Ne pas être la plus douée de la famille — Histoire de fratrie (madmoiZelle, août 2016)

Ne pas être la plus douée de la famille — Histoire de fratrie (madmoiZelle, août 2016)Le e-magazine madmoiZelle publie un témoignage sur la difficulté de trouver sa place dans une fratrie touchée par le haut potentiel intellectuel... quand on ne l'est pas (HPI ou THPI) :!:

 

Le titre de ce papier : "Ne pas être la plus douée de la famille — Histoire de fratrie", par Anouk Perry :up:

 

Article au demeurant très intéressant, sur le ressenti de cette femme, alors petite fille, puis jeune fille ;)

 

Mais je ne peux m’empêcher de souligner quelques points qui ne ressortent pas dans ce témoignage, & sont pourtant le lot de la plupart des familles avec enfants surdoués.

 

Je ne dis pas que cela touchait la famille d'Anouk sans qu'elle n'en ait conscience, mais simplement que cela est vraiment très fréquent, ailleurs :

 

- là où il y a un enfant (T)HPI... il y a souvent (notez le "souvent" ! Il n'y a rien de systématique... mais tout de même :roll: ) des frères & sœurs, des parents, des cousins (T)HPI

 

- il est vraiment trèèèèès fréquent que le/les garçon(s) soi(en)t identifié(s) dans la fratrie... & pas la/les fille(s) :(
Non car le ratio du surdouement est moindre du côté féminin (statiquement la répartition su la courbe de Gauss est la même chez les hommes & les femmes), mais parce la gent féminine parvient à mieux accepter (& accéder à) ce qui est attendu à l'école, dans la société. Meilleure adaptation, ou plus grand conformisme tel qu'on le définit en psychologie sociale... toujours est-il que les filles posent généralement - en apparence seulement - moins de problèmes. Donc, elles gênent bien souvent moins les enseignants en classe, étant moins bougillonnes ; & par voie de conséquence, sont moins amenées chez les psychologues !

 

- fréquemment, là encore, je reçois des témoignages d'adultes qui me parlent d'un frère, d'une sœur surdoué(e), regrettant de ne pas l'avoir été eux-mêmes, mais finalement, n'en sachant rien. Et pour cause, ils s'auto-estimaient "ne pas être surefficients" sur le plan intellectuel, sans pourtant avoir jamais passé de bilan psychométrique :-P

 

 

A noter cependant que l'auteure de ce témoignage précise, elle, avoir souhaité à l'époque passer un bilan, suite à l'identification de son grand frère comme THQI.

 

On comprend en la lisant que ce test n'avait alors pas mis en évidence de haut potentiel...

 

Preuve que toutes les situations sont envisageables, & qu'il n'y a rien de définitif ou de binaire. Chaque cas est unique.

 

On peut trouver des familles entières de surdoués (voir ce billet "Familles zébrées !? Le surdouement est-il héréditaire ?"), comme des familles qui n'en comptent qu'un, isolé... :)

 

En voici les premières lignes du billet paru sur madmoiZelle :

 

Dans une famille, il n'y a rien d'évident à trouver sa place. Alors comment exister à sa manière quand ses frères et sœurs aîné•es ont déjà tout réussi dans la vie ? Témoignage.

Dans ma famille, on est quatre enfants. Trois ans d’écart entre chaque, des personnalités bien différentes, bref, un bon groupe hétéroclite et soudé qui a longtemps eu un air de famille Kinder.

Moi, je suis la dernière et la seule fille de la fratrie. Mes parents ont toujours fait en sorte de me traiter de la même manière que mes frères mais ne nous mentons pas : aux yeux du reste du monde, j’étais la princesse de la famille.

J’aimais bien être comme ça, un peu différente, sortir du lot, me faire remarquer. J’étais une gamine extravertie, épanouie et sans problème de confiance en moi.

Trois mots qui ont tout changé : « Léo est surdoué ».

Et puis, alors que je terminais la maternelle, on m’a fait une annonce sur le plus jeune de mes frères qui finissait son CE2. Trois mots qui ont tout changé pour moi : « Léo est surdoué ». Mais attention, pas surdoué-surdoué, plutôt SURDOUÉ-SURDOUÉ. Quand je l’ai appris, j’ai éprouvé un mélange de sentiments contradictoires : fière en pensant à lui, jalouse en pensant à moi.

 

 

POUR LIRE la SUITE :arrow: c'est ici !

 

 

:idea: & des billets en lien avec ce thème, que je vous conseille :

 

- Et si elle était surdouée ?

 

- [VIDÉO] Arielle Adda répond au Collège Latin : « La douance dans la fratrie » (mars 2015)

 

- L’enfant précoce d’aujourd’hui. Le préparer au monde de demain

 

- L’intelligence héréditaire ? (Les mathématiques, juin 2012)

 

- Le rang de naissance influe-t-il sur l’intelligence ou la personnalité ? (Le Journal des Femmes, octobre 2015)

 

- Intelligence : elle est davantage transmise par les gènes que par l’éducation (TopSanté, novembre 2014)

 

- Florilège d’idées reçues sur les enfants intellectuellement précoces

 

- Je soupçonne un Haut Potentiel Intellectuel chez mon enfant, par où commencer ?

 

- Ces drôles de zèbres (France Culture, novembre 2015)

 

 

Tags: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

5 commentaires à “Ne pas être la plus douée de la famille — Histoire de fratrie (madmoiZelle, août 2016)”

  1. Laurence dit :

    Article intéressant. Il y a pourtant une situation encore plus délicate : être le petit dernier HPI mais multidys ( révélé en fin de 4 ième) et avoir 2 sœurs Aînées HPI dont la zébritude de la plus grande a été révélée à 5 ans tellement c’était « compliqué » à l’école…Il a donc passé une partie de sa scolarité à se sentir comme tout le monde, les dys-fficultés étant compensées par son HPI jusqu’en 4 ième et depuis il « rame » malgré un travail énorme et cela lui fait une belle jambe de se savoir HPI. Il passe en 1ère maintenant…

      • Un très bon article en effet, qui part du particulier pour aller vers le général : il « parlera » à beaucoup de gens ayant des frères et soeurs, même sans aucune douance dans l’équation.
        Et je suis bien d’accord avec Laurence ! Quand il existe des dys associées au haut potentiel, la comparaison est peut-être encore plus cruelle : même en travaillant dur, le système scolaire mettra toujours mille fois plus en valeur le surdoué sans « problème » (dys ou autre difficulté liée à la douance). On connaît bien ça à la maison aussi. Même si les parents font tous les efforts possibles pour aider et valoriser chacun de leurs enfants, il y aura toujours l’entourage, les grands-parents, les amis, pour encenser et récompenser le frère ou la cousine qui excelle et accumule les mentions TB et les succès, surtout quand ce sont des bosseurs acharnés, ambitieux et perfectionnistes !
        D’ailleurs je pense que les personnes surdouées + dys, même identifiées à haut potentiel, ressentiront toute leur vie, pour beaucoup d’entre elles, l’impression d’être de pseudo surdoués – puisque au fond ça ne leur a pas servi à grand chose… Et d’ailleurs, éviteront encore plus d’en faire état, trop conscients de ne pas offrir l’image d’épinal du surdoué.

  2. Zebres59 dit :

    Bonjour,

    Sur mes 3 garçons, 10 ans 6 ans et 5 ans.
    Le premier est surdoué ( diagnostiqué en fin de ce2), mon 3 eme a passé une partie des test et montre une avance et de nombreux signes de precocité intellectuel.
    Mon soucis est sur mon 2 eme fils, il a eu 119 qi mais il est marqué que le qi ne veut rien dire et qu il a de nombreux signe de precocite intellectuel.
    Or il est different de ses 2 freres qui se moquent souvent de lui.

    Autre temoignage : mon grand frere a toujours etait considéré comme un surdoué (sans avoir passer de test), 1 er a l ecole, surdoué au violon et dans ma famille , on me comparait en me disant regarde ton frere , en gros moi j etais nul ( en fait j etais calculatrice et je faisais que ce que j avais envie ). ( pour info mon frere est devenue fou)
    J ose pas passer un bilan mais je devrais pour mon estime personelle, car a force de m entendre que je quis nul, j ai perdu confiance en moi et vu que mes 3 enfants sont hp.
    Pour mon mari, j ai aucun doute sur son hp meme s il ne veut pas faire le test.

  3. Nuances dit :

    Bonjour
    Juste un témoignage complémentaire : deux enfants EIP testés tous les 2 à 1 an d’intervalle ( pour attendre que le plus jeune ait l’âge adapté au Wisc).
    Le QT est très similaire malgré des résultats intermédiaires différents ( plus d’heterogeneite pour l’aîné notamment entre Qi verbal et performance).

    Nous avons verbalisé, sur les conseils d’ailleurs de la spécialiste, à notre plus jeune qu’il etait lui aussi, comme son frère, différent dans ses capacités de raisonnement.

    Mais le second a évolué avec un frère aîné (3 ans et 10 mois d’écart) qui du fait de son âge et de sa personnalité avait toujours quelque chose de plus à dire, des précisions à apporter, des approfondissements, des liens … Il apporte souvent la contradiction. C’est toujours celui qui pour son frère en sait plus …

    Resulat : bien du mal à faire sa place et parfois à avoir confiance en lui ( même si le second à developpe des zones de force notamment sur le plan sportif que son frère n’a jamais investies).

    Tout cela pour dire que l’évaluation ( le fait de la réaliser et les résultats) ne suffit pas toujours à résoudre les difficultés de places et de reconnaissance même intellectuelle au sein d’une même fratrie.

    Et ce, avec des parents qui ont cherché à y être attentifs ….

    nuances

    Et pourtant le plus jeune



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

Répondre à Laurence