Turbot d’avril :)

Une anecdote dans le chouette livre de Carole Renucci, "Enfants surdoués : arrêtons le gâchis !", m'avait fait sourire, & pour cause... :roll:

 

Il s'agit, page 13, de l'évocation par la maîtresse de Jules (petit Z de 7 ans, au CE1 & fils de l'auteure) des difficultés de ce petit garçon à se faire des amis en classe :

 

"Pas étonnant qu'il n'ait pas que des copains... Quand je demande un synonyme de « ban de poissons », Jules propose « gent aquatique ». "
Je souris, un peu fière, un peu étonnée et surtout très convaincue que l'affaire ne va pas être simple.

 


Cliquez sur la couverture pour ouvrir les détails
de "Enfants surdoués : arrêtons le gâchis !"

 

 

J'y repense souvent, & ne peux m'empécher de voir dans la réponse de ce petit Jules le spectre d'une souffrance, d'une incompréhension & d'un isolement tout à fait similaires à ceux que connait mon zébrillon :(

 

Il y a quelques mois, le 1er avril dernier pour être précis (il avait 5 ans), pour célébrer comme il se doit ce jour festif il avait pris l'initiative de dessiner & découper un poisson d'avril... à sa façon :-D

 

A sa façon, car il s'agissait en fait d'un "turbot d'avril" m'avait-il expliqué - nuance TRÈS importante pour lui - & non d'un banal poisson rouge aux origines incertaines (mais précision sans importance pour la plupart des enfants dessinant un poisson d'avril, tout court) :-P

 

Tout y était, la forme, la couleur, la bouche, les yeux du même côté...

 

Fier de sa création, il l'avait alors emmenée à l'école pour la montrer à sa maîtresse. Aussitôt entré dans sa classe, il alla la voir, tenant au bout d'une ficelle son dessin. Mais quelle ne fut pas sa déception quand celle-ci, pourtant pleine d'entrain, s'exclama :

 

- Oh ! quel beau poisson d'avril !!!

 

 

Je vis immédiatement dans son regard toute la déception & le mépris envers l'ignorance de celle censée être en position de lui apprendre des choses, en dépit des félicitations adressées.

 

L'enseignante n'avait pas su faire la différence entre un poisson, quelconque, & un poisson aux traits particuliers. Elle n'avait pas su apprécier la subtilité de son oeuvre & cela l'avait énormément vexé !

 

Sa remarque, par son manque d'attention, avait fait fi de tout l'inventivité & l'originalité qu'il avait mis dans la réalisation de ce turbot. Elle le ramenait au niveau des autres poissons, qui étaient classiques, approximatifs, rouges, à écailles. En un mot : communs.

 

Il lui répondit d'un ton sec, avant de tourner les talons :

 

- C'est pas un simple poisson, c'est un "turbot" !

 

 

Les yeux hagards elle me demanda, gênée de ne pas avoir compris :

 

- C'est quoi un turbot ???

 

 

Sans commentaire...
Le souci est que l'incompréhension est à tous les niveaux. Entre un enfant doué & ses camarades de classes, mais aussi, souvent (pas toujours, heureusement !) entre lui & ses enseignants 8-O

 

 

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26 commentaires à “Turbot d’avril :)”

  1. Chrodounette dit :

    Je trouve quand même grave de la part d’une enseignante de ne pas savoir ce que c’est qu’un turbot… Ou est-ce moi qui hallucine?

    • Zebrounet dit :

      Non non, tt comme toi j’avais également été choquée du manque de culture générale de cette instit. ! :oops:
      Bien sûr, tt le monde n’est pas incollable dans tous les domaines, & il est possible que ce soit le type de sujet qui ne l’intéressait pas… Mais nul besoin d’être un grand érudit pour connaître le turbot. D’autant que même après mes explications, elle ne voyait pas du tt à quoi cela pouvait ressembler… :(

      Et pour tt dire, j’avais été choquée mais pas réellement surprise.
      Alors je sais que ce que j’écris ici pourrait être interprété comme présomptueux ou prétentieux, mais ça ne l’est pas. C’est une simple constat, assez triste d’ailleurs.
      Ayant côtoyée durant 3 ans cette instit (au demeurant ts gentille & ts communicante avec les parents d’élève), j’ai pu assister qqs autres fois à des scènes du même genre, tjrs avec les mêmes points d’interrogation ds ses yeux !!!
      Je pense que c’était qq’un d’assez peu cultivé & curieux, malgré sa profession (qui voudrait être épousée par des gens ayant au minimum une bonne culture générale, étant tjrs désireux d’apprendre & d’approfondir leur connaissances !) :-?

      Il m’avait été donné d’accompagner plusieurs sorties scolaires, & j’ai aussi bcp participé à la vie de la tte petite école dans laquelle mon zébrillon était alors inscrit.
      Un ex. qui me vient à l’esprit pour illustrer le manque d’ouverture sur le monde de cette dame. Je l’ai notamment vue rester quoi à l’évocation de la Roche de Solutré (au Nord de Lyon à hauteur de Mâcon. La roche en question étant visible de l’autoroute, clairement indiquée & très connue sur le plan national ne serait-ce que pour les célèbres & médiatisés pèlerinages annuels de François Mitterand sur ce lieu). Et bien cette instit, pourtant originaire de la région (y étant née, ayant fait ses études sur place & vivant aujourd’hui toujours en région lyonnaise !) est restée la mine interrogative qd il a été question de cette roche.
      Et comme pour le turbot, même après mon « rafraichissement de mémoire », incluant la légendaire grimpette de la Roche par Mitterand…… RIEN ! Ca ne lui parlait pas, elle ne voyait pas du tt de quoi il s’agissait !?
      Pour moi, il est ahurissant que qq’un d’adulte, étant instit depuis plus de 10 ans & vivant dans la région Rhône-Alpes ne sache pas ce qu’est la Roche de Solutré.

      Ca laisse rêveur non !? :-|

      • Chrodounette dit :

        Mais… tout-à-fait, d’autant plus que, pédagogiquement parlant, on peut faire une tonne d’activités sur le thème des poissons (encore, ça aurait été un minéral rare, bon, là, je dis pas… mais un turbot!)! Avec l’avènement d’internet et la prolifération des émissions animalières, ça ma paraît être le b-a ba d’un(e) instit que de connaître les animaux même les plus exotiques. Surtout qu’un turbot, il suffit d’aller sur le marché pour en voir /: Ca me rappelle cette pauvre prof d’anglais que j’avais en terminale, qui était perdue sans son dictionnaire, et qui ne comprenait rien à ce qu’on racontait en anglais. Malheureusement pour elle, on était en lycée français à l’étranger, tous très forts… C’était frustrant mais là où c’est dangereux c’est qu’au bout d’un moment on ne pouvait plus la respecter ): J’étais partagée entre mon sens du respect envers l’adulte et un mépris et une colère sourde pour la prof qu’elle était. Alors quand la colère de nombreuses années de frustrations scolaires s’accumulent, c’est avec des profs comme ça que ça finit par déraper…
        Amitiés au petit zèbre. Au même âge, je jouais au tyrannosaure à l’école… personne ne savait ce que c’était et me regardait montrer les crocs, plisser les yeux et rentrer les bras avec des regards médusés avant de retourner jouer au bourdon. Ces jours-là, je ressentais sans doute la même frustration!

        • Gabrielle dit :

          Bonjour,

          Je vous trouve un peu dur… on peut être fier des connaissances de son zebrion mais tout de même…

          Les enseignantes de maternelle réagissent souvent comme cela face aux enfants en exagérant avec les ohhh ahhhh super etc… mais face à un zébrion on se rend pas toujours suffisamment compte de l’importance du détail, de l’effort s’est quand on le vie que bien souvent on le comprend.
          Après question connaissance peut être pourrait il y avoir débat pour une famille de poisson, je ne sais pas

  2. Gabrielle dit :

    Ouppppsssss

    Bonne fin d’après midi

    Gabrielle

  3. Gabrielle dit :

    Ben, un turbot, c’est pas le machin qui booste les woitures ? :0)

  4. Bomck dit :

    Bsr

    Je rejoins Gabrielle, ouououpssss . D’ailleurs moi non plus je ne saurai pas dessiner ni distinguer particulièrement un turbot d’un autre poisson même si je sais que le turbot est un poisson. Une baleine ou un dauphin je différencie oui, mais ce sont des mammifères si je ne m’abuse.

    Bonne bouillabaisse ! lol

  5. alba dit :

    Je ne mange pas de poisson (rien qui vient de la mer): chacun ses blocages. On peut surement me coller sur un nombre incalculable de poissons. Il me semble que ça ne m’ôte aucune qualité.

  6. Mu Vi dit :

    J’ai eu le même genre de chose avec ma fille, j’ai du expliquer à la maîtresse de CP que la mauve était bien une fleur et qu’il y avait des poissons vache… car elle avait dit à ma fille devant toute la classe que ce n’était pas vrai. pfff

  7. Ombelline dit :

    Eh eh, avec l’âge, enfin, façon de parler, vient la deuxième adaptation : « tu peux, mais pas avec tout le monde »… A 4 ans et demi, voyant un grand (CM1) se promener en tenant un ballon sur la tête : « Ohh ! mais c’est Horus ! » et avec pour retour un regard surpris et méfiant. Ou à 8 ans, reçu comme insolent par la maîtresse qui demande ce qu’est une veuve, et ou, pas dans le contexte, mais courageux, il lève le doigt pour dire « une grosse araignée », tandis que personne dans la classe ne trouvait de réponse. Il a eu très honte car le « N’importe quoi ! » de la maîtresse était sec, dur, vif, comme une gifle pour lui, et parce que les élèves d’alors, qui commençaient à le traiter de bébé, de nul, avaient ri, tandis qu’ils ne savaient pas non plus… :-(. L’ignorance ne me dérange pas, nous sommes tous ignorants de quelques choses. Dans ma seconde anecdote, ce qui me dérange, c’est l’attitude face à l’erreur. Que ce soit la sienne ou celle de l’autre, il y a toujours du courage dans l’erreur, le risque de n’être pas parfait, et quand on a des enfants perfectionnistes, c’est un point très sensible…

  8. papillooon dit :

    J’ai souvenir d’une cuisante humiliation (parmi d’autres), en front de classe, au lycée : j’avais employé dans une copie le terme d’aborigène comme désignant le premier peuple des états unis, et l’enseignant me l’avait souligné en pensant que je confondais avec les aborigènes d’Australie.
    20 ans plus tard je m’en souvient encore avec douleur.. et une sorte de culpabilité d’avoir voulu en découdre avec lui pendant la classe sur ce point (j’aurais pu me taire ou le voir après le cours). Il a dit que je me trompais, que je me tirais le truc par les cheveux, tout le monde s’est moqué, et même quand le lendemain je suis revenue avec copie de mon dico à l’appui (étais-je inconsciente ou masochiste ?), il m’a ridiculisée plus encore en moquant mon interprétation du dictionnaire…

  9. Comme tu remets ce billet en avant, sa relecture me rappelle une anecdote de Z au même âge ou presque.

    Que veux tu faire plus tard ,question de l’instit ou quelque chose du genre qui amène la réponse:
    « vétérinaire équin »

    et devant le regard interrogatif de l’instit… la répartie de Z qui se voulait bienveillante, au bord de l’explication: « tu sais ce que ça veut dire équin ??? »

  10. Elodie dit :

    AH ! Cette article vient de me faire un flashback :o !

    CM2, cours de Géographie, on devait reproduire la carte de France, en plus grand, sur une feuille quadrillée.
    Je me rappelle que l’expérience m’avait passionnée, j’avais adoré m’appliquer à cette reproduction. En revanche, la réaction de la maitresse m’a beaucoup moins amusé quand je lui ai tendu ma feuille et qu’elle m’a accusé de décalquage (ce qui était bien évidement impossible puisque la carte était à reproduire en plus grand format que l’exemple donné) !

    Grrr, rien que d’y penser ça m’énerve ^^ !

    • Apres21h dit :

      Même genre de flashback…

      CM1, cours de sciences (enfin je crois…), expatriée dans une autre classe pour cause d’absence de ma maitresse pendant 1 mois.
      Consigne, donner des exemples de produits qui pourraient teinter les tissus.

      Bam! dans ma tête des tas de lumières s’allument. On fait pas ce genre de truc dans mon CM1 à moi. J’ai un bouquin qui parle du pouvoir colorant des produits quotidiens, un autre qui donne des recettes. J’avais aussi lu quelque part qu’on pouvait colorer avec des insectes… Et je pourrais même teindre des bouts de tissus, pour montrer au reste de la classe. Il faudra peut-être que j’achète des ingrédients que j’ai pas, ou que j’aille en cueillir dans les bois… Vite j’ai plein de travail, il faut que je rentre à la maison, on est samedi, j’ai donc un peu de temps.

      Je passe mon week-end la dessus, je recopie soigneusement les recettes, supplie ma mère d’en tenter au moins une (celle avec les oignons). Je prend mes crayons de couleurs, et reproduit soigneusement, une branche de noyer, je liste avec précision, toutes les solutions que je trouve pour teinter les tissus…

      Et le lundi, j’arrive toute fière, à l’école. Le temps me semble interminable jusqu’au cours de science. La maitresse commence à nous interroger, sur le fruit de nos recherches… Je sors de mon sac mon travail, et je lève le doigt. Elle interroge un autre élève. Il dit « on pourrait teindre du tissu avec des fraises pour faire rose », elle lui dit que « c’est très bien », puis elle m’interroge.
      Là j’explique mes recherches, je commence par lire la liste des produits teintant, en prenant soin de donner la couleur obtenue (qui est différente parfois du produit qui permet de l’obtenir). Je m’apprête à monter le morceau de tissu teint en jaune orangé grâce à l’oignon et a donner la recette, quant elle m’interrompt: « Ce n’est pas ce que j’avais demandé, je voulais juste quelques exemples, qu’elle perte de temps… ». Je me rassois, vexée comme un pou…
      Elle interroge un autre élève « avec le persil on peu faire du vert  » s’exclame t’il fièrement, la maitresse lui répond « très bien , qui d’autre ? ». Je lève le doigt en m’agitant, elle m’ignore, elle interroge une autre personne, « avec le raisin on pourrait faire du violet », j’interpelle alors la maitresse, « madame, c’est pas vrai… » la maitresse se fâche « écoute on sait que tu as trouvé toutes les couleurs je ne peux pas interroger que toi » je proteste, « mais c’est pas ça… » la maitresse m’interrompt « soit tu te calmes soit tu es punie », je continue « mais madame c’est pas vrai ce qu’il a dit… » Elle m’envoie vertement dans le couloir « me calmer »
      Blessée par cette injustice je marmonne alors dans ma barbe en sortant « Avec le persil on fait du jaune, pas du vert, pour du vert il faut des fougères par exemple… »

      Je suis restée longtemps en colère de cette injustice….

      • Elodie dit :

        Aaah mais quelle horreur !
        Je vois tout à fait le genre. Je ne me rappelais plus tellement de mes « aventures » du primaire, mais maintenant que je lis tout ça, je me rends compte qu’effectivement, c’est pas le meilleur circuit pur « nous autres » …

  11. cecile dit :

    que de tristes et douloureux souvenirs d’école :-?

    qu’il m’est malheureusement donné de revivre avec mes enfants :(
    avant de sauter le pas vers une autre forme d’éducation 8)

  12. Houillon dit :

    Moi,et personnellement,et toujours en me souvenant de ma petite enfance,je n’aurais jamais éprouver cette profonde déception,et tant j’aurais été si fière et joyeux d’apprendre à ma Maîtresse d’école ce qu’est un turbot,et en lui expliquant comment bien le reconnaître.Donner vraiment le goût d’apprendre à des enfants ne tient jamais à ses connaissances,et à sa culture,et encore moins à ses propres lacunes qui n’ont pas la moindre incidence sur les apprentissages scolaires,et mieux en core quand on les accepte pleinement et sans culpabilité..Une Maîtresse qui a de nombreuses lacunes dans ses connaissances et dans sa culture peut-être une pédagogue extraordinaire qui va éveiller la curiosité des enfants face à la connaissance,et bien mieux que ne le ferait des parents qui sont très cultivés…..

  13. bastien dit :

    La rentrée scolaire 2015, la maîtresse demande aux élèves de donner un mot contenant le son « a », et mon petit-fils dans cette classe de cp/ce1 d’une commune de Metz Métropole, répond quand il est interrogé:
    un plaqueminier, tout naturellement , alors que ni les élèves, ni l’enseignante ne connaissaient ce mot.
    Voulant le prendre en défaut ,l’adulte lui demande ce que veut dire ce mot, et Pierre lui dit que c’est l’arbre sur lequel poussent les kakis (fruit que nous consommons à la maison) :!:
    Il s’est fait réprimander devant toute la classe et cela perdure depuis.
    La semaine dernière, la question était : comment s’appelle le petit du phoque? Pierre, seul, a répondu: le blanchon!
    Et au lieu de lui dire un mot bienveillant, lui qui est en souffrance dans cette classe, il a eu droit à une remarque perfide devant tous les élèves. Je vous laisse imaginer les conséquences de cela au quotidien (effet Pygmalion négatif, sans doute) :( :down: .

    • A. Zebrounet dit :

      :(

      Mais pq s’est-il fait réprimander ??? Puisque
      – l’arbre existe (j’adoooore :hearts: Quoi de plus beau à l’automne qu’un plaqueminier plein de fruits d’un orange chatoyant :-D On en a d’énormes vers chez nous :up: )
      – il a parfaitement su expliquer de quoi il était question

    • sophie dit :

      bonjour,
      devant le manque d humanité de certains professeur des ecoles, il ne fait aucuns doutes qu il vaut mieux retirer ses enfants du systeme scolaire . je rejoints cecile.
      courage a tous

  14. COMPIX dit :

    Bonjour,

    a travers tous les commentaires il me semble important de préciser qu’enseignant est un simple métier.
    Aujourd’hui encore plus qu’hier des cohortes des personnes à bac+5 ne voulant ou ne pouvant pas fréquenter le monde de l’entreprise se dirige vers l’enseignement par opportunisme et/ou confort.
    Le 3eme concours ouvert à toute les personnes sans exigence de niveau mais avec 5 ans de contrat privé….
    l’EN est une très grosse entreprise avec des gens très bien et des grosses feignasses.
    Des gens très intéressants et passionnés par leur métier et des gros c..s dont les enfants sont le dernier de leur soucis.

    Pour moi il n’y a rien de choquant qu’un enseignant ne sache pas ce qu’est un « turbot » ou un « plaqueminier » quand au interprétation qui en sont faites « Voulant le prendre en défaut » vous étiez présent ?
    Il me semble que la tolérance et la compréhension n’est pas à sens unique :(

    • A. Zebrounet dit :

      « Pour moi il n’y a rien de choquant qu’un enseignant ne sache pas ce qu’est un « turbot » ou un « plaqueminier » quand au interprétation qui en sont faites « Voulant le prendre en défaut » vous étiez présent ? »
      A mon sens, c’est choquant (c’est tt de même un défaut manifeste de culture générale) :-? Mais la question n’est pas tant à ce niveau, me semble-t-il, qu’au pb lié à la réaction de l’enseignante (concernant le plaqueminer).

      Ne pas savoir ce que c’est est une chose. Punir un enfant, qui lui le sait, au prétexte qu’on estime qu’il se moque de nous ou invente en est une autre, bien plus grave :oops:

      Sur le reste, bien sûr que, comme ds ts métiers, ds ts domaines, il y a de tt côté enseignants. Des bons, des mauvais, des passionnés, des blasés, des cultivés, des ignares, des patients, des imbéciles.
      MAIS, & c’est ça qui est dramatique (& cela ne s’applique pas à un(e) caissier(e), un(e) pharmacien(ne), un(e) infirmier(e) ou un(e) chauffeur(se) de bus…), un(e) enseignant(e) peut littéralement bousiller la vie d’un enfant.

      Il/elle peut le marquer positivement (bcp d’adultes gardent en mémoire au moins un(e) enseignant(e) ayant illuminé leur parcours d’élève), mais aussi le fâcher profondément avec l’école.
      C’est le jeu de la vie, & des rencontres. Personne n’y peut rien.

      Alexandra

    • Memepasmal! dit :

      @compix, pourquoi demander aux parents de la tolérance face à un(e)instit(e) qui en manque et de plus qui abuse clairement de son pouvoir pour punir,ou pour avoir des paroles qui vexera l’enfant??

      Il est claire que nos instits manquent cruellement de formation psychologique,je ne comprend pas pourquoi cela n’est pas inclus dans le cursus enseignent.

  15. bastien dit :

    On ne cherche plus à comprendre pourquoi les réprimandes sanctionnent toujours les réponses justes, tellement il est évident que son enseignante a pour seul objectif de le prendre en défaut .Et pourtant elle n’y est pas encore parvenu :!:
    Il y a peu, elle envoie Pierre chercher des dictionnaires pour chaque élève de la classe.
    Cela prend du temps car il faut faire plusieurs fois la navette entre le rez-de-chaussée et le 1er étage. Pendant ce temps, les élèves copient une poésie dans leur cahier afin de l’apprendre à la maison. Pierre termine ce que l’enseignante lui a demandé et il est 16h10,l’heure de la fin des cours. Le petit monte dans le bus et rentre chez lui, mais sans poésie :!: :down: L’enseignante n’a pas daigné lui en fournir une photocopie pour la coller ou la recopier dans son cahier.la maman de Pierre écrit un mot dans le cahier de texte pour avoir une explication, le mot est resté lettre morte.
    C’est son lot de petites choses perfides à supporter au quotidien.
    Heureusement que les mercredis, jeudis, vendredis, il a une autre maîtresse.
    Il m’a dit que c’était son rayon de soleil car bienveillante :) :up: et humaine.

  16. Hélène dit :

    « Alors, comment s’appelle ton doudou? »
    -« mon hibou en peluche s’appelle Fleur de frangipanier »
    -« ah ah ah, et en vrai ? »
    -« euh… hibou? »
    décalage avec sa maîtresse de toute petite section, certes, mais comme ma fille adoOore sa maîtresse qui est par ailleurs douce, confirmante et à l’écoute… c’est passé sans problème… et sa peluche a retrouvé son nom à la maison.

    Après tout, nos petits sont sensibles mais ont beaucoup d’humour… L’incompréhension, le choc des cultures dans un environnement favorable, peut devenir une bonne blague.
    La malveillance, non.

  17. rainbow dit :

    Tous les enseignants ne sont pas bornés heureusement. Nous avions changé d’école entre le CP et le CE1 pour notre aîné qui ne supportait plus sa maitresse qui devait les suivre l’année d’après. Elle pensait qu’il était « moyen faible » car il ne savait pas selon elle, décrire tous les animaux de la ferme.
    L’année suivante, dans sa nouvelle école, après avoir expliqué au nouveau directeur pourquoi cela s’était mal passé en CP, après avoir montré et expliqué les tests, le directeur nous a gentiment répondu:  » un enfant comme ça, je n’en ai jamais vu, mais je suis curieux et surtout, je voudrais l’aider à reprendre goût à l’école ».
    Dès les premières semaine, notre petit CE1 s’est vu « invité » dans la classe du directeur (qui avait trois nivaux en même temps: CE2/CM1/CM2) pour les cours d’histoire et de « sciences ». Un jour, pour leur expliquer les mammifères, le maître a dit que ces derniers possédaient des poils et ne pondaient pas d’oeufs. Notre loulou si tranquille s’est levé d’un bond, très agité et perturbé et a lancé:  » Comment ça il ne pondent pas d’oeufs? Et les monotrèmes alors? Les échidnés et les ornithorynques pondent des oeufs ! »
    Le maitre nous a fait part immédiatement le soir même de « l’incident » en disant que notre fils avait été très agité quand il était intervenu et qu’il s’était levé comme un diable de sa boite visiblement très ennuyé par le fait d’intervenir sans autorisation, sans avoir levé le doigt ect… mais que franchement, il n’avait pas pu se retenir et avait voulu réparer l’erreur du maître sans attendre. Le maître, plutôt impressionné, lui a alors dit autant pour le calmer que pour reconnaître sa « faute »: » oui effectivement, ça me dit quelque chose. Tu veux bien nous préparer un exposé sur les monotrèmes pour la semaine prochaine? »
    Notre doudou est revenu ENCHANTÉ de l’école ce jour là. Dans les semaines qui ont suivi, il est définitivement passé en CE2 et il a adoré faire son exposé….



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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