Comment tout a commencé ?

routeTout a commencé l'an dernier, en 2008, avec la découverte du surdouement de mon petit zèbre, il avait alors 4 ans.  La découverte étant le fait de l'insistance de sa grand-mère, ma mère...

 

Avec son papa, malgré les demandes récurrentes de la mamie, nous avions toujours refusé de le montrer à un psychologue. Il avait toujours été un petit garçon très vif & équilibré, sociable, câlin, sensible & donc nous n'en voyions pas du tout l'intérêt.

 

Pourquoi aller voir un psy, quand on perçoit son enfant comme étant sans problème & tout à fait dans la norme (dans NOTRE norme... ça je ne l'ai compris que plus tard !) !??

 

Personnellement, je redoutais aussi que le fait d'aller consulter un psychologue ne le perturbe plus qu'autre chose, puisqu'il allait bien & ne manifestait aucune difficulté à nos yeux, pourquoi lui imposer cela ?  Ne dit-on pas que le mieux est l'ennemi du bien.

 

C'était là exactement notre point de vue sur la question.

 

Et puis un jour, nous avons cédé. Pourquoi  ? me direz-vous...

 

Les Tribulations d'un Petit Zèbre, le livre du blog !

 

 

Réponse n° 1, car l'insistance de ma mère peut être TRÈS TRÈS pénible parfois ! icon_wink1 & qu'elle n'a eu de cesse de revenir à la charge.
C'est un fait, ça a été un élément déclencheur. Mais ce n'est pas l'unique raison de ce revirement de pensée.
Pour être tout à fait honnête, j'ai eu peur. Peur de passer à côté de quelque chose qui lui semblait si évident, à elle. Je me suis dit :

 

"& si le fait de ne pas voir cette évidence venait de moi, si le problème était au fond de MON côté ?!"

 

Si derrière ce que j'envisageais plutôt comme une gentille élucubration de la part d'une grand-mère très fière d'avoir un petit-fils de toute évidence curieux de tout (point qui ne faisait absolument pas l'ombre d'un doute ! Nous étions certains qu'il était intelligent !!!),  se cachait une réalité fondée & palpable bien plus profonde que nous n'arrivions pas à déceler, nous, parents ???

 

Je ne voulais pas prendre le risque de me tromper & par la même occasion, de passer à côté de quelque chose de capital pour mon zébrillon.
Je ne voulais pas devenir une de ces mères qui ne doutent jamais & sont toujours convaincues de savoir ce qui est parfait pour leur enfant. D'autant que je doute toujours, de tout ! LOL

 

Je ne voulais pas non plus regretter plus tard de n'avoir pas su reconnaître ce que sa grand-mère agitait devant mes yeux.  Pas plus que prendre le risque de ne pas offrir tout le bien-être possible à mon fils. Pour moi, il n'était pas en souffrance,  mais après tout les parents sont-ils toujours les mieux placés pour déceler la souffrance qu'un enfant tente par tous moyens de camoufler ?!

 

Nous avons donc consulté une psychologue, spécialiste des enfants doués & des soucis scolaires (il n'en avait aucun - bien au contraire), à qui j'ai fait part de tout ce cheminement, & aussi des doutes qui étaient les nôtres, à son père & moi-même, quant à l'utilité de lui faire passer des tests.  Je voulais la démarche transparente & honnête, puisqu'elle n'était pas réellement à notre initiative.

 

Notre fils a insisté, lui, pour passer un bilan. Il voulait vraiment le faire ! Il était catégorique.

 

Il le fit donc, avec beaucoup de joie & de bonne humeur.

 

C'est à ce moment précis, durant les 3 heures de la passation de ses tests, que j'ai consulté pour la toute première fois des infos sur les enfants "doués", "surdoués", "intellectuellement précoces", via ce merveilleux & terrible outil qu'est Internet. Et ce que j'ai lu brièvement m'a tellement fait peur (échec scolaire, solitude, tristesse, difficultés en tous genres, etc. ) que j'ai dit à son papa  :

 

"C'est tellement négatif ! J'espère de tout cœur qu'il n'est pas concerné !"

 

 

Pendant 3 semaines, du jour de la passation jusqu'à l'entretien de restitution, nous n'en avons plus parlé à la maison, laissant tout ça un peu de côté. Refermant avec empressement ces sites alarmistes qui m'avaient affolée & rebutée.

 

Moi, vraiment très échaudée par ce que j'avais entre-aperçu sur certains sites-internet & forums, son père plutôt dans l'attente des résultats, & notre zébrillon paisible & serein, étant sorti du cabinet de la psychologue en me disant :

 

"Pff ! c'est des choses de bébé qu'elle m'a fait faire ! Tout était très facile, on n'a fait aucun travail !!!"

 

Deux jours avant le compte-rendu, le jeudi, il est devenu TRÈS agité (sans que je ne lui ai dit que l'entretien avait lieu le samedi) & ça a duré ainsi jusqu'au rendez-vous chez la psy. J'ai su par la suite qu'il était ravi & impatient d'entendre enfin le pourquoi & le comment du sentiment de différence qu'il éprouvait...

 

J'ai eu un double choc lors de la restitution.

- d'abord parce que la psychologue (pour ma taquiner, comme je lui avais expliqué mes lectures affolantes sur Internet) nous a dit d'entrée de jeu que nous allions devoir nous (re)plonger dans les sites & bouquins traitant du surdouement, puisque notre fils était très concerné par la chose :oops:

- puis second choc car je me suis reconnue dans le descriptif de la psy. J'ai subitement revu des épisodes de ma vie oubliés (pensais-je !) depuis longtemps. Et j'ai alors eu très peur que mon fils ne vive les mêmes difficultés que moi étant enfant & ado. Cette idée ne m'a pas quittée durant l'heure entière du compte-rendu

 

 

J'ai perdu ma voix une semaine durant, quelques heures à peine après l'entretien de restitution !!! tant j'avais été sonnée par tout ça, car beaucoup de questions du passé (de mon enfance, mon adolescence) sont remontées d'un seul coup, & tout s'est mélangé dans ma tête.

 

Reproches, de ne pas avoir vu plus tôt l'évidence qui se confirmait finalement, craintes pour mon fils, tristesse en repensant à mon enfance solitaire & relativement difficile :cry:

 

Je me suis très vite mise en quête, de manière compulsive (comme à mon habitude !) d'ouvrages, articles, sites, blogs  sur ce thème. J'ai amassé le maximum d'informations & de façons d'aborder le surdouement & là... re-choc ! C'était bien moi.

 

Pour la première fois de ma vie, tout semblait prendre un sens, à la manière d'un puzzle dont j'aurais trouvé d'un seul coup les bonnes pièces, après avoir tenté en vain durant des années de l'assembler en forçant. Je savais le résultat de ce puzzle imparfait : quoique ressemblantes, mes pièces n'étaient pas les bonnes sur l'image qu'on m'imposait, & le résultat demeurait approximatif. Mais je m'y étais habituée... & puis il parvenait tout de même à faire illusion auprès des autres & je m'en contentais, à défaut d'autre chose.
Le zèbre est aussi un excellent caméléon devant les autres :-P (derrière, il en souffre & à force de se travestir, perd ce feu si particulier qui brule en lui...)

 

Tout ce que je n'avais jamais compris - le sentiment d'exclusion, de décalage, d'être extra-terrestre, de "survoler" les choses à vitesse grand V, etc. - s'expliquait & était écrit là, dans ce que je lisais. J'avais le sentiment très étrange qu'on avait écrit mes pensées, mon ressenti avec mes propres mots 8-O

 

Ceux-là même que je n'avais jamais confié à quiconque, que j'avais enfoui très loin au fond de moi & auxquels je n'avais plus repensé depuis de si longues années.
De même que certains chapitres du livre de Jeanne Siaud-Facchin sur les enfants me semblaient être en lien direct avec mon garçon. On eut dit qu'ils avait été écrits en l'observant, lui !  Je le reconnaissais à travers chaque phrase, chaque détail.

 

Sentiment très troublant...

 

Beaucoup trop de questions m'étaient posées maintenant, il me fallait des réponses concrêtes. J'en avais besoin, je le savais. J'ai ainsi décidé de passer moi aussi un bilan, qui a confirmé ma nature de Zèbre. On pourrait dire que les Zèbres ne font pas des chevaux...  :roll:

 

 

Et voilà comment nous avons mis un pied dans ce monde.  Et comment depuis beaucoup de choses ont repris un sens, une place pour lui, pour moi, pour la famille toute entière.

 

Ce qui ne règle pas tout, bien sûr. Car avoir des capacités hors du commun ne signifie pas réussir tout ce que l'on touche. Au quotidien, de nouvelles difficultés voient le jour régulièrement. Mais on sait maintenant comment, sous quel angle, avec quelles "armes" les envisager & les combattre. Ce qui change tout... !

 

 

:idea: notre témoignage est paru, en 2016, aux éditions Eyrolles : "Les Tribulations d'un Petit Zèbre, le livre du blog !" :-D

 

 

Quand parait le livre

 

 

 

 

:idea: Pour aller au-delà du blog, je suis l'auteure de trois ouvrages parus aux éditions Eyrolles ⤵

 

- "Les Tribulations d'un petit zèbre. Épisodes de vie d'une famille à haut potentiel intellectuel" paru en juillet 2016, préfacé par Arielle Adda & le Dr Gabriel Wahl :-D

 

Les Tribulations d'un Petit Zèbre, le livre du blog !

 

 

- "Asperger & fière de l'être. Voyage au cœur d'un autisme pas comme les autres". Un regard unique en France sur le combo syndrome d'Asperger / haut potentiel intellectuel, paru en 2017 ; préfacé par le Dr Laurie-Anne Sapey-Triomphe & postfacé par le Pr Laurent Mottron ❤

 

- "L'Enfant atypique. Hyperactif, haut potentiel, Dys, Asperger… faire de sa différence une force", un livre-outil paru en 2018 dans la collection très particulière (& en quadrichromie ;) ) "Parents au top" :smile:

 

                
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Ainsi que la préfacière de ⤵

 

- un beau témoignage "Mon parcours de dyspraxique. Récit d'un handicap invisible" de Julien D'Arco, paru aux éditions Eyrolles :up:

 

- la réédition 2020 du best-seller "L'Asperger au féminin" de Rudy Simone, aux éditions De Boeck Supérieur :roll:

 

                
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97 commentaires à “Comment tout a commencé ?”

  1. Adèle dit :

    Bonjour à tous,

    je suis troublée de lire vos messages
    Mon parcours est un peu inverse : la remise en cause de mon boulot ou plutôt de tout ce qui gravite autour dans la hyerarchie, la lourdeur administrative, les hurlements dès qu’il s’agit de bouger une chose ou une autre-vive le ronron ; je suis institutrice à la base et attention au sens de mes propos : nous avons encore une certaine liberté à l’intérieure de notre classe et j’ai rencontré beaucoup de collègues pour qui j’ai toujours estime et admiration. Même Waou ! Ils arrivent à faire ça, eux ??!!! Et sans bosser 24h/24 ??? Le petit souci pour moi a plutôt été la machine administrative, en quelques sortes. Ajoutant à cela une maladie qui s’est déclarée chez moi en 2007 et pour laquelle je n’ai pas du tout été soutenue par cette même administration (ça doit être pour ça que je l’ai un peu mauvaise…!!) Mais bon, trève de présentation des faits : tout ça pour dire que j’ai eu besoin de me faire suivre par une thérapeute, et c’est elle qui m’a dit au bout de quelques séances d’aller me faire tester (« va te faire tester hé bourrique!!! »). J’avoue que la surdouance ne m’avait jamais traversé l’esprit. Ok, j’en ai pris acte. Je me suis acheté des bouquins, j’ai lu, j’ai écouté J.S.F. sur france inter… C’est vrai qu’il y a un vrai soulagement à se reconnaître, déjà à voir qu’on est pas la seule à avoir passé une adolescence aussi merdique au niveau des relations sociales (je parle du temps du collège) et en plus de voir ses résultats scolaires inexorablement baisser en quatrième parce que ça devient un peu plus dur et que jusque là, comme on a jamais rien foutu de sa scolarité tout en étant première, ben on sait pas comment bosser…
    Mais voilà, aujourd’hui… j’ai des enfants !!! 6 et 8 ans. L’aîné, c’est celui qui se souvient de tout depuis ses 2 ans voire même avant, qui me reprend sur le vocabulaire, qui pose des questions sans s’arrêter (des trucs auxquels on ne sait pas répondre souvent)- et d’ailleurs depuis peu c’est moi qui commence à lui poser certaines questions (sur les insectes, la nature…). C’est aussi celui qui a très peu (voir pas ??) d’amis dans sa classe, qui aime discuter avec les grands, qui a une sensibilité exacerbée et un regard souvent mélancolique, j’ai souvent peur de le blesser. Il a toujours très peur du noir aussi…
    Le plus jeune, ce n’est pas le même caractère : plutôt hyperactif (sauf à l’école…), obsessionnel pour certaines choses (il peut remplir des feuilles de chiffres ou de cases), il remplit des pochettes à la maison de ce qu’il appelle « mon travail » (chiffres, lignes, quadrillages…). En grande section il me disait s’ennuyer, au cp cette année la maîtresse vient de me parler comme quoi il était tjs en train de regarder ailleurs, par la fenêtre… oui il avait fini son travail, très bien d’ailleurs, mais il ne finissait pas ceux qui étaient proposés en plus et on avait beaucoup de mal à le rappeler pour le faire rentrer à nouveau dans une autre activité (pour laquelle il restera très concentré le temps qu’elle dure). Son hypersensibilité à lui s’il y a, ce serait plutôt dans la confrontation avec nous qu’elle s’exprime… (hyper sage à l’école!!!)
    Mais bon, s’ils ont tous les deux d’excellents résultats en classe, ils ne semblent pas être concernés par un saut de classe, par exemple.
    Alors évidemment, ce qui fait peur à une maman diagnostiquée (et qui ne croyait pas spécialement à cette catégorisation avant), c’est que ses enfants puissent avoir un parcours aussi cahotique qu’elle et éprouver de grandes souffrances en grandissant.
    Pourtant, la perspective de leur faire passer un test est dure à envisager pour moi.
    D’abord, leur papa n’est franchement pas chaud.
    Ensuite (il faudrait déjà passer la première étape, car cette décision me paraît essentielle à être prise en famille), j’aurais du mal à l’expliquer aux enfants je crois. Si je parle de surdoué ou de précoce, il va falloir que j’explique. Donc si ce n’est pas le cas, n’y a-t-il pas un risque qu’il se sentent un peu bête ? Et si c’est le cas : vont-ils dire à leurs copains moi je suis précoce et se faire excluer encore plus ?
    Merci en tous les cas déjà pour tous vos témoignages qui sont très éclairants.
    Quelqu’un a évoqué la sophrologie : y a-t-il des lieux dans lesquels il serait possible de proposer des stages (stage d’étude, non rémunéré) auprès d’adultes et/ou d’enfants à rayures ? Sinon savez-vous où je pourrais me renseigner ?
    Merci.

  2. mamandonya dit :

    Mille merci je me suis tout a fait reconnu en vous surtout à l annonce de la precocite de ma fille complètement sonnée je n entendais plus rien. les larmes aux yeux à la lecture de cet article car enfin je ne suis plus seul depuis le 2 avril car jusqu a present c le parciurs du combattant seul contre l ecole en l occurrence je me suis mise à lire les livres que vous conseillez juste ça c’est énorme ça me donne encore plus l envie de me battre. Encore une fois merci madame

    • Pasaguiso dit :

      Bonsoir,
      Je viens de prendre connaissance de votre message ainsi que de ce blog et je me permets de vous répondre pour vous donner de l’espoir et l’envie d’y croire et d’être persévérante.

      Moi-même, maman de deux enfants précoces dont un garçon détecté très précoce, QI de 155 à l’âge de 9 ans et 145 à 5 ans et demi.
      J’ai connu un parcours très difficile, pourtant avec un enfant charmant dont le seul problème était l’école, scolarité très chaotique, douloureuse, je vous raconterai en détails si cela vous intéresse, et pourtant maintenant, après bien des sacrifices financiers, bachelier à 16 ans et maintenant heureux et épanoui dans son école post-bac où il y travaille énormément car il est passionné par ce qu’il fait.

      Tout cela, pour vous dire, que les enfants surdoués, précoces ou comme vous préférez les appeler, il ne faut jamais baisser les bras, ils ont des ressources extraordinaires, mais il faut absolument trouver ce qu’il leur convient, là est la clé de la réussite.

      A très bientôt j’espère,
      Cordialement,
      Pasaguiso

  3. pabisa dit :

    Merci pour votre manière de décrire les choses. J’ai eu la même expérience avec mon fils, mais il n’a passé les tests que l’année de ses 20 ans. Tout a basculé lors de son premier échec scolaire à 18 ans. Il a changé du tout au tout en devenant colérique et il se frappait. Nous n’avons absolument pas compris ce qui se passait. Après une année d’errance, il a repris son année scolaire ratée et malgré l’envie, il n’a pas réussi à aller au bout. Il ne supportait plus le système scolaire, rentrait alcoolisé ou avait fumé du cannabis. Un cauchemar. En parallèle, il se renseignait beaucoup sur internet sur les sites de douance, surdoué, HPI etc. sans toutefois nous en parler. Ayant finalement eu accès à ce qu’il cherchait sur internet, je me suis intéressée au sujet en lisant les livres de J.Siaud-Facchin et j’ai eu le sentiment qu’elle parlait de mon fils. J’ai demandé à mon fils de passer des tests, qu’il a fait à contre coeur. Il avait peur du résultat, car se sentait fou. Le jour des résultats, il m’a lancé sur la table ses tests en me disant voilà je les ai fait pour toi. Il était considéré comme HPI. Deux semaines après le résultat, il a arrêté ses études. Il m’a dit vouloir les faire en autodidacte. Il a arrêté ses études en mars 2012 et en août 2012, il a fait une décompensation psychotique. On n’était totalement désemparé, notre fils délirait complètement. Il me demandait si j’étais vraiment sa mère, pourquoi on lui avait caché ses origines. Il pensait être un Jeddi où quelqu’un attendu par la Nasa. Nous avons dû l’hospitaliser et il est resté 5 mois, en fugue, délire, mise en danger. Un cauchemar. De retour à la maison en janvier 2013, il a été sous médicament neuroleptique et stabilisateur d’humeur, jusqu’en avril 2014. Durant toute cette période, il était suivi par un médecin psychiatre et une structure pour jeunes ayant des premiers troubles psychiatriques. A aucun moment, on a tenu compte du fait qu’il soit HPI. Au mois d’avril, il a profité d’une période où nous étions en vacances, pour stopper ces médicaments et nous avons dû rentrer en urgence pour le retrouver en train de commencer une décompensation. Depuis 1 mois il est à nouveau sous neuroleptique et rien n’y fait. Il se croit l’envoyé des extraterrestres pour sauver ce monde qui part à la dérive etc….. Le médecin psychiatre l’a diagnostiqué bipolaire et il parle de le mettre sous lithium. Je ne sais plus quoi penser puisque j’ai lu dans différents livres sur les HPI, que l’on peut souvent les prendre pour des bipolaires.
    SI VOUS AVEZ DES INFOS OU DES ENDROITS OU ME RENSEIGNER, JE CHERCHE DE L’AIDE. MERCI

    Une maman

    • ORCEL Brigitte dit :

      Le parcours de votre fils est identique à celui du mien. Je viens seulement d’en prendre connaissance, c’est pourquoi je ne vous écris qu’aujourdhui. Mon fils va avoir 30 ans, a eu un parcours scolaire très chaotique, et tant bien que mal a fait des études d’électricité, qui ont abouti à un job chez Spie Batignolles, qui a bien marché pendant 3 ans, Puis, avec des jalousies, il s’est retrouvé exclu de l’endroit où il travaillait pour enchaîner des boulots en banlieue (il a horreur des transports en commun, car il a peur du regard des autres). Puis il a enchaîné les arrêts de travail pendant plus d’un an, et enchaîné également les psys, jusqu’au moment où il a été jugé inapte au travail et classé travailleur handicapé.
      Ce que je voulais vous dire d’important est qu’il a été diagnostiqué « bipolaire » et a pris du lithium pendant plus d’un an : résultat il a pris 20 kilos et a perdu la moitié de ses cheveux. Je l’ai envoyé au Québec pendant 3 moi et il a été suivi par un psy étonnant et très efficace. Il a arrêté ses médicaments et a perdu ses 20 kg.

  4. Nathalie dit :

    :-D
    Merci pour cette page, tout le monde pensait que mon fils de 6ans était un clown (toujours à faire le pitre à l’école)
    Une enseignante qui l’avait une fois par semaine en art, nous a parlé de précocité, comme vous j’ai eu très peur en voyant que sur internet la précocité rimait avec souffrance et rejet. Nous avons quand même sauté le pas.
    notre psychologue après avoir rencontré notre fils a fait les tests psychométriques pour confirmer ce qu’elle avait décelé
    et finalement, il présente une Efficience Intellectuelle Globale en zone supérieure.
    Aujourd’hui nous avons eu la dernière séance avec la psychologue (pause pour l’été et c’est à notre fils de dire s’il aura besoin ou à nous de voir s’il y a des problèmes et de la recontacter à ce moment là) et pour clôturer la séance nous à conseiller cette page riche en information et en émotion (pour ce que j’en ai vu pour l’instant)
    Merci de partager votre expérience :)

  5. Galax dit :

    Je suis heureux de voir ici les écrits de « vrais » surdoués (et pas ceux que l’on voit dans la presse ou à la télévision). Cela me donne un sentiment étrange, mais rassurant, qui me rappelle que je ne suis pas seul dans ce cas. J’avais fais le test étant petit et mes parents ne mon pas dit que j’était surdoué (et ce que cela représentait).

    Cela fait 1 ou 2 ans que des personnes de mon entourage (amis, père,….) me signalent que je suis bizarre, voire fou. Au début, je n’y croit pas; mais je commence à me penser fou….

    Un jour, en naviguant d’articles en articles sur la psychologie sur internet, je tombe sur un article sur les surdoués. Et là, c’est la même révélation que notre amie zèbre qui tient ce site: je me reconnais et tout ce qui se déroule et s’est déroulé dans ma vie prend un sens.

    Malheureusement, j’ai trop honte pour en parler et j’ai surtout peur que les gens prennent « surdoué » dans le sens « regardez moi, je suis plus intelligent que vous et je m’en vante ». Du coup, je garde ça pour moi et ceux qui me croient bizarre ou fou continuent de me le faire remarquer.

    Un conseil, pour les papa et mamans qui lisent ce message: ne laissez pas votre enfant surdoué penser qu’il est fou, je sais ce que l’on ressent dans ce cas et je ne voudrais pas que d’autres s’enfants ou adolescents vivent cela ou soient rejetés par leur amis.

    Super site! Merci de l’avoir créé!

  6. liza dit :

    Bonjour,

    Je découvre votre blog et il me renvoit à beaucoup de questionnements car j’y retrouve beaucoup de points communs avec ma vie, celle de mon mari et mon fils…mais comment faire la distinction entre asperger et hp car mon fils de 2 ans est un enfant vraiment différent mais trop jeune pour les tests alors je me pose mille questions. Plus je lis sur les 2 sujets, plus je suis perdue sur ce qu’il est , sur ce que moi je suis et même sur beaucoup de membres de ma famille…la rentrée scolaire de mon fils est en mai et j’angoisse car je ne suis pas sure qu’il soit capable de s’intégrer…c’est vraiment compliqué de s’y retrouver et les médecins que j’ai vu ont tous une opinion différente mais finissent par admettre qu’ils n’ont jamais vu un enfant comme le mien pfff bref helpppp

  7. MaMo dit :

    Effectivement, beaucoup d’infos…
    Ayant quelques zébrures dans ma branche familiale, je me pose beaucoup de questions sur mon petit (20 mois)…
    Cependant, je n’aimerai en poser qu’une ici: lorsqu’ils étaient très petits (avant deux ans), quels étaient les signes qui ont pu vous mettre la puce à l’oreille ?

    • Papylirus dit :

      Bonjour,

      je sais la réponse un peu tardive, mais on ne sait jamais, ce pourrait servir à quelqu’un d’autre. Sur le moment, ma mère n’avait pas trouvé cela étrange, mais après coup, les « anecdotes de petite maman toute fière » ont trouvé un certain sens et on nous a dit que ça aurait pu en faire tilter quelques-uns :

      Marcher à moins de six mois sans aide (par ailleurs, c’est mauvais pour le cartilage, et pour maman inquiète que sa petite chérie puisse tomber et qui, à force d’être courbée pour la rattraper au premier problème qui ne vient pas, finit avec un lumbago !).

      Parler tôt avec des structures grammaticales et un vocabulaire avancés (attention au référentiel, parce que je sais bien que les zèbres ne font pas les chevaux et que personne n’a songé avant qu’on nous en fasse la remarque qu’un petiot de deux ans n’utilise pas normalement l’imparfait du subjonctif…).

      Mémoire efficace et raisonnements plus complexe que les autres enfants du même âge. Exemple : la première fille, dont on a dit que marcher trop tôt était mauvais pour le cartilage, l’aura retenu et aura fait en sorte que sa cadette ne fasse pas la même bêtise, en s’appuyant à la fois sur l’exemple (marcher à quatre pattes, c’est drôle aussi, regarde) et sur un pseudo-raisonnement (les bébés marchent à quatre pattes parce qu’on gravit une marche après l’autre).

  8. sekaijin dit :

    Pour nous ça n’a pas commencé ou plutôt ça a toujours été une évidence.
    Dès ces premiers mots, il reprenait sa mère sur l’emploi du subjonctif.

    Mais il a fallu attendre un incident à l’école primaire pour que nous entrions dans le processus des tests.
    On disait toujours que ça ne sert à rien. Mais bon l’école voulait alors on l’a fait et le résultat les a dérangé. parmi les 1%
    Et donc la réponse a été de ne rien faire. Confirmation pour nous que ça ne sert à rien.

    Nous vivons donc conscients de cet état de fait. Nous n’avons pas fait passer les tests aux deux autres.
    Mais discuter avec notre petit bout de la « forme du temps » dans les derniers écrits de Stephen Hawking n’a chez nous rien d’anormal.

    Je vois très souvent que les Zèbres se reconnaissent. Alors dans la famille c’est une évidence. Et on n’a pas besoin de mot. De toute façon les mots consacrés ne sont pas probants.

    A+JYT

  9. Lutinbleu dit :

    Bonjour et merci pour votre blog.
    Je l’ai découvert il y a à peu près 1 an quand nous avons appris, que notre fille de 9 ans était précoce et 2 mois plus tard, que ses 2 frères (12 et 6 ans) également.
    Découverte pour notre fille, qui depuis ses 4 ans été mise de coté à l’école (très compliqué à gérer car vraiment « martyrisée » ce qui a entrainé des soucis de transit, un repli sur elle……..)

    Quand mon fils ainé été en CM2, j’avais pressentie quelque chose, mais malheureusement à l’époque j’ai été découragée par les médecins traitant et pédiatre. Etant jeune, et pas vraiment aidée par mon mari sur ce sujet, je n’avais pas donné suite.

    Donc grâce à la psy de ma fille, nous avons lui avons fait passer des tests.
    Puis mes fils ont été demandeurs.
    Résultats 3 zèbres (2 précoces et un très précoce).

    Pour mon fils ainé, avant ces tests, je ne comprenais pas son niveau moyen en 6ème puis début 5ème. En fait il avait perdu confiance en lui quand le primaire avait refusé qu’il aille en bilangue en 6ème, sous prétexte de timidité alors qu’il avait de très bons résultats.
    Maintenant qu’il a compris de quoi il est capable (attention, je ne lui demande pas d’être le meilleur, juste de prendre conscience qu’il a des capacités), il reprend doucement confiance, (il a même était soutenu par sa prof principale de 5ème) et la 4ème démarre très bien.

    Pour ma fille, les résultats lui ont permis de comprendre pourquoi elle ne se sentait pas à l’aise avec les enfants de sa classe, ou de son âge. Elle reprend également confiance en elle, Elle commence à s’épanouir. C’est vraiment un soulagement à la fois pour elle et pour nous. Pas de saut de classe, car elle doit continuer et faire des efforts en français. Et de toute façon, émotionnellement, elle ne se sentait pas capable de passer du CM1 à la 6ème.

    Quant à mon 2ème fils, les résultats nous ont permis de comprendre pourquoi il gigoté tout le temps, pourquoi il ne voulait pas aller dormir le soir. Pas assez fatigué mentalement. Maintenant, il va dormir beaucoup plus tranquillement.
    Il devrait, selon la psy, passer une classe. Sauf que pendant son année de CP, malgré de multiples rdv avec l’enseignante, ainsi que des comptes rendu de la psy, impossible de faire décanter les choses.
    Pour la maitresse « il n’est pas demandeur », « il maitrise parfaitement la lecture et tout ce qui est logique, mais il fait parfois des fautes ».
    Je me souviens de la dictée à trous qu’il à fait en enlevant toutes les voyelles des mots. La maitresse n’avait alors pas compris qu’il l’avait fait exprès car il s’ennuyait.
    Et à chaque fois qu’il lui a demandé de faire autre chose, soit il se faisait gronder, soit il devait aller lire, ou bien aider ses camarades. Cela peut être bien pour commencer, mais à la longue, c’est ennuyant pour lui.
    Mais vu qu’il était dans une classe unique CP, rien n’a été fait pour le stimuler. donc résultats très corrects, mais pas excellents pour la maitresse.
    Car elle pense qu’un enfant précoce doit être excellent dans tout!!!
    Cette année, il est en classe de CE1-CE2. Il s’est dit chouette, je vais pouvoir faire du travail.
    Mais pour l’instant, c’est : « j’aide mon camarade », « j’ai eu une punition pour bavardage », « je suis allée à la bibliothèque, je range les livres »….quand même, l’autre jour, il nous a dit « j’ai fait un travail de CE2 ». Il était content, mais un peu déçu car il n’avait pas eu un A.(et oui, il y a des reste de ce que lui disait la maitresse l’année dernière).
    Mon mari a eu un RDV avec la maitresse. Pour l’instant, il faut attendre, car trop tôt, pour elle, pour se prononcer sur un éventuel saut de classe. la réponse est: « il est très doué en logique, mais il fait encore de petites fautes dans ses mots de français, il a 2 camarades qui n’en font aucune », « il faut prendre en compte que s’il saute une classe, il ne sera plus avec ses copains »….Que répondre à cela?!? Ce que mon mari n’a pas osé lui dire, c’est que « les bavardages », « les petites fautes », « il n’est pas demandeur »… sont en partie dus au fait qu’il commence à s’ennuyer et qu’il n’ose pas demander justement parce que l’année dernière cela ne servait à rien, et que surtout, le soir il fait ses leçons facilement, mais qu’il ne se concentre pas car il l’a déjà fait la journée et a envie de voir autre chose.
    Donc c’est à nous à la maison de le canaliser (jeux, lecture, exos, seulement s’il est demandeur bien sur).
    le concernant, je suis dans l’impasse, car je ne suis pas une maman qui souhaite à tout prix que ses enfants soient supérieurs aux autres , pas du tout. Ce que je souhaite, c’est que chacun suive une scolarité à son rythme, suivant ses capacités, mais sans s’ennuyer et surtout, qu’ils s’épanouissent.
    Mes 3 zèbres sont curieux de tout, ils adorent regarder des documentaires (animaliers, sur les sciences…), ils adorent également tout ce qui est logique, la géographie (les drapeaux, les capitales….). Les repas sont très animés, car ils posent beaucoup de questions, auxquelles nous devons bien sur répondre autre chose que « je ne sais pas » :)
    Même si parfois c’est fatiguant, cela est intéressant et vivant, la vie à la maison.
    Ils font aussi beaucoup d’activités sportives, car également demandeurs.

    Quand je regarde les messages ci dessus, je rejoint ce qui a été dit.
    Je me suis également reconnue quand la psy nous a fait un brief sur les loulous. Effectivement, petite, j’étais mise de coté à l’école, je ne me sentais jamais à l’aise. Je devais beaucoup travailler pour avoir de bons résultats. en fait, je pense, avec le recule, que je me sous-estimés et que je manquait terriblement de confiance en moi.
    Et en aucun cas, je ne souhaite cela pour mes enfants.
    Je les encourage tout le temps, je leur explique également que l’on ne peut pas tout savoir et que tout le monde peu se tromper, même mes enfants précoces.

    enfin voila, ce que j’avais sur le cœur depuis quelque temps.
    Merci

  10. Lehmann Sylvia dit :

    J’ai 42 ans. Je suis maman de 5 enfants (22, 19, 15, 11 et 2 ans).
    J’ai été confronté à la « précocité » quand mon petit zèbre de alors 3 ans (3ème dans la fratrie) a fait son entrée à l’école maternelle.
    Le soulagement de le savoir « enfin » occupé s’est transformé en tsunami dévastateur au bout de 15 jours quand la directrice de l’école m’a annoncé qu’il était associable, hyperactif, immature et qu’elle n’en voulait plus !….. (ça commence bien l’école = rejet : merci !).
    Je suis rentrée dans une colère noire et un profond sentiment d’injustice m’a envahit.
    J’ai trouvé une école privée acceptant de prendre mon loulou, qui – outre une curiosité exacerbée, certes – n’était pas l’enfant décrit par la directrice de l’école. Mais comment pouvais-je le voir autrement que « normal » bien que très curieux et parlant mieux que les autres… ?
    Seconde expérience entamée et les convocations, discussions, lamentations se sont poursuivies peignant un enfant caractériel et violent ?… jusqu’à ce que je pose la bonne question : « que faites vous quand il décroche ? » Réponse : « on lui donne du travail et on l’envoie en classe de CP/CE1….
    Après de multiples recherches sur internet (qui ont fait écho et résonnance d’une enfance solitaire et décalée), discussions avec mes parents sur mon enfance, j’ai fait testé le petit… enfin les 3 grands car quand y en a 1, y en a 2, y en a 3, y en a 4 et c’est héréditaire madame !… ça c’est fait !
    Qi 152 évolutif à 2,5 ans… Un saut de classe recommandé de petite section au CP. Et bien évidemment l’école n’a pas voulu en entendre parler… Et bien évidemment la question s’est posée « on fait quoi de tout ça » maintenant. Tellement pas envie de mon histoire se répète.
    Hors de question de séparer la fratrie dans des écoles spécialisées mais incapables de proposer un cycle scolaire complet.
    J’ai la chance d’avoir grandit dans le milieu de l’enseignement. Mon père a dirigé plusieurs écoles (primaire/collège/lycée/faculté).
    Mon combat est donc devenu une évidence : il fallait donner du sens à tout ça et créer une école adaptée aux besoins de ces enfants pour leur permettre – au moins pour une certaine période – d’avoir le sentiment d’être « normal », mais surtout, leur donner le temps et l’attention nécessaires à apprivoiser et découvrir leurs outils puis les aider à dépasser ou palier à leurs difficultés d’apprentissage notamment.
    J’ai monté une école en 6 mois, à Genève (Suisse). 4 ans de succès et de démonstration du bien fondé d’un tel projet réduits à néant par des jalousies mal placées de personnages en quête de pouvoir et de reconnaissance (mais ça, c’est la suite ou la répétition de mon histoire, de mon évolution, voire de mon besoin de guérison : me protéger, me préserver des autres car la méchanceté je ne connais pas… ne l’anticipe pas et doute toujours de moi et de tout).
    Le résultat extrêmement positif de cette histoire, malgré tout, c’est la réintégration réussie des enfants de l’école dans le système « classique ».
    Ledit Zébrillon pseudo hyperactif a aujourd’hui 15 ans et passe son bac de français cette année… avec maman derrière pour relativiser les adultes, dédramatiser la vie et donner un sens et une direction à l’effort d’étudier malgré la différence et l’incompréhension des profs. C’est pas encore gagné, mais on s’accroche ! Surdoué en basket, il s’éclate au moins quelque part, même si les jalousies sont omni présente et le syndrome du caméléon prend parfois le dessus (pour plaire aux autres qu’est ce qu’on est capable de faire ?!…)
    Mon aînée qui a 22 ans aujourd’hui, très scolaire a passé son bac à 17 ans avec mention et m’a fait la joie d’être mamie à 40 ans… (c’est un autre sujet parce que la relève déménage en mode puissance 10 !)
    La cadette qui a 18 ans (détectée dysorthographique à son entrée en 6ème) est dans une école d’art appliqués pour être dessinatrice d’intérieure… elle galère et la crise d’adolescence a été brutale, violente et longue avec une colère inimaginable et un sentiment de solitude profond : dépression et… disons-le, j’ai eu peur de la perdre plus d’une fois…
    La petite qui a 11 ans aujourd’hui a fait son entrée en 6ème et surf avec 19,8 de moyenne générale… Je veille pour éviter l’ennui. Elle était bébé quand j’ai fait testé les grands et n’ai pas encore trouvé utile de quantifier la chose.
    Et mon petit dernier qui a 2,5 ans marche sur les traces de son grand-frère et a fait son entrée en Très Petite Section le matin. On ne sait déjà plus quoi inventé pour l’occuper, il démonte tout, touche tout, grimpe partout, dissèque tout…. avec une hypersensibilité éblouissante et déconcertante à la fois.
    Et puis… j’ai été contacté il y a quelques semaines par les dirigeants d’une université (à Genève toujours) qui vivent le même parcours du combattant avec leur fils de 13 ans que « Nous » et désirent créer une structure adaptée en partenariat (avec moi ayant entendu parlé de mon projet assassiné) pour accueillir les enfants HP de la petite section au bac… Non élitiste ! Une école juste adaptée aux rythmes et spécificités de ces enfants merveilleux : nos enfants !!!
    Me voilà donc repartie sur le chemin de ma guérison en donnant sens à cette réalité pas toujours comprise, pas toujours acceptée, pas toujours facile à expliquer, où je me suis perdue de longues années à faire le caméléon pour répondre aux attentes d’un monde qui ne me correspond pas vraiment, où je me sens extraterrestre… Totalement autodidacte (hormis un BAC je n’ai pas de diplôme) j’ai fait ma carrière dans les RH (carrière mille feuilles à changer de poste tous les deux ans pour aller toujours plus haut) puis déçue par le manque d’éthique et de morale du monde des affaires j’ai laissé ma sensibilité m’orienter vers les soins (massothérapie et bioénergétique) à toucher l’humain dans son corps pour lui permettre de libérer les mémoires émotionnelles qui lui font mal dans le corps (mais ça, c’est encore une autre histoire…).
    Voilà pour ce qui est de mon humble histoire… puisse t’elle, comme la vôtre pour moi, vous donner l’impression d’être moins seul(e)s.
    Merci à chacun(e) de vous de faire partie de cette belle et unique et merveilleuse bien que pas toujours accomplie famille et d’oser enfin témoigner et vivre pleinement haut et fort ce que des décennies ont tu.

  11. Aurélie dit :

    Bi polaire ou bien borderline si adulte pas forcément diagnostiqué zèbre ou hpi car le test coûte assez cher.
    Perso, je me reconnait dans les commentaires mais pas la possibilité de confirmer par le test alors dois-je me contenter de la case borderline, bi polaire , dépressif enfin tout maladie mentale entrant dans le dsm-‘ ou 5 ?

  12. Melanie dit :

    Bonjour,
    Mon fils a 5 ans, il va chez la psy depuis le mois de juillet pour des crises de nerfs et autres comportements agressifs…. l’atsem qu’il a eu en petite section et moyenne section me conseille de le faire tester, elle est maman d’un zèbre. …. j’en parle à la psy qui me dit qu’elle y avait pensé mais attendait un peu pour nous en parler. Mardi elle me prête un livre: l’enfant surdoué de Jeanne Siaud-Facchin. Je le lis depuis 3 jours donc et je ne fais que pleurer….. je le reconnais lui mais aussi moi…… se pourrait il’qu’à 38 ans je découvre que j’ai été un zèbre. …. que je suis un zèbre? Combien de souffrances ai je du endurer à l’école ! Que c’était dur, que j’étais seule, une grande porte s’ouvre devant moi….alors c’était pour ça ? ! Je tombe sur ce blog et je me sens moins seule….. alors il existe des familles de zèbre. … Et on peut se découvrir zèbre si tard….Ça fait beaucoup de découvertes d’un coup va falloir que je m’y fasse… les tests n’ont pas encore été fait….mais je n’ai aucun doute….. je suis zébrée et j’ai fait un zèbre. ….. mais je n’ose parler encore à personne même pas à mon Mari! Et si je me trompais?… je me pose mille questions….. Merci pour ce blog je vais poursuivez mes lectures…..

  13. Leroux Hélène dit :

    Je découvre votre site avec plaisir ! J’ai déjà mis votre livre dans mon panier amazon pour la prochaine commande :)
    J’en suis à la phase de recherche et à celle où je me reconnais dans les écrits. Mon fils a été diagnostiqué THP Il y a une semaine et je suis encore sous le choc. La culpabilité est là aussi car il a déjà 8 ans (dans une semaine) et il a 2 grandes soeurs que je reconnais également dans ce que je lis.
    La première ayant du mal à se faire des amis. Elles passeront le test dans les semaines qui viennent afin de savoir où tout le monde se situe.
    Et moi dans tout ça, je vis ce que vous avez écrit plus haut ;) En plein bouleversement émotionnel et pleine de questions pour accompagner au mieux mes petits zèbres.
    J’ai la chance que d’autres soient passés devant et ont même écrit des blogs et des livres !
    Un grand merci !

  14. Marilyne Séon dit :

    Bonjour, mon fils a 8 ans (découverte de l’HP en CP). Nous décrivons toutes les mêmes caractéristiques de comportement pour nos enfants. Mais j’ai 3 problèmes.
    Le premier, quand localement on ne peut pas offrir une classe pour enfant EIP, ou adaptée à leurs capacités, que faire dans un établissement classique pour qu’il ne s’ennuie plus ? Sachant, que je l’ai bien compris depuis 3 ans, c’est instituteur dépendant ! Autrement dit, si l’instituteur est sensibilisé/formé, il sait prendre l’enfant et le « nourrir » en lui donnant des exercices plus difficiles ou du moins en plus grands nombres et plus variés pour qu’il ne passe pas ses journées à attendre que les camarades aient terminé leur exercice !! Donc que faire pour qu’il ne s’ennui plus, ne perde pas ses capacités formidables et reste joyeux à l’école?
    Deuxième problème, comment aider cet enfant à se « nourrir », c’est très difficile pour moi de le suivre et de savoir quoi lui proposer, plus difficile que son âge mais pas trop !! En dehors de prendre une chambre au musée !! Surtout que son frère ne peut pas partager les mêmes activités, car trop grand décallage de centres d’intérêts malgré seulement 2 ans d’écart !
    Enfin, ce merveilleux fils débordant d’énergie, prend beaucoup de place à la maison, comment faire pour que son petit frère ( 6 ans, non HP, et introverti) trouve sa place tellement le grand en prend ? Si vous avez des astuces….!!

    Merci pour vos réponses.

  15. Papylirus dit :

    Yoo ! … Bonjour. Misère. Certains souffrent. Et d’autres non, ce qui est rassurant, parce que se retrouver dans « le tiers qui réussit », quand on voit ce qui se passe à côté, c’est aussi se sentir seule !

    Dans ma famille, on a eu que du bonheur jusqu’à ce que ma soeur touche le CE1. Comprenons bien : il y avait des problèmes. Comme mes parents à mon âge, j’avais du mal à me faire des amis ; comme ma mère, je ne regardais jamais que des livres ; je m’ennuyais souvent en cours, et ainsi de suite. Un cas parfaitement académique. Cependant, l’un dans l’autre, des enfants parfaitement normaux éprouvent aussi ce genre de difficulté, et ça fait partie de la vie.

    Non, vraiment, les problèmes n’ont commencé que sur une rivalité très personnelle entre ma soeur (sept ans) et son institutrice de CE1 (trente ans d’expérience), laquelle ne pouvait pas supporter qua la première montre son intelligence et sa curiosité à la fois. Evidemment, ma soeur lui a bien rendu, et a engagé comme une sorte de bataille de polochon à un joueur et une cible, où le polochon est tout ce qui peut tomber sous la main : sac, manteau, trousse, et même tabouret (!). Oui, tabouret, parce qu’au fil de l’escalade, l’institutrice s’est lancée dans le mesquin et a enlevé la chaise.

    Bref. De l’avis général, c’est l’institutrice qui avait un sérieux problème de confiance en elle face à un bout de chou ostensiblement plus avancé. Hélas, on ne fait pas facilement entendre raison à un adulte en position de pouvoir, et c’est l’enfant qui en souffre (inhibition intellectuelle… là encore, le grand classique).

    Accessoirement, les autres institutrices étaient de notre avis, et pas de celui de la maîtresse de ma soeur. Alors quand l’Abrutie (petit surnom trouvé par mon père. Peu original, mais efficace) a appelé les services sociaux en disant que mes parents battaient ma soeur, en présentant ses performances scolaires comme une preuve (« ils la poussent à travailler au-delà du raisonnable, c’est de la maltraitance »), la mienne, d’institutrice, en CM2, a requis toutes affaires cessantes un stage de formation EIP d’une semaine, a convoqué ma mère dès son retour, et lui a dit que, après vérification, l’attestation que ma soeur était EIP allait bel et bien court-circuiter la démarche que les services sociaux avaient déjà entamée (comme quoi, quand ils ont tort, ils savent se dépêcher) pour nous séparer.

    Jackpot, les rigolos. QI 133 pour la gamine de CE1, 153 pour la grande (test passé par pur esprit de compétition, d’ailleurs), et les services sociaux peuvent se rhabiller. Ensuite, juste pour être à l’abri d’une nouvelle prof psychopathe (le surnom qu’a choisi ma mère… personne ne l’aime, vraiment, et à raison. Même sans m’enseigner, le personnage a réussi à me pourrir chaque seconde que j’ai passée avec elle), mon frère, huit ans de moins que moi, a aussi passé le test entre sa grande section et son CP. Résulté, THP et QI 158. Oui, ben comme tout le monde, quoi, aura dit Papa. Et c’est vrai, quand on regarde leurs parcours académiques, à mes parents…

    Mon frère a eu des problèmes réels, mais des problèmes de garçon. Quel petit garçon ne se bagarre pas ? Malheureusement, ça c’est téléscopé avec le retard en psychomotrie fine et réflexe classique (j’ai déjà dit que c’étaient des cas académiques ?), avec à la fois la conscience que c’est mal et le désir de rendre coup pour coup : la loi du Talion, citée par le garçon de sept ans à la directrice qui lui demandait pourquoi il se battait, n’a pas été du plus bel effet sur cet esprit… comment dire… obtus ? MAIS les papiers EIP l’ont empêché d’appeler la police en criant qu’on lavait le cerveau de mon frère. A la place, elle l’a viré.

    Dans l’ensemble, il y a des écueils, mais j’ai toujours considéré qu’une famille qui n’en connaissait pas n’était pas saine. La vie, c’est le mouvement, l’expérience. Sans ça, on n’est qu’une ombre. Aujourd’hui, je suis en prépa-Chartes (l’histoire d’une passion, ça), ma soeur est toujours juste dans la moyenne (mais juste parce qu’elle n’ouvre jamais un livre), et mon frère en Montessori s’amuse comme un petit fou. Ma mère aime son boulot à la condition expresse qu’on fasse ce qu’elle dise au lieu de tout saboter (et elle pète un câble quand un collègue médit dans son dos, aussi), et mon père a gravi les échelons tellement vite qu’il s’est soudain rendu compte qu’il allait finir presqu’à la tête du syndicat et qu’il ne savait pas du tout comment ça s’était produit.

    Bref. Il n’y a pas de méthode miracle, mais il y a des trucs. Et puisqu’on parle de trucs, puisqu’on échange ce qui a marché pour les uns et les autres, autant donner ma modeste contribution.

    D’abord, nous avons jugé important d’expérimenter le système scolaire normal. Ben oui, pour s’intégrer dans la société, il faut au moins savoir à quoi elle ressemble, et dire précoce ne veut pas dire asocial. Même si on adore se considérer comme des « sociopathes de haut niveau » (oui, certains vont reconnaître une certaine série télé…), il y a de tout dans la société. Par ici, je suis montée plus haut dans l’échelle que ma soeur, et c’est elle qui a eu les problèmes… Alors, vraiment, lier directement la précocité à des problèmes, et partir en institution spécialisée sans avoir tenté de tout sauver, c’est baisser les bras au premier obstacle.

    Ensuite, il traîne dans la maison une ambiance « toujours plus haut ». Chaque fois que moi, ma soeur ou mon frère nous sommes pleins de ne pas avoir d’amis, ma mère nous disait (et dit encore) : « c’est que les autres ne comprennent pas. Mais si tu te donnes à fond, dans les classes supérieures, où ils trient par filières, et surtout après le bac, tu vas croiser des gens avec les mêmes centres d’intérêt, et les mêmes capacités scolaires et intellectuelles ». Je vous jure qu’elle avait raison ! De « pas d’ami, enfin, juste une, mais une autre EIP », je suis passée au lycée à « je suis la star du club de jeu de rôle », et en prépa, je n’avais pas assez des deux mains pour compter les nouvelles acquisitions… dès la première semaine ! et en fin d’année, elles ne se sont toujours pas démenties.

    De plus, cette même politique du « toujours plus haut » (et c’est là que je réponds à Maryline) reviens à dire : travailler, travailller les enfants, c’est votre fierté et votre gloire. Quoi que vous fassiez, faîtes-le à fond. Bien sûr, il y a un moment où on perd espoir : une interro ratée, un oubli stupide… et puis on se rend compte que Maman part du principe qu’on va réussir en tout. J’étais en sixième, je venais de lui dire que je voulais faire de l’histoire, qu’elle me disait : « les Chartes, ma fille, rien de moins ne saurait être toléré ». Les Chartes, accessoirement, sont la meilleure école d’histoire de France (je dirais bien du monde, mais c’est que je suis du fanclub). La pression est énorme, mais la confiance qui est derrière donne des ailes. Et en cas de désespoir face à l’objectif titanesque ? Voilà mon Papa qui en rajoute une couche : « Si tu vises la lune, et que tu la rates, tu auras au moins touché les nuages, et au pire, tu seras quand même au dernier étage ». Comme ça, c’est dit…

    (Continue, Maryline, j’ai coupé un paragraphe long, mais c’est pas fini.) Et la matérialisation de tout ça ? Cette lutte absolue contre l’ennui, c’est d’occuper chaque seconde à tendre vers un objectif. Et ce n’est pas forcément l’école. Bon, dans mon cas, ça l’a été, j’ai embrayé en sixième en classe bilangue et j’ai rajouté une matière par an juste qu’à avoir six langues et un double-cursus en terminale… mais, pour ma copine EIP, ç’a été les jeux vidéos, doublés de la programmation ensuite (aujourd’hui, elle étudie tout ça avec brillance). Pour mon frère, un mélange des deux. Quand à ma soeur, elle, pas moyen de la faire se concentrer sur la même chose une heure d’affilée… elle compense avec la quantité.

    Tromper l’ennui est de loin le plus facile qu’on ait fait, en fait.

    Voilà, c’était pour faire comme tout le monde et raconter ma vie, mais contrairement à certains, j’ai au moins un bilan positif à montrer, et des solutions qui ont marché, comme certains l’ont demandé. Certes, vu la taille du post, je m’attends à être violemment censurée, mais, que diable ! ça défoule, et j’ose espérer que ça aura diverti et/ou aidé le courageux qui aura été au bout. Bonne continuation !

    • Sylvie dit :

      Super témoignage, merci.
      Plein d’humour et de dérision, j’ai ri à plusieurs reprises.
      Maman de deux zèbres (aujourd’hui jeunes adultes), et zèbre moi-même, je me suis tout à fait reconnue dans « Ma mère aime son boulot à la condition expresse qu’on fasse ce qu’elle dise au lieu de tout saboter » et ça m’a fait rire et fait du bien.
      Vous avez des parents formidables. Dites-le leur !

  16. L'autre Magda dit :

    Bonjour Alexandra , Je connais votre (célèbre) blog depuis longtemps ,mais je n’y suis pas très assidue j’avoue ! ;-) Mais pourtant je l’apprécie . Question de temps et priorités je suppose.
    Je suis la maman d’une jeune fille qui est concernée par la douance bien que n’ayant pas été diagnostiquée , nous n’avons pas senti le besoin des tests, sûrement parce que nous avons fait le choix très tôt de l’#IEF …
    Cela dit, à lire ce billet, je me dis que vous avez bien de la chance d’avoir eu cette maman insistante… ! :-)
    Le doute aussi je connais….;-) Mais je viens d’une « famille » où parler de dons ou différences est quasiment insultant ! Il n’empêche que je propose régulièrement à Miss de passer un test si elle le souhaite pour mieux connaitre son fonctionnement et que nous avons lu ensemble des livres et articles pour qu’elle sache ses singularités. Chez nous , c’est l’homme qui a passé les tests et est bien HQI… Moi ,je n’ai rien passé non plus… Tout ce que nous lisons nous fait supposer que nous sommes bien concernés tous les trois c’est clair . Je suis contente d’avoir lu aujourd’hui votre premier billet et j’ai lu aussi juste avant , votre récent billet que la vie de votre fils plus récemment , c’est passionnant !

    Merci aussi pour le très complet article sur le WAIS-IV

    En ce qui nous concerne , et je suppose que nous en sommes pas les seuls , il y a la difficulté financière, c’est vrai , aussi , en plus de bien trouver le bon psy pour les tests, il faut avoir au bon moment les moyens pour les payer, ils restent très onéreux, et je trouve ce sujet souvent occulté .

    Quoiqu’il en soit, merci pour tout ce travail de compilation , et de témoignage et belle suite de vie à vous trois !



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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