L’intelligence héréditaire ? (Les mathématiques, juin 2012)
Un article très intéressant sur le blog "Les mathématiques" à propos du caractère héréditaire de l'intelligence
Il y est notamment question d'une étude portant sur le quotient intellectuel des enfants adoptés
Une enquête de sept ans sur les enfants adoptés montrerait que l'hérédité contribue à déterminer le quotient intellectuel. Mais plusieurs travaux seront encore nécessaires pour confirmer cette constatation majeure.
Au terme d'une étude, qui a duré 7 ans, du quotient intellectuel (QI) d'enfants adoptés, des chercheurs américains ont conclu que l'hérédité influence bien ce quotient. Leurs conclusions sont sans ambiguïté : le QI des enfants se rapproche de celui de leurs parents biologiques, même si ces enfants sont élevés par des parents adoptifs.
Selon l'étude, l'héritabilité de l'intelligence augmenterait avec l'âge : jusqu'à 3 ou 4 ans, le QI des enfants est proche de celui des parents adoptifs; mais au fur et à mesure que les enfants grandissent, leur quotient intellectuel semble se rapprocher de celui de leurs géniteurs.
L'enquête, dite Colorado Adoption Project, a été entreprise il y a plus de 10 ans par D.W. Fulker et J.C. De Fries, tous deux de l'Institut de la génétique du comportement à l'université du Colorado (Etats-Unis), en collaboration avec Robert Plomin, de l'université de l'Etat de Pennsylvanie.
Ces chercheurs ont commencé par rassembler les données sur le QI de 245 enfants adoptés, de leurs parents adoptifs et, autant que possible, de leurs parents biologiques.
Les enfants étaient tous des Blancs, et l'échantillonnage est considéré comme représentatif d'une population urbaine aux Etats-Unis. Les parents biologiques ainsi que les adoptifs se prêtèrent à une série de 13 épreuves de mesure du QI.
POUR LIRE le BILLET en INTÉGRALITÉ c'est ici !
& l'étude d'origine (en anglais) sur l'héritabilité (au sens génétique) de l'intelligence : Colorado Adoption Project
4 commentaires à “L’intelligence héréditaire ? (Les mathématiques, juin 2012)”
more »
on est tout de même assez loin de ratios élevés !
au final ça ne semble pas prouver grand chose.
j’ai mal lu mais il prennent la moyenne de Qi des 2 parents à chaque fois ? Quid des séparations et autres « incidents » en cours de vie ? Etc.
245 cas, c’est non statistiquement fiable. D’autant que seuls 150 enfants ont réellement été suivis jusqu’au bout!!
la marge d’erreur est proche de 8% avec cette taille et une répartition loi normale. Belle étude donc, mais purement qualitative.
J’ajoute un truc, pour modérer mon propos, vu que je n’ai pas lu l’article de Nature d’origine:
ce qu’il manque, pour appuyer cette observation, c’est la description d’un mécanisme physique qui expliquerait cette particularité (alignement du QI sur les parents adoptifs puis sur les parents biologiques). Par exemple, une étude sur les processus de développement du cerveau qui montrerait que certains gènes seraient activés tard dans la vie de l’enfant.
En l’absence de présentation d’un tel mécanisme, on revient à une preuve purement statistique, et là je bondis, vu la taille de l’échantillon. Déjà qu’il y a facilement quelques % d’erreur sur chaque test de QI, si en plus, on rajoute 8% de marge d’erreur lié à la taille de l’échantillon, il va me falloir beaucoup plus qu’une répartition 60/40 pour me convaincre.
la grande classe c’est quand même le tableau en fin d’article « plus le QI se rapproche de celui de leur vrais parents »…les « faux » parents apprécieront…en même temps, ce sont des américains, faut pas trop leur en demander, je ne donne donc pas vraiment de crédit à cet article qui en fait n’arrive à rien dire !!!
Claire (vraie maman de deux enfants adoptés dont un testé HPI…)