Glissement du CE2 -> le CM1 (bis)
Fille ou garçon ?
- Garçon
Age, mois & année de naissance, classe actuelle :
- 8 ans, Mai 1991, CE2 à l'époque
- 19 ans bac+3 aujourd'hui
Test de QI :
- réalisé ? - oui
- résultat ? dans la norme (non précoce) / EIP (enfant intellectuellement précoce) / THQI (au delà de 145 sur l'échelle de Weschler) - THQI
- quel test ? - WISC-R
- réalisé par qui ?- Psychologue clinicien
- quel était l'âge de l’enfant au moment du test ? - 8 ans et demi
Ecole :
- privée (changement public => privé l'année précédente)
Avez-vous changé d’école pour le saut (ou glissement) ? :
- plus ou moins. Il n'était pas question de saut mais juste d'ennui scolaire au changement, les améliorations étant à peine notables un rdv chez le psychologue fut pris. Je me souviens très bien que je n'avais même pas idée du type de test qu'on me faisait passer, 11 ans après je me rappelle avoir reconstitué une histoire racontée sur des cartons, trié des formes... pour moi c'était un jeu, chronométré.
Motivation :
- des parents : très grande je crois, désemparés devant ma nonchalance et mon ennui permanent. Je souffrais alors de migraines, on me fit faire divers électro-encéphalogrammes, avec parfois des conclusions farfelues (schizophrénie ! heureusement que papa-maman zèbres sont docs' sinon ils auraient gobé ce diagnostique !) mais jamais de remède ou de réponse claire.
- de l’enfant : indifférent, je souhaitais avoir des réponses à mes questions en classe, qu'on arrête de me donner des exercices longs et bêtes pour m'occuper dans mon coin ; très mauvais souvenirs des premières années de primaire.
Si glissement :
(de quelle classe vers quelle classe ?) :
- du CE2 au CM1
A quel moment dans l’année scolaire ? :
- pendant les vacances de février. je n'en ai été averti qu'à la rentrée, quelques jours après la rentrée, au premier contrôle de CM1 quand la maîtresse m'a donné une copie également. La plupart de la classe et moi même étions perplexes et devant les regards interrogateurs la maîtresse m'a dit discrètement que j'avais "sauté" une classe. Forcément ça a fait des jaloux.
A-t-il fallu l'intervention d'un tiers (commission d'appel, inspecteur de l'Education Nationale ?) Comment cela s'est-il passé ?
- le travail en coulisse ne m'a été révélé que très récemment et partiellement. cela a pris plusieurs mois à mes parents. La maîtresse, au début contre, les a ensuite aidé et devant la réticence du directeur et d'autres membres de la commission leur a dit que seul un test de qi leur clouerait le bec, pour rester poli. D'où test au début des vacances de février, résultat attendu à ce test (mes parents m'ont longtemps dit que j'étais "au dessus de 137, limite admise de la précocité", limite qui semble avoir changé depuis, ou alors c'était la limite au-delà de laquelle l'école ne peut refuser le glissement/saut, je n'en sais rien) et finalement glissement. Je sais que le psychologue s'est personnellement impliqué ainsi que mes parents et la maîtresse. Il y avait dans la commission les parents d'autres élèves, sûrement membres de l'APEL (assos' des parents d'élèves, je sais pas si c'est le même nom partout) qui s'y opposaient farouchement.
Éventuelles difficultés rencontrées :
- pour le glissement en lui-même ? Il a fallu affronter le refus du directeur et des parents d'élèves présents dans la commission, leurs enfants étaient de très bons élèves aussi, très travailleurs. Sans m'avancer je pense que la jalousie était en partie présente chez ces personnes.
- par l'enfant lorsque cela a été effectif ? Scolairement aucune. Socialement j'ai eu à affronter la jalousie des autres élèves puis leurs railleries (j'étais déjà pas grand, alors avec un an de moins et avec certains élèves qui déjà avaient redoublé, j'été vraiment le schtroumpf de la classe.
Votre coup de pouce / votre investissement (faible / important, précisez)
- Énorme. merci maman.
L'école a-t-elle préparé l'enfant à ce saut (glissement ou décloisonnement) par des aménagements particuliers ? Avez-vous été aidés, accompagnés ? (si oui, par qui ?)
- la maîtresse s'est très bien adaptée et m'a bien suivi. pas de changement de place dans la classe.
Avez-vous été aidés, accompagnés ? (si oui, par qui ?)
- par le psy
Son intégration dans la classe s'est-elle faite sans souci ? oui / non (précisez si besoin)
- pas toujours très bien accepté par les autres bons élèves qui se sentaient rabaissés.
Bilan aujourd’hui
Avec le recul, qu’est-ce qui aurait pu être amélioré selon vous ? Quelles sont les éventuelles erreurs que vous ne commettriez pas aujourd'hui si vous en aviez la possibilité ?
- mitigé. scolairement moyen, socialement négatif.
socialement d'abord, il a fallu attendre le lycée et le changement de camarades pour m'épanouir, ne plus avoir les moqueries sur le dos, j'ai également eu ma période de croissance entre temps ce qui m'a pas mal aidé.
scolairement, et c'est en lien avec ce qui précède, j'ai beaucoup travaillé dans la période primaire/collège, ne sortant pas, ne rencontrant pas les autres je n'avais rien d'autre à faire pour m'occuper. Puis arriva le lycée et perdant mon temps dans cette vie sociale nouvelle, je n'ai plus travaillé. Ma passion pour les matières littéraires et scientifiques m'ont permis de tout comprendre très vite. Être attentif en cours me suffisait. Cependant j'ai perdu l'habitude de travailler et j'en ai souffert en prépa, et encore plus maintenant en école où il faut donner du résultat, chose aisée pour ceux qui ont fonctionné en machines pendant la prépa.
Donc scolairement je dirai que c'est une réussite à cours terme. Sur le long terme je crois que c'est moins pire que sans glissement, mais il m'a manqué quelque chose.
Je ne reviendrai pas sur cette conception de l'égalité en France et particulièrement dans l'éducation, qui consiste à couper les têtes qui dépassent d'après Jean Cocteau. Autrement dit on nivelle la classe par le bas. Il faut aider le plus mauvais à s'en sortir, vive la solidarité et le tutorat. Le problème c'est qu'on mélange tout et la solidarité se résume à "la solidarité envers le faible", et on réduit encore "faible" à "élève aux mauvais résultats" ce qui est encore une erreur.
Jamais on ne propose aux bons élèves de devenir excellents, et aux excellents on ne répond pas à leurs questions, parce qu'on ne sait pas ou parce que "c'est pas dans l'programme".
en SVT et physique, puis maths en terminale j'ai eu la chance d'avoir d'excellent professeurs qui passaient volontiers du temps après les cours à discuter de choses au-delà du cours. Mais il fallait les solliciter.
En prépa, de nouveau d'excellents profs, mais le temps est tellement précieux qu'on n'a pas le temps de divaguer.
Dans le supérieur, retour au collège, mais en pire : "t'es pas bon tu dégages, t'es bon tant mieux tu pourra suivre".
Finalement, une scolarité chaotique. Mon seul soutien fut celui de mes parents. Il y a quelque chose à faire ici. Un suivi des EIP et THQI scolaire et SOCIAL. L'hypersensibilité est bien présente !
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5 commentaires à “Glissement du CE2 -> le CM1 (bis)”
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Merci pour ce témoignage émanant d’un enfant (devenu adulte) lui-même
Avoir le ressenti & la vision de l’enfant à l’époque est vraiment très intéressant !!!
merci de même
Pour les parents de petits zèbres, je crois que le plus important est que votre petit animal ne s’ennuie pas, ce qui arrive très vite. En classe, c’est le travail de la maîtresse, mais à côté il faut toujours avoir quelque chose à faire, un sport (collectif), de la musique… ne jamais laisser un zèbre à ses pensées, surtout à partir du lycée (ennui => morosité => dépression tout ça s’enchaîne très vite !). Le risque c’est de très vite souffrir de ce petit don, alors qu’au contraire, sans s’en vanter, ce doit être une aide, un atout.
Mes parents croyaient toujours bien faire, voulant le meilleur (comme tous les parents) pour leur petit zèbre, mais en voulant bien faire ils ont parfois obtenu l’effet inverse :/ il est très important d’instaurer un dialogue entre enfant et parents à ce propos, ne pas essayer d’agir en s’effaçant tout le temps.
En dix ans je ne sais pas comment ont évolué les conseils/suivis des psys pour les zèbres et leurs parents, si quelqu’un pouvait poster son avis sur l’état actuel de ces relations, ce serait sympa
Bonne chance à tous les zèbres et leur parents
Bonjour,
Je veux juste apporter mon témoignage sur les conseils des psys que nous avons rencontré ces derniers mois.
B. a été testé après les vacances de pâques sur demande de sa maîtresse de CE1.
J’avais un doute depuis le CP mais comme B. est lent à l’éxecution les avis n’étaient pas unanimes.
Bref, après différents tests( QI : gros décallage au wisc IV 150/124/136/100 entre compréhension verbale et écrit – psychomoteur- graphotherapeute) nous avons demandé conseil à L’afep puis rencontré un psychologue pour tenter d’y voir clair.
Nous avons fait une prise en charge orthoptiste et démarrons cette année une prise en charge graphotherapeute.
La première psychologue qui lui a fait passé les tests préconisait le saut de classe car gros qi en compréhension verbale après avis psychomotricienne. La psychomotricienne et graphotherapeute le déconseillait car gros problème de vitesse d’écriture.
Nous avonc consulté une autre psy qui après avoir entendu B. qui refusait le saut de classe, nous a dit qu’il fallait attendre qu’il en manifste le besoin e parcqu’il manquait de confiance en lui et il n’était pas près. Nous avons donc maintenu la suite le CE2.
Au final, une semaine après la rentrée, après une semaine de cauchemars et fatigue, notre zèbre nous dit que les contenus ne sont pas assez interessants et que cela le perturbe…
Nous avons rendez-vous avec l’enseignante demain mais le fait de lui dire que nous prenions rv avec l’enseignante a déjà levé les cauchemars…
Difficile donc quand il y a hétérogénéité de trouver le bon chemin !
Les avis différent en fonction des spécialités et parfois des psys eux-même…Nous essayons de nous faire notre propre opinion et avançons doucement…
quelles ressemblances avec ton zèbre !! Tout pareil sauf que l’ année dernière ,il était avec des ce2 en double niveau ; sa maîtresse prévoyait un double niveau cette année (ce2-cm1) et glissement pour le rassurer et conforter son niveau en français ( il va aussi chez l’ orthoptiste et déteste l’ orthographe qu’ il semble ne pas mémoriser) hors celui-ci s’ est transformé en ce2 simple ! La nouvelle instit n’ est pas hostile au décloisonnement mais pas en français ; lui a touché du doigt le ce2 et s’ ennuie déjà !!Il attend que les autres aient fini et range la bibliothèque … et fait nouveau :me demande tous les jours quand il ira en cm1 ,acceptant même l’ idée révolutionnaire à ses yeux d’ être moyen et de progresser .RV la semaine prochaîne pour finaliser le décloisonnement avec les enseignantes de ce2 et de cm1 qui serait : tous les matins math avec les cm1 ( suivra -t il ???) et hist et geo le mardi après midi . IL doit être vu par le psy scolaire qui doit évaluer son aptitude psychologique aux apprentissages scolaires ( explication de la directrice) ; à ce propos ,si quelqu’un connaît le sujet , cela m’ intéresse grandement . Je suis inquiète mais je sais aussi que la situation actuelle a vécu
pardon…j’ai dû appuyer trop vite…
je ne sais pas si tu as eu le début !
je disais : garde espoir. Nous avons rencontré la maitresse et elle prend en charge sa lenteur en lui faisant faire une dictée sur l’ordinateur de la classe ainsi qu’en l’interrogeant en partie par oral sur l’othographe et elle a constaté comme moi que l’oral était différent. Elle met en place un tiers temps supplémentaire (lettre d’un neuropédiatre à l’appui) pour b. le temps que l’on puisse avancer avec la graphotherapeute.
De l’autre côté nous lui avons expliqué que les erreurs constatées et l’agitation sont en partie dûe à l’ennui et elle lui donne des exercices superieurs et va tenter de le « nourrir ». c’est agréable d’être entendue mais nous sommes aidés par b. qui est un élève agréable.
Comme elle m’a dit ne pas pouvoir prendre en charge l’aspect méthodologie, je lui ai dis que je le ferai..
Ainsi, elle constate que nous tentons de répartir les charges et le dialogue s’est bien passé…
Tout comme toi je suis sûre qu a un moment ce ne sera pas assez car je constate q’avec l’âge, son intelligence devient exponentielle…(ou je perd des neurones…) mais pour l’instant cela semble convenir…
Voilà je voulais juste te faire un retour si tu es à peu près dans le même cas…la différence est que B. est dans une école privée où il n’existe pas de psy scolaire… et je ne comprends pas bien le test d’aptitude dont tu parles…pour nous, l’instit a testé b. sur une matière au niveau superieur et il semble bien suivre. Pour les autre matières, ton zèbre ne peut pas inventer ce qu’il n’a pas appris mais il apprendra plus vite et a une bonne mémoire (son test de qi le dit et l’AFEP nous l’a bien réexpliquée), avec ton aide sur les contenus,a en lire les forums cela se fait bien.Si tu as une inquiétude, tu peux contacter l’Afep, ils ont une bonne expèrience et savent te remettre dans le droit chemin quand tu serpentes !
L’école nous a proposé de mettre un PPRE en place, cela peut t’aider peut-être de le demander, il peut aussi avoir de l’aide individualisée.
Voilà, n’hésites pas à me recontacter en cas de besoin (m^me de parler simplement !)
bon courage à toi