La scolarisation des enfants au QI élevé (Doctissimo, mai 2012)
Sylvie, une amie expatriée au Québec, m'a signalé cet article édifiant paru au moins de mai 2012 sur le site Doctissimo...
Signées Yamina Saïdj, responsable des rubriques nutrition, psychologie & environnement chez Doctissimo / Lagardère Active, ces quelques lignes me laissent rêveuse...
Trop précoce ? Trop distrait ? Il semble être en avance sur ses petits camarades mais votre enfant a du mal à l'école ? Attention, trop d'enfants diagnostiqués précoces sur la base d'un simple test de QI souffrent en fait de troubles de l'apprentissage. Comment faire la différence ? Que faire une fois le diagnostic établi ? Le point sur la scolarisation des enfants précoces et des enfants souffrant de troubles "dys".
Dans le jargon, ils sont appelés enfants intellectuellement précoces (EIP). Au quotidien, ce sont des surdoués, des précoces, des petits génies… Bref, ce sont des enfants pas comme les autres et à qui on le fait bien comprendre. Difficile pour eux de faire comme si de rien n'était. "En cas de diagnostic de précocité, il ne faut pas enfermer l'enfant dans une bulle de précocité, ne pas lui dire qu'il est différent des autres sous peine de lui mettre trop de pressions sur les épaules" tempère Hervé Glasel, neuropsychologue et directeur de l'école du CERENE (Centre de référence pour l'évaluation neuropsychologique de l'enfant).
Plus loin dans l'article, on peut aussi y lire ceci :
En fait, 80 % des enfants diagnostiqués précoces sont des enfants souffrant de troubles de l'apprentissage. Il y a un réel sur-diagnostic de la précocité : peut-être est-ce parce qu'il est plus facile de dire aux parents que leur enfant est précoce plutôt que de leur dire qu'il souffre de troubles de l'apprentissage"...
Bon
Que répondre à ce genre de bêtises laissant penser, encore une fois, que les parents délirent, que les psy privés apportent une réponse sous forme de QI à hauteur du tarif demandé (comme osait encore l'affirmer Marcel Rufo le 17 janvier 2013 dans le magazine Femina à une mère qui évoquait le QI de 120 de sa fille : "vous avez payé 120 €, elle aurait eu 150 si vous aviez payé 150 €") ?
C'est triste, énervant, fatiguant de lire encore & toujours ce genre d'inepties Mais il y a tout de même de belles avancées ! Il y a des gens qui font évoluer les choses, des personnes qui se battent, chacune à leur manière, y compris dans l'Education Nationale, contre ces préjugés qui nous laissent un goût amer...
J'en ai eu un ce matin au téléphone, & je peux vous le dire, à vous, mes lecteurs chéris : ça fait un bien fou !!!
Ça requinque, ça rassure & ça rend quand même largement le sourire pour affronter de nouveau ces articles comme celui dont je parle ici.
POUR LIRE l'article en INTÉGRALITÉ c'est ici !
14 commentaires à “La scolarisation des enfants au QI élevé (Doctissimo, mai 2012)”
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j’en déduis que le site doctissimo prend les articles des professionnels qui se proposent sans forcément vérifier les sources
article offert de la part du « psy » = pub gratuite en contre-partie de la part de doctissimo
bref tout le monde est gagnant sauf le lecteur non averti :/
Oui !!!
Enfin l’un n’empêche pas l’autre évidemment….
Les enfant HPI et dyslexiques ça existe…, les enfants HPI et dyspraxiques ça existe…. les enfants HPI et TDAH ça existe… (c’est le modèle de mon zébrounet…)
Donc un enfant qui a un QI élevé avec des troubles d’apprentissage, est un enfant qui a un QI elevé avec des troubles d’apprentissage…. et pas seulement un enfant avec des troubles de l’apprentissage…
Par ailleurs, c’est dans le cadre de la détection de troubles de l’apprentissage que notre zèbre a passé des test de QI au milieu d’une batterie d’autres examens (bilan neuromoteur, bilan psychomoteur, bilan psychologique, bilan orthophonique…), donc je n’ai pas payé le psy pour qu’il me dise que mon enfant était HPI, puisque je le payais pour trouver de quel trouble des apprentissage il souffrait…..
Quand à Rufo, il a perdu toute crédibilité à mes yeux quand il a pris position pour la psychanalyse dans la prise en charge des autistes (je suis également concernée, puisque j’ai une petit fille de la lune…) bref!
Y a encore du chemin! par ailleurs un QI de 150 n’existe pas sur l’échelle de QI qu’a passé mon fils, et j’ai payé 250 euros, et on ne m’a pas dit 250 de QI hahahahahah!
Mon premier commentaire (j’ose)… Ce genre d’article me déstabilise vachement, moi qui débarque dans la précocité.
Mon fils est en CP. Il n’a pas de trouble d’apprentissage, il travaille très vite et bien (d’après sa maitresse) et pourtant j’ai décidé de l’emmener consulter une psychologue car depuis la rentrée il est extrêmement mal dans sa peau et il a régulièrement des difficultés relationnelles avec ses copains.
Au bout d’une heure d’entretien la psychologue m’a dit que c’était surement un enfant précoce. Elle lui fait passer le test dans 6 semaines.
Je ne vais pas la payer pour qu’elle m’annonce un chiffre mais qu’elle me donne des clés pour comprendre le mode de fonctionnement de mon fils, pour l’aider à s’adapter autant que faire se peut à l’école et dans la mesure du possible « obliger » l’école à s’adapter aussi à lui. Tout ça juste pour revoir les plus beaux des sourires sur son visage….
Bonjour,
Vous avez la bonne attitude, et je pense que c’est celle d’une grande majorité de parents de zèbres : on ne cherche pas un score mais des explications, des solutions pour que nos enfants aillent mieux. Maintenant je ne vous cache pas que concernant l’adaptation de l’école il y a peu de chances pour que ça se fasse facilement, il faudra probablement vous battre.
Baladez-vous dans ce blog, il est très instructif, tant au niveau des articles que des commentaires. Grand merci au passage à Zebrounet. On se découvre moins seul car on se retrouve dans beaucoup de témoignages, ça donne aussi des idées, des pistes, ça peut permettre de se préparer à certaines difficultés…
Bonne route!
nous aussi nous avions consulté parce que notre fille (en GS à l’époque) avait une très forte anxiété. Et la psychologue au bout de qq séances à proposé de la tester. On a d’ailleurs perdu la fiche et quelques doutes depuis sur le chiffre exact. Mais l’essentiel est bien de savoir pour mieux s’adapter à ses besoins et l’aider à s’adapter au monde …
Et c’est sûrement là la démarche de la majorité des parents qui font tester leur enfant !
J’ai également payé pour comprendre de quels maux souffraient ma fille, le chiffre au final m’a quelque peu déstabilisé. Aujourd’hui je me dis que j’ai bien fait car j’en ai appris aussi sur moi. Au final grâce au diagnostique je vais pouvoir aider ma fille et lui éviter les heurts auxquels je me suis confrontée.
Merci Anna Gael et l’Anpeip Bretagne en tout cas !
Comme nous avions testé notre fils ainé avec une psychologue scolaire à zero euro…c’est curieux qu’elle ait trouvé un THQI quand même !
trêve d plaisanterie , tout ceci est affligeant …
nadine planetesurdoues.fr
mais il faut être honnête et lire l’ensemble de la phrase qui est juste…
« Parce que vous avez payé 120 €, elle aurait eu 150 si vous aviez payé 150 € ! Je plaisante, mais il faut faire très attention à certaines escroqueries liées aux tests de QI. Prenez rendez-vous pour établir un vrai bilan neuropsychologique et vous serez rassurée. Je respecte les gosses à haut potentiel intellectuel, qu’il faut protéger et accompagner.
Mais il est nécessaire de demander à avoir toutes les explications sur les tests et la psychométrie, et veiller aussi à ne pas s’illusionner. Etre parent, c’est aussi voir la réalité des difficultés de son enfant pour l’aider à surmonter les intégrations scolaires et sociales. Le mettre sur un piédestal, ce n’est pas lui rendre service… »
Sauf que l’on sait toi & moi que la « plaisanterie » n’en est pas une ds la bouche de Rufo (& même si elle l’était véritablement, ce serait franchement déplacé & dédaigneux vis à vis des psychologues cliniciens ! )
Tout n’est pas faux ds ce qu’il répond, mais le ton utilisé est dramatiquement méprisant & trahi le fond de sa pensée. Ce n’est pas nveau chez lui, n’est-ce pas, & les enfants HQI (& leurs parents) ne st pas les seuls sur qui il dit des grossièretés à la moindre occasion. Il « aime » bien aussi déblatérer sur l’autisme , par ex.
Bonjour,
Je suis Asperger et mon fils de 20 ans est un peu Asperger et surtout il a un QI de 152 sur l’échelle de Wechsler.Il a été testé à l’hôpital de Purpan par Mr Bénesteau. C’est un garçon très calme et très gentil.
A l’école, il avait un copain hyperactif qui passait sa vie à faire des bêtises et en classe il levait constamment la main pour répondre, très sûr de lui, des bêtises , encore. Mon fils ne levait pas la main, il savait…
En revanche, quand il rentrait à la maison, il adorait me raconter les inepties qu’avait sorti son copain , et on rigolait bien!
Un jour, sa mère, épuisée par ses « conneries » l’a fait tester chez un psychologue privé de Toulouse. Il lui a dit que son fils est surdoué. Rentrée au village, la maman a pris un air supérieur et blasé pour nous annoncer ça.
Le garçon a 19 ans et c’est toujours une tête brulée.
Je pense qu’il y a des psychologues qui préfèrent flatter les parents.
Pascale
Sans doute, il y a de tt, ds ttes les professions. Mais il y a surtout ds votre histoire une mère (de cet enfant ts bougillon) qui
– soit a un souci d’ego qui rejaillit ds sa manière de considérer le surdouement de son fils
– soit n’a pas bien compris (n’a pas reçu suffisamment d’infos de la part du psy ?!) ce qu’est le surdouement & en a une lecture ts basique (-> « mon enfant est (T)HQI donc je suis fière »)
Peut être que la maman de ce petit garçon avait subit les sarcasmes de parents jugeant son enfant à cause de son comportement et qu’elle s’est servi de ce test pour ne plus avoir à justifier l’attitude spontanée et peut être fortement créative de son fils. Ilnńy à pas que les choses justes et codifiées qui font fonctionner et embellissent le monde : il y a aussi la spontanéité, l’imagination et l’humour qui aide à dérider ceux qui se prennent trop au sérieux. En tout cas cette maman avait enfin un argument qui pouvait la protéger du mépris des autres.
Bonjour,
Je vais faire un peu tâche car je trouve du bon dans l’article que vous citez. Je précise que je suis une adepte de votre blog et j’y cherche et parfois j’y trouve des réponses à mes interrogations.
Pourtant, mon fils a été détecté précoce au printemps dernier et j’ai mis quelques mois à prendre du recul sur la précocité.
Passé l’effet d’annonce et l’impression qu’il se passe quelque chose de tout puissant, surtout dans le métaphores « il a un moteur ferrari dans son corps de clio » que nous martèle les psys, on redescend et on ajuste tout ce « potentiel » à nos possibilités (financières, physiques etc).
Je comprends le texte cité car souvent c’est la difficulté scolaire qui interpelle l’enseignant ou le parent et envoie vers des tests psychomètriques. Et à l’annonce de la précocité il arrive souvent que le spécialiste surtout s’il est libéral s’arrête là dans ses recherches comme si la réponse était là !
En ce qui nous concerne, il semble que l’hétérogéneïté des résultats puisse cacher une dyspraxie (en cours de demande de rv dans ces attentes interminables des centres de référence) et alors, ce sont les troubles DYS qui prennent le dessus et marquent les difficultés.
Mais je suis d’accord avec vous c’est le plus souvent la recherche d’une aide aux difficultés qui entraine les démarches de tests. Il faut juste avoir conscience que ce n’est peut être pas tout.
bon blog à vous