[ENQUÊTE] Les enfants surdoués et leurs familles (TNS Sofrès, mai 2004)
Voici une étude sur les enfants surdoués (datant de 8 ans, mais tout de même intéressante) réalisée par l'institut TNS Sofrès du 02 au 17 avril 2004, par voie postale pour l'association Fractales, auprès de 2 échantillons :
- 186 foyers présentant au moins un enfant surdoué (en se basant sur un QI de 125 & plus
- 206 foyers français issus du Métascope, dont les enfants présentent les mêmes caractéristiques en termes d'âge, de sexe et de région d'habitation que les enfants surdoués interrogés
Attention depuis, cette association lilloise a été accusée d'escroquerie & de violation de la vie familiale en 2007 par des parents d'enfants HQI.
Je ne sais pas au jour d'aujourd'hui où en est l'affaire (la procédure) ?! Mais il me semble nécessaire de donner l'information puisque cette étude avait été réalisée pour cette asso (qui à ma connaissance n'existe plus)
Réalisée à l'occasion du 3e Congrès 2004 de l'association Fractales qui se tient à Lille les 5, 6 et 7 mai, notre étude dresse un état des lieux sur le parcours en France des familles d'enfants surdoués et de leurs enfants. L'objectif principal était de recueillir des informations sur le mode et la qualité de vie des enfants, le diagnostic de précocité (QI ≥ 125) et les attentes en matière de scolarité. Menée auprès de 186 foyers adhérents de l'association Fractales et d'un échantillon témoin, notre étude montre que les enfants surdoués et leur famille rencontrent, très tôt, des difficultés au quotidien. Ainsi, 81% des enfants surdoués ont connu des phases difficiles, pour 38% en moyenne dans l'échantillon.
Des chiffres qui vont totalement à l'encontre des préjugés
Les enfants surdoués et leur famille rencontrent, très tôt, des difficultés au quotidien. Ainsi, 81% des enfants surdoués ont connu des phases difficiles, (38% en moyenne dans l'échantillon témoin).
Ces phases difficiles se manifestent à de nombreux niveaux :
Troubles du comportement à la maison : 69% chez les surdoués, (contre 48% en moyenne),
Troubles du sommeil : 50% des surdoués, (25% en moyenne),
Troubles du comportement alimentaire : 24% des surdoués, (pour 11% en moyenne),
Des problèmes de socialisation : 50% des enfants surdoués souffrent d'un rejet de la part de leurs camarade (pour 8% en moyenne).Un enfant surdoué sur 3 en situation d'échec scolaire
57% des enfants surdoués sont en avance d'une ou plusieurs classes, et pour 45% d'entre eux, le premier saut s'est effectué dès la maternelle. L'étude démontre que les difficultés (comportementales, scolaires.) apparaissent majoritairement en primaire (71%), mais également beaucoup en maternelle (61%), alors que certains affirment que c'est au collège que les problèmes apparaissent.
Ainsi, et tout à fait paradoxalement, 32% de enfants surdoués sont en échec scolaire, pratiquement comme les enfants témoins (40%), et 8% des enfants surdoués sont carrément déscolarisés (aucun dans l'échantillon témoin) ! Lorsque les enseignants sont avertis par les parents du surdouement des enfants, seul un tiers d'entre eux réagit de manière positive, et cela malgré une démarche ouverte et pro-active des familles.
Les familles d'enfants surdoués recherchent essentiellement des solutions au sein de l'école publique, car seul 8% ont inscrit leur enfant dans un établissement "spécialisé". La problématique est grave : 3% des enfants surdoués ont tenté de se suicider (aucun dans l'échantillon témoin).
Dans la démarche de détection du surdouement, les parents et les proches sont décisionnaires dans 58% des cas, les professionnels de santé et de la petite enfance sont à l'origine du test dans seulement 15% des cas, et les enseignants dans seulement 11% des cas.
pour télécharger le rapport d'étude complet (au format PDF), cliquez sur l'image
5 commentaires à “[ENQUÊTE] Les enfants surdoués et leurs familles (TNS Sofrès, mai 2004)”
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Ha c’est très interessant ce camenbert. Quand on voit la répartission des « effets » sur les enseignants, et qu’on le croise avec le taux d’échec, moyen et réussite..
Et si on ajoute a cela le fait qu’un enfant HP a besoin de certaines « conditions » pour être motivées et aller au bout de lui-même..
Non, vraiment très interessant tout ça :-)
J’en reviens toujours à : si l’instit de votre enfant ne veut pas comrpendre, mettez-le ailleurs!
Ln
Ps : j’en profite pour vous remercier pour votre blog. Moi aussi « zébrelle trentenaire & maman d’un zébreau de 8 ans, » et d’une petite zébrelle en devenir de 3 ans…
Vous avez raison tout à fait raison !
Et par rapport au camembert, au final, cela fait 66% de professionnels qui sont soit négatifs, soit sans changement, donc ça fait vraiment beaucoup ! Finalement, ça illustre bien le parcours du combattant des parents : à la maison, quand on a un enfant de 4 ans qui pleurt déjà en allant à l’école, car il s’ennuie selon ses propres mots, ça promet de longs mois de galère… ça chagrine tout de même !…
Article très intéressant, merci.
Signé: une instit’ qui comprend, ou du moins qui essaie et qui se documente ;-)
à la décharge des instits, quand la détection du sur-douement est prise comme une supériorité de l’enfant sur les autres, ça n’aide pas à l’accueillir favorablement.
Entendu dans une école en CM : « vous, avec votre cerveau reptilien ! » … évidemment, la responsabilité des parents est entière, et dans la façon d’en parler avec son enfant accepte sa différence sans l’imposer et pour que les enseignements ne se croient pas attaqués.
Pour ma part, ayant présenté le fait concernant ma zebrette de 9 ans à son instit’ en lui exposant juste que c’est pour qu’elle puisse comprendre son comportement et en tenir compte mais que nous lui faisions toute confiance, on a eu un accueil favorable. Même si la pédagogie n’en est pas beaucoup plus adaptée pour autant (avec 1 enfant sur 5 dans la classe avec de lourds pbm de comportements, on ne peut pas exiger l’impossible !)
Mais je l’aime môa mon cerveau reptilien…. J’y tiens……
Bon, j’y tiens parce qu’il n’est ps tout seul.. il a ses copains le limbique et le cortex pas loin…
Mais sans lui j’serai pô là….
Nan mais!!
bon, plus sérieusement, c’est toujours le problème.. les mots ne sont pas si innocents..
Surdoué est si mal adapté.. sûrement à mon sens le plus mal adapté (je n’aime pas précoce, mais c’est moins difficile à porter, même si ce n’est pas juste non plus).
Et sans vouloir atténuer la responsabilité des parents dans la façon de présenter le HP à leurs enfants… il y a aussi le caractère de l’enfant.. qui reçoit ces informations et les assimile selon ses process propres… Pas toujours ceux que l’on souhaiterait…
Mon expérience personnelle (avec une maman enseignante) j’ai toujours abordé les instits de ma fille avec humilité, leur faisant confiance, le leur disant et répétant et comme toi AnneLaure leur déposant comme information ce qu’il me semblait utile sur son comportement.
Les réactions ont été variées, selon les personnes que j’avais en face, de l’incompréhension, de la négation mais aussi de l’écoute et de la compréhension.
Il faut être plusieurs (volontaires) pour établir un dialogue.. et pour que celui-ci soit constructif…