[MÉMOIRE] Enquête d’opinion : La précocité intellectuelle en France en 2012

Il y a quelques mois, en janvier dernier, je partageais avec vous un formulaire à remplir pour une enquête réalisée sur la précocité intellectuelle. Aujourd'hui, je vous informe de la suite donnée à cette enquête, sous forme de mémoire, rédigé par Béatrice Bailly-Asuni dans le cadre d'un DU de neuropsychopathologie des apprentissages scolaires :up:

 

Ce mémoire traite des représentations sociales des surdoués en France en 2012.

Une première partie plutôt théorique, explique pourquoi il est important de s’interroger sur ces représentations. Dans un premier temps, est retracé un mini-historique des concepts gravitant autour de la précocité intellectuelle. Ensuite, les particularités cognitives et socio-affectives des enfants surdoués sont brièvement exposées. La présentation des notions d’attentes sociales et de sous réalisation clôt cette première partie.

La seconde partie présente le questionnaire diffusé sur internet et le panel des 1226 participants.

La troisième partie est l’exposé des résultats.

La quatrième partie est une synthèse des résultats de l’enquête d’opinion.

 

Cliquez pour consulter le mémoire :arrow:

 

 

 

A noter que certaines choses sont étonnantes dans les réponses apportées au questionnaire qui a servi à la rédaction de ce mémoire. Par exemple, à la question "Selon vous, les termes « enfants surdoués », « enfants intellectuellement précoces » et « enfants à haut potentiel intellectuel » sont-ils équivalents ?" :

 

Globalement, la majorité des participants estiment que les 3 expressions sont équivalentes.
Les professionnels de santé (concernés ou non) et les autres professions concernés estiment majoritairement les 3 termes équivalents. En revanche, les enseignants (concernés ou non) et les autres professions non-concernés ont une opinion plus divisée : 50/50. Nous observons un effet de l’implication uniquement chez les autres professionnels.

 

Ainsi, les moins au fait la réalité recouvrée par ces 3 termes (enfants surdoués, intellectuellement précoces, à haut potentiel intellectuel, qui désignent tous 3 la même chose) sont les enseignants ! 8-O

 

Ceux-là même qui devraient, théoriquement, être au courant, puisqu'ils en croisent forcément dans leurs classes (2,2% de la population si on prend 130 de QI comme seuil). Ce n'est pas très glorieux d'en être encore là, en 2012 :oops:

 

 

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15 commentaires à “[MÉMOIRE] Enquête d’opinion : La précocité intellectuelle en France en 2012”

  1. Jaboss dit :

    Je ne suis absolument pas étonnée des résultats des enseignants, car nous n’avons absolument aucune formation là-dessus à l’IUFM ni même après … et pas beaucoup d’effort pour se renseigner sur quelque chose qui ne les concernera qu’une ou deux fois dans leur carrière, pensent-ils …

  2. Cécile dit :

    C’est intéressant de savoir par un prof que vous n’êtes pas formés pour ce genre d’enfants. Car la maîtresse de ma fille m’a affirmée que vous êtiez tous formés pour repérer les EIP. En attendant, ma fille de bientôt 5 ans pleure de ne pas être allée en CP, parce que la maîtresse en a décidé ainsi malgré son QI de 130 à 4 ans.

  3. Fabrice dit :

    je trouve au contraire les résultats étonnements hauts. Je me demande si le fait que le questionnaire a été promu ici n’a pas quelque peu biaisé les résultats.

  4. POK dit :

    Même s’ils recouvrent la même réalité, les différents termes n’ont pas les mêmes connotations, il me semble. On peut donc dire qu’ils ne sont pas équivalents. C’est en tout cas ce que j’ai répondu dans le questionnaire.

  5. Apres21h dit :

    Ce résultat auprès des enseignants ne me surprend guère. Reconnaître la précocité intellectuelle (ou la surdouance, ou le haut potentiel, ou la zébritude :-P ) des élèves va à l’encontre du système de valeur de l’éducation scolaire à la française…

    Tant que dans l’éducation nationale, il subsistera pour la majorité des enseignants une position « anti-élitiste », fondée sur le principe que l’intelligence ne peut être innée et inégalement distribuée entre les élèves, et que l’apprentissage ne peut être obtenu que par un travail soutenu, et strictement encadré dans l’obéissance et la soumission, alors il y aura un problème.

    Dès lors la terminologie à son importance, car pour tous les enseignants que j’ai croisé jusqu’à présent, chaque terme revêt une définition propre…

    Un enfant précoce intellectuellement- est un enfant comme les autres, qui a un peu d’avance, mais qui va évidemment perdre son avance au fur et a mesure de sa scolarité. (« La preuve, il a redoublé sa seconde…. Il n’était donc pas en avance… »). C’est un élève que les parents veulent faire sauter de classe, mais c’est inutile (« il a sauté son CP, et puis il a redoublé sa 6eme… »).
    Un enfant surdoué- Cela n’existe pas. C’est juste un chouchou de papa et maman qui le voit comme la 7eme merveille du monde. Ils ont donc payés cher un psy pour qu’il leur dise que leur enfant est plus intelligent que les autres. Mais finalement s’y on y regarde bien, il est d’une lenteur effroyable. La seule manière d’agir avec cet enfant, c’est de lui remettre rapidement les pieds sur terre (« Un peu d’humiliation ne fera de mal à ce petit prétentieux qui se prend pour un génie »)
    Un enfant à haut potentiel- c’est simplement un enfant, il a bien quelques prédispositions dans une ou plusieurs matières, mais ses parents refusent de le considérer comme le commun des mortels et voudraient que son potentiel soit reconnu. Certes il a du potentiel (comme tous les enfants), pas la peine d’en faire tout un plat !
    Un zèbre- C’est un enfant qui fait l’imbécile en classe, distrait tous ses camarades, remet en cause l’autorité de l’enseignant. Et ce n’est donc pas d’aménagement scolaire dont il a besoin… mais de « dressage »…

    La terminologie employée face à beaucoup d’enseignant est donc essentielle. Elle va conditionner à la fois la façon dont ils vont appréhender l’élève, et à la fois le regard qu’ils vont porter sur vous.

    L’expression la moins connotée est- enfant à besoin éducatifs particuliers. Mais la encore, la réponse du corps enseignant, est sans appel: tous les enfants ont des besoins éducatifs particuliers, et il n’y a aucune raison que le votre bénéficie d’aménagement qui seraient perçues par ses camarades et tous les autres parents comme une injustice…

    L’égalité scolaire à la française en somme…

  6. Garcia dit :

    Je comprends ce que vous dites, je fais face à une incompréhension par la maîtresse de mon fils, par certaines personnes de mon entourage, et même de mon mari. Je suis persuadée que mon enfant est HP, j’ai vu des conférences du Dr Révol, j’ai fait plein de recherches et il y correspond tellement ! Maintenant, je cherche par qui le faire reconnaître, et ce n’est pas facile. J’aurai voulu voir un pédopsy mais ils sont tous surchargés et ne prennent plus de nouveaux patients… Vers qui se tourner alors ?

    Ma pédiatre m’a dit que la maîtresse aurait dû s’en rendre compte elle-même… mais s’ils ne sont pas formés, comment le peuvent-ils ? Face à la variété des symptômes et avec le nombre d’enfants qu’ils ont à s’occuper, ça leur ait difficile de faire un diagnostic s’ils ne sont pas informés.

    Auprès de qui avez-vous fait évaluer son QI ? Je ne sais à qui m’adresser. Je ne veux pas passer par la psychologue scolaire ni par le CMP car j’ai eu des mésaventures avec un organisme du genre et je veux un indépendant (mais nous recherchons un médecin remboursable par la sécu…). ça complique les choses !

    • Rainbow dit :

      Vous aurez du mal a trouver un médecin qui fera passer des tests de QI à votre enfant. C’est plutôt du ressort des psychologues et ce n’est donc pas remboursé par la sécu. Renseignez vous, votre mutuelle peut le prendre en charge au moins partiellement. De mémoire, les bilans de mes enfants se sont échelonés entre 220 et 280 € et ma mutuelle me remboursait environ 120 €, ça aidait donc un peu.
      Pour contacter les bons psy, adressez-vous à l’ANPEIP de votre secteur ( association nationale des parents d’enfants intellectuellement précoces) ils sauront vous indiquer les professionnels habilités à faire passer des tests de Qi. Sinon, il y a les centres  » cogitoz » à marseille, avignon et paris je crois. Le plus simples reste de contacter un psychologue et de lui poser la question de la passation d’un wiisc. Il vous répondra si oui ou non cela fait partie de ses attributions. Évitez les CMP, ils sont hors de pros, quand aux psy scolaires, certains sont, Dieu merci, très ouverts et professionnels , mais tous ceux que mon fils a rencontré se sont déclarés incompétants pour faire passer des wiisc.
      Quant à votre mari, il devrait voir les choses autrement une fois que vous vous serez documentée et lorsqu’il sera mis devant les tests acomplis…

  7. Garcia dit :

    Merci pour votre réponse, Rainbow ! A force de me pencher sur le sujet et d’en parler avec mon mari, il dit, qu’effectivement, il faut faire passer ces tests à Louis et on verra. Maintenant, il me faut trouver le bon professionnel. J’ai appelé le service du Dr Revol, vu que je ne suis qu’à 50 km de Lyon et que j’apprécie vraiment sa façon d’être et de voir l’enfant… malheureusement, il ne prend plus de patients. Sa secrétaire m’a conseillée le Dr Gérard, qui lui, m’a dit qu’il fallait d’abord avoir un diagnostic et qu’il ne prenait qu’en 2e instance, voire 3e. Mais il m’a aussi donné les coordonnées de Mme Bailly-Asuni (à 20 km de chez moi – chouette).
    Maintenant, je voulais aussi attendre de voir ma pédiatre (la semaine prochaine) pour qu’elle me dise si elle peut me recommander quelqu’un… c’est dur de choisir, j’ai tellement peur de ne pas tomber sur le bon professionnel ! C’est terrible, mais j’ai déjà été confronté à pas mal de préjugés et d’incompréhension que j’ai peur de me retrouver encore dans ce cas-là !
    Enfin, je suis en train de lire le mémoire de Mme Bailly-Asuni et ça me met en confiance !

  8. fleur dit :

    Bonjour,

    En effet, les psys habitués a réaliser ces tests sont généralement connus des associations AFEP et ANPEIP. Pour ma part, si je peux me permettre deux petits conseils face à vos inquiétudes. Un bon psy pratique des tarifs raisonnables et surtout la passation du tests doit toujours être précédé d’un premier entretien avec les deux parents et l’enfant, où le déroulement du test sera présenté. Si vous n’êtes pas totalement confiants (chacun) suite à cet entretien alors n’allez pas plus loin. Votre enfant saura sans doute vous dire s’il souhaite revoir cette personne seule.

  9. Myriju dit :

    Merci beaucoup pour votre conseil, Fleur.
    Qu’est-ce qu’un tarif raisonnable, là est la question ? en ce moment je dépouille les sites de neuropsychologue et j’arrive à en moyenne 340 euros le bilan (ce prix comprend l’entretien préalable, le bilan et l’entretien de compte-rendu du bilan).
    Mon mari est assez réticent pour payer cette somme… mais à l’école, ça devient de plus en plus dur pour mon fils et moi… la maîtresse s’en plaint pratiquement tous les jours et je n’en peux plus des remarques et regards de la directrice, ATSEM et autres gens qui ont une opinion toute faite sur mon fils et sa mère…
    Il faut vraiment que je m’appuie sur quelqu’un qui sera écouté et avec une opinion jugée légitime par l’école car il nous reste une année entière à faire dans cette maternelle !

    • Zebrounet dit :

      Entre 250 & 500 €uros, c’est vraiment la fourchette pour un bilan enfant (comprenant généralement entretien préalable, bilan psychométrique + bilan de personnalité, entretien de restitution). Donc 350 €uros est vraiment une moyenne cohérente :up:

      • Rainbow dit :

        Pour chacun de mes deux enfants la passation des tests s’est déroulé ainsi:
        – une heure d’entretien préalable.
        -la passation proprement dite pour mes enfnats entre 4 et 5 heures en trois fois
        – le compte rendu du bilan entre 15 jours et trois semaines plus tard pendant une heure.
        Ramené au tarif horaire, ce n’est finalement pas si onéreux quand on y pense. De plus, le psychologue a un gros travail personnel à l’issue des tests pour consulter les abaques, décortiquer les résultats et compiler toutes les infos pour un compte rendu au plus près des particularités (forces et faiblesses) de votre enfant.
        Dans le cas de mes enfants, le psychologue leur a fait passer des tests complémentaires: nepsi, Test de rorschach, mais ne nous a pas pris un centime de plus que prévu, il estimait que cela faisait partie du « forfait ».

        J’insiste sur le fait que certaines mutuelles remboursent une partie des consultations chez le psychologue sur présentation des factures par exmple, il faut se renseigner. J’avais réussi à obtenir le remboursement d’un peu plus d’ un tiers du coût total. Et puis, je n’avais pas hésité à demander à payer en trois fois ( de toute façon, les tests s’échelonnent souvent sur un mois et demi deux mois entre le premier et le dernier rendez-vous ) et le psychologue n’en a pas pris ombrage….

  10. Myriju dit :

    Petit ps : j’ai changé de nom, pour plus de discrétion…



:) :-D 8) :oops: :( :-o LOL :-| :-x :-P :-? :roll: :smile: more »

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