Difficultés à faire reconnaître le haut potentiel intellectuel de son enfant à l’école ?

Je reçois chaque semaine des 10aines d'e-mails en rapport avec ce blog. Des remerciements, des appels à l'aide aussi, des demandes de conseils & une bonne partie des ces messages concernent les relations famille/école, avec bien souvent des difficultés à établir un dialogue réel, surtout lorsqu'il est question de faire état d'un haut (ou très haut) QI ! :oh:

 

Les questions qui reviennent le plus souvent touchent à l'accélération du cursus des enfants surdoués. Non pas que le saut (ou le glissement) de classe soit LA solution miracle (existe-t-elle d'ailleurs :?: J'en doute...), mais en France aucun programme spécifique aux EIP n'étant prévu, c'est à peu près la seule solution facilement envisageable pour éviter un trop gros ennui dans un rythme scolaire bien trop lent pour les enfants zébrés.

 

De nombreuses familles sont mal reçues par les équipes enseignantes lorsqu'elles viennent parler précocité intellectuelle.
Si certains enseignants sont connaisseurs des caractéristiques du surdouement (souvent pour des raisons personnelles d'ailleurs), la grande majorité n'est pas du tout au fait de cette spécificité (& on ne peut pas le leur reprocher, puisque rien n'est mis en place dans leur formation pour palier à ce problème :( ). Les réactions peuvent alors aller de l'indifférence la plus complète à la remise en cause du diagnostic établi par le psychologue. Les idées reçues vont bon train & il est souvent épuisant pour des parents de parvenir à les faire tomber.

 

Car la non prise en compte de l'aspect (T)HQI d'un enfant peut avoir des conséquences dramatiques sur lui, mais aussi sur sa famille. Il faut le vivre pour mesurer combien les conflits avec l'école peuvent entamer le moral des enfants doués & de leur famille. Certains parents étant réellement à bout de forces quand le dialogue avec les enseignants est impossible :oops:

 

Dans ces cas-là, il est légitimement bien difficile de lire ou de voir que d'autres ont eu plus de chance, car il est uniquement question de chance & de personnes (là où, malheureusement, il devrait être question de règle & de respect des textes de loi imposant une prise en compte du haut potentiel intellectuel de tout enfant) sans ressentir un énorme pincement au cœur.
Je comprends pleinement ce désarroi & cette détresse, je suis aussi passée par là :cry:

 

Mais il importe de garder à l'esprit qu'absolument TOUS les parents d'enfants doués ont connu (& connaîtront sans doute encore, au fil de la scolarité du zébreau) des périodes difficiles, des moments dures, des instants de découragement.
L'impression que le bout du tunnel n'arrivera jamais, que l'on se trouve dans une impasse & que toute notre énergie ne sert vraiment à rien. On s'enfonce inexorablement dans un abattement à mesure son enfant sombre, pleure, se sent seul, parle de mort sans que l'on ne parvienne à l'aider (quoi de pire pour un parent que de regarder son enfant souffrir en ayant le sentiment d'être parfaitement impuissant !?).

 

Je crois qu'aucun enfant HQI n'a eu un parcours tout rose, où tout aurait toujours été idyllique & facile. Je n'ai jamais reçu aucun témoignage dans ce sens, bien au contraire !

 

Tout le monde, sans exception, traverse des hauts & des bas... parfois des très hauts & des très bas, mais toujours en alternance. Parfois malheureusement pour les moins chanceux, les bas (ou les très bas) sont plus nombreux & durent bien plus longtemps, ce qui assombrit considérablement les espérances d'une amélioration possible de la situation :-|
Mais quel parent d'EIP n'a jamais été confronté à la douleur des réflexions d'un enseignant, d'un parent d'élève voire d'un autre élève jaloux, méchant.

 

Il ne faut donc pas perdre espoir :) Ceux qui aujourd'hui vont bien ont aussi traversé beaucoup d'épreuves, comme vous, & n'ont d'ailleurs sans doute pas fini d'en traverser 8-O Car en matière de haut potentiel, rien n'est jamais gagné, chaque année il faut "repartir au combat" avec le nouvel instit'... & lorsque le collège arrive, les choses se corsent, puisque le nombre de professeurs explose !!! Il y a alors d'autant plus de risques de tomber sur un prof insensible, ou hostile, ou suspicieux sur ces "test de QI" qui ne veulent rien dire, etc.

 

C'est pourquoi il faut savoir se réjouir quand un(e) petit(e) zèbre(tte) va bien & a la chance de traverser des hauts :up:
Je pense qu'il ne faut pas percevoir cette réussite comme un affront supplémentaire à son propre cas, mais à l'inverse se dire que tout est possible, que l'espoir est là & que la roue tourne. Viendra le moment où enfant votre petit zèbre sera lui aussi reconnu & accepté pour ce qu'il est, en totalité :round:

:arrow: quelques éléments qui pourront certainement vous aider dans ce dialogue avec l'école :

ici une page très intéressante, réalisée par un collectif de parents, pour les parents qui sont un peu perdus face aux arguments opposés par l'école (souvent faux, pour ne pas dire risibles) pour refuser un saut ou un glissement de classe

• là les textes officiels français (que nombre de directeurs/trices ne connaissent pas !) : https://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/category/textes-officiels/

• la page Biblio de ce blog pourra également vous aiguiller vers des livres permettant aux enseignants acceptant ce type de ressources (de la part de parents) de mieux faire comprendre la réalité du surdouement. Notamment les bouquins de Daniel Jachet, ancien proviseur de collège (Le paradoxe de la précocité intellectuelle) & Jean-Marc Louis, inspecteur de l'Éducation Nationale (Mon enfant est-il précoce ? - 3e édition - Comment l'aider et l'intégrer en famille et à l'école)

• toutes les pages de la catégorie "Ecole" de ce blog, en particulier les expériences (bonnes ou mauvaises) de nombreux lecteurs ayant participé à ce billet

 

 

Tags: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

32 commentaires à “Difficultés à faire reconnaître le haut potentiel intellectuel de son enfant à l’école ?”

  1. Misse patrick dit :

    Ce texte est magnifique! Merci.

  2. Ellh dit :

    Merci pour ce texte qui me remonte un peu le moral dans un parcours effectivement avec des hauts et des bas.
    tout à fait réaliste, nous avons eu à faire au primaire avec des enseignants qui cherchaient des solutions sans savoir quoi faire (mais au moins elles faisaient de leur mieux). Des enseignants qui nous écoutaient et avec qui on avait un vrai échange et qui savaient trouver des solutions toutes seules et une enseignante qui n’a absolument rien voulu entendre, qui n’acceptait absolument aucune discussion etc…l’année avait été un cauchemar.
    cette année mon fils est entré en 6ème (un saut de classe au primaire), Au début, il a fallu expliquer au professeur principal la particularité de mon zèbre car il était turbulent et tête en l’air et je peux dire que dans la majorité des cas tout s’est bien passé avec tous les professeurs…jusqu’à un mois où je me suis entendue dire par le prof principal justement…. »vous nous avez dit qu’il était précoce, on en a tenu compte mais ce n’est pas vrai….j’ai de l’expérience moi, je sais de quoi je parle et je peux vous dire que votre fils n’est pas précoce….ce n’est pas le meilleur de la classe…. » .
    C’est vrai qu’il y aura toujours des hauts et des bas et tout dépend malheureusement de la volonté et du caractère de chaque enseignant individuellement.
    Le principal est que les enfants soient heureux, c’est tout ce je souhaite….

  3. Jaboss dit :

    Bonjour

    Pour la bibliographie, avez-vous eu connaissance des livres de Béatrice Millêtre ? Elle a écrit deux « petit guide à l’usage … »
    Elle parle de « neurodroitiers » ce qui a l’avantage d' »avancer couvert » j’ai envie de dire et explique bien le fonctionnement de cette forme d’intelligence particulière, donne des pistes pour mieux exploiter ça.
    Je suis enseignante en lycée et je m’en suis servie pour donner à lire à un élève qui présente de nombreux signes de surdouement et refusait le dialogue, ensuite il a bien voulu m’écouter et on a pu discuter de ça.
    Merci pour ce blog en tout cas, ça fait 3 ou 4 ans que je le lis régulièrement, c’est une mine d’informations :)
    Cordialement

  4. Mibémol dit :

    Bonjour,
    Maman d’un petit zèbre de 8 ans, encore en grande souffrance à l’école malgré 4 ans de prise en charge d’abord à l’aveugle ,puis de soutien spécialisé depuis le diagnostic de précocité posé il y a environ 1 an et demi, votre texte est vraiment un miroir de notre vécu….
    Les bas sont il est vrai, vraiment bas, profonds, longs, longs, et semblent dans certains moments sans aucun espoir de lumière… Ils finissent par envahir toutes les sphères de la vie de famille, pour chacun de ses membres, avec des retentissements non négligeables sur les frères et soeurs…
    Etre en relation avec d’autres familles dans notre cas a été pour nous une source d’espoir. Constater que certains étaient passés par les même phases, avaient enduré les mêmes souffrances et avaient finalement pu trouver des améliorations est très porteur. On se dit que oui, la situation PEUT EVOLUER, dans le bon sens.
    Nous avons recontré dans notre parcours une professionnelle qui nous épaule beaucoup, notamment dans les rapports avec l’école et nous a permis de franchir des étapes que nous n’aurions pas su aborder seuls. Elle vient de publier un livre sur la « précocité intellectuelle, entre souffrance et surdouance » , vous pourrez trouver des infos en suivant le lien suivant :
    http://www.plaisirdapprendre.fr/
    C’est sûr que le chemin du zèbre et de sa famille est long, souvent douloureux, semé d’embûches… mais aussi de belles rencontres, riches et qui permettent d’avancer.
    Ce sont parfois des personnes spécialisées dans le sujet, et partager leur expérience, leur expertise parfois nous permet vraiment d’avancer. En ce sens, merci pour votre blog, qui me permet régulièrement d’avoir accès à des vidéos et des textes dont je ne soupçonnais pas l’existence…
    Ce sont parfois des personnes qui ne sont absolument pas sensibilisées à la précocité mais par leur volonté d’aider l’enfant en viennent à s’y interesser et à chercher des voies adaptées à lui et à ses particularités de fonctionnement…
    Nous avons eu la chance de recontrer 2 personnes de la 1ère catégorie, et leur aide est inestimable…
    Mais ce sont forcément nous qui sommes allés à leur rencontre, en tant que professionnels du sujet.
    Il nous reste maintenant à esperer que notre enfant aura la chance de croiser sur son parcours scolaire des personnes de la 2ème catégorie… et sur cela notre influence est assez réduite…
    Quelle impuissance difficile à tolérer…
    Bon chemin à tous

  5. Nathalie dit :

    Merci Alexandra….
    A lire et à relire dans les moments de bas… pour se dire que les hauts existent/existeront…

  6. gene dit :

    on arrive à la fin de la 5 ème. Wilfried a réussi à vaincre beaucoup de ses angoisses et aussi à faire la part entre ses connaissances et la restitution scolaire et du coup , les notes du 3 ème trimestre sont très bonnes . Il affronte mieux l’adversité des autres. Tout n’est pas réglé pour autant , la solitude lui pèse et sa confiance en lui est encore fragile . Mais année après année , on avance . Mais il faut le reconnaître , l’école reste un calvaire pour les HP et pour nous aussi les parents . La bataille est dure mais il ne faut pas baisser les bras , on finira par gagner , changer des mentalités ne se fait pas en 1 jr , c’est un long travail . Il n’y a pas de recette miracle , ce qui convient à 1 enfant , n’ira pas pour l’autre , disons qu’il y a plusieurs pistes et qu’il faut essayer de faire le meilleur choix . Votre blog aide à faire bouger les choses , continuez . bon dimanche

  7. Anne dit :

    Un texte qui résonne comme un écho dans mon coeur de maman d’enfant EIP.
    Tous ces mots, toutes ces lignes sont très forts et très justes. Merci !
    Et bon courage à tous les parents et enfants concernés.

  8. Gribouille dit :

    Bonjour !
    Je suis maman d’une famille tout à fait extraordinaire.
    Je suis maman d’une ado trisomique 21 et autiste.
    Je suis maman d’une pré ado de 10 ans 1/2 en CM2 et qui n’a pour amis que des enfants précoces (testés)
    Je suis aussi maman d’une petite zébrette de bientôt 8 ans et qui s’ennuie ferme en CE1.
    Elle n’a encore jamais fait de saut de classe, ni de classe double niveau. Pourquoi ?
    Parce que les institutrices et instituteurs qui se sont relayés l’ont toujours trouvé trop « immature ».
    Grave erreur, ma fille est très mûre pour son âge, mais c’est vrai, son comportement est quelques fois désarmant. Et elle ne montre pas toute l’étendue de ses capacités à l’école… (Elle est quand même rentré au CP en sachant lire et en l’ayant toujours soigneusement caché à la maitresse de GS !)
    Cette année, pour la première fois (alors que j’en étais convaincue depuis 4 ans) son institutrice a évoqué l’idée qu’elle soit précoce, et enfin, on a pu lui faire passer un bilan auprès de la psy scolaire. Bilan qui s’est révélé positif. Je n’ai pas les résultats précis, elle n’a pas voulu me les transmettre.)
    Mais que faire après ? Là, j’avoue que je ne sais plus trop par quel bout prendre le problème…
    Je me suis « amusée » à lui faire faire des exercices de CE2 et même des trucs de CM1… Une petite explication, et hop ! c’est fait sans fautes !
    Je vois bien qu’un saut de classe me sera refusé, ça, je le sens à 10 kms… Son institutrice m’a déjà dit qu’elle n’y était pas favorable… La zébrette étant bien trop « dans la lune »… En classe, il faut sans cesse lui redire ce qu’il faut faire, sinon, elle plane…
    Elle dévore les bouquins, même en classe ! Et aussi bien les siens que ceux de sa soeur qui est en CM2…
    Enfin bref, je me sens un peu désarçonnée…

  9. caroline dit :

    Bonjour et merci également pour ce texte.
    Je m’inquiète beaucoup pour mon 2ieme fils, qui a 6 ans, qui lit depuis qu’il a 4 ans et 1 mois mais qui est en train de se dé-socialiser à l’école petit à petit.
    Je le regarde depuis deux ans (testé à 4ans et demi) et je le vois doucement cheminer vers ce qui est décrit dans un certain nombre de livre : plus d’amis alors qu’il était le centre des jeux en maternelle, vision négatif du professeur qui ne voit que ce qu’iol ne « veut » pas faire, agressivité montante…

    J’avais envie de le sortir au plus vite de cette spirale. Ce texte me donne espoir que ce n’est pas une spirale, mais juste un bas et qu’il va remonter.

    merci à tous

    caroline

  10. Famille à rayures dit :

    Merci pour ce texte qui résume parfaitement ce que vivent les zèbres ( ou tout du moins une partie) à l’école ainsi que leur famille. Quand je vois le témoignage de gribouille je ne peux que lui souhaiter bonne chance pour le démarrage de ce parcours du combattant!…

  11. mam'encarafe dit :

    Bonjour.
    je lis ce journal depuis quelque mois. Depuis que nous savons que nous avons 2 zèbres à la maison, depuis cet été.
    Mon fils a 11 ans il est en 5eme et pour lui la 6eme a été dure étourdi il plane et il est très paresseux; les devoirs qui dépasse 10mn il n’ en veut pas!! Il plane en classe. Alors on a mis en place des petits contrats (écrire tous ses devoirs, ne rien oublier, terminer tous les exercices) par quinzaine. Aujourd’hui la 5eme se présente mieux mais il a toujours très peu d’amis et je sais qu’on se moque de lui dans la cours (tant qu’on ne le malmène pas!!). En plus il est de petite taille! et ça le désole d’être si différent…
    Ma puce a 8 ans et pour elle c’est très compliqué. c’est une bonne élève calme et assez appliquée mais l’ écriture a été un pb et depuis l’année dernière elle refuse simplement d’écrire! Son instit a été super mais cela devient problématique. Elle est hyper susceptible et se bloque (physiquement aussi poing serré mâchoire bloqué œil noir…) dés qu’on lui fait une remarque ou qu’on lui demande un truc qui ne lui convient pas. Très câline elle n’ arrive pas a verbaliser son ressenti. En dehors de ses nombreuse colère froide tout va toujours bien selon elle……
    Bref prendre soin de mes zèbres me semble bien difficile et je souffre de les sentir si mal parfois et de ne rien pouvoir faire. Heureusement qu’on a eu affaire a des gens bien en primaire!!
    mais c’est vrais qu’on se sent seul et qu’on ose pas en parler. Il y a des mots tabou qui vous expose a l’incrédulité et a la moquerie encore en 2012…..
    au plaisir de continuer a vous lire

    • Je vous lis et je retrouve des éléments bien connus…
      je vous envoie plein d’ondes +++

    • Rainbow dit :

      Vous devriez faire faire un bilan psychomoteur à votre fille. Mon fils a 9 ans, il écrit tellement difficilement qu ‘après concertation avec les psy, instituteurs/trices et neuropédiatres, il a attaqué à la rentrée des séances chez une ergothérapeute qui lui enseigne la frappe sur un clavier informatique pour palier à son déficit graphique ( le geste de taper étant très différent de celui d’écrire). Après quelques mois de formation, ou peut- être quelques semaines avec de la chance, il pourra aller en classe avec son ordinateur portable et ainsi prendre note et faire ses exercices  » tapés » et non pas « écrits ». Le hic, c’est que l’ergo n’est pas remboursé par la sécu ( contrairement à l’orthophoniste) et que nous avons reçu une réponse négative de la MDPH à notre demande d’aide pour le paiement des séances. Je vais toutefois tenter de faire appel de cette décision puisque nous en avons la possibilité et plaider plus avant la cause de mon loustic en demandant aux professionnels concernés de m’appuyer par écrit dans ma démarche….

      • mam'encarafe dit :

        Bonjour.
        Je vudrais l’emmener chez une graphoterapeuthe mais apres 6 mois d’orthophoniste (léger bégaiement tjs là) 6 mois de psychomotricien (qui n’ arien vu de spécial et qu’elle ne veut plus voir parce que » ça ne sert a rien! ») Une seance mutique chez la psy qui a ben voulu la tester quand même elle ne veut plus voir personne!!! que me reste t’il…. la sophro??? une zebrette têtue comme une mule c’est pas évident :-?

  12. Rainbow dit :

    On s’entêtait mon mari et moi ainsi que les instits, à vouloir que notre fils écrive. On a donc tenté grapho, pssychomot et tout le bataclan jusqu’à ce qu’un médecin spécialiste de rééducations motrices, un neuropédiatre et un neuropsy nous disent que notre fils n’y arriverait JAMAIS même avec des milliers de séances car il s’agit d’un déficit psychomoteur, certes léger ,mais qui l’empêche de caligraphier et de tenir ses couverts à table correctemment. Seule solution viable pour ce beau monde: la présence d’une AVS en classe pour noter à sa place ou l’apprentissage de l’ordinateur pour être indépendant à l’écrit. Nous avons préféré la deuxième solution pour privilegier l’indépendance et puis les AVS sont difficilescà obetenir et il faut recommencer chaque année et notre loustic n’est pas impotent, il est juste incapable d’écrire une ligne correctement.
    Votre zébrette a raison: parfois cela ne sert à rien, il faut donc envisager une autre solution. Elle est peut-être têtue, mais l’expérience m’a prouvé que bien souvent, les zèbres savent ce aui est bon pour eux- même……

  13. slqc dit :

    bonjour, et merci pour ce blog!
    je voulais amener un peu d’espoir aux parents: parfois, les équipes pédagogiques sont tout de même extraordinaires et efficaces….
    mon fils n’a pas été testé. il a juste vu un psy conseillé par une association, qui nous a dit qu’il n’y avait pas beaucoup de doutes quant à sa précocité….
    l’école était pour lui un calvaire, PS, MS, des cris, des pleurs. en classe, il ne montrait pas du tout ce qu’il était capable de faire…pourtant, en fin d’année, une des instit s’est rendu compte qu’il lisait…
    de mon coté, j’ai insisté pour qu’il soit inscrit en GS(il est de décembre), car je craignais qu’il soit vraiment trop jeune pour aller en Cp
    le jour de la rentrée, le directeur nous a convoqué, mon mari et moi, en me disant que l’équipe pédagogique avait décidé de le mettre en Cp. face à mon refus, il a précisé « en alternance en GS et en CP, à son rythme ». j’ai accepté.
    finalement, il est à plein temps en Cp, (il n’a pas 5 ans)se débrouille pas mal en écriture(mon soucis pour lui….) , il est très épanoui, n’a plus d’angoisse…
    c’est donc clairement l’équipe pédagogique qui a décidé du saut de classe…
    donc ça existe les équipes formidables!

  14. Famille à rayures dit :

    Oui qu’elle chance mais c’est tellement rare. Pour mon zebreau qui vient de sauter son ce2 et tester récemment thqi l’école à été un parcoursdu combattant. J’avais laissé tomber le saut de classe jusqu’à ce qu’une enseignante fasse sauter une classe à son fils l’année dernière. Dégoûtée par cette éducation nationale à 2 vitesses (car Bcp d’enseignants élèvent leurs enfants en les sur stimulant et après disent qu’ils sont précoces j’ai plein d’exemple à mon actif) j’ai insisté et la commission départementale à statué en ma faveur! Et qu’elle réussite pour mon zébrau qui est content d’apprendre des choses nouvelles ( quoi qu’il commence à se lasser). Et petite parenthèse il se retrouve dans une classe avec 2 autres fillettes ayant sauté une classe. Chouette des zèbrettes! Non des filles de maîtresse! BRef tout ceci pour revenir sur le point que mes trois zebreaux bien que rayés n’aiment pas trop travailler et ma fille adore écrire alors qu’elle ne sait pas lire (elle est en cp). Et mes garçons détestent écrire! L’aîné écris si mal que j’en ai honte (intérieurement) mais comme. Tient son stylo comme un gaucher j’essaie au moins de lui faire tenir correctement pour au moins que l’écrit ne soit pas une difficulté. Le plus étrange c’est qu’en cp il adorait écrire maintenant il s’en fiche et dès qu’il peut il en écrit le moins possible. Je pense qu’il est plus habile à l’oral ou même dans le travaux manuels mais pas l’écriture! Et le dernier qui lui est gaucher et bien impossible de le faire tenir un stylo août un feutré à moins de lui offrir une baiblade en échange. C’est ce qui me freine pour demander un saut de classe car l’année dernière samaitresse m’avait annoncé qu’il était largement en avance sur les programmes! Qui sont quand même light en maternelle.

  15. Famille à rayures dit :

    Voilà la suite… Donc je pense que s’il n’y a pas de troubles neurologiques avérés l’acquisition del’écriture peut ressembler à une contrainte pour certains enfants… En tout cas pour les miens. Personne déteste aussi écrire je crois que dans vie j’ai trés peu rédigé sauf poutrelles partiels et vive l’ordi car je trouve cela plus facile que le stylo!

  16. Famille à rayures dit :

    Sauf avec l’iPhone et l’ipad

  17. Valérie dit :

    Juste de bonnes nouvelles pour démarrer l’année et garder espoir!!
    J’ai jusqu’ici souvent « râlé » au sujet de l’éducation nationale, aussi je tiens pour une fois rendre hommage à certaines équipes pédagogiques et vous dire que oui tout est possible et qu’il faut rester positif…
    Mon zèbre de 13 ans a eu un parcours scolaire assez compliqué depuis la maternelle et a complètement « décompensé » à l’entrée en 6ème. Bien que nous ayons évoqué un saut de classe en CE2 (sans savoir qu’il était HPI) , on nous a répondu « mauvaise écriture, manque de maturité…il est bien en CE2 » A l’époque nous avions totalement confiance aux professeurs… A partir du CM1, harcèlement physique, moral, cyber harcèlement de la part des élèves de la classe qui n’aiment pas « les intellos »… que du bonheur. On lui fait passer le test « on ne peut pas calculer le QI trop de différences entres les différentes échelles… »merci de votre visite cela fera 200 € » CM2, une horreur: une prof ignoble qui ne comprend rien à notre fils, nous convoque à tout bout de champs et qui lui colle une étiquette « grosse comme ça » de sale gosse!! L’année se termine ouf! il entre en 6ème dans le privé, pour aller vite, viré en mars « votre enfant est précoce, on ne peut pas s’occuper de ces enfants là …merci d’aller voir ailleurs ». On l’inscrit dans une école pour enfants précoces (100 km de la maison, internat…) au bout de 3 jours… « on ne va pas pouvoir le garder »… ils finissent par le garder et lui donner une « chance » à nouveau en septembre, il est tabassé par des camarades pendant 4 mois sans que qui que ce soit s’en rende compte à l’école!! et il se fait virer en février avec une phobie scolaire à la clé!!!
    Depuis et c’est là que je veux rendre hommage: il intègre un collège PUBLIQUE qui n’y connait rien aux précoces mais qui veut bien faire… Rencontres avec les profs, le Principal,etc… Ils demandent une formation par la psychologue qui suit mon fils, beaucoup de dialogue, d’écoute et de tentative de mettre en place des solutions… Au final, la décision est prise de le faire passer en troisième dès janvier…. Nous n’en revenons pas!! Nous ne savons pas si cela va marcher mais c’est un risque que nous avons décidé de prendre TOUS ENSEMBLES et cela fait vraiment du bien!!! Alors MERCI aux enseignants qui croient encore à leur travail et ont à coeur de faire des choses bien!! Et pour tous les parents qui lisent ceci gardez espoir tôt ou tard il y a une petite fenêtre qui s’ouvre pour nous aider à mieux respirer…

  18. Valérie dit :

    J’ai oublié de préciser, il a repassé un test après s’être fait viré de l’établissement parce qu’il était précoce… et le test a été positif!! C’est comme cela qu’il a été accepté dans le collège pour précoces qui me l’a complètement bousillé!!

  19. merci de ton témoignage Valérie..

    Et moi je suis « pour » citer les écoles, collèges, lycées qui sot à l’écoute !!!! Tu es dans quelle région?

  20. Tigerlily dit :

    Mon zébreau de 6 ans détestait écrire, c’est la raison pour laquelle il n’a pas pu sauter la 3è année de maternelle alors qu’il lisait depuis bien longtemps et que les maths sont un jeu pour lui. Ma maman, zébrée, instit à la retraite et maman de 7 zébrés, m’a donné un conseil : lui faire faire ce qu’elle appelait des courses d’écriture. Mon fils choisit une phrase, pas trop longue (qui tient en une ligne) et l’écrit tout d’abord tranquillement et en s’appliquant. Puis il la ré-écrit mais le plus vite possible. Tant pis si ce n’est pas vraiment beau tant que c’est lisible et rapide, et moi je chronomètre. Et on recommence 3 ou 4 fois (pas plus même s’il demande, après il fatigue). Le simple fait de faire la course contre lui-même en fait un jeu ! Il s’est mis à écrire de plus en plus vite, puis de mieux en mieux tout en restant rapide, et me réclame ce jeu régulièrement. Ca l’amuse beaucoup. Lui qui était réfractaire à l’écriture parce que ça lui cassait les pieds et qu’il ne voyait pas l’intérêt, ce jeu l’amuse beaucoup ! Et la maitresse a été impressionnée par ses progrès.
    Une idée également qui m’est venue : je lui ai offert un beau carnet avec des lignes une page sur 2 et une page blanche, et il a commencé à inventer une histoire (ses héros sont une famille de chats), tout en faisant les illustrations. Pour lui montrer à quoi ça sert d’écrire.

  21. Fabienne dit :

    Bonjour,
    Je viens de lire des articles qui me réconforte. Eh oui nous ne sommes pas les seuls à nous battre pour notre enfant. Il a 11 ans et est en échec scolaire à la limite de la phobie. Il a été détecté précoce l’année dernière autant dire trop tard. Tous les enseignants mettent en cause les diagnostiques des spécialistes, on ne sait plus comment faire pour qu’ils nous écoutent et qu’ils tiennent enfin compte de la précocité et de l’hyperactivité de notre fils.Nous l’avons mis en privé pour son entrée en 6ème mais une fois de plus nous nous heurtons à des murs. Avec mon mari nous avons décider d’écrir au chef d’établissement (une lettre volontairement percutante) nous espérions pouvoir le faire réagir que nous puissions enfin oeuvrer tous dans le même sens, que notre fils sorte de cette spirale répressive stérile (punitions, contrat concentration-travail, avertissement travail…) Résultat, il est hors de question qu’ils se remettent en question ils sont professionnels et nous parents « Laissez-nous faire notre travail ! » Nous sommes déçus, perdus, incompris et méprisés. Que faire ?

  22. Gribouille dit :

    Ma petite zébrette a été détectée précoce l’an dernier par la psy scolaire. Soit.
    Elle a souhaité intégrer ma fille dans un programme de relaxation, pensant que « ça lui ferait du bien ». Pourquoi pas ?
    Cette année, ma zébrette est en CE2. Pendant que certains révisent leur table de multiplication des 2, elle passe son temps à rêvasser…Forcément, à la maison, on en est à réviser la table des 9…
    Les instits sont donc, logiquement, venues se plaindre que la miss est de plus en plus dans la lune…
    Donc hier soir, RDV avec les deux instits et ma fille, pour faire un point.
    On parle, on parle… A aucun moment, les instits ne me laissent placer que ma fille est à haut potentiel, et qu’elle s’ennuie. Elles, ce qu’elles ont vu, c’est que ma fille a certes des capacités, mais qu’elle est très, trop, lente à travailler… Elle mets toujours plusieurs minutes à se mettre en ordre de marche, à sortir ses affaires, à s’intéresser à ce qu’il faut faire. Bref, on arrive en fin de RDV, avec pour seul constat que ma fille est trop lente, que le problème vient d’elle, et d’elle seule, et qu’elle seule doit faire des efforts « pour rentrer dans le rang »… Pour les instits, leur méthode est la bonne, c’est ma fille qui est « en faute ».
    En fait, son comportement à la maison et son comportement à l’école sont complètement à l’opposé l’un d l’autre ! Et elle semble refuser de montrer l’étendue de son savoir à l’école… Elle qui connait déjà le fonctionnement des fractions, qui a une culture générale déjà très étendue…
    Du coup, je ne peux même pas évoquer un éventuel saut de classe.
    Que faire ??? Là, je ne sais plus par quel bout prendre le problème…

  23. Marty dit :

    A voir : http://www.ac-versailles.fr/public/jcms/p1_182362/conference-enfants-a-haut-potentiel

    Comme quoi on commence à s’intéresser réellement au cas des animaux à rayures dans l’Education Nationale 8)
    Peut-être que ce genre d’événement parviendra un jour à sensibiliser instits et profs sur la question, et que les parents de petits zèbres se heurteront moins à l’incompréhension ou à l’hostilité de certains…

  24. Marty dit :

    Voir aussi l’article mis en ligne tout à l’heure par Zebrounet « Conférence enfants à haut potentiel » (les grands esprits se rencontrent :roll: )

  25. Christel dit :

    Merci pour cet article qui en effet peut vraiment remonter le moral de beaucoup. Pas pour moi malheureusement. J’ai trois enfants, deux d’entres eux ont été testé. L’un d’eux a été reconnu précoce tandis que l’autre non. Ce dernier, pendant les tests avait décidé que la psychologue en face de lui ne comprenais pas ou pire ne l’écoutait pas et a donc évité de répondre ou de participer. Eleve de profil I au primaire et de profil IV au collège, il est totalement déscolarisé sans aucun espoir de retour puisque son collège ne veut absolument pas rien comprendre et perdure à dire qu’il y a un problème familial.
    Son frère qui lui serait plutôt de type III a beaucoup souffert depuis le CP et est depuis cette année de 4è aussi descolarisé.
    Comprenez mon désarroi de mère bienveillante. Je ne sais plus que faire et ne comprends pas qu’il n’y ait personne au sein de l’éducation nationale pour comprendre nos difficultés. Ma fille de 7 ans semble heureuse à l’école, ses résultats sont bons sans plus. Je n’ose pas la faire tester pour savoir s’il y a précocité.
    Merci pour votre site
    Cordialement

    Christel

  26. Anne dit :

    Merci pour ce très bel article
    Quelle clairvoyance et quelle sincérité



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

Répondre à Anne