracture qui existait entre certains de ces enfants & lui était conséquente.

 

Et même s'il y a forcément des élèves qui partagent ses centres d'intérêt & se rapprochent de ce qu'il peut aimer, il n'a dès lors plus du tout eu la force de les chercher. Car s'ils existent (nécessairement ! Sur un collège de 700 ou 800 élèves, il y a bien évidemment d'autres enfants dans sa mouvance...), encore faut-il les débusquer & parvenir à entrer en contact avec eux 8-O

 

Bilan de fin de 5ème, quand 2 années d'avance se transforment en...

 

C'est là que l'affaire se complique pour mon jeune zèbre : les relations sociales sont devenues très problématiques depuis l'entrée au collège.

 

Enfin, plus exactement elles l'ont toujours été, avant sauts de classe comme après (une, puis deux années sautées). Le camouflage & le semblant de socialité qu'il parvenait à arborer avec plus ou moins de facilités (selon les moments, les occasions, le degré fatigue) en maternelle & en primaire, dans une toute petite école, se trouvent être beaucoup trop fragiles pour faire illusion dans un univers où la vie sociale est devenue LA chose la plus importante (univers ordinairement connu sous le nom de collège :-| ).

 

Les enfants surdoués sont souvent considérés comme socialement maladroits.
Certains le sont profondément (il faut souligner que certains cumulent aussi & surtout douance & syndrome d'Asperger :!: Ce qui explique que l'inconfort relationnel soit observé sous un nouveau jour quand un diagnostic est enfin posé), d'autres ne le sont qu'en des circonstances bien précises.

 

Ces derniers sont plutôt mal à l'aise face à des personnes ne partageant pas leurs passions, ou n'ayant pas les mêmes hobbies ; mais dès qu'ils sont parmi leurs semblables sur le plan intellectuel - qu'il s'agisse d'enfants ou d'adultes, peu importe l'âge - cette maladresse apparente disparaît (& ici le mot à retenir est bien « apparente » !!!). Tout devient alors facile & fluide : quand ils sont en présence de pairs, ils se sentent enfin à leur place & tout roule ;)

 

Cependant quand l'inaptitude sociale est bien réelle, elle ne s'efface pas à la simple présence de pairs. Pourquoi ? car il faut néanmoins établir le contact, réussir à franchir une barrière en sortant de sa zone de sécurité pour aller vers l'autre.

 

Et ça, certains ne peuvent pas le faire, ou en tous cas pas sans en payer le prix fort : grand stress avant & pendant, intense fatigue à la suite de ces tentatives & enfin besoin absolu de décompensation en fin de journée.
Malgré ces difficultés, l'approche est souvent maladroite, pas adaptée ou mal calibrée. Ce qui a pour conséquences de créer des échecs & de creuser la solitude, entamant à chaque fois un peu plus le peu de confiance qu'ils ont en eux.

 

Le zébrillon appartient à cette catégorie : il ne saisit pas les codes & les (en)jeux sociaux, quand la plupart des collégiens sont au contraire dans une période où le groupe, les apparences sociales prennent toute leur importance...

 

Et j'aurais bien du mal à le lui reprocher, n'est-ce pas :hypno:

 

Pire que le rejet ouvertement affiché par une poignée d'ados (on ne peut pas plaire à tout le monde n'est-ce pas, même si l'hypersensibilité des EIP voudrait que ce puisse être le cas ;) ), je crois que c'est l'indifférence qui l'a le plus heurté & fait souffrir cette année. Faisant naître chez lui une très forte impression d'être transparent, de ne compter pour personne dans l'enceinte de l'établissement.

 

Bilan de fin de 5ème, quand 2 années d'avance se transforment en...

 

Difficile dans ces conditions d'être heureux & motivé lorsqu'il faut aller au collège, 5 jours / semaine :oops:

 

Mais quel est l'intérêt, à 11 ans, de vivre une vie qui n'est majoritairement faite que de souffrance & de tristesse durant le temps scolaire ? Est-ce pour cela que j'ai fait naître un enfant ? Pour qu'il pleure tous les soirs à l'idée de devoir revivre le lendemain un éternel & morne recommencement, connaissant déjà à l'avance le déroulé de la journée qui ne sera que mise à l'écart & ennui ? Pour que tous les matins il ait envie de vomir d'angoisse en sachant que personne ne lui rendra son « bonjour » & ne prêtera attention à lui ? :cry:

 

C'est la question qui me taraude depuis le mois de mars & je sais combien il est urgent d'y apporter la solution adéquate.

 

Je vois mon fils s'éteindre à petit feu depuis 2 ans, depuis le jour où il est entré au collège. Je le vois dépérir & devenir l'ombre de lui-même, perdre toute envie d'apprendre & se contenter du strict minimum dans ce qui lui est présenté, au rythme imposé. Je me fais l'impression de le voir sombrer & s'enliser dans un quotidien fade & sans couleur. Il a définitivement capitulé, & baissé les bras.

 

Pourtant rien ne nous oblige à accepter cela & à le lui faire endurer :(

 

Le déclic est venu d'une magnifique conférence que j’ai pu visionner en direct du Canada via Internet samedi dernier (organisée par l’association Haut Potentiel Québec).
J'ai eu un authentique électrochoc en écoutant le Pr Françoys Gagné développer ses arguments sur les accélérations de cursus.

 

Au cours de cette web-conférence (dont la rediffusion aura lieu du 25 juin au 12 juillet prochain ;) Et, oui il est possible de s'inscrire maintenant, même lorsqu'on a raté la diffusion en direct :up: ) j'ai réalisé que ce qu'il disait, je l'approuvais pleinement & le pensais depuis que le surdouement est entré dans nos vies... mais que je me mettais plein de barrières pour ne pas appliquer ce qui m'apparaissait pourtant comme évident. Par crainte de "& après on fait quoi ?", par peur de sortir des sentiers battus :-x

 

La décision fut par conséquent prise d'écouter le zébrillon ! Tant dans sa demande de 3ème saut de classe que dans celle d'une année de scolarisation à la maison, qui se fera par le biais du CNED dit « libre » (je rappelle que le CNED est le Centre National d'Enseignement à Distance).
Ce sera donc une année d'IEF (comprendre d'Instruction En Famille).

 

Bilan de fin de 5ème, quand 2 années d'avance se transforment en...

 

L'objectif affiché étant de stimuler de nouveau le loustic en piquant sa curiosité naturelle, de le tirer de sa léthargie en le confrontant à un challenge, via cette nouvelle accélération de cursus ; éviter de cette façon qu'il ne décroche des programmes imposés. Mais le but est aussi de le tenir éloigné de cette routine de solitude & cette fosse aux lions que sont ces années collège qui l'endommagent chaque jour plus profondément :up:

 

Raccourcir les traditionnelles 4 années en 3, en sautant la 4ème en vue de préparer le brevet des collèges (en candidat individuel, comme le font tous les établissements hors contrat par exemple) avant d'intégrer à la rentrée suivante le lycée, en classe de seconde.
En clair : respirer, grandir plus sereinement & reprendre confiance en soi, voilà le programme de 2015 / 2016 !

 

Nous avions sérieusement envisagé la scolarisation par le CNED dès le mois de mars, suite au trop-plein de l'épisode de l'éclipse, mais les conditions d'une inscription « réglementée » en classe complète m'ont stoppée nette :-?

 

Il faut savoir que pour que cette inscription réglementée soit possible il faut non seulement obtenir l'accord du DASEN (qui est le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale). Mais cette autorisation est également conditionnée par la justification d'une raison médicale, définie comme telle "soins en famille, hospitalisation ou situation de handicap en attente de scolarisation médico-social", & devant être validée par le médecin conseiller de l'académie (les autres conditions étant réservées aux enfants d'expatriés, de familles itinérantes ou aux sportifs de haut niveau).

 

Or je refuse catégoriquement que mon enfant traîne dans son dossier mention d’une prétendue dépression ou d'une phobie scolaire handicapante - qu'il n'a pas - quand les seules problématiques le concernant sont l’ennui & l’incompréhension face au comportement & aux mœurs des enfants qui constituent son entourage scolaire. Ce serait une sorte de double peine & j'estime qu'il n'y a aucune raison d'accepter cela :!:

 

Mais quelle(s) différence(s) me direz-vous entre CNED réglementé, & CNED libre ? Elles sont au nombre de 3 :

 

- le statut de l'enfant : en CNED réglementé il est scolarisé, en établissement public, tout simplement. Il obtient également des bulletins trimestriels ainsi qu'un avis de passage à la fin de l'année.
En CNED libre l'enfant est considéré comme instruit en famille &, conformément à la circulaire n° 2011-238 du 26 décembre 2011, doit donc faire l'objet d'une déclaration de cet IEF auprès de la mairie du domicile & de la DSDEN du département. L'élève n'obtient au terme de son année scolaire aucune décision de passage de classe ou d’orientation. C'est pourquoi l'établissement qui sera sollicité pour une réinscription, qu'il soit public ou privé sous contrat, aura tout loisir d'exiger de lui qu'il se soumette à des tests de niveaux & peut, selon les résultats, refuser d'inscrire l'élève dans le niveau demandé.

 

- par conséquent, un enfant inscrit en CNED réglementé a un certificat de scolarité comme s'il était scolarisé dans un établissement public de son secteur & la famille touche tout à fait normalement l'ARS (l'Allocation de Rentrée Scolaire), la bourse, etc.
Au CNED libre, pas de certificat de scolarité, seulement une attestation d’inscription qui n'ouvre aucun droit (pas d'ARS, pas de bourse, pas d'aide du Conseil Général ou autre chéquier jeune), puisque l'élève est assimilé à de l'IEF & du hors contrat.

 

- enfin, le CNED réglementé permet la gratuité de la scolarité (en plus des aides diverses).
Là où l'intégralité des frais de scolarité du CNED libre sont supportés par la famille de l’élève, soit en année complète 890 €uros.

 

En revanche, les contenus, les matières, les options sont identiques. Les devoirs sont corrigés de la même manière, par les professeurs du CNED & les familles qui le souhaitent peuvent recevoir en fin d'année un relevé de notes :up:

 

 

Voilà pour les nouvelles neuves...

 

Le zebrounet est hyper excité par ce projet & a de nouveau les yeux qui pétillent (enfin !!!)

 

J'ai bien insisté pour qu'il prenne le temps de la réflexion, qu'il mesure les efforts (d'organisation, notamment... ce qui pour le moment n'est pas son fort, se laissant mollement porter par le rythme très lent des cours au collège) & la discipline dont il va devoir faire preuve pour relever ce challenge.

 

Car s'il a déjà un aperçu du travail à la maison avec le CNED réglementé en latin, ça n'est pas véritablement la même chose à mon sens que de travailler une matière, & de TOUT faire seul, sans cadre imposé, sans planning à respecter.

 

Les cours du CNED n'ont rien de très folichon, mais font le job comme on dit :) Par contre, travailler à distance demande de la volonté, j'en sais quelque chose. Et c'est ce point que je redoute le plus : que cette volonté & cette motivation soient suffisantes pour réussir & relever le défi.

 

Mais le jeune zèbre est à 300% partant (sans surprise, puisqu'il me parle de 3ème saut depuis son entrée en 6ème, s'ennuyant ferme depuis presque 2 ans maintenant). Il se dit soulagé (ça se comprend effectivement) & extrêmement motivé :round:

 

Je n'ai pas manqué d'insister sur la difficulté possible d'avoir 3 ans d’avance au lieu de 2... Le dilemme étant pour nous parents, de mettre dans la balance un ennui profond (& donc au bout du compte le désintérêt, voire le dégoût complet des apprentissages scolaires), & un nouveau saut de classe (qui risque accentue encore l'écart avec certains enfants).

 

Où nous en sommes actuellement de manière concrète, il a fallu choisir & sacrifier, si l'on peut dire (!), un des 2 aspects de la question. Le pari ne peut bien entendu pas décemment se faire sur le point de rupture qui amènerait le zébreau à se détourner irrémédiablement de sa scolarité.

 

Lui me dit par ailleurs qu’il est persuadé qu’au lycée les « camarades » seront bien moins niais & plus dans son état d'esprit. Ce que je lui souhaite de tout cœur :hearts:

 

 

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36 commentaires à “Bilan de fin de 5ème, quand 2 années d’avance se transforment en…”

  1. Shadowfax dit :

    Bonjour,

    Eh bien, quelle année… Pas facile, le collège c’est une vraie jungle… Heureuse que vous ayez trouvé votre voie pour l’année prochaine, le Zébrillon va pouvoir souffler et se remotiver… C’est une décision courageuse, et je vous souhaite une belle année avec un magnifique futur bilan de fin pour Juin 2016 ! En attendant, la fin du collège approche à grands pas. Bon courage au Zébrillon pour ces derniers jours à supporter cette routine, les vacances sont toutes proches…

  2. Nath33 dit :

    bienvenue en IEF !! ici, on continue même pour le lycée, après une expérience très décevante d’un trimestre en seconde européenne : la maturité n’est toujours pas au rendez-vous au lycée et la curiosité intellectuelle proche du néant…Pour info, il y a la liste Préados et ados en iEF sur FB (pas que des EIP mais des échanges intéressants), qui peut te permettre de découvrir d’autres supports que les cours du CNED : d’autres CPC bien sûr, mais aussi d’autres façons d’apprendre en IEF sans CPC… Les lapbooks de Carpe Diem par exemple… Il y a aussi un petit groupe qui « fabrique » un journal à plusieurs : mon fils a lancé l’idée pour les plus grands (+ de 14 ans) d’un journal avec RV sur Skype et où chacun est libre de parler des sujets qui lui tiennent à coeur : cela a fait des émules, et du coup il y a un groupe de « journalistes » de moins de 14 ans aussi ! Voilà, bon courage et bonnes découvertes en iEF !

    • Marina dit :

      J’allais répondre un peu du même tonneau : au lycée la vie sociale est aussi très importante. La maturité n’est pas vraiment la, la tolérance ne fait pas toujours partie des valeurs connues. J’espere que vous pourrez essayer tout en pouvant vous rétracter et revenir en IEF comme l’a fait nath.
      Il y avait un « génie » dans ma classe qui passait ses recrée à lire dans le couloir pendant que nous allions dehors. Il semblait bien le vivre. J’etais un peu triste pour lui et ai essayé de lui parler mais c’etait difficile.
      En tout cas l’an prochain devrait être sympa. Serez vous avec lui a la maison ou devra-t-il gérer seul son instruction?

  3. Lyjazz dit :

    Ben voilà confirmation (si besoin était) que pour débuter une scolarisation le collège n’est pas du tout une bonne idée….

    Mais pourquoi le CNED et pas un autre type de cours par correspondance ?

  4. Quilon dit :

    La solution du CNED est sans doute la meilleure dans le cas de votre zébrillon. Encore faut-il avoir le temps nécessaire (c’est-à-dire être là dans la journée avec lui, pour le suivre dans ses cours) pour pouvoir le faire.
    Je vous souhaite plein de courage !

  5. thirty dit :

    Je suis contente pour votre fils! En vous lisant je me suis dit qu’effectivement au lycée les élèves sont différents.Quand je suis entrée en seconde je me suis liée d’amitié avec une personne qui avait trois ans de moins que moi. Elle avait sauté une classe et moi été déscolarisée pendant environ deux années scolaires. Il s’avère que j’ai un HPI et elle ne le sait pas encore… Nous sommes toujours très proches!

    J’ai enseigné au collège et je sais que les élèves ne sont vraiment pas tendres entre eux!

    Le brevet des collèges n’est pas très compliqué ( selon moi) quand on a des capacités de réflexion et une aisance en maths…

    Allez-vous arrêter de travailler ?

  6. Berlon dit :

    Bonjour,
    pour toutes les raisons expliquées, le cned est la meilleure option dans votre cas.
    Pour avoir un fils de 15 ans qui passe actuellement son bac et entre à l’université avant ses 16 ans, je tiens à dire que le lycée n’est pas non plus le paradis.
    L’aspect bête curieuse ne disparait pas.
    Un point important est le choix de l’établissement, par exemple sur les options, l’accueil des très jeunes, les possibilités d’investissement (tutorat par exemple ou projet associatif ou tout autre possibilité
    – de passer du bon temps dans l’établissement pour compenser le mauvais
    – de trouver à exprimer sa créativité, son sens de l’initiative, sa vision à 360°, …).
    Ceci dit, le collège est une jungle effarante, le lycée est un peu plus calme, on peut même y trouver des camarades sympas.
    Bon courage pour la suite !
    Nathalie

  7. Madeleine dit :

    Bonjour, je vous conseille de contacter une association de scolarisation à domicile pour bien choisir et comprendre les implications du choix du mode de support des cours, ceci du point de vue Administratif. C’est parfois un peu complexe. Le cned, très bon cours, en libre veut aussi dire pas de scolarisation du tout alors que des cours par correspondance privés signifient scolarisation donc des facilités administratives qui sont difficiles à expliquer par écrit. Peut être que même à l’inspection vous pourrez avoir des renseignements précis. Pour les surdoués reconnus légalement maintenant dans leur besoins spécifiques il n’est pas forcément obligé de dire phobie mais de parler de risques, à voir avec un professionnel compétant.
    On regrette M Pinder de Nice dans ces moments là.
    Bonne continuation à vous.

  8. CarolineW dit :

    C’est à la faculté que j’ai pu commencer à respirer, redoutant moins le regard des autres.
    En école d’ingénieur j’ai retrouvé la dictature du groupe.
    J’ai un très très mauvais souvenir de mes années d’étude avant le bac et je ne revivrais cela pour rien au monde.
    L’arrivée dans le monde du travail, et ce malgré toutes ses contraintes, a été une libération !

  9. Tesrathilde dit :

    Super d’avoir pu prendre une telle décision, de pouvoir s’évader quelque peu d’un contexte oppressant et peu motivant !
    Sur le point d’une certaine maturité au lycée, je dirais que de mon expérience c’était effectivement moins pire au niveau des brimades (quand on bosse son bac en général on ne cherche plus à embêter ses petits camarades) – cependant pour l’intégration réelle dans des groupes d’amis, il n’y a que la fac qui m’ai permis cela, dans une certaine mesure. Non, les gens ne deviennent pas subitement « intéressants » passé 20 ans, il faut toujours chercher, encore et toujours, des qui nous ressemblent, pensent comme nous, s’intéressent aux même choses de la même manière… Sans non plus me décourager totalement, je me dis presque tous les jours que cela reste un combat, une quête à vie.

  10. Mamcoco dit :

    Bienvenue en IEF à ton Zébrillon (et à toute ta famille tant il est vrai que ce changement de rythme concerne tout le monde)!!!
    Et oui, voir son enfant s’éteindre à petit feu et sentir le moment où on le perd complètement, c’est insupportable, on se dit qu’on ne peut pas continuer sans tenter autre chose. Même si on est la seule à voir, nous on sait qu’on ne se trompe pas. Bravo pour t’être lancée.
    Après, vous connaissez déjà les cours du CNED avec le latin, il sait un peu à quoi s’attendre. Mais pour toutes les matières, c’est très chronophage et pas forcément passionnant pour un enfant rapide et efficace. Et vu le prix, ça vaut parfois le coup de s’intéresser aux autres cours disponibles, ou de se lancer sans CPC!

    Quand à viser une réintégration satisfaisante au lycée, alors là, ça dépend surtout des autres, enseignants et jeunes ados, alors on ne peut pas vraiment prévoir sur quoi on va tomber. Et cette année d’IEF pourrait bien être une révélation pour toute la famille!

    Enfin, est-ce qu’avoir 3 années d’avance au lieu de 2 fera une différence? Il me semble à moi que ce n’est pas tant l’écart d’âge qui tient nos enfants hors du groupe, c’est vraiment leur différence de fonctionnement intellectuel, et cette différence-là ne disparaitra pas, quel que soit leur âge. Est-ce que nous-même nous sentons plus à l’aise avec des adultes de notre âge du fait qu’on a le même âge??? (hmmm, je manque de m’étouffer…)
    Alors cela justifie-t-il le fait de refuser d’autres sauts de classe? C’est encore une marque d’incompréhension totale de la problématique des enfants HPI. Et une preuve de plus qu’ils (en tous cas certains) ne sont pas adaptés à l’école telle qu’elle se fait ici, qui s’accroche à ses classes d’âge.

    Enfin bref, je me réjouis d’imaginer la joie et l’excitation que doit ressentir le Zébrillon à l’idée de cette année entière qui l’attend en sécurité dans sa maison, à travailler à son rythme et sans la contrainte d’investir tellement de son énergie à essayer de paraitre au milieu des autres. C’est génial!!! Profitez en plein!!!

  11. DV dit :

    Bienvenue en IEF, comme tant de zébrillons, à vous la découverte de ce nouveau mode de vie ;-) avec énormément de positif: le non stress, la possibilité de creuser ce qui l’intéresse, l’impression d’être dans un monde moins « méchant », la capacité à aller voir ailleurs quand le cours du CNED est terminé etc.
    .. Et un peu de négatif: les arcanes d’une administration qui parfois confond contrôle et flicage intempestif, le regard des gens quand on dit « mon fils ou ma fille est en cours par correspondance », la plus grande difficulté à répliquer l’air de rien des effets de groupe que même nos zébrillons recherchent (la question passe de « Pq est ce que je n’ai pas d’amis dans cette quantité de gens » à « comment je vais me faire des amis si je ne fréquente pas une multitude de gens » ou « comment se fait-il que ces autres zébrillons qui suivent le même cursus que moi me semblent si inintéressants ». Intérêt de lire comment vous aller évoquer cette découverte d’un nouveau monde avec votre EIP en IEF (groupe facebook d’ailleurs) de 11 ans, l’âge de ma zébrette.

  12. Lamikaouette dit :

    Erf… Je suis triste pour vous tous de ce bilan annuel… Qu il n ait rien tiré de positif de ces deux annees au collège doit etre vraiment frustrant… Les difficultés relationnelles qu’il a pu rencontrer n ont meme pas pu etre compensees par un biscuit intellectuel assez consequent. Je suis tout de meme surpris qu aucuns de ses camarades ne se soient rassemblés en clubs d echec, d astronomie, de mathematiques loufoques ou autre geekerie tant raillee par les abrutis qui se chauffent les tibias en jouant a une sorte de kung foot…

    Dans le college où j etais, acceuillant la faune locale, la violence etait omnipresente: agressivite permanente et pas une journe sans bagarre (du genre mechante je veux dire). Cependant, pour proteger les enfants pacifiques, un peu du profil du votre, des clubs du genre precedemment cité avaient ete crees afin de permettre aux plus sympa au final d eviter de se retrouver perpetuellement angoisser, et afin de leur permettre de se retrouver entre eux (et eventuellement de devenir potes).

    Alors je suis contents pour vous tous, bien que finalement la solution que vous ayez adoptee l ait ete par depit.

    J espere qu il se sentira mieux. Et j espere qu il trouvera le moyen de se faire des copains et des copines (tout epoustouflant qu il soit, il reste un enfant^^)

  13. patinage dit :

    Bonjour !

    Ma fille, HQI, a été scolarisé 8 mois dans une école alternative française publique quand elle avait 3 ans. Suite aux divers harcèlements vécus : psychologique et affectifs par l’enseignante et physique par les élèves, j’ai dû envisager d’autres options.
    Ayant choisi l’option du CNED en classe réglementée depuis les 5 ans de ma fille qui a 8 ans depuis fin avril, je peux vous dire que c’est ce qui lui correspond le mieux ! Pour information, j’ai pris une autre option en fait pour le CNED. En arrivant au Québec, elle avait 5 ans et a voulu retenter l’expérience de l’école. Cela n’ayant pas été une réussite, et comme à 5 ans elle n’avait pas d’obligation scolaire j’ai tenté l’option du CNED. Sa première inscription en CP a donc été faite en fonction de ses tests de QI. Depuis, nous sommes au Canada (Québec) et son dossier est parfaitement suivi par l’Ambassadeur culturel de France au Canada.
    Vous pouvez mentionner dans les raisons qui motivent votre inscription de voyager souvent à l’étranger pour élargir les horizons de votre zébrillon. Ce qui est également prévu dans notre cas. Elle a pu faire une année classe réglementée et une année classe libre en une année scolaire pendant deux ans (donc programme accéléré). En faisant comme cela, il suffit de joindre les résultats et bulletins scolaires et bien expliquer ce qu’il en est. Autrement, le CNED demande de refaire passer les tests de QI à chaque saut de classe !!! (sic).
    Résultat : elle passe en CM2 français avec 3/3 de moyenne pratiquement partout (en musique elle a trouvé les 2 premières chansons à apprendre trop « bébé » donc elle a eu 2/3).
    Les cours sont déjà arrivés et elle s’est empressée de les scruter. Elle a déjà fait le premier devoir de sciences et a vu qu’il n’y avait rien de nouveau en maths par exemple. Elle a découvert hier les fonctions affines et elle s’est tellement amusée que je vais devoir lui offrir une calculatrice graphique ! Elle va donc préparer le brevet des collèges en candidate libre soit cette année soit l’an prochain.
    Elle a une vie sociale très riche aussi : elle a un agent artistique pour le cinéma et les pubs et poursuit ses cours en théàtre/cinéma. Elle apprend le violon. Elle pratique la natation, la gym et le patinage sur glace. Elle participe aux Expo sciences avec ses propres projets depuis 3 ans (elle avait juste 6 ans fin avril âge minimum requis pour la première) et gagne parfois des prix. Elle a sa place en garderie collective privée certains jours et surtout certains soirs (pour les 5 à 12 ans). Elle fait ses camps de jour l’été au Biodôme (faune et flore) et au Cosmodôme (camp spatial) et cette année elle a choisi en plus un camp de jour spécial « manèges » et loisirs.
    Elle a des amis de tous les âges, ce qui s’est vu à son anniversaire : aucun des 8 enfants venus ne se connaissaient et leur âge variait de 4 à 12 ans et une vie sociale bien remplie.
    C’est vrai que c’est une autre organisation de vie. Mais mon plus beau cadeau, c’est quand elle me dit : « Maman, ma vie c’est le bonheur, tu sais ».
    Je vous souhaite sincèrement de vivre la même joie dès cette année.
    Krystie.

  14. agnes dit :

    Quel bien triste message mais de l’espoir!!!
    Bon alors j’ai fait le cned reglemente de 4eme et c’est vraiment … leger? Je fais le cned regelemente et mes gamins apprennent plus a l’ecole (americaine) qu’au cned pour te donner une idee du niveau :o(
    Mais c’est une bonne solution je pense si ton zebra n’est pas bien.
    Par contre s’il pense qu’au lycee les lyceens sont mieux… j’en suis pas sure, cest devenu supportable pour ma grande en 1ere et encore elle est hyper sociable donc dans des clicks et des groupes qu’elle a trouve, mais je pense qu’il ne doit pas avoir d’espoir pour le lycee en tout cas pour la 2nd…
    Ce que je vois dans ce que tu ecris c’est que tout est mise sur l’ecole. Ne le prends surtout pas mal, c’est simplement un constat qui est peut etre totalement errone. Tout est sur le savoir – sauter un an pour le motiver plus, le latin, –
    autre question, est ce que ton zebra est intra or extra verti, ca fait une enorme difference a l’ecole et les activites! et quelles activites a-t-il pour le sortir de son isolement?
    Je vois de tout, des gamins qui ne vivent que pour les ordi, et se regroupent pour faire de la robotique ou de la programmation. des gamins qui ne vivent que pour le sport, etc… le truc c’est de trouver ce qu’il aime et il trouvera des gamins (de son age ou pas) qui aiment la meme chose et il peut s’ouvrir et apprendre les codes.
    Les codes s’apprennent meme dans la jungle :o(
    C’est simplement un truc a apprendre, comme on apprend l’orthographe et on est nul ou les maths et on est nul. On reste pas bon mais on connait les codes on peut survivre et advancer.
    Un gamin qui reste dans son coin ne connait pas les codes – il n’a pas a etre d’accord avec, juste les connaitre pour survivre… ou rester dans son coin et s’eteindre a petit feu…
    Bonne continuation et courage pour le cned…. c’est interminable parfois!

  15. Rainbow dit :

    Bravo ! Il fallait bien trouver une solution. Depuis deux ans vous avez essayé le collège sans « succès », ça ne pouvait pas durer comme ça. Tenter la scolarisation à la maison était à mon humble avis LA chose à faire si vous vous en sentez capable. Comme toutes les autres possibilités, ce ne sera sans doute pas toujours facile, parfait ou génial, mais ce sera le mieux, momentanément je vous le souhaite, surtout au Zébrounet. La vie est une succession de moments plus ou moins marrants, cette année sera une pause « sociale » salutaire et son envie d’apprendre reviendra vite s’il peut apprendre à sa vitesse « normale », bref, tout le contraire des deux années précédantes ou le « social » allait trop vite et trop brutalement et ou l’esprit des ados attardés moyens était comme au ralenti pour ne pas dire en régression.
    Je comprends son enthousiasme, ça me fait plaisir. Bon été à vous.

    Bilan rapide de mes deux zèbres:
    L’ainé en cinquieme, obtient felicitations et compliments, malgré sa sevère dysgraphie et l’usage de l’ordinateur pour remplacer le stylo ( y compris en math même en géométrie). Socialement, toujours pas le top loin de là, plusieurs accrochages avec d’autres élèves, mais ce collège est très sensible aux problèmes de harcèlements, et profs et CPE ont plutôt bien veillé au grain, séparant les perturbateurs et leurs victimes en changeant de place les perturbateurs dans la classe, en donnant des heures de colle, en prevenant les parents…ect. Malgré cela, mon zèbre ne mange touojours pas à la cantine pour éviter les trop longues récré avant/après le réfectoire, et il ne s’est volontairement pas rendu avec les autres au voyage de fin d’année oragnaisé pour tous les élèves de cinquième, craignant une trop grande promiscuité sous la tente prévue pour le séjour, entre autres choses. Toujours pas de réelles amitiés mais des « relations » avec un élève asperger de sa classe qui a quelques centres d’interêt communs et avec un élève TDA/H possédant un grand sens de la justice qui vieille sur lui de loin un peu comme un grand frère. Gros ennui en cours, notamment en histoire lors de l’enseignement laïque du fait religieux qui a pris un bon trimestre et s’est conclu par l’affaire Charlie Hebdo, ce qui n’a pas facilité l’acceptation du programme par notre zebre, lui qui revendique son athéisme depuis qu’il a quatre ans. Les profs de sciences disent qu’il pourrait faire cours à leur place au troisième, mais nous ne demandons pas de nouveau saut, car ce n’est pas le cas dans toutes les matieres et son sens de l’organisation est trop inexistant, bref, y a du boulot !

    La petite soeur zebrette saute une classe à la rentrée et se retrouvera de facto en CM2 à 8 ans. Sa dyspraxie impose aussi l’usage d’un ordianteur en classe et cet aprentissage aura duré toute l’année. Elle utilise dores et déja l’ordinateur en classe, mais il faut peaufiner. En plus, sa maitresse multi-niveau (CE2/CM1/CM2) ne sera plus là à la rentrée prochaine et nous ne savons pas qui héritera du poste, ce qui l’angoisse beaucoup car il va falloir tout réexpliquer à la nouvelle ou au nouveau, malgré le PAI dys et le futur PAP qui doit etre mis en place. Là aussi, beaucoup de boulot et de stress en perspective.

    Vivement les vacances et d’ailleurs, bonnes vacances à tous !

  16. Bravo pour cette prise de décision qui lui redonne du pétillant dans les yeux!!! et bienvenue dans l’IEF… :up:

    Par contre, imaginer que le lycée sera meilleur en matière de camaraderie est peut-être un peu illusoire, attention de ne pas trop insister sur cette perspective alléchante…il pourrait bien être déçu…Mon numéro 3, testé il y a peu, mais avec des résultats totalement hétérogènes qui ne permettent pas de poser un diagnostique hp pour le moment ( on a rdv dans 2 mois pour tests complémentaires chez la neuropsychologue), a complètement désenchanté cette année en seconde, par le niveau relationnel de l’entrée au lycée…violence verbale et moqueries en tous genres pour seul mode de communication!
    j’espère que vous serez mieux lotis l’année prochaine …en attendant, profitez à fond de cette année à rythme différent, enfin un peu de nourriture intellectuelle pour votre zébrillon, s’il avale les 2 programmes en un an…et tant pis pour le port-monnaie, s’il retrouve la joie d’apprendre ;)

  17. Vrancg dit :

    Bonjour,
    Je vous souhaite le meilleur pour votre enfant.
    Je voudrais toutefois partager quelques informations avec vous ou n’importe qui d’autre dans cette situation.

    Comme votre fils le pense, la plupart des problèmes relationnels liés à la précocité ou au SA disparaissent ou presque au lycée (dans un lycée d’enseignement général correct bien sûr, ça n’est par contre pas du tout le cas dans un lycée professionnel), hélas parfois il est trop tard et le mal est déjà fait.

    Si vous choisissez le CNED libre ou un établissement hors contrat, il faut savoir qu’il sera TRÈS difficile de revenir au public sans reperdre les années « gagnées », en effet pour revenir au public avant le bac il faudra passer par un examen difficile et corrigé par des professeurs dont le but est clairement de « casser » l’élève.
    Andrea a passé ces examens tous les ans, j’ai donc pu voir de près les résultats de nombreux élèves, les sujets et des copies corrigées. Le bilan est le suivant:
    Taux de réussite : 2 élèves admis en Terminale dans toutes les Alpes-Maritimes
    Difficulté: l’examen se passe vers février et les sujets peuvent porter à 50% sur un seul chapitre que les élèves ne découvrent qu’en mars par exemple.
    Sévérité de la correction: elle est extrême, et parfois juste une démonstration d’incompétence. Sur le devoir de Maths de 3ème d’Andrea il y avait 3 exercices sur 16, non consécutifs, purement et simplement oubliés par le correcteur.
    Des estimations plus personnelles:
    Je dirais qu’il faut compter au moins 3 ou 4 points au dessous de la moyenne habituelle de l’élève dans toutes les matières testées.
    Je travaillais dans une classe de 2nde générale l’an dernier dans un lycée public, et si on avait fait passer cet examen aux élèves de cette classe, avec la même correction, je dirais qu’au mieux 3 élèves l’auraient eu de justesse, pourtant il ne s’agissait pas du tout d’une classe faible.
    Alors un élève dont la moyenne générale est >=15 va réussir cet examen, mais un élève moyen voire moyen-bon risque de se retrouver coincé hors du public jusqu’au bac

    Enfin, je pense que votre enfant aurait été heureux à Michelet, comme bien d’autres qui étaient dans la même situation, avec les Pinder évidemment, mais certainement aussi aujourd’hui avec les Schorter.

    Cordialement Vrancg

    • Marielle dit :

      J’ai déscolarisé mon fils cette année en 4e, il va donc passer un examen de passage. J’habite Paris. Nous nous sommes fait contrôlés par un agent de la mairie qui s’est très bien passé.
      Ce que vous dites au sujet du niveau demandé à l’examen m’inquiète. Faut-il faire le programme de 3e pour bien se préparer?
      Je me demandais où est-ce que l’on peut trouver des sujets, ne serait-ce que pour se rendre compte du niveau demandé.
      Finalement, notre fils est doublement sanctionné, il s’est fait harceler depuis le primaire parce qu’il est surdoué/différent, nous n’avons eu d’autre choix que la déscolarisation et il va devoir passer un examen très exigeant que la plupart des élèves du collège rateraient. C’est injuste.

  18. @emaOT5 dit :

    T’inquiète pas Zébrion ! La 3ème c’est la même que la 4ème avec un cours de plus par sujet (u u). On passe l’année de 3ème à refaire tout le programme de 4ème et après avoir tooooout repassé y’a un chapitre bonus où t’apprend enfin un truc, deux heures par mois environ. Faire la 4ème et la 3ème en un an c’est donc pas du 200% mais plutôt du 120% \^-^/ (si tu veux tu auras même le temps de te mettre au japonais ou au grec ancien XD)
    Et puis tu vas te faire des amis en dehors du scolaire qui sauront t’expliquer des trucs dans tous les domaines. Faut pas hésiter à poser directement des questions sur les réseaux sociaux. Comme je dis souvent, sur les réseaux sociaux ton orthographe est ton apparence physique, si tu as un bon orthographe tu seras intégré sans problème parmi n’importe quel groupe de discussion d’adultes, l’âge que tu as l’air d’avoir physiquement, l’âge que tu as en vrai, n’est plus du tout un problème.

    J’ai fini ma 3ème dans un tel état que je pensais au suicide et j’ai refusé de poursuivre un cursus général. Ce que soit dit en passant je ne regrette pas mais quitte à consacrer plusieurs années de sa vie à des études générales autant engranger le maximum de connaissances possible sur cette période.

  19. famille à rayures dit :

    Bonne chance dans cette nouvelle aventure. quelle énergie dépensée pour compenser la legerete des programmes de collège (et de l’école élémentaire et certainement du lycée)! pour autant je comprends avec le temps qui passe qu’il ne faut pas seulement incriminer les autres enfants dans les problèmes de sociabilisation de certains zèbre. sur mes trois zèbres seul un a ce type de pb et ce sentiment de solitude. bref il est bon aussi de travailler sur ce pb et pas seulement sur le travail scolaire car même si le Zébrillon s’ennuie ça ne règle pas ses pb de sociabilisation qui risquent entre autres de perdurer a l’âge adulte. c’est pourquoi il est important voire nécessaire de lui faire faire une ou des activités ou il peut rencontrer des enfants qui partagent les mêmes centres d’intérêts . il n’y a pas que l’école dans la vie. chez nous le scolaire est passé au second plan car le travail se fait sans fatigue et l’énergie part dans les activités où mes zèbres se font des amis (exple sport conservatoire)! quand j’ai compris que le saut de classe n’avait rien changé et que mon zèbre excellait encore sans effort j’ai privilégié de l’aider a apprivoiser la vie car il aura plus besoin de ça plus tard. apprendre à aller vers les autres à se forcer et ça facilite la communication (pleins de conseils venant du canada et de leurs super méthodes pour booster le potentiel etc.)! bref même si mon zèbre reste encore solitaire au moins il a trouvé cette année trois copains. ce qui est énormément génial. mais a l’école il est encore seul la plupart du temps mais mieux accepté ( grace au livre Te laisse pas faire . il a confiance en lui quand il se défend et surtout il a compris que ce sont généralement des enfants ayant un complex d’infériorité qui s’en prennent à lui)!
    En tout cas bon courage et ce n’est qu’en essayant que l’on peut savoir si c’est la bonne solution!

  20. Aeleg dit :

    J’espère pour vous que vous prenez la bonne décision, mais pense quand même qu’il ne faut pas que votre fils estime acquis le fait que les lycéens soient plus matures et lui ressemblent plus. Les lycéens ne sont que les collégiens d’hier, ils ne deviennent pas subitement plus matures en 2 mois de vacances et ne seront pas non plus davantage dans le même état d’esprit que le Zébrillon, puisqu’ils ne sont pas devenus « HQI ». L’état d’esprit de votre fils n’est pas forcément celui de quelqu’un de plus mûre, c’est juste le sien et s’il n’a pas la force de chercher ses pairs aujourd’hui, l’aura-t-il plus après cette année de déscolarisation ?

    Je ne comprends pas trop pourquoi chercher la solution dans un troisième saut de classe, votre fils ne se sent pas intellectuellement nourri au collège, il est loin d’être le seul, c’est le cas de tous les bons élèves, mais le programme de troisième ne va pas plus le nourrir intellectuellement. Pourquoi ne pas chercher l’épanouissement de votre fils par d’autres biais que l’école, l’aider à trouver des enfants qui lui ressemblent pour qu’il se sente plus en confiance au collège auprès de ses camarades. Apprendre un instrument par exemple, là les professeurs vont au rythme de l’élève et on ne fini jamais d’apprendre, ou multiplier les activités extrascolaires, il y trouvera des enfants avec les mêmes intérêts (informatique par exemple) que lui qui auront plus de chances de devenir des bons copains. Par exemple au collège il pourrait faire un club le midi et s’inscrire à l’UNSS. Si votre fils avait des amis, l’ennui au collège ne serait pas un problème, votre fils peut se satisfaire intellectuellement en lisant, écoutant des émissions, etc, par contre le fait de ne pas avoir d’amis et le réel problème de votre fils, et il n’aura pas plus de facultés sociales au lycée et un troisième saut de classe ne va pas l’aider à résoudre son plus gros problème, le manque de liens sociaux. Etre avec des enfants de 2 à 4 ans de plus que lui fera peut-être que votre fils se retrouvera sur certains points au même niveau de maturité que ces camarades, mais sur d’autres pas du tout, ne serait-ce qu’au niveau des sorties et soirées, un enfant de 12 ans qui va au cinéma voir des dessins animés avec sa mère, n’a pas les mêmes envies que ses camarades adolescents de 15 ou 16 ans…

    Et puis il y a la question des études supérieures, est-ce qu’à 15 ans, votre fils sera assez mûre pour avoir un appartement et étudier loin de chez lui ?

  21. Gaston dit :

    Désolé que vous soyez obligé d en arriver à l ‘ief mais ça semble salutaire pour votre fils. L organisation ne doit pas être simple…
    Par contre je ne comprends pas l intérêt du 3 saut? Pourquoi ne pas prendre le temps d approfondir les parties du programme qui l intéresse plutôt ( en faisant des sorties, des expériences scientifiques, apprendre une 3 eme langue)? Et le garder 2 ans à la maison? Par ce que 12 ans et demi le lycée? C est effrayant…
    Beaucoup de parents essayent de trouver des solutions pour perdre ces années sautées en primaire, en les envoyant 1 an à l étranger par exemple.
    Bon courage à vous et au zébrion!

    • Aeleg dit :

      Oui un an à l’étranger me semble une très bonne idée pour un enfant qui roule scolairement et qui a des difficultés à s’intégrer avec les jeunes de son âge. En allant au collège ou au lycée à l’étranger il n’y a pas le problème de savoir comment aborder les autres, comment les intéresser, puisque les jeunes sont très curieux de l’étranger et viennent naturellement vers vous. J’étais aussi une adolescente HQI qui roulait scolairement mais avait des difficultés à tisser des liens, s’intégrer, et n’ai pas eu ce problème lorsque je suis allée en échange plusieurs mois dans un lycée en Allemagne. J’étais invitée là où ma correspondante l’était, et tout le monde venait vers moi naturellement, et même si ce n’était pas des jeunes vers qui je serais allé de moi-même, finalement on baisse sa garde, se libère de ses a priori et on se trouve des points communs avec des personnes qui ne sont pas celles qui nous attirent d’habitude, ça m’a vraiment été bénéfique d’un point de vue social et puis bien sûr pour la langue.
      Peut-être envisager un échange type Voltaire ou Sauzay si le Zébrillon apprend l’allemand ou alors un échange via le Rotary, il y a des organismes payants aussi mais c’est très très cher.

      • Famille à rayures dit :

        Je vous rejoints en tous points! Si j’avais la possibilité de faire l’école à la maison ça serait pour apprendre a les petits zèbres tout ce que l’école n’apprend pas!
        C’est plu important pour sa construction personnelle de se faire des amis de partager des jeux des bêtises des blagues des recherches avec des proches… Faire les expériences de la vie sans les parets etc. Bref à moins que le zebrillon soit une machine à travailler comme le petit Andréa de Nice mais je ne l’ai pas ressenti dans vos témoignages. Depuis que j’ai vu mon fils pleurer de ne pas réussir à se faire des amis je favorise toutes les possibilités pour qu’il rencontre des enfants ayant les mêmes passion. C’est plus facile de se faire accepter par des enfants comme soit!!! Et merci à Arielle ADDA de m’avoir orienté en ce sens!!!

        • Vrancg dit :

          Non!!! Andrea n’est absolument pas une machine à travailler! Sur son année de Terminale il devait travailler 1h/semaine et sous la pression des parents en panique :)
          Andrea retient juste quasiment tout ce qu’il lit et est tombé dans un chaudron de mathématiques enfant.
          Cordialement
          Vrancg

  22. Famille à rayures dit :

    Désolée pour les fautes mais je suis au ciné j’attends pour vice versa que ma zebrette me reclamait

  23. famille à rayures dit :

    Quand je dis « machine à travailler » je parle au sens figuré ! je pense que son cerveau est en permanence en train de « cogiter « ! je ne parle pas du bachotage qui ne s’apparente pas à certains types d’intelligence (ceux qui retiennent tout ce qu’ils entendent)! enfin j’imagine que dans sa tête ça ressemble à une perpétuelle ébullition : une idée lui vient et ça réfléchit tout seul tengendrant d’autres idées… mais à un niveau très élevé évidemment!!!! donc je pense qu’il est plus difficle pour lui d’avoir des conversations avec d’autres enfants de son âge car il est vraiment dans une tres haute sphère intellectuelle!!! je me trompe peut etre completement et entre deux cours de maths il parle pokemon!!! mais ce n’est pas ce que je ressents en voyant la video de lui qu’il y a sur le site!!!

    • Vrancg dit :

      Ok! je n’avais pas perçu « le machine à travailler » dans ce sens :)
      Pour le reste il a eu la chance d’être dans une école publique remarquable (Rothschild II à Nice), puis à Michelet ce qui lui a permis de fréquenter d’autres « geekimorphes » :) et de vivre assez bien sa différence entouré d’autres enfants différents, sans jamais trop en souffrir.
      Bien sûr Michelet n’est pas la Panacée, mais parmi ses amis plus d’un sont revenus de l’enfer grâce à cet établissement.
      Nous avons eu un petit aperçu de ce qu’aurait pu être le collège pour lui lorsqu’il a passé son DNB: 3 jours d’examen seulement suffirent pour qu’il se fasse insulter par des élèves du collège public où il le passait…
      Il ne fait définitivement pas bon être un zèbre dans une écurie.
      Cordialement
      Vrancg

  24. famille à rayures dit :

    je m’appuie sur ce que j’ai vu chez mon dernier zebre quand a 4 ans il savait calculer additionner etc. et qu’il a appris tout seul a multiplier sans qu’on lui apprenne à 5 ans juste par intuition et logique. et j’imagine qu’andrea est ainsi puissance 100 000!!!

  25. Z002 dit :

    Bonsoir,
    Il me semble avoir lu ce genre de projet quelque part :).
    En préambule, je ne suis pas un militant de l’IEF et j’aimerai tellement que mon fils ait un QI dans la norme, qu’il aille à l’école normalement, etc., etc.
    Le CNED, c’est très bien… pour les parents. On en a besoin.
    Pour les zèbres, c’est désespérant de répétitions d’exercices. Il y a les faciles, les plus compliqués, les difficiles, et cela prend un temps infini. Et voilà que les zèbres nous font des zébritudes zébrétidabrantesques que l’on a beaucoup de mal à … enrayer.
    Reste alors la solution découverte dans un livre qui reste à écrire par d’éminents spécialistes qui attendent de naître, intitulé « art.22 on se démerde comme on peut ».
    Je vous en livre quelques extraits :
    1/ Une séquence de cours qui (pour les béotiens) dure plusieurs séances (deux à trois semaines en « année scolaire »… à ne pas confondre avec « année lumière ») sera réalisée sur deux ou trois jours.
    2/ Partant du principe qu’un zèbre se cultive naturellement, est en général un grand lecteur, on se concentre sur l’essentiel c’est à dire : « que faut-il savoir et être capable de faire pour passer les examens ».
    Autrement dit, on laisse tomber tout ce qui ne sert pas à moins que cela intéresse le zèbre (à vos jeux : 50%, 60%, plus ?)
    Pour les contrôles pédagogiques on fait comme on veut. Mais quand preuves à l’appui on leur expose l’incapacité de l’EN à respecter et prendre en compte les différences et en l’occurrence celle-là (50 pages cette année), il n’ y a pas beaucoup de résistance. Je refuse tests et évaluations.
    Parce que la colère est rentrée mais grande.
    On n’est pas certain de réussir, mais brevet des collèges en poche, plus tard, bac en poche, administrativement parlant normalisés, s’ouvrira la voie de la liberté.
    « La libertat qu’ei lo camin » dit-on en gascon (La liberté c’est le chemin)…
    AlleZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ Alexandra !

    PS: Cette année on prendra les cours sur l’académie en ligne. Manqueront les interros et les corrections : on fera… Il y a les annales… Plus 800€ à la sortie : on pourra en faire des choses…

  26. Valérie dit :

    Bonjour Alexandra,
    Un billet qui se vent de commencer et finir sur un ton optimiste – avec une grande souffrance au milieu… la question du pourquoi d’avoir mis au monde un enfant, résonne très très fort en moi. C’est vraiment une question très pertinante. Et là je rejoins certains commentaires précédents: la vie n’est pas l’école, l’épanouissement surtout pas. Je compte mes années personnelles d’études et arrive à peu près à la moitié de ma vie; assez de temps pour naître et devenir majeur… et je devrais accepter ou faire accepter à mon enfant qui s’y sent mal qu’il faut « y » passer pour accéder à la vraie vie (et qui garanti que pour cet enfant ce sera mieux)… ???? Comme je l’écris plus haut je suis un pur produit académique :roll: et pourtant (ou à cause de) je me révolte de plus en plus contre ce système qui produit des enfants carrés /normés; en laissant de côté ce qui dépasse tant en haut qu’en bas et en même temps n’est plus à même de transmettre des valeurs humaines (les témoignages multiples sur ce blog de la vie dans les collèges de cette bêtise, méchanceté et violence ordinaire me font peur). Et à mon avis ce système n’est plus à même non plus d’apprendre aux enfants ce qu’il faut dans le monde du travail d’aujourd’hui, nous avons dépassé Ford, nous dépassons l’autoritarisme hiérarchique pour passer au coopérationnel.
    Je vous souhaite plein de courage pour l’année qui vient; à l’instar d’intervenants précédents je mettrais aussi un fort accent sur les activités non scolaires mais intéressant votre fils.
    Cordialement

  27. Auré dit :

    Bonjour,

    En lisant votre blog, les larmes me montent naturellement aux yeux, quand je pense à la souffrance de votre enfant. Mon fils vient d’être détecté EIP, il n’est qu’au CP et a passé une année ennuyante un peu à l’écart. En lisant vos articles, je crains que le même parcours nous attendent. Nous découvrons petit à petit ce monde qui me semble semé d’embûches….
    Nous n’en sommes qu’aux prémices, premières lectures, premières recherches… mais j’ai l’impression que la souffrance sera omniprésente….

    Au plaisir de continuer de vous lire.

  28. shan dit :

    Intellectuellement c’est bine pour votre Zebrillon le CNED. Après je pense que je le collège est un lieu d’apprentissage social.
    De mon souvenir, la 6eme et la 5eme sont les pires années du collège.
    Côté JUDO, ça se passe comment?
    Les activités extra-scolaire sont de bon moyens de sociabiliser.

    J’ai ma nièce(7 ans) qui a été confirmée HPI récemment. Le point le plus inquiétant, c’est sa difficulté dans les interactions : ultra sensible.

    Je souhaite tout plein de bonnes choses au Zebrillon.

  29. Maxime dit :

    Concernant l’organisation de l’instruction en famille côté parent, vous n’avez pas vraiment parlé de la solution choisie.
    Chez nous la question de l’IEF se pose pratiquement depuis la naissance de notre petit (fils de zèbres et montrant de plus en plus de signes de zébritude…), mais l’aspect financier (un salaire en moins) est toujours bloquant.
    Avez-vous entendu parlé de familles se regroupant pour faire des gardes un jour par semaine par exemple ? J’ai déjà croisé des personnes l’évoquant, mais jamais de cas concret.



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