Curiosité & idées reçues
Un enfant différent suscite toujours l'interrogation des gens. C'est ainsi, on y peut rien, il faut composer avec. Je dirais même que c'est humain finalement, dans la mesure où ce qui est extra-ordinaire - au vrai sens du terme - pose questions.
Ce qui est, par définition, hors de la norme communément admise est mal connu. Et les gens sont de manière générale effectivement très curieux quand ils sont en face d'un enfant qui ne correspond pas à ce qu'ils connaissent de l'enfance, que ce soit à travers leur propre progéniture ou les enfants qu'ils côtoient autour d'eux
En matière de surefficience intellectuelle, cette interrogation se traduit généralement par deux phases indissociables & qui s'enchaînent tout naturellement :
- phase n°1 : la curiosité
- phase n°2 : les idées reçues
Qu'elles émanent de l'entourage comme de la famille, des parents d'autres enfants ou encore des autres intervenants dans la vie du zébreau (dans le cadre d'activités extra-scolaires par exemple), ces deux phases sont des incontournables pour les parents de petits zèbres.
Avec l'expérience on apprend à repérer d'emblée quand va être lancée une opération de questionnements ! L'odeur de la pêche aux renseignements se repère de très très loin
Ainsi, un exemple au hasard (les exemples ne manquent pas... ça marche à peu près à tous les coups : phase n°1 curiosité ; phase n°2 idées reçues !) : une conversation avec une maman d'élève de la classe du zébrillon, à l'occasion du goûter de fin d'année, organisé dans l'école.
Cette maman s'approche de moi (immédiatement repérée, j'entends dans ma tête la musique angoissante des Dents de la Mer qui retentit quand le squale va attaquer ). Bien sûr d'ordinaire cette dame ne m'adresse jamais la parole ! En une année scolaire, elle a dû me saluer une fois à tout casser, mais... la fin de l'année aidant, on vient plus facilement poser les questions qui brûlent les lèvres depuis des mois
L'offensive est donc lancée en ces termes :
- Bonjour ! Ma fille m'a dit que votre zébrounet avait un an d'avance... (sur un ton se voulant amical)
Je précise que j'ai pris le parti de ne jamais cacher la réalité dès lors que l'on vient me questionner. Pourquoi mentir ? Pourquoi cacher ou minimiser ? De la même manière qu'un redoublant n'a pas à avoir honte du retard scolaire qu'il a pris, un enfant ayant une ou plusieurs années d'avance non plus n'a pas à taire, à avoir honte ou faire profil bas d'un rythme d'apprentissage différent. Chacun doit avancer à son allure, indépendamment du regard ou de la considération des autres.
La seule chose à laquelle je tiens est de toujours rester très sobre, simple, voire laconique, de façon à ne pas donner un sentiment (qui me fait véritablement horreur & que je crains toujours de donner malgré moi) de supériorité ou de fierté.
Un enfant doué est né ainsi, il n'a pas choisi, pas plus que nous. Il n'y a par conséquent aucune prouesse, rien de particulier à applaudir. Il s'agit simplement d'un trait de personnalité qui fait partie de sa vie, il n'y a donc pas à en faire mystère, mais pas non plus à s'en vanter à mon sens.
Je réponds donc toujours le plus honnêtement possible, tout en faisant au mieux pour rester brève dans mes réponses, m'appliquant à ne jamais évoquer spontanément ces éléments (encore une fois en restant très vague sur le sujet & en évitant soigneusement les mots trop lourdement connotés ).
- Oui oui, c'est le cas. (sourire rendu à mon interlocutrice en espérant que sa curiosité soit rapidement rassasiée...)
- Ah bon ? mais comment ça se fait ?
- Il a sauté le CP.
- Sauté ? c'est à dire qu'il n'a pas du tout fait l'année du CP ???
- C'est ça. (nouveau sourire. Je sens que les questions vont continuer...)
Silence de mon interlicutrice qui attend manifestement plus d'explications. J'ajoute donc :
- Il est passé de la GS au CE1, si vous préférez.
- Ah !!! Ma fille m'avait dit qu'il savait déjà lire en début d'année, c'est pour ça alors...
- Non en fait il lit couramment depuis la MS. (troisième sourire, un peu crispé - car là j'imagine aisément les idées qui doivent traverser l'esprit de mon interlocutrice... ainsi que la comparaison automatique avec sa fille !)
- Ah oui !!! C'est dingue ça ! ... Et il s'en est sorti ? (me demande-t-elle innocemment, alors que son mari est le parent référent, qu'il assiste à tous les conseils de classe & d'école... & est par conséquent parfaitement informé dans les détails des résultats extrêmement bons du zébrounet )
- Oui oui, sans souci ! Merci.
Et là, une fois l'entrée en matière réussie pour cette dame, la phase 2 s'annonce on ne peut plus clairement. Au moment où on espère de toutes ses forces que l'interrogatoire se termine ici, paf, la phase 2 s'amorce tranquillement mais surement
- Ah ! Il a des facilités quoi... ?
- Oui on peut dire ça. (avec un énième sourire, celui-ci destiné à monter à cette dame que l'échange avait assez duré)
Manque de bol, elle poursuit sur sa lancée & ose alors enfin poser LA question qui l'intéresse véritablement, la seule qui vaille au fond (celles posées précédemment & dont elle connaissait déjà sans aucun doute possible les réponses n'étaient qu'un prétexte, un moyen de créer la conversation menant au sujet qui la turlupine réellement ). La question qui tue arrive, la voilà enfin :
- Et vous le faites beaucoup travailler ?
Après un nouveau sourire (notez bien que tous mes sourires n'ont rien changé à l'insatiable curiosité de cette maman), je lui réponds que non, je ne lui fais rien faire de spécial, & qu'il se contente de faire les devoirs donnés à l'ensemble des élèves (ce qu'elle ne croira sans doute pas une seconde...).
Les préjugés ont la peau dure, comme le laisse sous-entendre la réflexion de cette maman
Ainsi dans son esprit comme dans celui de la plupart des gens, un enfant qui saute une ou plusieurs classe est forcément poussé par des parents tortionnaires, ayant quasiment un fouet à la main pour - j'admire l'expression - "le faire travailler" Il n'est pas concevable qu'un enfant aille plus vite sans "qu'on" le fasse travailler.
Comment faire comprendre, sans passer pour une mère prétentieuse & vantarde, que là où un enfant dans la norme mettra 10 mois à étudier & maîtriser un programme scolaire, un petit zèbre le fera en même pas 3 ou 4 mois... & passera le reste du temps à s'ennuyer ferme, ou à prendre de l'avance s'il le peut (avec l'aide d'un décloisonnement par exemple).
Les gens ayant des enfants ordinaires ne mesurent clairement pas toute la dimension du surdouement, sur le plan scolaire comme dans tout autre situation de la vie courante. Ils réduisent souvent l'enfant surdoué à un enfant surentraîné, surstimulé sur le plan des apprentissages, mais le croient ordinaire en tout autre point à un enfant lambda. Ce qui est parfaitement faux !!! un enfant à haut potentiel intellectuel est sensiblement différent en tout !
La grande vélocité intellectuelle d'un EIP (plus encore quand l'enfant est THQI) l'autorise à assimiler à grande vitesse ce que d'autres peineront à apprendre à l'école, & ça... sans fournir aucun effort particulier (au moins jusqu'au collège). D'où l'importance de "corser" ses apprentissages, ainsi que les approfondir afin de l'obliger à se confronter à des notions plus complexes & nécessitant un véritable effort intellectuel de sa part, lui imposant ainsi la mise en place d'une méthode de travail.
Mais cette aisance intellectuelle s'exprime dans tout, à tous niveaux & ne se borne pas au seul cursus scolaire. Elle a de nombreuses conséquences au quotidien, & on ne mesure cette réalité en étant parent d'enfant surdoué qu'en étant confronté à un enfant "normo-pensant". Là, & seulement là, on se rend alors compte du gouffre qu'il existe dans les centres d'intérêt, dans les idées, dans le maniement de la langue entre un enfant dans la norme & un enfant intellectuellement doué.
Il est donc évident que ce constat est impossible à faire pour quiconque serait parent d'un (ou plusieurs) enfant(s) classique(s) sans avoir jamais été confronté à un enfant à haut potentiel. De la même manière qu'il ne sera pas facile à des parents d'un EIP de "voir" ces différences sans posséder un point de référence à la norme (& non pas à LEUR norme personnelle, toujours biaisée) ; il ne sera pas plus envisageable aux parents d'un enfant lambda de se rendre compte & prendre toute la mesure de ces différences sans avoir vécu le surdouement de l'intérieur. Cette prise de conscience nécessite véritablement un point de comparaison, or sans ce dernier, les gens ne peuvent qu'imaginer, fantasmer, supposer & donc bien entendu, se tromper. Ce qui aboutit irrémédiablement à des idées du type :
"un enfant en avance scolairement est le produit de l'acharnement de parents en mal de réussite"
Le tout aidé par des préjugés trop longtemps véhiculés par les médias, à tel point qu'ils font aujourd'hui partie de l'inconscient collectif, on obtient alors de nos jours encore une image désuète mais pourtant tellement tenace de l'enfant scolairement en avance - seulement scolairement (un équivalent de petite singe savant en quelque sorte) - bossant docilement des heures durant chaque soir après l'école sous la menace de parents à l'ambition dévorante
9 commentaires à “Curiosité & idées reçues”
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ah Wilfried n’a pas encore sauté de classe mais combien de fois j’ai entendu , il est pas comme les autres avec un air lourd de sous entendu ou sa prof de français qui lui a dit que c’est moi qui le poussait culturellement et j’en passe … Par moment je le prends avec humour mais à d’autres c’est dit avec une telle hostilité que ça m’énerve !! Car il y a une autre dimension qui rentre en compte , la jalousie de certains parents et donc de leurs enfants et la souffrance qui en découle pour Wilfried . Pas 1 seul copain depuis le début des vacances au village . Bonne après midi
Oui bien sûr, il y a chez certains une forme de jalousie, qui s’exprime soit par de l’agressivité, du déni, de la moquerie, etc. Mais je crois personnellement que ce sentiment est plus la conséquence d’une incompréhension, une méconnaissance du surdouement qu’une véritable & pure « jalousie » à proprement parler. Et on en revient au point que je soulève ds mon billet : les idées reçues.
Elles st nbreuses, elles st tenaces & surtout TRES TRES répandues Donc quand un enfant est en avance ou jugé par les autres gens comme « trop cultivé » (ce que l’on m’a déjà reproché à propos du zebrounet ! Un comble tout de même, on vit dans un monde où la culture commune devrait avoir pour réf. les émissions de télé-réalité ou les jeux vidéos ), ces préjugés ressortent à coup sûr & se traduisent par une forme de jalousie. C’est regrettable, mais il me semble inévitable d’y avoir droit régulièrement… (parce qu’il est impossible de faire comprendre ce qu’est réellement la douance à des gens qui en ignorent tout).
« trop cultivé »! Cela rappelle Amadeus de Milos Forman : « too many notes »
J’ai un enfant surdoué, il savait lire avant la moyenne section et je n’y suis pour rien, je ne sais pas comment il a appris, il lisait le journal et regardait « des chiffres et des lettres » et il trouvait…
L’institutrice a voulu le faire passer au CP et je n’ai pas voulu, je trouvais que presque 2 ans d’avance c’était trop pour que tout aille bien.
La rentrée s’est donc faite en moyenne section et soit-disant tout allait « bien » jusqu’au jour où un de ses petits copains d’école m’a dit que « La maîtresse le mettait tout seul à une table avec rien à faire »
J’ai vu rouge et je suis allée la voir, elle m’a répondu « Que voulez-vous que je lui fasse faire il sait tout faire votre petit génie! »
Je suis allée voir le directeur de l’école primaire et il a été intégré dans un CP peu de temps avant Noël, tout s’est bien passé, peut-être parce que tout le monde savait ce qui s’était passé réellement, mais j’ai eu droit aux mêmes questions que toi.
Toujours est-il qu’il n’a jamais redoublé et il a été un élève brillant possédant Bac+ (je n’ose pas dire combien)
Le second ne montrait guère d’intérêt pour l’école, à la fin de la maternelle, il refusait même d’écrire son nom et pourtant il savait l’écrire. Il est rentré au CP à l’âge normal et fin octobre, il savait lire couramment, j’ai été convoquée et les enseignants m’ont accusée de le faire travailler à la maison, je l’ai très mal pris, j’avais des journées de dingue et c’était une nounou qui le récupérait, je l’ai changé d’école pour le CE1 et tout a changé, en fait, un surdoué lui aussi, mais qui s’ennuyait tellement en classe qu’il ne fichait rien du tout, il me semble ne l’avoir pas l’avoir vu beaucoup travailler à la maison, mais il avait toujours de bons résultats.
Deux cas résolus différemment, ils ont 7 ans de différence et des caractères opposés, ce qui doit changer la donne, l’aîné très sportif et toujours en mouvement plus matheux que littéraire (bien qu’il ait fait du latin et du grec jusqu’en terminale), le plus jeune pas sportif porté sur la philo, l’anthropologie, les différents courants de pensée et bien sûr l’informatique (c’est son métier) et lui aussi a fait du grec et du latin jusqu’en terminale ce qui lui permet dans sa profession de comprendre et même d’apprendre différents langages auxquels ses supérieurs ne comprennent rien du tout.
Voilà, rien de catastrophique, il faut laisser les gens penser ce qui leur plaît on ne les changera pas, ils font semblant de nous croire, mais ils pensent exactement que nous avons des monstres et que les leurs sont normaux
Qu’est-ce qui fait que quelque chose est normal ? Rien… à part la valeur qu’on donne au mot « normal » pour être « normal » faut-il tous avoir la même couleur de nos yeux? La même couleur de peau? La même taille au même âge? Le même et unique cerveau ? On croit rêver….
Je t’embrasse et je vais dormir
Viviane
C’est sans doute un des exercices de style les plus compliqués pour les parents d’enfant à HPI, que de discuter avec les parents des petits camarades de classe. Il y a tellement de non-dits …
Je me rappelle une conversation à la sortie du gymnase, avec la maman d’une petite camarade de ma fille. Les deux enfants sont en tête de classe et s’entendent très bien. Ma fille a un an de moins que la sienne, ayant sauté le CP il y a quelques années. Mais bon, la gamine et les parents n’étaient pas là à l’époque, et l’avance de ma fille ne saute pas aux yeux, étant très grande pour son âge. Mais visiblement, son saut de classe lui colle à la peau, puisqu’on est début octobre, et que la mère de la nouvelle est déjà au courant.
Bref, sur le même mode, la maman ouvre la discussion. Comme nous sommes au gymnase, elle me dit que c’est bien, que les enfants travaillent bien, mais qu’il faut faire attention à tout leur développement, que le sport est aussi très important. Tout dans son regard, dans son intonation, dit : « C’est pas bien de pousser les enfants comme vous le faites ». Euh … j’ai un mal fou à faire faire ses devoirs à ma gamine, et elle multiplie les activités extra-sco (d’ailleurs, que pense-t-elle que je fais au gymnase un samedi après-midi ?), sans lesquelles elle est malheureuse. Dans ces activités, aucune compétition d’ailleurs. Elle est hermétique à l’esprit de compétition, comme sa mère.
J’aime bien sa fille. Ma fille la considère comme une de ses meilleures copines, et parmi les plus intéressantes aussi. Elles partagent le même goût des livres, ce qui me rend la petite fort sympathique. Mais avec un peu de recul, il y a de quoi être morte de rire en repensant à cette discussion : sa mère la fait beaucoup travailler à la maison (elle a la chance d’avoir une gamine très scolaire qui aime ça) et lui fait prendre de l’avance sur le programme, Ses résultats scolaires ont ceci de différent de ceux de ma fille qu’ils sont très réguliers, car elle est très « école compatible » alors que ma gamine explose tout quand elle est intéressée, mais se moque d’avoir des notes médiocres si elle considère que le sujet est inintéressant, que les questions ne sont pas pertinentes, … et est totalement rétive au par-coeur. En même temps, quand on sort du schéma apprentissage-révision-contrôle, par exemple lors des évaluations nationales, ma puce HPI mobilise mieux ses connaissances, et plus vite. Sans révision. Sans stress
Mais bon, parfois, je me dis qu’elle a bien de la chance, cette maman, d’avoir une fille aussi docile : elle peut avoir une prise sur sa scolarité, alors que moi, bernique. En même temps, la mienne en a encore beaucoup sous la pédale … si elle veut.
Bonjour.
« … ma gamine explose tout quand elle est intéressée, mais se moque d’avoir des notes médiocres si elle considère que le sujet est inintéressant, que les questions ne sont pas pertinentes, … et est totalement rétive au par-coeur. … »
Ah la la ! Diagnostiqué HP formellement à 37 ans il y a 5 mois. Alors je lis… Cet extrait, c’était 100% moi aux écoles. Ce qui ne m’intéressait pas, c’était pire que mauvais : j’ignorais. Donc profil : très fort par-ci, inconcevablement nul par là. Rétif au par-cœur… était le moins que l’on puisse dire pour moi. Mais la capacité de réussir était toujours là. Exemples. Les affreuses auto-dictées, stéréotype du par-cœur… Le mystérieux jour où à dix ans, j’ai décidé que j’allai réussir, je suis passé de zéro à 20 d’un coup. Puis après, retour à zéro ( aarg! ). LA fois où une prof d’anglais en seconde a imaginé un sujet plaisant. J’ai eu l’indélicatesse de le détourner pour le faire en version « reportage radio ». Non seulement j’ai fait un hors-consigne, mais tellement mieux que tous les autres => note maximale et meilleur note (à comparer à une moyenne de 4, ça laisse penseur). Jusqu’en école d’ingé, où j’ai tout simplement refusé d’aller en cours de langue. Là, je n’étais pas mauvais mais inexistant.
Un zèbre.
Une maman que je connais à peine « Alors, Z va encore sauter une classe? c’est un petit génie ou quoi? »
Meuh non.. Z ne va pas encore sauter une classe… elle va faire deux années en une (bon, au final elle aura sauté deux classes..mais pas envie d’épiloguer).
Une autre, que je connais car son métier nous a amené à nous cotôyer, dont le fils est dans la classe de ma fille, me demande pareillement si elle fait bien deux années en une… Mais qui dont leur en a parlé???
Et quand je demandais à Z si l’enfant de la dame était dans sa classe, elle me répond « Pfftt???? non. Mais je ne sais pas pourquoi, je ne connais personne et tout le monde sait tout sur moi. C’est comme ça depuis que je suis arrivée en Janvier. Ca n’arrive pas aux autres ça…. »
Ceci dit, je confirme une chose.. J’ai rencontré le directeur de sa nouvelle école en vue d’une inscription en urgence un jeudi midi. Le vendredi midi, jour des vacances de Noël, j’amène Z à l’école pour qu’elle rencontre sa future maîtresse et ne stresse pas toutes les vacances. Dans la cour, bien des adultes et des enfants nous ont saluées en disant « tu dois être Z »…
Elle court, elle court l’information…
Oh que oui !!!
C’est étrange, mais ça va tjrs ts vite à se savoir ce genre de choses !?
Commentaire tardif: ton attitude face à cette femme n’est pas si neutre que cela… Je cite:
« Ah !!! Ma fille m’avait dit qu’il savait déjà lire en début d’année, c’est pour ça alors…
– Non en fait il lit couramment depuis la MS. »
Pourquoi répondre « non »? Ton fils savait effectivement déjà lire en début d’année, elle ne se trompe pas en énonçant ce fait. Pourquoi éprouver le besoin de préciser qu’il lit COURAMMENT depuis la MS? En disant cela, c’est toi qui relance la machine…
Il y a peut-être de la méconnaissance, de la part de cette femme, du fonctionnement des HP, mais, il y a aussi, je trouve, une attitude de défiance a priori de ta part que je ne trouve pas justifiée. Elle n’est pas hostile, elle n’est pas agressive, elle est juste mal renseignée. Ça entretient cette vision du monde, très présente chez les HP, selon laquelle il y a EUX et NOUS et que les deux parties sont définitivement irréconciliables. Je trouve ce point de vue regrettable…