Bac : de la difficulté d’être surdoué (Le Monde, juin 2015)

Bac : de la difficulté d’être surdoué (Le Monde, juin 2015)Le Monde vient de publier ce matin un article (dont l'intégralité est réservée aux abonnés, ou à acheter pour la somme de 2 €uros) sur la question du haut potentiel intellectuel :!:

 

Intitulé "Bac : de la difficulté d’être surdoué ", il évoque les très jeunes bacheliers, avec des parcours pas toujours si roses...

 

Le parcours d’un enfant surdoué n’est pas aussi facile qu’on imagine. Charles-Pierre Astolfi a vécu ses douze ans d’études supérieures comme une longue quête de sens.

Les jeunes candidats au bac, dont les épreuves ont eu lieu du 17 au 24 juin, ne sont pas si rares : en 2013, 21 938 élèves scolarisés en terminale avaient moins de 16 ans, selon l’Education nationale, soit 4,7 % de l’effectif total. Parmi eux, certains dits « surdoués » viennent d’une classe réservée aux « élèves à haut potentiel ». C’est le cas de Charles-Pierre Astolfi qui, avant de passer son bac, n’avait jamais vu de « vrais élèves de terminale ».

Des vieux de 18 ans, à la scolarité linéaire, un peu plus barbus que lui. C’était en juin 2003, à Nice, sa ville natale, avec d’autres élèves de sa classe du lycée Michelet : « On était un groupe de minuscules enfants au milieu d’une jungle de lycéens », se souvient le jeune homme. Il n’avait alors que 13 ans. Le matin de l’épreuve, il se rappelle avoir reçu des rasoirs, des préservatifs, et un éthylotest devant les grilles du centre d’examen : « Je ne m’en suis pas servi tout de suite, contrairement aux autres… »

Du bac, il ne garde pas un bon souvenir : avec 10,13 de moyenne, il a obtenu ce sésame pour les études supérieures, mais sans briller comme il l’aurait voulu, et sans vraiment savoir qu’en faire. « A la télé, on voit toujours des petits génies -parfaits, qui décrochent le bac avec mention, jouent du piano comme des dieux, mais ça n’est pas représentatif de tous ceux qui passent le bac à 13 ans », regrette-t-il.

 

 

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9 commentaires à “Bac : de la difficulté d’être surdoué (Le Monde, juin 2015)”

  1. Sandrine dit :

    Quelle déprime cet article ! Il est tellement incroyable que cet enfant qui a le bac à 13 ans soit mortifié de ne pas avoir obtenu une meilleure moyenne…

    Je retiens cette phrase de la maman : « Plus on est intelligent, moins on a l’impression de l’être. Les élèves à haut potentiel s’effondrent lorsqu’ils ne sont pas assez stimulés intellectuellement. Ils font des fautes si c’est trop simple. »

    Cela résume toutes les difficultés que l’on peut avoir pr accompagner au mieux ces enfants.

  2. Z002 dit :

    Ben moi je trouve pas déprimant,plutôt presque normal.
    Déjà ça c’est bien : « A la télé, on voit toujours des petits génies -parfaits, qui décrochent le bac avec mention, jouent du piano comme des dieux, mais ça n’est pas représentatif […]  »
    (oui toujours ou presque)
    – « avec 10,13 de moyenne » : ça c’est plus représentatif (pardon à tous les Z qui n’ont pas le bac…).

    Et puis ce qu’il y a de bien aussi, dans cet article, c’est ce qui n’est pas dans l’article, mais après : les commentaires ! (On ne leur fait pas l’honneur de les citer)
    Gratinés les commentaires ! Mais au moins ils (nous) permettent de saisir le niveau (profond) d’incompréhension (générale) totale.
    Alors le petit gars dont il est question, il s’en est plus ou moins sorti. Je veux dire par là qu’il a fini par arriver à inscrire dans son cursus tout ce que ce p… de monde attend que l’on inscrive.
    Et tous les spécialistes psy-machin, pédago-chose, asso-truc, n’y pourront rien !
    Il ne s’agit pas de réformer, de bricoler !
    Il faudrait une nouvelle école, mettre à bas les programmes, inventer de nouveaux examens, ou plutôt de nouvelles formes de reconnaissances.
    Car il ne s’agit pas d’un problème de potentiel intellectuel, encore moins d’intelligence (ouh, le gros mot!) simplement d’une sensibilité différente et exacerbée.
    Sensibilité qui ne permet pas d’avoir une conduite, un parcours, une contenance dite normale.
    Alors, par dépit, pour ne pas être complètement rejeté, il vaut, peut-être, effectivement mieux, passer ces examens marqueurs de la norme.
    Et le plus vite possible, parce qu’on étouffe dans leurs écoles, collèges, lycées PRISON !
    Au bout d’un moment, il ne s’agit pas d’accélérer parce qu’on s’ennuie (quelle connerie ça aussi!); non ! il faut courir, vite, loin de là, s’échapper!
    Pour aller où ? Comment savoir puisqu’on nous a volé notre enfance, rejeté, sali! Surtout on a abîmé nos rêves.
    Mais, à l’expérience, ce qu’il y a d’assez extraordinaire (Au moins pour ceux qui ne s’envoient pas de l’autre côté) c’est qu’on s’en sort toujours.
    Alors : optimisme de rigueur !

    • Lamikaouette dit :

      Je ne sais pas comment ça se vit le passage du bac à 13 ans, mais ça n’a pas l’air enviable. Ce que je trouve frappant, c’est l’abscence de prise en compte de l’âge du candidat.

      Je veux dire par là que les enfants engagés dans un cursus normal va être protégé (au moins en façade…). On évite de trop les traumatiser, de trop leur donner de devoirs, d’exiger d’eux qu’ils se dépassent… Histoire de ne pas trop les traumatiser. Un peu comme on traiterait une grosse larve (c’est exagéré, je sais)…

      Mais rien n’est fait pour préserver ces enfants qui passent le bac très jeunes du traumatisme que pourrait engendrer une confrontation à des élèves de terminale pas tous bienveillants… Est il normal d’avoir des principes différents à ce point? Un enfant, même extrèmement intelligent, reste un enfant. Tolèrerait on qu’un enfant qui passe le bac à 13 ans fume, boive ou s’abreuve de pornographie comme le font les élèves de termi ale qu’on va le forcer à cottoyer seul??

      Les examens sont un peu considérés comme des rites de passage d’âge pour certains. Il serait peut-être temps de rappeler aux gens ce qu’ils sont vraiment: de simples évaluations. Il serait peut-être temps de chager cette hiérarchie scolaire et ce penchant culturels pour les passages au grill
      ..

      C’est fou de voir comme la prise en compte de grandes capacités intellectuelles est similaire à celle des handicaps… A la différence que personne ne va être jaloux d’un handicapé…

      • « Un enfant, même extrèmement intelligent, reste un enfant. Tolèrerait on qu’un enfant qui passe le bac à 13 ans fume, boive ou s’abreuve de pornographie comme le font les élèves de termi ale qu’on va le forcer à cottoyer seul?? »
        => Absolument vrai et trop souvent oublié. Un enfant très très intelligent n’est pas un adulte dans un corps d’enfant (ou un grand ado dans un corps d’enfant), c’est un enfant avec une réflexion différente de sa classe d’âge.
        Après… les élèves de Terminale (mes enfants et leurs amis, mes neveux et nièces, mes contacts) que je côtoie n’ont absolument pas ce genre de dérives ! Mais c’est vrai qu’ils sont tous un peu geek / HP sur les bords ;)

        « C’est fou de voir comme la prise en compte de grandes capacités intellectuelles est similaire à celle des handicaps… A la différence que personne ne va être jaloux d’un handicapé… »
        => Vous m’ôtez les mots de la bouche !
        C’est en effet le coeur du problème, je crois : on (le « on » très général) a tendance à penser que les gens riches / beaux / célèbres / supérieurement intelligents ont un avantage (injuste ?), avec plus de chances d’être heureux que les autres, et « on » les envierait bien…
        Pourtant il suffit de réfléchir quelques instants pour comprendre que c’est bien plutôt l’inverse !

  3. Naturelle dit :

    Les commentaires de cet article sont très révélateurs, en effet, de l’incompréhension de ce sujet. En même temps, on ne peut pas leur en vouloir. Si les mots « surdoué », « haut potentiel intellectuel » ne font pas correspondre les résultats scolaires à la portée de leur signification, comment demander à quelqu’un qui n’est pas confronté à cette problématique de concevoir l’inconcevable ?!!!
    Un surdoué….sur…doué…. C’est a priori quelqu’un de vraiment très doué… Une personne à HAUT potentiel intellectuel… est sans aucun doute capable de prouesses dans ce domaine….

    J’ai moi-même du mal à croire la réalité des bulletins de notes de mes enfants alors que tant de potentialités intellectuelles s’offrent à eux !!! Comment imaginer qu’un cerveau performant sous-préforme ??? Comment imaginer qu’avec de tels « dons » la moyenne générale plafonne à 11/12… 13/14 dans le meilleur des cas mais ce n’est pas la généralité.

    Si, moi, j’ai encore du mal à le concevoir (après tant d’années au cœur du sujet, tant de conférences écoutées et tant de documents lus), je ne peux que comprendre l’incompréhension de celui qui n’est pas confronté à ce phénomène défiant les lois de la logique :-?

    Le décalage vient des mots. Surdoué signifie souvent génie et haut potentiel n’en est qu’un synonyme. Les mots ont un sens et une portée et, à mon avis, ces « étiquettes » ne correspondent pas « au produit » présenté.

    • Lamikaouette dit :

      Euh, en soi avoir son bac a 13 ans, c est etre VRAIMENT surdoué, meme a 10,13/20…. Les autres enfants sont en 5eme ou 4eme a cet age…

      Et les sous performances… Passer de classes en classe sans fournir le moindre effort (ou si peu), même dans le ventre mou de la classe, c est pas mal! Surtout si il y a des activites dans lesquelles les enfants sont doués à coté^^ quand je pense qu il y en a qui atteignent difficilement la moyenne en ayant des cours de soutien toutes les semaines a prix d or!!!

      Et si les gens s imaginent des bacs mention tres bien a 10ans dès qu ils lisent ou entendent « surdoué » ou « haut potentiel », c’est qu’ils ne le sont vraiment pas, eux qui n’arrivent pas à imaginer ce qu on pourrait faire d’un tel cerveau, ou qui ne savent même pas ce que passer le bac signifie…

    • Je suis d’accord à 1000 pour cent ! Je n’aurais pas mieux dit :)
      D’ailleurs je vais me taire ^_^

      • Hum nos commentaires se sont croisés… je plussoyais aux propos de Naturelle, le concept de haut potentiel est déjà difficile à appréhender dans sa complexité et surtout ses paradoxes quand on est très bien informé, alors quand on ne l’est pas du tout, ou plus exactement lorsqu’on pense savoir et qu’on sait out faux, comment ne pas se noyer dans les clichés et les erreurs ?
        Mais je suis également bien d’accord avec Lamikaouette, être capable de passer le Bac à 13 ans est déjà tellement hors norme que les notes ne devraient même pas être prises en compte !
        Ces saletés de notes qui nous gouvernent !! 3:)



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