À travers le miroir (Le Huffington Post, septembre 2015)

À travers le miroir (Le Huffington Post, septembre 2015)Le Huffington Post nous propose le témoignage de Tristan, interne en 5ème année de médecine & étudiant en master d'éthique médicale à propos d'un jeune patient d'une 15aine d'années...

 

L'adolescent, surdoué & en rupture scolaire, avait été victime de la "violence ordinaire" des collèges :cry:

 

Amaigrissement, asthénie, solitude et jeux vidéos avaient fini par remplir son quotidien.

 

 

Hum, cela me rappelle bien des choses :(

 

Quand mon regard s'est posé sur le jeune A., j'aurai pu voir mon reflet d'il y a 10 ans sur le miroir du temps.

La médecine générale est vraiment une spécialité géniale. Comme ça, c'est dit, ça sort du cœur, et très franchement, jamais un stage ne m'avait fait envisager aussi sérieusement une spécialité comme avenir potentiel. Et en tant que stagiaire, c'est surement la meilleure formation possible: seul à seul avec un médecin, on est "pris en charge" à chaque instant.

[...] Au fil de la discussion, je compris que l'an dernier, l'année de quatrième s'était interrompue rapidement, et avait été suivie essentiellement par correspondance. Bouc émissaire, victime de la "violence ordinaire" des collèges, le jeune A. traversait une mauvaise période. Reconnu comme "surdoué", très sensible, il se dévalorisait à outrance et avait manifestement eu des idées noires. Amaigrissement, asthénie, solitude et jeux vidéos avaient fini par remplir son quotidien. Il avait manifestement le soutien de sa famille, très catholique, et vraisemblablement extrêmement préoccupée par le fait qu'il n'allait plus à l'école.

 

 

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2 commentaires à “À travers le miroir (Le Huffington Post, septembre 2015)”

  1. erial dit :

    Suis je particulièrement sensible aujourd’hui? J en ai les larmes aux yeux…

  2. BL dit :

    « violence ordinaire »

    ce qui me gène le plus?
    « violence » ou … « ordinaire »?
    la banalisation de ces actes odieux, me choque. Je suis stupéfaite de constater que les adultes des collectivités scolaires les acceptent (débordés? aveugles et sourds?) et cherchent à persuader les familles (et les élèves victimes), que ce sont des broutilles!

    En tant qu’adulte, qui supporterait de se faire traiter de débile chaque jour par des collègues, de se faire frapper, bousculer, insulter, menacer de mort, ou que des collègues fouillent vos affaires et les dégradent en toute impunité?
    ce pendant des années, chaque jour, chaque semaine?
    Alors si en plus la victime est hypersensible… (c’est pire on l’accusera de faire une montagne d’un rien et elle s’en prendra encore plus la poire que le lamda).

    je rigole quand j’entends parler de « socialisation » par l’école! argument avancé par ceux qui s’opposent à la déscolarisation…
    je regarde les 4 dernières années scolaires de mon enfant et je me dis que le prix pour apprendre si peu est bien trop élevé face à cette violence ordinaire encaissée et subie depuis trop de temps. Si par socialisation on entend se frotter à cette société là, on n’en veut plus…
    un petit mois d’école et « de toute façon, ce ne sont que des révisions, on n’apprend rien » et des coups, des baffes, des « t’es débile », « on va te tuer » à longueur de journée… »bah, ce sont des broutilles entre enfant… »
    je n’arrive pas à me résoudre à conseiller à mon enfant de mettre un grand coup de pied au c… au prochain agresseur, c’est pas dans mes valeurs, mais plusieurs fois ce conseil m’est revenu :cry:
    l’année va être longue :(



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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