Jeu vidéo : à quel moment passe-t-on du simple loisir à l’addiction ? (Atlantico, janvier 2016)

Jeu vidéo : à quel moment passe-t-on du simple loisir à l'addiction ? (Atlantico, janvier 2016)Atlantico publie un article édifiant sur l'addiction aux jeux vidéo :!:

 

Le sujet, qui m'intéressait beaucoup au départ, est finalement bien mal traité, mais égratigne surtout au passage les enfants qualifiés de précoces :evil:

 

Si j'écris "qualifiés", c'est parce que l'interviewé, Michael Stora, psychologue clinicien pour enfants & adolescents en CMP nous dit-on, a une bien piètre compréhension de ce qu'est la douance :down:

 

Considérant que, je cite :

 

Cette pathologie se retrouve aussi assez souvent chez les enfants dits précoces – qui ont une perception du monde très anxiogène et qui ont besoin d’ordonner le monde dans lequel ils vivent. Ils sont renforcés dans une sorte de toute-puissance parce que les parents vont souvent confondre précocité intellectuelle et précocité affective. La précocité intellectuelle est une sorte de symptôme propre à notre société. Il s’agit d’enfants "adultifiés", qui ne supportent pas de perdre et qui ont souvent des difficultés relationnelles.

 

 

"Symptôme propre à notre société" ? Faux, les EIP ont toujours existé, de tous temps. Le surdouement n'est pas un effet de mode, pas plus qu'une invention de parents extatiques devant leur progéniture "adultifiée" :hypno:

 

Retrouver dans un média populaire une telle image, volontairement caricaturale & péjorative de l'enfant intellectuellement doué est regrettable car cela alimente les nombreux & tenaces préjugés à l'encontre des personnes surefficientes :(

 

De même qu'il n'y a pas, comme on pourrait le croire à la lecture de ces affirmations péremptoires, des enfants à haut potentiel intellectuel à tous les coins de rue. Il y en a grosso modo 2,2% en prenant un QI Total de minimum 130, un peu plus (5%) en prenant en compte les enfants avec un QI à partir de 125, compte-tenu de l'intervalle de confiance appliqué en psychologie.
Ce seuil de 125, permet également d'inclure certains profils d'enfants aux scores minorés par des troubles Dys par exemple, d'autres n'entrant pas dans ces 5%, mais étant néanmoins identifiés HPI par les spécialistes qui les suivent.

 

Toujours est-il qu'il n'y a pas une invasion d'enfants vus comme étant "précoces" selon le bon-vouloir de leurs parents, en pâmoison devant leurs rejetons à qui ils passeraient tout.

 

Cependant, en sachant que ce monsieur exerce en CMP tout s'explique :oh:

 

Les praticiens (psychologues comme psychiatre) travaillant en CMP / CMPP ont souvent une vision de ce type là de la douance. D'obédience psychanalytique pour la plupart, le suivi dans ces centres est ravageur sur beaucoup d'enfants (T)HPI &/ou avec syndrome d'Asperger qui sont niés dans leur identité, avec des parents culpabilisés à outrance :cry:

 

C'est pourquoi je recommande toujours aux familles de fuir ces prises en charge, qui si elles ont l'avantage d'être gratuites, se referment sur elles comme une toile d'araignée. J'en parlais notamment dans ce billet :-|

 

Un extrait du texte de l'article :

 

Le passage du simple fait de jouer aux jeux vidéos à l'addiction ne tient parfois qu'à un fil. C'est pourquoi il est important de savoir détecter cette nouvelle pathologie qui touche les jeunes, comme les moins jeunes.

Atlantico : L’attitude du public envers les jeux vidéos – et des gens qui y jouent – est complexe. On constate ainsi par exemple, d’après un récent sondage du Pew Research Center, que sur 49% d’Américains adultes ayant déjà joué aux jeux vidéo (pratiquant le "gaming"), seulement 10% se disent joueurs ("gamers"). A partir de quel moment passe-t-on de la pratique du "gaming" au statut de "gamer" ? En d’autres termes, quand devient-on accroc aux jeux vidéo ?

Michaël Stora : La dépendance intervient avec l’apparition de la rupture des liens sociaux. Dans la vie de famille, cela peut se manifester au moment du repas du soir. Pour certains jeunes que j’ai pu rencontrer, cela va malheureusement jusqu’à la déscolarisation.

 

 

POUR LIRE la SUITE :arrow: c'est ici !

 

 

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3 commentaires à “Jeu vidéo : à quel moment passe-t-on du simple loisir à l’addiction ? (Atlantico, janvier 2016)”

  1. milnines dit :

    Merci pour ce partage.
    Les CMP et CMPP font des ravages sur beaucoup d’enfants malheureusement…
    Et ce qui m’attriste est d’entendre des mamans en souffrance « acheter » les interprétation de ces psy qui alimentent leur culpabilité !

  2. Memepasmal! dit :

    Je mettais un temps posé la question,je craignais aussi l’addiction tellement le temps passé dessus était important à mes yeux,qui pour un enfant de 9 ans ayant peu d’ami (1) et une scolarité chaotique voyait là un défoulement et une réussite dans les scores,un réseau d’ami,bref tout y était.

    Mon Loulou a 13 ans,aime sortir en famille,ne rechigne jamais les activités extra scolaire,etc….et à notre grand soulagement à lâché les manettes pour le rubis cube (1 as des casse tête)petit à petit,nous réalisons que quand notre Loulou se passionne pour une chose c’est limite obsessionnel,pour ensuite passer à autre chose.

    Alors pas de panique pour l’addiction aux jeux vidéo,je pense que si l’enfant a une bonne hygiène de vie,et un cadre bienveillant,et surtout des limites imposées par nous parent,tout va bien :up:

  3. Frédérique dit :

    Bonjour,
    Je réagis concernant la partie relative aux CMP et dispositifs publiques : lorsque mon fils aîné a passé un test avec la psychologue scolaire de l’école maternelle dans laquelle il était, celle-ci a accepté, sur mon insistance, un rdv pour m’expliquer les résultats et n’a pas réussi à prononcer le terme de « précoce » ou « surdoué » ou autre (que je ne connaissais pas à l’époque). Il a fallu que je la rappelle et que je lui pose clairement la question pour que du bout des lèvres, elle dise le « mot » honteux.
    Face à des difficultés importantes de mon fils, je suis allée au CMP de ma ville et j’avoue que les deux entretiens que j’y ai eu m’ont fait froid dans le dos, car la jeune psychologue qui m’a reçue, m’a clairement indiqué qu’elle était contre tous ces tests et qu’elle ne pouvait malheureusement pas m’en empêcher…
    J’ai eu un entretien personnel avec elle et lui ai demandé par curiosité les raisons pour lesquelles elle vouvoyait un enfant de 5 ans et elle m’a répondu que c’était un de ses professeurs qui lui avait appris (ou conseillé) que c’était la bonne façon d’établir une relation…de confiance. Elle a mis en parallèle ma question en me demandant si, quand j’allais chez le médecin, je le questionnais sur le pourquoi de son diagnostic et de la médication qu’il me proposait et ma réponse (bien sûr que je le questionne !) l’a beaucoup embêtée (j’aurai bien besoin d’une prise en charge au CMP).
    J’ai tourné les talons (j’ai moi-même fait un travail psycho-thérapeutique pendant plusieurs années) et me méfie énormément des discours dénués de toute bienveillance et fondés sur la culpabilisation
    Sur ce, je vais lire l’article sur les jeux-vidéos car je suis très concernée avec mes deux fils…et leur père aussi fan que ses enfants.



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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