Ces femmes autistes qui s’ignorent (The Conversation, juillet 2017)

C'est un article paru il y a 3 jours à l'origine sur le site The Conversation (qui s’annonce comme « un média à mi-chemin entre le monde de la recherche & du journalisme »), & repris dans la journée sur Libération :)

 

Il traite des femmes autistes, & plus particulièrement de celles qui ne se savent pas touchées d'autisme !

 

Pourtant, elles le sont, avec ou sans diagnostic ;)

 

C'est ce que je soulignais dans ce billet, publié sur mon autre blog il y a quelques jours : "Avant, j’étais là ! Le syndrome d’Asperger faisait déjà partie de moi:up:

 

Le papier est signé Fabienne Cazalis, qui est neuroscientifique au CNRS & à l'École des Hautes Études en sciences sociales (EHESS), intitulé "Ces femmes autistes qui s'ignorent".

 

En voici un extrait :

 

Adeline Lacroix, titulaire d’un master 1 de psychologie et elle-même diagnostiquée en 2014 autiste Asperger, travaille sur une revue de la littérature scientifique concernant les spécificités des femmes autistes de haut niveau. Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, elle s’oriente vers la neuropsychologie et les neurosciences. Associée aux travaux de Fabienne Cazalis, elle a participé à l’écriture de cet article.

Nous l’appellerons Sophie. Le portrait que nous allons dresser de cette jeune personne pourrait être celui de n’importe laquelle des femmes qui entrent, sans le savoir, dans le spectre autistique. Parce qu’elles sont intelligentes, parce qu’elles sont habituées à compenser des difficultés de communication dont elles n’ont pas forcément conscience, ces femmes passent à travers les mailles du filet encore trop lâche du dispositif national de diagnostic.

A l’occasion du lancement, le 6 juillet, de la concertation autour du 4ᵉ plan autisme, la question du sous-diagnostic chez les femmes mérite d’être posée : combien sont-elles à ignorer ainsi leur différence neurodéveloppementale ? Les études font état d’1 femme pour 9 hommes avec le diagnostic d’autisme dit « de haut niveau », c’est à dire sans déficience intellectuelle. Si l’on compare au ratio d’1 femme pour 4 hommes observé dans l’autisme dit « de bas niveau », où elles sont mieux repérées, on peut penser que beaucoup manquent à l’appel.

Sophie, donc, passe aujourd’hui un entretien d’embauche. À la voir tortiller nerveusement une mèche de ses cheveux, on pourrait la croire anxieuse, comme tout un chacun en pareilles circonstances. On aurait tort. Sophie est en réalité au bord de la crise de panique. À 27 ans, elle vient de perdre son job de vendeuse – le huitième en trois ans – car elle cumulait les erreurs de caisse. Elle qui a tant aimé ses études en mathématiques, à la fac, en ressent une honte indescriptible. Elle espère que le recruteur ne lui posera pas trop de questions à ce sujet car elle ne trouve aucune justification à ses échecs professionnels et se sait incapable d’en inventer une.

[...] Un questionnaire spécifique pour les jeunes filles

De grands penseurs de l’autisme comme l’Autrichien Hans Asperger (qui donna son nom au syndrome), dès 1944, puis la Britannique Lorna Wing, à partir de 1981, considéraient pourtant la prévalence féminine comme importante. Mais c’est depuis quelques années seulement que la communauté scientifique s’est vraiment emparée du sujet.

Certaines recherches visent à mieux comprendre les spécificités de l’autisme chez les femmes. Ainsi, le recrutement de volontaires a démarré au début de cette année pour l’étude sur « l’autisme au féminin » menée par Laurent Mottron, professeur au département de psychiatrie de l’Université de Montréal (Canada) et Pauline Duret, doctorante en neurosciences, en collaboration avec l’équipe que je forme, à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris, avec Adeline Lacroix, étudiante en master de psychologie, elle-même diagnostiquée autiste.

 

 

POUR LIRE la SUITE  :arrow: c'est ici !

 

 

:idea: à noter que le Pr Laurent Mottron & sa doctorante, Pauline Duret, cités dans l'article ont tous deux postfacé mon livre "Asperger & fière de l'être. Voyage au cœur d'un autisme pas comme les autres" :-D

 

... & la préface a été réalisée par la docteur en neurosciences Laurie-Anne Sapey-Triomphe :hearts:

 

Ce livre est le premier témoignage d'une femme autiste Asperger française, écrit seule, sans coauteur ou traducteur :round:

 

Asperger et fière de l'être. Voyage au cœur d'un autisme pas comme les autres Cliquez sur l'image pour ouvrir
les détails d'Asperger & fière de l'être

 

 


 

 

:arrow: & quelques billets complémentaires de mon second blog, Les Tribulations d'une Aspergirl, pour mieux comprendre ce qu'est (ou n'est pas) le syndrome d'Asperger :

 

Shutdown & meltdown autistiques, quand le besoin de repli sur soi se fait pressant

 

Avant, j’étais là ! Le syndrome d’Asperger faisait déjà partie de moi 

 

Chacun fait, fait, fait … c’qu’il lui plaît, plaît, plaît !

 

Rencontre avec Alexandra Reynaud, “Asperger et fière de l’être. Voyage au cœur d’un autisme pas comme les autres” (Radio Notre Dame, avril 2017)

 

Peut-on être à la fois surdoué & touché par le syndrome d’Asperger ?

 

Dis-moi de quelle couleur tu es, je te dirai si tu es aspie…

 

Petites & grandes obsessions d’une Aspergirl

 

 


 

 

Les Tribulations d'un Petit Zèbre, le livre du blog !

 

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1 commentaire à “Ces femmes autistes qui s’ignorent (The Conversation, juillet 2017)”

  1. Yanka dit :

    Bonjour, et merci beaucoup pour cet article que je découvre cependant un peu tard. La démarche de L.Mottron et P. Duret mérite vraiment que l’on s’y attarde. Savez-vous jusqu’à quand dureront les recherches ? Savez-vous si le recrutement de bénévoles est terminé ou s’il est encore temps de participer ? Je n’ai trouvé d’infos nulle part à propos d’une quelconque date butoir, mais peut-être êtes-vous mieux renseignée :). En vous remerciant d’avance,
    Yanka



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