“Mes parents m’ont caché que j’étais surdouée” (Marie Claire, janvier 2017)

Le magazine féminin Marie Claire vient de mettre en ligne un papier sur la douance cachée aux enfants... & (re)découverte à l'âge adulte :oops:

 

L'article, intitulé "Mes parents m'ont caché que j'étais surdouée" est signé Sophie N'Guyen :)

 

C'est quelque chose de très fréquent en fait...

 

Depuis près de 8 ans d'existence de ce blog, j'ai entendu lu cette histoire des 10aines & des 10aines de fois dans le courrier que les lecteurs m'adressent. Avec des variantes, des émotions plus ou moins vives. Mais toujours le même fond, le même parcours :cry:

 

J'en parle d'ailleurs dans mon prochain livre, à paraître mi-mars aux éditions Eyrolles : "Asperger & fière de l'être" :up:

 

En mars 2017 : Asperger & fière de l'être

 

 

Un extrait du papier :

 

Alors que sa fille de 9 ans est diagnostiquée à « haut potentiel », Isabelle apprend que ses parents lui ont caché qu'elle-même était surdouée.

Quand sa fille de 9 ans est diagnostiquée à « haut potentiel », Isabelle fait un bond dans le passé et se rend compte que ses parents lui ont caché qu'elle-même était surdouée, pour ne pas faire de jaloux dans la fratrie et par économie. Bien des années plus tard, elle a tenu à livrer son témoignage.

“Enfant, déjà, je m'ennuyais à l'école et décrochais facilement”

"Hier encore, j'ai serré les dents et me suis forcée à sourire en recevant les compliments de ma cheffe pour mon travail, « toujours aussi soigné ». Un travail qui consiste à mettre à jour les tableaux organisant les fiches de paie des professeurs de mon département. Je suis cadre B dans l'administration. Un travail qui m'a toujours laissé un goût d'amertume.

J'aurais pu vivre ma grande passion, les animaux, en devenant vétérinaire. Mais après mon bac scientifique, je ne me croyais pas capable de faire de « hautes études », comme disaient mes parents. « Avec un BTS on trouve toujours du travail » : c'est ce qu'ils m'ont répété pendant toute ma scolarité.

 

 

POUR LIRE la SUITE :arrow: c'est ici !

 

 

Les Tribulations d'un Petit Zèbre, le livre du blog !

 

 

 

:idea: & sur ces liens, des articles publiés sur le blog à propos des adultes à haut potentiel intellectuel :

 

- "Moi, surdoué ? Vous plaisantez ! (Migrosmagazine.ch, août 2012)"

 

- "Adulte surdoué, questionnements à propos du test"

 

- "Florilège d’idées reçues sur les intellectuellement précoces"

 

- "Les 6 profils d’élèves intellectuellement précoces"

 

- "Et si elle était surdouée ?"

 

- "Ces drôles de zèbres (France Culture, novembre 2015)"

 

- "Rencontre avec Alexandra Reynaud : « Je suis Haut Potentiel & Asperger » (Marie-France, novembre 2016)"

 

- "Qui consulter pour un bilan psychométrique ?"

 

- "Coût d’un bilan psychologique ?"

 

- "Comment est construit un test de QI ?"

 

- "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wais-IV" (test psychométrique pour grands ados & adultes)

 

- "Le chiffre rond !?"

 

- "Petit lexique en lien avec le surdouement à l’usage des néophytes"

 

- "Coming-out intellectuel… faut-il parler de son surdouement ?"

 

- "Codes implicites"

 

- "Questionnements parmi les plus répandus à propos de surdouement, tests, sauts de classe, …"

 

- "Quels livres choisir sur le surdouement ? Et pour quel public ?"

 

 

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8 commentaires à ““Mes parents m’ont caché que j’étais surdouée” (Marie Claire, janvier 2017)”

  1. Rainbow dit :

    Très très touchant. Comme à mon habitude, cela me donne envie de pleurer…. :( Moi j’aurais énormément de mal à pardonner à mes parents ) .

  2. Etoile dit :

    Cela m’a remuée de lire ce témoignage :/
    Testée par une psy scolaire dans les années 1985 parce que je savais lire en CP (ma mère m’avait appris à la maison à grand coups de rigueur), on m’a fait sauté le Cp direction le CE1 puis poussée à l’excellence toute ma scolarité. Il fallait que je sois 1ère, que je réussisse tout, que je ne fasse pas de bruit, ne pose pas de problème, que je sois le soutien psychologique de mes parents défaillants et la nounou de mes frères et soeurs.

    Mais personne ne m’a jamais rien expliqué sur ce test passé ni au sens intellectuel ni au sens émotionnel ! On me va dire c’est la faute à l’époque, on ne savait pas ?! Je réponds, désolée, des parents câblés émotionnellement et aimants, ainsi que des parents défaillants, il y en a à toutes les époques, que le HPI soit connu ou méconnu en tant que sujet scientifique.
    Des adultes HPI bien dans leur peau, épanouis professionnellement, il y en a aujourd’hui, c’est donc qu’il y a eu des familles qui ont réussi à gérer.
    Bref,besoins émotionnels niés à la maison, incompréhension des moments en fin d’adolescence où les fragilités commencent à sortir…seul comptait l’intellect.
    Vautrage en 1ère année de médecin. Chute brutale du piédestal parental.
    C’est bête quand même, je l’ai manqué à 6 places ce concours à la noix ;-) 106 ème sur + de 1000. O. Revol m’a récemment appris lors d’une de ses conférences que les HPI se plantent souvent en médecine, et le pourquoi du comment.

    Avec le recul je pense que mes parents voyaient à travers moi une revanche sociale. Dans la famille, il fallait être médecin, notaire, avocat…sinon on est rien.
    La suite se révèle chaotique : changements d’orientation, départ loin, passages à l’étranger, bac +5, intégration dans un domaine professionnel où j’ai tout appris sur le tas…naissance de ma fille, burn out, licenciement, prudhommes, arrivée chez une neurospy pensant que j’étais folle. Non, non non, je suis juste HPI ! redécouverte de soi à 37 ans…douloureuse. Avec une meilleure compréhension du parcours. Reconversion en cours et ces doutes permanents, cette estime de soi au ras des pâquerettes, cette colère qui peine à se calmer.

    Ainsi quand ma mère, à mes 26 ans, lorsque je refusais de satisfaire ses attentes, me traita de « folle » en m’intimant de me faire soigner…ce n’était qu’un gouffre d’incompréhension de son propre enfant. Relation irrécupérable, 2 mondes qui ne peuvent coexister qu’à distance et en parallèle sous peine de destruction.

    Quel gâchis dans l’enfance…je voudrais dire au parents : l’équilibre émotionnel est essentiel. Un enfant ne développera pas son potentiel avec une ambiance familiale pourrie, des pressions à l’excellence et sans se connaître ou se comprendre…A bon entendeur !
    Il parait que les HPI sont résilients. Certes, je le pense vu mon vécu…mais bon au bout d’un moment, la tranquilité, l’apaisement c’est quand même agréable…surtout quand l’envie de guider son enfant dans ce monde requiert tant d’amour et d’énergie :-)

  3. lily dit :

    Ouch…je suis secouée par cet article qui me touche directement.C’est aussi mon cas.J’ai passé un test à 35 ans après qu’on l’ait soupçonné chez ma fille ainée et en parlant (vaguement car je saisinsctinctivement que le sujet fâche) avec ma mère elle m’a dit qu’elle le savait (est ce que j’ai passé un test enfant,aucune idée) je lisais avant le CP,faisais les devoirs de mon frère de 2 ans plus âgé,et ma mère m’a dit que les instit insistaient auprès de mes parents chaque année pour que je saute une classe (je l’ignorais totalement) ils ont toujours refusé  » à cause de mon grand frère » (qui a redoublé) donc j’aurai été au même stade voir avant lui.Elle m’a dit ça sans émotion,le plus froidement possible.Je pense aussi que ça les arrangeait de ne pas voir car ils sont mal à l’aise d’avoir un enfant plus « intelligent » qu’eux…ce qui est terrible quand je lis votre article est que je pensais sincèrement être marginale et même je me demandais si c’était plausible mon histoire tellement c’est énorme.J’ai la confirmation que oui,ça me soulage tout en m’effrayant.Merci à vous

  4. af dit :

    je viens de lire l’article et je suis choquée que cette personne qui a souffert (souffre?) du non dit, se permette à son tour quelque part non pas un non diot mais un « mal dit ».
    Faut arrêter ces « on va pas lui dire son QI ni qu’il est EIP pour pas qu’il ait la grosse tête »…
    je comprends pas si vraiment la maman souffre qu’on lui ait caché pourquoi fait elle sinon pareil mais très semblable avec sa fille?
    « Nous avons décidé de ne pas utiliser les mots « surdouée » et « haut potentiel » devant elle ni devant son frère. »
    et nous, lecteurs de l’article, sommes au courant…et bien bonjour les dégâts plus tard…comme quand tout le monde (y compris voisin, voisine etc etc) est au courant d’un « secret de famille » sauf l’intéressé lui même :-(

    • af dit :

      non dit pardon et non « non diot »
      et l’explication du psy bof bof…certes pédagogue mais un peu creuse non?

      ici fiston a été soulagé quand le psychologue lui a dit ce que c’était son profil sans partir dans des discussions de 3 heures mais un peu plus loin que ton cerveau va très bien

  5. ACP dit :

    A « Etoile », peux-tu, STP, développer le pourquoi du comment les HPI se plantent en médecine selon Mr Revol ??? C’est ce que compte faire ma fille ….HPI bien entendu!!!
    Merci d’avance.

    • LittleWitch dit :

      Bonjour,
      Je ne sais pas du tout ce que dit M. Revol, mais j’ai vécu l’expérience de mon petit frère, THPI. D’une part, il ne savait pas du tout travailler, incapable de rester concentré 10 min sur des cours qui l’enquiquinaient complètement (je n’y connais pas grand chose en biologie, mais a priori, les cours de première année ne sont pas les plus palpitants qui soit). Il explorait à fond les sujets qui l’intéressaient (cad 5% du cours qu’il devait apprendre) et zappait les 95% restant… D’autre part, la 2ème année, il s’est planté parce qu’il n’a pas su suivre consciencieusement son QCM et a décalé toutes ses petites croix… Voilà pour ce que j’en sais !
      Mais une fille HPI est souvent (pas toujours) plus consciencieuse et « adaptable » que les garçons ; si elle sait travailler, est capable de faire abstraction de ses envies pour apprendre ce qu’on lui demande et accepte d’utiliser une règle pour ne pas se planter de ligne sur les QCM, ça doit pouvoir marcher pour elle ! Il est probable que respecter les règles attendues en PACES et « rentrer dans le moule »‘ demande un plus gros effort à un HPI qu’à un très bon élève très studieux et consciencieux.
      Bonne soirée !

  6. Elzee dit :

    Je suis très émue de lire cet article et encore plus de voir que je ne suis pas la seule. Mes parents ne m’ont jamais rien dit non plus lorsque j’étais petite et je me souviens qu’en CP, lorsque l’instit a voulu me faire sauter la classe, ma mère lui a répondu « si c’est pour qu’elle redouble le CE1, c’est pas la peine ». J’avais été très blessée de ce manque de confiance mais nous n’en avons jamais parlé. J’ai 32 ans, les adultes ne parlaient pas avec les enfants comme aujourd’hui, nous n’étions pas vraiment associés aux décisions.
    J’ai toujours été encouragée, poussée, beaucoup de « tu pourrais faire mieux », l’impression que ce n’était jamais assez bien alors que mes frères et sœurs faisaient tellement moins bien !
    Je n’ai pas fait de grandes études, j’ai tout plaqué. J’avais tellement peu confiance en moi.
    Aujourd’hui, ma mère me dit que c’est parce qu’elle savait que j’étais en avance, pas vraiment à quel point mais elle le voyait bien. je n’ai jamais été testée mais lorsque ma fille a été détectée, j’ai lu un livre de Jeanne Siaud-Facchin et j’ai compris ! Mon enfance a pris un autre sens mais comme vous, les blessures restent, les regrets surgissent, quel gâchis.
    Je n’en veux pas à mes parents, je crois que cela les dépassait un peu et comme rien n’était avéré, c’était difficile. Mais c’est vrai que j’ai beaucoup entendu ce fameux refrain de ne pas faire de différences avec les autres.
    Depuis que ma fille, puis mon fils ont été détectés, ma mère en parle plus. Elle m’a avoué récemment que je faisais les devoirs de ma sœur au primaire : elle a 4 ans de + que moi !! Je ne m’en souviens pas.
    Contrairement à la personne de l’article, j’ai tout dit à mes enfants sur leur HPI. Ça les regarde, c’est leur histoire. Nous n’en faisons pas état sans arrêt mais ils ont sauté une classe tous les deux, savent pourquoi et savent mettre des mots sur leurs malaises, sur les incompréhensions des autres et les leurs. Mon fils se sent vraiment différent, il n’avait que 5 ans lorsqu’il parlait de suicide car il ne servait à rien sur terre. Comment ne pas l’aider, ne pas lui expliquer ? On ne doit pas laisser les enfants sans réponse, avec des « c’est comme ça ». Il continue de dire que les autres ne sont pas comme lui dans sa tête, mais il arrive à aller vers eux depuis son saut de classe, il se porte mieux.
    Ma fille est au collège, elle n’est pas vraiment en phase avec les autres mais c’est une fille, elle le gère !! Nous faisons ce que nous pouvons pour les épanouir au maximum.
    Désolée si mon message est long, ça fait du bien de pouvoir en parler, enfin écrire !



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